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Metal Gear Solid V: Un an après, la douleur fantôme est toujours là

Dans une interview donnée à Polygon, Hideo Kojima indiquait en février dernier que Metal Gear Solid ne lui manquait pas et que c’en était fini pour lui de travailler sur cette série. Après tout, MGS V: The Phantom Pain a été présenté comme l’épisode qui bouclerait la boucle, celui qui viendrait mettre un point final à cette histoire entamée à la fin des années 80. Encensé par une immense majorité des critiques et récompensé par un metascore dépassant facilement les 90/100, The Phantom Pain n’en reste pas moins un épisode qui a déçu une partie des fans qui lui reprochent alors son côté incomplet et, dans une moindre mesure, de ne pas être un vrai Metal Gear.
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Alerte Spoiler! Cet article revient sur des éléments clés de toute la série Metal Gear, dont le dernier épisode Metal Gear Solid V: The Phantom Pain.
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Par le biais d’une communication rondement menée, Hideo Kojima et les équipes de Konami ont su tenir en haleine les fans de Metal Gears Solid pendant plusieurs années, à coup de démonstrations techniques du Fox Engine, extraits de gameplay mettant l’accent sur la liberté d’action, ou des bandes-annonces longues de plusieurs minutes. Même la commercialisation de Ground Zeroes, sorte de grosse démo vendue une vingtaine d’euros, n’a pas réussi à entamer l’enthousiasme des fans malgré son contenu plus que réduit. Il faut dire que cette préquelle de The Phantom Pain laissait entrevoir de belles choses, à savoir un gameplay plus souple dans un environnement ouvert —une grosse base militaire—, avant de se conclure en beauté avec une longue cinématique dévoilant la destruction de la Mother Base et le terrible accident d’hélicoptère dans lequel se trouvaient alors Miller et Big Boss. Près de dix-huit mois après Ground Zeroes, c’était au tour de Metal Gear Solid V: The Phantom Pain de sortir. Une délivrance pour des millions de fans qui s’est muée, au fil de l’aventure, en une immense frustration pour toute une partie des joueurs: TPP est un excellent jeu vidéo mais un MGS qui déçoit.
Metal Gear Solid V: The Phantom Pain pourrait être défini comme l’anti-MGS4. Ce dernier misait davantage sur ses cinématiques que sur son gameplay parfois bancal. Le premier chapitre était ainsi très cloisonné, le deuxième laissait entrevoir de bonnes choses au début puis redevenait très dirigiste, la séance d’infiltration du chapitre 3 était très rigide, le 4 proposait un gameplay classique contre des robots et le cinquième disposait d’une IA un peu trop efficace. Il y avait de bonnes séquences comme la course poursuite à moto ou tout le début en Amérique du sud avec ces zones ouvertes, mais le jeu fonctionnait surtout car il n’hésitait pas à jouer la corde de la nostalgie à chaque instant. Le retour à Shadow Moses et son lot de clins d’oeil parfois très appuyés en sont le parfait exemple, comme le fait de recroiser d’anciens personnages tels que Big Mama/Eva, Raiden version Ninja, Naomi, Rose ou Ocelot/Liquid Snake. Sous-titré Guns Of The Patriots, ce Metal Gear Solid 4 essayait aussi de tout expliquer, quitte à boucher les trous d’un scénario trop ambitieux à l’aide de nanomachines, tout en offrant des scènes parfois gênantes —ce sacré Johnny. Qu’il ait été maladroit ou pas, c’est un épisode qui apportait une conclusion à la saga, ou plutôt à l’immense chapitre Solid Snake. Il restait cependant encore beaucoup à en dire sur la série d’Hideo Kojima. Il fallait ainsi combler le gap de plusieurs années qui séparait Peace Walker et le tout premier épisode: Metal Gear.
C’était justement l’objectif de Metal Gear Solid V: The Phantom Pain, être ce lien manquant dans l’histoire, dixit Konami. Et il a échoué. Le jeu est pourtant formidable. En terme d’infiltration dans un monde ouvert, il s’agit d’une immense performance, un jeu d’une richesse inouïe. On pourrait bien sûr contre-balancer en évoquant un petit manque de verticalité par moment, l’absence de véritables missions en intérieur, des mécaniques de jeu qui favorisent un peu trop le pistolet tranquillisant, un monde ouvert qui manque de vie, ou un côté répétitif, notamment pour tout ce qui concerne les missions secondaires. Mais ces quelques reproches n’enlèveront pas à The Phantom Pain son statut de chef d’oeuvre du jeu d’infiltration. Difficile malheureusement d’être aussi élogieux lorsqu’il s’agit d’aborder son scénario.
Tout avait pourtant bien commencé avec cette intro menée tambour battant dans laquelle on retrouve Achab et Ishmaël coincés à l’hôpital, puis cette première mission visant à secourir Miller, et ensuite ce devoir de reconstruire la Mother Base. Tout rebâtir afin que la légende revienne à la vie. Avec la présence au quotidien d’Ocelot puis de Huey Emmerich, tout semblait être fait pour que cet épisode close en beauté la saga. Finalement, le scénario de Metal Gear Solid V est terriblement plat et le passage qui résume sans doute le mieux The Phantom Pain est ce tête à tête en jeep où Skullface se lance dans un immense monologue face à un Venom Snake de marbre. Le trajet en voiture étant plus long que ce discours, les équipes de Kojima combleront alors ce terrible blanc en lançant timidement Sins Of The Father, une excellente chanson qui méritait bien mieux.
Il faut dire que MGS V semble incomplet, le genre de jeu trop ambitieux que l’on aurait demandé de sortir une bonne fois pour toute après plusieurs retards et une explosion du budget. Il faudra sans doute encore attendre un bon petit moment avant que les langues ne se délient et que des personnes bien placées acceptent de parler de ce projet très coûteux pour Konami; The Phantom Pain a néanmoins réussi à devenir le jeu le plus vendu de la série —le commercialiser sur 5 plateformes en même temps à sans doute aider à cela. Cette sortie quelque peu prématurée de MGS V n’a jamais été confirmée, mais plusieurs éléments donnent cette impression. Si on se fie à d’anciens trailers, plusiers extraits sont totalement absents du jeu final. Au cours d’un développement, il est normal que les choses évoluent, mais on parle là de séquences qui semblaient importantes. Les enfants soldats apparaissaient ainsi dans de nombreuses scènes différentes et étaient même mis en avant sur des images officielles du jeu. On peut aussi penser à ce trailer, sur fond de Nuclear de Mike Oldfield, où Venom Snake s’aventure dans un village entièrement brûlé. A ce sujet, on peut se demander pourquoi les bandes-annonces de Metal Gear Solid V: The Phantom Pain contiennent autant de spoilers. La palme revenant au trailer de lancement qui révèle de long en large le Sahelanthropus, aka le vilain Metal Gear/Tank Bipède de cet épisode. Le jeu aime de toute façon dévoiler à l’avance chacune de ses surprises puisqu’il affiche au début de chaque mission tous les différents protagonistes impliqués dans la quête à venir.
- A voir également: MGS V – Le trailer « Nuclear »
« Le lien manquant dans l’histoire »
Le sentiment d’inachevé apparaît aussi à travers d’autres éléments comme l’impossibilité de retourner au Camp Omega de Ground Zeroes alors que cela avait été teasé par Konami et même dans des trailers, ou ce Battle Gear qui, malgré une jolie présentation, n’est jamais jouable. Des fichiers audios non-utilisés dans le jeu laissent entendre qu’il aurait dû être possible de le contrôler en pleine mission, ce qui aurait sans doute pu créer un problème au niveau de l’équilibrage. Le découpage en chapitre, deux pour être exact, est également des plus étranges. Le terme Acte aurait sans doute dû être privilégié et le contenu du second chapitre est extrêmement faible avec seulement une demi-douzaine de missions originales sur la vingtaine présente, les autres étant uniquement des redites du premier chapitre avec diverses conditions : ne pas se faire repérer, aucun équipement. . . Refaire certaines quêtes avec une difficulté supérieure est une bonne idée, mais dans ce cas là, il aurait fallu les placer dans un onglet à part. Les intégrer dans le tableau des missions principales rend les choses confuses, au même titre que le maintien des cinématiques, avant et après. Ce second chapitre a néanmoins le mérite d’exister.
Ceux qui possèdent l’édition collector de Metal Gear Solid V: The Phantom Pain ont en effet pu mettre la main sur un making-of qui dévoile notamment ce qu’aurait dû être l’épisode 51, tandis qu’un mystérieux Chapitre 3 apparaît dans les fichiers du jeu. Il faut bien comprendre qu’avec le jeu de base, toute une partie de l’intrigue est mystérieusement mise de côté à la toute fin de l’aventure. Eli quitte la Mother Base après avoir pris en otage un pilote d’hélicoptère, et le blondinet en profite pour emmener dans sa cavale le Sahelanthropus et une souche anglaise du parasite des cordes vocales. Un moment fort qui est finalement entièrement zappé au bout de quelques secondes. Le making-of révèle justement qu’un dénouement à cette histoire était prévu. A grand coup de cinématiques terminées à 30%, les équipes de Konami et d’Hideo Kojima expliquent les grandes lignes de cette mission 51 où, sur une île à la végétation luxuriante, l’unité XOF et Venom Snake recherchent activement Eli. Avec l’aide de Psycho Mantis, celui qui épousera plus tard le nom de Liquid Snake réussit à se débarrasser des sbires de Skull Face puis se lance dans une bataille de grande ampleur avec son Sahelanthropus contre toutes les forces armées des Diamond Dogs.
Bizarrement, ce chapitre 3 n’a semble-t-il jamais été aperçu dans les multiples trailers de The Phantom Pain. Il se dit qu’il s’agit en fait d’un DLC finalement abandonné.
Outre une mise en scène qui aurait pu être très impressionnante si on se fie aux artworks, cette mission 51 aurait surtout permis de clore l’aventure avec un véritable bossfight. Même s’il est facilement critiquable, notamment à cause de ses interminables cinématiques, MGS 4 proposait un affrontement final très réussi, bien servi par une bande-son brillante. Dans The Phantom Pain, le dernier affrontement mémorable est le Sahelanthropus à la mission 31. Puis, plus rien. Il y a bien une ou deux missions mémorables ensuite, mais si on ne compte que les boss, ces derniers sont décevants. Le combat contre Quiet est certes sympathique mais il a un côté déjà vu. Et lorsqu’il s’agit de se mesurer aux Skulls, cela peut facilement basculer du côté du pénible, sans même évoquer leur terrible manque de personnalité. Que ce soit dans MGS 1, 2, 3 ou 4, tous les antagonistes avaient une histoire plus ou moins forte —même l’unité Beauty and Beast. Là, ces Skulls ne sont guère intéressants.
La fin de Metal Gear Solid V: The Phantom Pain, c’est donc cette mission 46, la Vérité. Cette vérité qui nous apprend que l’on a vécu dans le mensonge pendant plusieurs dizaines d’heures. Le joueur —ou Venom Snake—, n’est pas Big Boss mais le Medic. Celui qui a essayé de protéger le soldat légendaire lors de la chute de l’hélicoptère quelques instants après la destruction de la Mother Base époque Ground Zeroes. Celui qui a perdu un bras et l’usage de son œil droit dans ce terrible événement. Celui qui était considéré comme l’un des meilleurs hommes de Big Boss pendant Peace Walker. Pour de nombreux fans, cette révélation n’était toutefois pas une véritable surprise, la faute à de nombreux indices donnés au cours même du jeu —le test ADN, l’IA qui ne reconnaît pas Big Boss. . .— ou lors des diverses présentations du jeu —Kiefer Sutherland qui double deux personnages en même temps.
Le fait que Venom soit le double de Big Boss et le grand vilain du tout premier Metal Gear est plutôt intéressant. Il y a sans doute là aussi une volonté d’identifier directement le joueur à Big Boss. Mais on peut se poser cette question: Venom Snake avait-il vraiment sa place dans The Phantom Pain, le dernier épisode de la série? La loyauté du Medic envers Big Boss force le respect, mais son mutisme et son côté pantin jouent en sa défaveur. D’autant plus qu’il nous prive de ce que devait être ce Metal Gear Solid V: The Phantom Pain. Qu’est véritablement devenu Big Boss après s’être réveillé de son coma? Comment a-t-il construit Outer Heaven? Tout cela est frustrant, d’autant plus que l’histoire de Big Boss aurait pu s’articuler autour de rencontres avec Frank Jaeger, Naomi Hunter et Sniper Wolf, elle qui, avant un dernier soupir, évoquait un certain Saladin dans Metal Gear Solid. On aurait même pu imaginer un jeu qui se serait achevé avec un mini-remake de MG1 avec Solid Snake en personnage principal.
Ces manques font écho à une autre absence de taille, celle de David Hayter. La voix de Solid Snake/Old Snake et de Big Boss dans MGS 3 et Peace Walker n’a pas été conviée pour ce dernier épisode. Que Kiefer Sutherland double Venom, c’est assez logique, mais pourquoi avoir également confié à Jack Bauer le doublage de Big Boss? David Hayter a sans doute payé là l’amour de Hideo Kojima pour Hollywood. Dans le passé, le créateur japonais avait déjà essayé d’embaucher des stars américaines et, pendant que des négotiations avaient lieu, David Hayter était obligé de passer par des réauditions afin de jouer Big Boss dans Snake Eater et Old Snake dans Guns Of the Patriots. Pour MGS 3, Kurt Russell, avait ainsi été approché, mais celui qui a interprété Snake Plissken dans New York 1997 et Los Angeles 2013 a préféré refuser. A l’époque, ce fut donc un échec, mais avec The Phantom Pain, Hideo Kojima a enfin réussi à attirer un acteur de prestige. Ce Metal Gear Solid V n’en reste pas moins un rendez-vous manqué. Un jeu absolument brillant, magnifié par une technique irréprochable, mais dont les promesses initiales n’ont pas été tenues selon de nombreux fans, ce qui donne alors ce goût d’inachevé à cet ultime épisode dirigé par Hideo Kojima.

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PlayStation Plus : les jeux de septembre 2025 disponibles aujourd’hui

Voici la liste des jeux offerts sur le PlayStation Plus Essential en septembre 2025.
C’est la rentrée pour tout le monde, et le PlayStation Plus donne envie de rester chez soi pour jouer. On a souvent connu des mois décevants. Septembre 2025 est différent. Il y a du bon et même du très bon… à condition de ne pas y avoir déjà joué.
Jeux PS4 et PS5 offerts sur le PS Plus en septembre 2025
A compter de ce mardi 2 septembre, tous les abonnés au PlayStation Plus peuvent télécharger sans surcoût :
- Psychonauts 2 (PS4)
- Stardew Valley (PS4)
- Viewfinder (PS4/PS5)
Ces trois titres succèdent à Lies Of P, DayZ et My Hero One’s Justice 2 qui avaient été offerts en août.
La sélection est intéressante. Psychonauts 2 est un excellent jeu de plateforme qui trône fièrement à 87/100 sur Metacritic. Ce jeu a été conçu par Double Fine, un studio dont la maison mère n’est autre que Microsoft.
Stardew Valley est quant à lui un classique, un titre qui date de 2016. Comme quoi, être patient paye par moment. C’est un jeu de rôle où on doit notamment gérer sa ferme. C’est également une belle histoire, celle d’un homme, Eric Barone, qui a développé seul ce jeu pendant 5 ans. Cela a été compliqué, il y a eu des hauts et des bas, mais grâce au soutien sans faille de sa compagne, il a réussi. Eric Barone a même eu droit à un chapitre entier dans Blood, Sweat & Pixels, un livre passionnant revenant sur les coulisses de nombreux jeux, dont Stardew Valley.
Beaucoup feront remarquer que Stardew Valley s’est vendu à 40 millions d’exemplaires. De ce fait, nombreux sont ceux qui possèdent déjà le jeu. Certes. Son inclusion sur le PlayStation Plus permettra toutefois de toucher un nouveau public —ceux qui pensent ne pas être intéressés par ce type de jeu— mais aussi les plus jeunes, ceux qui, en 2016, jouaient peu. On notera également que ce titre n’est offert que sur PS4 alors qu’autrefois, il était cross-buy PS Vita.
Enfin, le troisième et dernier jeu est Viewfinder. Il s’agit d’un jeu d’énigmes à la première personne dans lequel vous pouvez notamment vous balader dans les clichés pris à travers un appareil photos. C’est pour le moins original et ça dure environ 4 à 6h.
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Helldivers 2 sur Xbox : notre guide plein de conseils pour bien débuter

Voici le guide du parfait débutant sur Helldivers 2 avec nos astuces, conseils et autres tips afin de propager la démocratie dans toute la galaxie.
Il y a un an et demi, Helldivers 2 sortait sur PC et PS5. Il arrive désormais sur Xbox Series X|S en ce mois d’août. Cela devrait signifier une hausse de nouvelles recrues sur les champs de bataille. Et beaucoup affronteront alors l’inconnu.
Helldivers 2 est un excellent jeu vidéo ; une petite merveille pour ceux qui aiment l’action et la coopération. Au premier abord, il peut toutefois paraître un peu confus avec toutes ces options et stratagèmes à débloquer.
Alors, pour bien démarrer, on vous a concocté de la manière la plus démocratique possible un guide avec tous nos conseils pour bien comprendre comment fonctionne Helldivers 2.
C’est quoi Helldivers 2 ?
Commençons par la base. Helldivers 2 est un jeu de tir de type PvE : on joue contre l’ordinateur, seul ou jusqu’à 4. Il n’existe pas de PvP. Ce n’est que de la coopération.
Helldivers 2 appartient à la catégorie des TPS, jeux de tir à la troisième personne. Il existe toutefois une option, en appuyant sur le stick droit (RS sur Xbox, R3 sur PS5), pour une visée plus précise. On passe alors à une vue FPS. Tout le jeu ne peut toutefois se faire avec cette vue à la première personne ; c’est uniquement quand on vise.
Contrairement à beaucoup de titres, Helldivers 2 se veut assez réaliste et donc logique. De ce fait, il y a du team-kill. Que vous le vouliez ou non, vous allez fréquemment tuer vos coéquipiers, et c’est souvent drôle. De même, il y a une petite gestion de l’endurance : vous ne pouvez pas courir pendant des heures avec un équipement de plusieurs kilo sur le dos. Enfin, quand vous changez de chargeur, vous perdez toutes les balles qui se trouvaient encore à l’intérieur. C’est du bon sens mais au début, ça surprend.

Dans Helldivers 2, vous êtes un… Helldiver, un soldat d’élite qui vise à protéger la Super-Terre et à répandre la démocratie contrôlée dans toute la galaxie. Malheureusement, de vils créatures menacent notre liberté. Il faut alors les combattre. Et c’est grosso-modo l’histoire du jeu qui se construit chaque semaine comme tout bon GAAS.
Oh, et dernière précision : Helldivers 2 est un jeu payant. Ce n’est pas un free-to-play et il n’est pas dans le Game Pass. Il coûte 40€ ou 60€ dans son édition collector qui inclut des skins, une arme que personne n’utilise, un jeton pour une Obligation de Guerre (on en parle plus bas) et le mini-jeu Stratagem Hero —borne d’arcade virtuelle où il faut rentrer des codes de stratagème le plus vite possible.
Quels sont les différents types d’ennemis ?
Trois factions représentent des menaces pour la Super Terre. Il y a les Automatons (des sortes de Terminator) ; les Terminides (de gros insectes façon Starship Troopers) ; et les Illuministes (des aliens en forme de poulpe).
Tous s’affrontent de manière très différente. Les Automatons attaquent surtout à distance avec des tirs de laser et ont pas mal d’unités blindées. Les Terminides essayeront de vous découper au corps à corps. Quant aux Illuministes, ils peuvent déployer des hordes de zombies.
Chaque faction possède ses propres troupes. Depuis le lancement du jeu en 2024, de nouvelles unités ont fréquemment été ajoutées, ce qui permet de renouveler l’expérience.
Il existe grosso modo trois types d’ennemis : ceux qui ont une armure légère, moyenne et lourde. La première catégorie s’élimine facilement ; quelques balles suffisent. La deuxième demande d’avoir une arme avec une bonne pénétration d’armure ou bien de viser les points faibles. Quant à la dernière, ces monstres à l’épais blindage, il faudra utiliser des armes explosives, que ce soit un lance-roquettes ou un bombardement via un stratagème. Les plus créatifs pourront même essayer d’écraser les ennemis au moment de respawn avec leur hellpod.

Dans Helldivers 2, les ennemis n’ont pas de jauge de vie. Le but est que tout soit logique et un minimum réaliste. En observant son adversaire, on remarque aisément où sont ses points faibles, ses blindages, et s’il est prêt à mordre la poussière. Un insecte géant qui a deux pattes arrachées et la moitié de l’abdomen en moins après avoir été criblé de balles n’en a plus pour longtemps, par exemple.
Enfin, chaque faction a des unités capables d’appeler des renforts. Chez les Automatons, il s’agit des soldats de base qui lancent une fusée de détresse. Les Illuministes ont des drones qui envoient de petites lumières dans le ciel. Et les Terminides ont eux aussi de petits insectes qui vont expulser un gaz qui va ramener leurs petits copain. Les deux premières factions citées arriveront par les airs ; les Terminides sortent du sol. Dès qu’un signal est envoyé, prévoyez un bombardement sur la zone.
Quelle arme utiliser ?
Helldivers 2 intègre une très large panoplie d’armes. Chaque Helldiver embarque avec une arme primaire, une secondaire et des grenades. Il peut aussi choisir comme stratagème une arme lourde, ou espérer trouver sur la map des fusils sniper, lance-flammes ou mitrailleuses. Précision importante : vous pouvez aussi récupérer les armes de vos camarades morts au combat, même si vous ne les avez pas encore débloquées.
Il n’existe pas de build parfait. Tout dépend de vos affinités et de l’ennemi affronté.
Liste des différentes catégories d’armes dans Helldivers 2 :
- Mitraillette: On la porte souvent à une main, ce qui est pratique si on la combine avec un bouclier (face aux Automatons) ou pour transporter un objectif. Au début du jeu, mieux vaut éviter car cela demande une bonne maitrise du jeu.
- Fusil à pompe : Il est forcément mortel au corps à corps. Difficile de se tromper au début, surtout face aux Terminides.
- Energétique : Le Calcineur est une valeur sûre. Il est toutefois long à débloquer.
- Fusil d’assaut : De base, le libérateur est une bonne arme. Il faut juste apprendre à viser les points faibles car il n’a qu’une pénétration d’armure légère. Une version « moyenne » existe également.
- Fusil à lunette : Ils sont peu populaires. Si vous visez extrêmement bien, vous pourriez faire des miracles. Mais dans le feu de l’action, c’est compliqué.
Il existe des dizaines d’armes à débloquer au total, notamment via les Obligations de Guerre. Au début, mieux vaut favoriser les armes avec une pénétration d’armure moyenne. Ensuite, chacun sera libre d’affiner selon ses envies.
A noter que plus vous jouez avec une arme, plus vous débloquez des accessoires pour celle-ci : nouveaux viseurs, chargeurs, skins etc. Elles peuvent monter jusqu’au niveau 25. Les 20 premiers s’obtiennent rapidement ; les 5 derniers sont plus longs.
Quels stratagèmes emmener ?
En matière de stratagèmes, il existe là aussi plusieurs catégories.
- Tourelles : elles sont très efficaces et permettent de gérer plus facilement chaque situation. Mettez les à distance de la bataille pour évitez qu’elles ne soient prises pour cible. Attention aux team-kills, la tourelle se fiche complètement que vous soyez ou non dans sa ligne de tir. Quant à la tour Tesla, elle est surpuissante mais vos amis vous maudiront.
- Canons orbitaux :
- Le Barrage Gatling est plus efficace qu’on ne le pense
- La frappe orbitale 120mm est très pratique pour défendre une zone
- Le barrage orbitale 380mm est à privilégier pour cibler une très large zone comme un camp Automaton
- Le laser orbital est surpuissant mais long à recharger et en quantité très limitée — mieux vaut le prendre pour des missions courtes, celles de 10 ou 12 minutes
- Le barrage napalm est à utiliser dès qu’un renfort terminide arrive
- La frappe canon électromagnétique orbital est surpuissante mais a un long temps de rechargement
- Frappes orbitales : seule la frappe chimique sort du lot grâce à son temps de recharge rapide. Le reste est à éviter car souvent inutile.
- Les frappes via les avions : il faut éviter de prendre plusieurs stratagèmes de ce type car il faudra attendre que tous soit épuisés pour qu’ils se rechargent. La bombe de 500kg est le stratagème emblématique du jeu ; la bombe à fragmentation est mortelle mais fait souvent pas mal de teamkill. Le reste, notamment le missille 110mm ou le fumigène, est à oublier. (Astuce : missiles et bombes à fragmentation sont déployés de manière perpendiculaire à votre lancée)
- Mines : elles sont pratiques pour les missions de défense, surtout celles qui s’enflamment ou libèrent un gaz. Dans une mission qui demande d’explorer de fond en comble la map, vous risquez plus de tuer vos alliés que les ennemis.
- Armes lourdes : sur le terrain, vous en trouverez déjà pas mal (mitrailleuse, sniper, lance-flammes). Les plus populaires sont les différents lance-roquettes, le canon automatique, et les canon quasar ou laser qui ont des munitions illimitées. C’est toujours plus pratique quand dans l’escouade, au moins deux Helldivers ont un canon quasar.
Bonus : en ce qui concerne les modules de vaisseaux, au tout début, privilégiez les canons supplémentaires et les 3 options du hangar. Les rechargements des avions seront plus rapides et vous pourrez transporter 2 bombes 500kg. Et comme chacun sait, dans le jeu vidéo, plus il y a d’explosions plus on s’amuse.
Quelle armure choisir ?
Il existe trois types d’armure. La légère permet d’être plus mobile et offre une protection moindre. La moyenne est équilibrée. Et la lourde offre une meilleure résistance mais les déplacements sont plus lents. L’immense majorité de la communauté utilise l’armure moyenne. A la rigueur, on voit parfois la lourde sur les missions de défense de zone.

Les armures peuvent également embarquer des passifs : plus de grenades, plus de soin, meilleure précision, meilleure résistance au feu ou à l’électricité… A titre personnel, j’aime avoir davantage de grenades. Et dans certains missions, comme celles face aux Automatons aux munitions incendiaires, je vais privilégier une résistance aux flammes.
Comment libérer une planète ?
Depuis votre Super Destroyer, allez jusqu’à la table de Guerre Galactique. C’est ici que vous verrez toutes les planètes libérées ou encore sous le joug de l’ennemi.
Pour libérer une planète, vous devez faire des missions sur celle-ci et remplir les objectifs, ce qui fera monter la barre de progression. Elle augmente de manière très lente et chaque planète a en plus une jauge de résistance. Par exemple, si 1000 Helldivers ne cessent de se battre et gagnent 1% par heure mais que cette cette planète a une résistance de 1,5%, alors chaque victoire sera vaine.
Pour gagner, il faut que la communauté entière se coordonne et suivent les objectifs établis par l’Etat Major. Et même dans ces conditions, la libération d’une planète peut prendre plusieurs heures voire jours. Quand la communauté est divisée, c’est un enfer. Quand 30 000 joueurs se mettent d’accord, tout va très vite.
Dans quelques cas, l’Etat Major demandera de défendre une planète attaquée par l’ennemi. Le plus intéressant est alors de regarder d’où provient cette attaque, et de se rendre sur la planète en question. Les Helldivers peuvent alors faire deux pierres d’un coup.
La présence de la Station Spatiale Démocratique (SSD) aide à progresser plus rapidement. Elle va offrir des avantages sur le terrain —bombardements etc.— et affaiblir la résistance de la planète ennemie. Pour que la SSD fonctionne parfaitement, chaque Helldivers doit faire des dons d’échantillons —voire plus bas. Il faut également voter pour désigner sur quelle planète doit s’attarder la SSD. Ca s’appelle la démocratie et parfois, dans Helldivers 2, ça rate complètement.
Chaque planète est différente. Il existe plusieurs biomes (jungle, marécage, désertique…). On recense parfois des villes ou des méga cités. Et plusieurs malus peuvent s’appliquer. Certaines planètes sont ainsi soumises à des séismes, des tornades de feu, des perturbations empêchant d’appeler des stratagèmes, ou offrent une visibilité moindre.
Note : chaque map est générée de manière aléatoire. Parfois, on retrouve de grands lacs. Un Helldivers ne sait pas nager. Avec tout l’équipement qu’il a sur le dos, il coule.
Comment agir sur le terrain ?
Une fois en mission, vous êtes en danger et devez vous dépêcher. Le temps tourne, et à la fin du compte à rebours, vous n’aurez plus accès à vos stratagèmes dont celui qui permet d’appeler des renforts —ressusciter vos camarades. Il faut agir vite, de manière logique et disciplinée.
Le but de Helldivers 2 n’est pas de tuer tout le monde. C’est impossible car les ennemis respawnent à l’infini. L’objectif est de remplir chaque mission. Pour ça, consultez voter mini-map pour comprendre où se rendre. Des objectifs secondaires sont également à trouver ici et là et offrent des gains d’XP en plus de différents collectibles.
Essayez de prévoir à l’avance votre trajet afin d’éviter de retourner plusieurs fois sur vos pas. La gestion du temps et du nombre de renforts est primordial. S’ils atteignent 0, vos chances de survie sont extrêmement faibles.
Il faut sans cesse être dans l’action, aller de l’avant, et rester ensemble —au moins deux. Si on s’isole, on est une proie facile face à des ennemis qui attaquent en nombre et de tous les côtés. Face à un objectif, nettoyez la zone à l’aide d’un bombardement, placer une tourelle en renfort, remplissez chaque critère, et fuyez une fois que tout est validé.

Il faut alors connaître ses ennemis —certains attaques à distance, d’autres sont blindés— et son équipement. Par exemple, mieux vaut s’équiper de son arme secondaire que recharger son arme principale… Enfin, n’hésitez pas à sans cesse demander des sacs de ravitaillement, les soins et grenades étant rares sur le terrain.
Une fois que l’objectif principal est accompli, vous pouvez demander à vous extraire et à partir. L’interêt est alors d’obtenir un meilleur multiplicateur d’XP et de pouvoir ramener les différents collectibles. Quand le vaisseau est appelé, il faut qu’au moins une personne reste à proximité, sinon le pilote annulera la requête. Une fois qu’il a atterri, vous n’êtes pas obligés de monter immédiatement à l’intérieur. Vous pouvez attendre vos petits camarades, terminer des objectifs à proximité… En revanche, si quelqu’un entre dans le vaisseau, un compte à rebours de 20s s’enclenche. Mieux vaut le faire quand tout le monde est présent à proximité. Car il n’y a rien de plus frustrant que de quitter la planète sans la personne partie récupérer tous les collectibles…
Quelles sont les différents types de monnaies et de collectibles ?
Quand vous jouerez et terminerez une mission, vous remarquerez que vous remporterez tout un tas de point. Et parfois, on a tendance à tout confondre.
Les échantillons se trouvent sur chaque map. Si vous parvenez à vous extraire avec, tous seront ensuite distribués à l’ensemble de l’escouade.
Les échantillons servent à améliorer le Super Destroyer —et donc les différentes stratagèmes— et la Station Spatiale Démocratique. Les communs se trouvent en quantité sur chaque map, à tous niveaux de difficulté. Les rares (le picto orange) apparaissent à la difficulté 4 ; les très rares (picto rose) ne sont présents qu’à partir de la difficulté 6 dite extrême.
Les points d’XP servent à monter en grade, donner accès à de nouvelles armes, et débloquer des accessoires pour celles-ci.

Les médailles s’obtiennent en terminant des missions et en remplissant les objectifs de l’état major. Elles sont limitées à 250 et servent à débloquer armes, skins et stratagèmes dans les Obligations de Guerre.
Enfin, les super-crédits (SC) sont la monnaie virtuelle permettant d’acheter des Obligations de Guerre. Vous pouvez passer par la boutique en ligne — une obligation de guerre coûte 1000 SC soit 10€ — ou bien croiser les doigts pour trouver des super-crédits sur le terrain. On peut fréquemment dénicher 10 SC par-ci par-là. Et au bout de quelques dizaines d’heures, cela nous paye une obligation de guerre.
Quelle est la meilleure obligation de guerre à débloquer au début ?
Souvent, ce qu’il ressort au niveau de la communauté, c’est que l’Obligation de Guerre Democratic Detonation est indispensable. Elle vous donne accès à la grenade thermite qui perce les blindages, au lance-grenades comme arme secondaire, et au Volcan, un fusil véritablement explosif.
Comme chaque Obligation de Guerre, Democratic Detonation est payant. Il coûte 10€/1000SC, et offre en plus différents skins, emotes, et 300SC.
Il existe plus d’une dizaine d’Obligations de Guerre au total, et on en voit une nouvelle tous les 2 mois environ. Tout dépend des attentes de chacun et de son style de jeu. La bonne nouvelle, comme dit plus haut, est qu’on peut récupérer les armes et gadgets de ses camarades tombés au combat. On peut donc facilement tout tester pour acheter plus tard.
Et n’oublions pas qu’une Obligation de Guerre XXL est disponible gratuitement dès qu’on lance le jeu. Elle est excellente et se conclut en plus avec le Calcineur, un arme rapide, puissante, avec une pénétration d’armure moyenne.
En d’autres termes, Helldivers 2 n’est pas un Pay To Win. Une partie de son contenu est bloquée derrière des Obligations payante. Mais le contenu de base est largement suffisant pour s’en sortir, même au niveau de difficulté 10. De plus, au fil des missions, vous trouverez des crédits SC et pourrez acheter gratuitement des Obligations de Guerre. Mais il est évident que pour les plus impatients, votre carte bleue vous fera gagner du temps.
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Test Sword Of The Sea : la suite cachée de Journey ?

Sword Of The Sea est le troisième jeu de Giant Squid après Abzû (2016) et The Pathless (2020). Ces trois titres ont des similarités, mais si on devait comparer Sword Of The Sea à une autre production, ce serait Journey. Rien d’étonnant quand on sait que le fondateur du studio n’est autre que l’ancien directeur artistique du jeu de 2012.
Sword Of The Sea n’est pas Journey 2. Et pourtant, les deux titres partagent beaucoup. Sword Of The Sea est un jeu d’aventure dans lequel on ne marche pas, on ne court pas ; on glisse. Le jeu est beau, relaxant, envoutant. Les dunes de sable sont notre environnement, le soleil ardent est omniprésent. On découvre au fur et à mesure de l’aventure, en lisant des stèles, qui on est, et dans quel monde on évolue. C’est cryptique et onirique.


Les commandes sont simples : un bouton pour sauter, un autre en guise d’action. Comme Journey, ça ne plaira pas à tout le monde. Le rythme est lent, rien n’est explicite, et la durée de vie peu élevée —3h pour le boucler, un peu plus pour tout découvrir. Ce n’est pas non plus un jeu avec une grande intensité. On est pas mal dans la contemplation. En revanche, par rapport à un Journey, il y a une volonté de proposer un gameplay plus élaboré.
Sword Of The Sea veut aller au-delà de Journey
Dans Sword Of The Sea, vous êtes ce petit bonhomme qui surfe sur une épée. En activant des mécanismes, vous débloquerez notamment l’apparition de cours d’eau sur le sable. Les poissons et mammifères marins nagent au dessus, les algues poussent partout. Cela débloque des chemins nouveaux, qui permettent de progresser et d’accomplir sa destinée que l’on comprend au fur et à mesure.
En apparence, on est proche d’un Journey où on glissait sur le sable. Dans les faits, Sword Of The Sea est plus profond. Ou plutôt, il est davantage gamifié et perd donc en simplicité. Libre à vous de voir si cela est une bonne ou mauvaise chose.


L’aspect plateforme est ainsi plus développé. Il y a du saut, du double saut, et même une troisième variante par moment. La notion de vitesse est également importante alors que l’on passe son temps à surfer. Il faut prendre de l’élan, prendre des tremplins… Il y a même des défis —très simples— avec des figures à réaliser en temps limité. On dénote également pas mal de collectibles cachés ici et là.
Sword Of The Sea se veut aussi varié au niveau de ses environnements. On évolue dans différents mondes enchanteurs, souvent séparés par des temps de chargement un poil longuets. On côtoie alors des créatures majestueuses et on peut les chevaucher. C’est parfois maladroit, mais le charme opère. Et il y a même dans quelques rares cas de l’action.
Sword Of The Sea n’est pas Journey 2. Une suite directe n’aurait de toute manière aucun intérêt, la surprise étant déjà passée. Sword Of The Sea est davantage une suite spirituelle, intégrant des éléments d’Abzû et de Tony Hawk. Il y a un côté déjà vu, c’est certain, mais ça n’en reste pas moins une oeuvre unique alliant grâce et fluidité.
Sword Of The Sea est développé et édité par Giant Squid. Jeu disponible sur PC et PlayStation 5. Ce test de Sword Of The Sea a été fait sur une PS5 basique. Jeu inclus dans l’abonnement PS Plus Extra ; il coûte sinon 25€. Jeu disponible. PEGI 7.