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Quelles différences entre Luna d’Amazon, Stadia, xCloud et PSNow?

Amazon, à travers Twitch, se met au cloud gaming. Ça s’appelle Luna et son modèle économique est plutôt curieux. Avec ce service, Amazon est prêt à concurrencer Google (Stadia), Microsoft (xCloud) et Sony (PSNow).
Il y a quelques temps, Microsoft disait qu’à l’avenir, ses adversaires ne seraient plus Sony et Nintendo. A la place, il affronterait Google et Amazon. Le premier a Stadia, l’autre a désormais Luna. Et chacun de ces services misent sur le Cloud Gaming, mais à sa manière.
Comment fonctionnent Luna, Stadia, le xCloud et le PSNow?
Luna est le futur service de Cloud Gaming d’Amazon, propulsé à travers sa branche Web Service (AWS). C’est une application qui pourra se lancer depuis un PC, un Mac, la FireTV ou bien iOS, via le navigateur Safari.
Amazon compte déployer Luna petit à petit. Ce service de Cloud Gaming va ainsi entrer en accès anticipé, uniquement sur le territoire américain.

Google Stadia est quant à lui disponible depuis près d’un an. Tout se fait depuis Chrome, certains téléphones Android ou Chromecast pour jouer sur son téléviseur.
Le xCloud est le service de cloud gaming de Microsoft. Il est inclus dans l’abonnement au Xbox Game Pass Ultimate et vise uniquement, pour le moment, les téléphones android.
Enfin, le PSNow est le service le plus ancien. Il a été lancé en 2014 et a plusieurs fois évolué. Il est désormais uniquement disponible sur PC/Mac et PlayStation 4.
Quelle intégration sur Facebook, Twitch et YouTube?
L’intérêt du Cloud Gaming, c’est qu’il permet de baisser le prix d’entrée, puisqu’il n’est pas nécessaire de posséder une console de jeux ou un PC Gamer. Un simple écran et une bonne connexion internet suffisent pour profiter de ces services. Et cela signifie aussi qu’il est plus simple de toucher un large public.
Pour ce faire, Luna, Stadia et le xCloud comptent s’appuyer sur de précieux alliés. Luna, en tant que propriété d’Amazon, pourra compter sur Twitch. Google Stadia mise quant à lui sur YouTube. Quant au xCloud, ce sera sur Facebook Gaming, maintenant que Mixer est mort.
A l’avenir, sur Facebook Gaming, Twitch et YouTube, on devrait respectivement trouver des boutons xCloud, Luna et Stadia. D’un simple clic, alors que vous regardiez quelqu’un jouer à un titre, vous pourrez lancer ce jeu ou bien rejoindre sa partie.
Quant à Sony, son PSNow est quelque peu esseulé.
Quelle qualité d’image pour Luna, Stadia, le PSNow et le xCloud?
Si les consoles next-gen comptent démocratiser la 4K, voire même le 120FPS (!), le Cloud Gaming a des ambitions plus modestes.
Stadia est néanmoins le service le plus avancé. Il permet du 4K à 60FPS, selon les jeux. Chez Luna, on se limite à du 1080p à 60FPS. La 4K est au programme, mais ce sera pour plus tard.
Enfin, chez Sony et Microsoft, on propose du 720p.
Quel modèle économique pour chacun de ces services Cloud Gaming?
Le PSNow coûte 60€ par an. Contre ce prix, on a accès à un catalogue de plus de 700 jeux PS3 et PS4. De nouveaux titres sont fréquemment rajoutés mais il est rare qu’il s’agisse de jeux récents.
Le Xbox Game Pass Ultimate, qui inclut le xCloud, est à 13€ par mois, soit 156€ par an. Lui aussi permet de piocher dans un large catalogue de 400 jeux. Microsoft est beaucoup plus agressif que Sony et propose sur ce service beaucoup de productions le jour même de leur sortie. C’est notamment le cas pour toutes les productions Xbox Game Studios.
Tous les jeux du Xbox Game Pass Ultimate ne sont pas jouable en cloud gaming actuellement. On retrouve néanmoins plus de 150 titres dont Destiny 2, Dead Cells, Gears 5 ou Forza Horizon 4.

Chez Stadia, il y a deux possibilités. Soit on a un compte Standard, on se limite à du 1080p et on achète les jeux les uns après les autres. Soit on est Stadia Pro, et on paye 10€ par mois. On peut alors jouer en 4K et on a accès un libre accès à quelques jeux comme Bomberman, Hitman 1 et PUBG.
Enfin, Luna a un nouveau modèle économique: il fonctionnera par chaîne. L’abonnement à Luna+ débloquera la chaîne principale. Pendant l’accès anticipé, elle sera à 6 dollars par mois révèle Endgadget. Elle donnera accès à des dizaines de jeux dont Resident Evil 7, Control, Metro Exodus ou Overcooked 2. Une chaîne Ubisoft sera aussi proposée mais ni son contenu ni son prix n’ont été précisés. On ne sait pas si à l’avenir Luna servira de marque blanche pour les éditeurs ou si on retrouvera par exemple des playlists FPS, RPG, Sport aux côtés des chaînes d’Ubisoft et consorts.
Quel avenir pour le PSNow, le xCloud, Stadia et Luna?
Là, vous nous demandez d’utiliser notre boule de cristal. Pour le moment, Google et Amazon semblent surtout observer le marché. Ils ont les ressources technologiques et financières, ils peuvent s’appuyer sur leurs propres plateformes (YouTube et Twitch) et ils possèdent aussi des studios internes. Mais actuellement, ils ne sont guère agressifs. Ils ne veulent pas concurrencer la PlayStation, la Xbox ou la Switch. Ils proposent simplement une petite alternative.
Microsoft est au contraire disposé à tout faire pour s’imposer. Le Cloud Gaming est au coeur du Game Pass, le projet dans lequel il s’investit le plus. Sony est en revanche en retrait. Le PSNow n’a jamais été évoqué pendant les deux conférences PlayStation 5. C’est un service annexe sympathique, mais loin derrière le Game Pass en terme de contenu.
Difficile de prévoir ce qui se passera à l’avenir. Google est habitué à fermer des services et on a vu Microsoft racheter Bethesda pour 7 milliards. On pourrait très bien avoir à l’avenir la fermeture de Stadia comme un rachat d’un gros éditeur (Electronic Arts, Ubisoft, Take Two…) par Google. Tout est incertain. Et quand on voit le succès des précommandes des Xbox Series X|S et de la PlayStation 5, on se dit que le Cloud Gaming n’est pas encore prêt à dominer. Il représente l’un des avenirs du jeu vidéo, et c’est déjà pas mal.

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Sony tease la PS6 : premières infos prometteuses sur les technologies à venir

Sony vient d’ouvrir le bal autour de la prochaine génération PlayStation, sans pour autant prononcer le nom officiel « PS6 ». Une vidéo technique récemment publiée met en lumière de nouvelles technologies — Neural Arrays, Radiance Cores, Universal Compression — laissant entrevoir ce que pourrait être la console de demain.
Un teasing méthodique plutôt qu’une annonce officielle
Dans cette vidéo, Sony invite Mark Cerny (architecte PlayStation) à dialoguer avec un expert d’AMD. Ensemble, ils dévoilent les technologies censées être au cœur d’un Project Amethyst, supposée feuille de route pour une console future. Mais à aucun moment le terme PlayStation 6 n’est mentionné : le constructeur joue la carte du teasing bien dosé pour susciter l’intérêt sans s’engager définitivement.
Les technologies qui font parler
- Neural Arrays : unités de calcul dédiées à l’intelligence artificielle, probablement utilisées pour l’upscaling et des traitements visuels avancés.
- Radiance Cores : cœurs logiques axés sur l’amélioration du ray tracing et de l’éclairage, voire du path tracing.
- Universal Compression : technologie pour optimiser la bande passante, réduire les temps de chargement et transférer rapidement de grandes quantités de données.
Ces noms techniques pourraient sembler marketing à première vue, mais ils posent les jalons d’innovations visuelles et de performances qui pourraient placer la prochaine PlayStation dans une nouvelle dimension.
Ce que cela laisse entrevoir
- Une rétrocompatibilité renforcée, notamment avec la série PS5, grâce à la continuité technique.
- Une console qui pourrait pousser le graphisme en temps réel, avec des effets de lumière et d’ombre très poussés.
- Une focalisation sur la fluidité, les temps de chargement réduits, et une meilleure circulation des données entre mémoire, disque et rendu.
- Des interrogations restent : quel sera le prix ? Une version sans lecteur physique est-elle envisageable ? La compatibilité avec les supports physiques sera-t-elle sacrifiée à l’ère du dématérialisé ?
Pourquoi cette opération de teasing est stratégique
Sony prépare le terrain avant l’annonce officielle. En publiant un contenu technique mais non définitif, la marque capte l’attention des passionnés, alimente les discussions médias, et installe une attente sans prendre de risque. La PS5 fêtera bientôt ses 5 ans : c’est le bon moment pour commencer à esquisser ce que pourrait offrir la suite.
Mon ressenti : l’ombre d’une PS6 déjà palpable
On n’a pas encore de confirmation officielle, mais ce teaser met en lumière une ambition claire : pousser les limites techniques et visuelles. Je suis intrigué — ces technologies, si elles se concrétisent, pourraient transformer l’expérience PlayStation.
Pour l’instant, c’est un jeu de patience et d’observations. Mais le décor est posé, les promesses sont là.
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Pourquoi le Game Pass a grandement augmenté ses prix?

Le prix du Game Pass a pris 50% en une annonce. C’est plus que l’inflation, non?
Mercredi dernier, coup de tonnerre pour tous les abonnés Game Pass : le prix de l’abonnement a augmenté. Ou plutôt explosé. Une hausse de 50%, ce n’est pas rien, et la barre des 20€/mois a largement été franchie. A quoi joue Microsoft ?
Quels sont désormais les avantages du Game Pass?
Oui, le prix du Game Pass a augmenté. Mais le service a avant tout évolué. Il se veut plus flexible —il introduit le Game Pass Premium— et il offre plus de choses dans son offre Ultimate.
Voici comment se décomposent désormais les offres :
- Le Game Pass Essential à 8,99€/mois
- jeu en ligne
- accès une cinquantaine de jeux
- Le Game Pass Premium à 12,99€/mois
- accès à 200 jeux, mais les productions Xbox Game Studios / Bethesda / Activision ne sont disponibles que dans les 12 mois de leur sortie, et Call Of Duty n’est pas inclus
- Le Game Pass Ultimate à 26,99€/mois
- accès à 400 jeux dont tous les titres Xbox Game Studios / Bethesda / Activision en Day 1, dont Call Of Duty
- Ajout de l’EA Play qui coûte séparément 5,99€/mois
- Ajout de l’Ubisoft+ Classics qui coûte séparément 7,99€/mois
- Ajout du Club Fortnite qui coûte séparément 11,99€/mois
A cela, il faut également ajouter le cloud gaming et des avantages sur les jeux Riot Games.
Sur le papier, l’offre Ultimate reste une affaire en or. Si on additionne l’EA Play, l’Ubisoft+ Classics et le Club Fortnite, on monte déjà à 26€. Les joueurs ne paieraient alors que 1€ pour accéder à 400 jeux dont Call Of Duty dès sa sortie dans le commerce.

Les choses sont toutefois plus compliquées. L’EA Play et désormais l’Ubisoft+ Classics et Club Fortnite doivent normalement agir comme des bonus. L’intérêt du Game Pass a toujours résidé dans son catalogue de jeux récents, dont les titres first party. Et désormais, pour profiter de cela, il faudra débourser 26,99€/mois contre 17,99€/mois auparavant. On passe la barre psychologique des 20€ et même des 25€.
Pourquoi une telle augmentation du Game Pass Ultimate ?
Selon Bloomberg, la branche Xbox est une nouvelle fois mise sous pression par Microsoft. A la suite de l’inclusion de Call Of Duty Black Ops 6 dans le Game Pass, les chiffres n’ont pas explosé —il n’y a pas eu une hausse significative des abonnés.
Au contraire, ce cadeau auprès des clients Game Pass aurait représenté un manque à gagner de près de 300 millions de dollars pour l’Américain ; les ventes de Black Ops 6 auraient chuté sur PC et Xbox, ne représentant que 18% du total. La direction de Microsoft aurait alors exigé à sa division Xbox de redresser la barre.
Et dans ces cas là, quand on ne réussit pas à attirer de nouveaux consommateurs, on fait davantage payer ceux existants. Comme le rappelle la newsletter Le Résumé Jeu Vidéo, cette stratégie est déjà appliquée par pas mal d’acteurs dont Sony. La manette DualSense Edge à 220€ et la PS5 Pro à 800€ s’adressent à une niche, mais une niche qui a des moyens pour sa passion et qui passe à la caisse.
Il en va de même pour le PlayStation Plus. Le nombre d’abonnés stagne autour des 40/45 millions, mais le chiffre d’affaires augmente. Comment ? A travers les nouvelles offres Extra et Premium qui confèrent différents avantages contre un prix bien plus élevé que celui du PS Plus Essential. Le Game Pass suit la même direction. Microsoft exige une meilleure rentabilité, Call Of Duty a échoué. Il faut alors trouver l’argent auprès des fans de la marque.
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Battlefield 6 : un trailer live action qui se moque de Call Of Duty

Electronic Arts s’attaque à Call Of Duty à travers la bande-annonce live action de Battlefield 6.
Quelques jours avant sa sortie, Battlefield 6 accélère sa campagne marketing avec la diffusion d’une nouvelle bande-annonce. Pas d’images du jeu cette fois-ci. Il s’agit en effet d’un live-action, un trailer en prise de vue réelle avec de vrais acteurs . Et ce sacré casting n’a qu’un seul but : parodier Call Of Duty.
Battlefield 6 se moque de Call Of Duty
Battlefield 6 ne tire pas à balles réelles sur Call Of Duty, mais l’intention y est. Il reprend le même principe, à savoir un joli cast composé de Paddy Pimblett, Zac Efron, Morgan Wallen et Jimmy Butler. Chacun porte une arme au skin plus ou moins discret, et prend la pose avec une certaine arrogance. C’est Hollywood, c’est Call Of Duty ; ce n’est pas Battlefield.
Après une explosion, ce petit groupe est rapidement remplacé par de vrais soldats qui font face à la vraie guerre. C’est brutal et violent ; les explosions laissent place à des nuages de poussière. On voit aussi différents accessoires qui se veulent réalistes et bien sûr, des tanks.
A travers ce trailer live-action, Battlefield 6 montre sa différence et entend jouer la carte du pseudo-réalisme face à Call Of Duty.
Battlefield 6 fait-il le poids face à Call Of Duty Black Ops 7 ?
Dans ce duel, Battlefield 6 n’est clairement pas le favori. Call Of Duty est un mastodonte du jeu vidéo et chaque épisode continue de se vendre à plusieurs dizaines de millions d’exemplaires.
Battlefield revient en plus de loin. Il reste sur deux échecs successifs —BF V et BF 2042— et a vu son studio DICE perdre de sa superbe comme le rappelle la Newsletter le Résumé du Jeu Vidéo.
Electronic Arts place beaucoup d’espoirs dans cet épisode. Disponible à partir du 10 octobre, Battlefield 6 doit réellement relancer la série. Le but à moyen terme serait de rivaliser pleinement avec Call Of Duty avec des jeux annuels et un Battle Royale —ce dernier pourrait prochainement être révélé.
Pour arriver à ses ambitions, Electronic Arts a débauché l’ancien directeur de la franchise Call Of Duty et a établi Battlefield Studios, une unité composée de différentes équipes, dont DICE.
La beta de BF6 cet été laissait entrevoir un jeu plutôt solide qui ne prenait aucun risque; c’était dans la veine d’un Battlefield 3, un épisode datant de 2011.
Quant à l’aspect réaliste, il ne faut pas s’attendre à du ArmA. En revanche, il a d’ores et déjà été annoncé que chaque skin proposé devra respecter l’univers Battlefield. Même son de cloche d’ailleurs du côté de Black Ops 7 où Activision affirme avoir refusé des collaborations avec de grosses marques.