Jeux Vidéo
Test: NeverDead
Suite à une triste mésaventure expliquée au milieu du jeu, Bryce est devenu immortel il y a 500 ans. Pour occuper ses journées et gagner un peu d’argent, il aide Arcadia, agent du gouvernement, à débarrasser la ville de ses démons. Et le reste du temps, il traine au bar, une bouteille à la main. Sans doute pour oublier la prochaine aventure qui l’attend: son ultime vengeance.
NeverDead est un jeu d’action pur jus parfois légèrement interrompu par des séquences de plate-forme demandant à se servir de la principale qualité de Bryce: l’immortalité. Ce dernier se fiche d’être électrocuté, enflammé, ou bien de sauter d’une dizaine de mètres car il sait qu’au final, il sera toujours en vie, mais pas forcément en bon état. En plus de la vie éternelle, notre brun ténébreux peut se démembrer, chose parfois utile afin d’atteindre des passages exigus. Pour se recomposer, il doit rouler sur ses bras, jambes et torse, ou bien regénérer son corps, comme le faisait Piccolo dans Dragon Ball. Mais n’allez pas croire que le jeu va alors être trop facile. Effectivement, si Bryce ne peut mourir, il peut quand même se faire avaler par l’un de ces petits monstres qui n’attendent qu’une chose: en faire leur festin. Et si la tête de l’immortel est avalée, et que le joueur rate le mini QTE, alors l’écran Game-Over s’affiche à l’écran pour la simple et bonne raison que Bryce restera pour l’éternité dans l’estomac du monstre. Triste fin pour notre héros à l’œil démoniaque, non?
Au cours de l’aventure, Bryce et Arcadia traversent divers lieux de la ville, allant du commissariat au métro en passant par les égoûts. Au total, le jeu possède neuf niveaux pour lesquels il faut bien compter une heure chacun. Le level design de NeverDead est extrêmement linéaire et les couloirs et arènes se succèdent à eux-mêmes. A chaque fois, c’est le même rituel: un sceau maléfique bloque l’accès à la zone suivante, comme dans un Devil May Cry, et il faut alors massacrer tous les monstres sur son chemin, à commencer par la sorte de gros œuf-plante qui les fait réapparaître à l’infini si on ne la détruit pas. Afin de se défaire de ses adversaires, deux choix s’offrent au joueur: les armes à feu, ou bien l’épée.
N’y allons pas par quatre chemins, ces combats sont extrêmement répétitifs et guère intéressants à force. Et le jeu de Rebellion (ShellShock 2, Aliens vs. Predator) accumule les défauts. Le bestiaire proposé n’est ainsi que très peu varié et dès les premiers niveaux, on aura vu finalement 90% des adversaires. De plus, leur design est plutôt générique. Mais là où le bât blesse, c’est au niveau des affrontements mêmes. Les gunfights sont terriblement mous avec des bruitages faiblards et une puissance de feu ne donnant qu’une envie: y aller à l’épée. Bonne surprise, cette dernière se manie avec le joystick droit. Mauvaise surprise, le panel de coups se limite aux attaques verticales, horizontales et en diagonale. N’espérez ainsi pas faire de gros combos ou avoir des combats assez techniques, car ce n’est pas le cas et c’est vraiment dommage. A vrai dire, il suffit généralement de spammer de coups horizontaux et de vider ses chargeurs sur les monstres ailés pour s’en sortir.
Bien entendu, il est possible de se faire toucher lors des combats, et cela a généralement pour effet de démembrer Bryce, même si les coups semblent peu puissants. Si être unijambiste ne gêne en rien lors des affrontements, se retrouver sans bras est un autre problème. Il faut donc partir à la recherche de ses membres comme dit plus haut, ou les régénérer. Les premières fois, cela est plutôt amusant tout en donnant un certain cachet au jeu, mais au fur et à mesure que les combats se répètent encore et encore, cela lasse terriblement.
En venant à bout de chaque ennemi, on amasse des points d’expérience permettant d’améliorer son personnage. On pourra donc tirer des balles enflammées à chaque fois que Bryce est en feu, ou bien ramper plus rapidement au sol. Mais rien de tout cela ne va profondément changer le gameplay. Après avoir acheté ses compétences, il faut les équiper, sachant qu’il faut faire des choix. Chaque amélioration a un coefficient, et Bryce ne peut toutes les supporter. Cependant, il est possible à tout moment de l’aventure de changer sa feuille de compétences. De ce fait, la limitation paraît assez curieuse. A noter un léger bug d’affichage sur les compétences lors de la confirmation d’achat, mais rien de bien gênant pour l’aventure, heureusement.
Visuellement, NeverDead est plutôt réussi et très coloré mais souffre d’un tearing (écran scindé en 2) très prononcé sur certains environnements en extérieur, et quelques rares chutes de frame-rate viennent parfois s’inviter sans trop de raison au cours de l’aventure. Mais qu’importe, la véritable réussite du jeu de Rebellion est que la grande majorité des décors est destructible et dynamise tant que faire se peut les combats. On prend alors plaisir à défoncer les colonnes en pierre afin de faire s’effondrer sur les adversaires les plafonds, ou bien à observer les murs exploser après un coup puissant avec l’épée. Enfin, la bande-originale axée Metal va plutôt bien avec l’ambiance du jeu.
Le mode histoire de NeverDead se fait exclusivement en solitaire, malgré la forte présence d’Arcadia aux côtés de Bryce. Cette dernière est donc gérée par l’IA et peut être blessée lors des combats. Bien entendu, il s’agira alors d’aller la sauver, sous peine de devoir recommencer. Cela dit, on aurait bien aimé qu’elle puisse aider le héros plus activement lors des affrontements contre les boss. Ces monstres de taille imposante sont à combattre généralement à la fin de chaque niveau, et sans surprise, certains seront recyclés à la fin du jeu. Et cerise sur le gâteau, ils ont parfois plusieurs jauges de vie, pour au final proposer à chaque fois le même duel… Bref, on a parfois l’impression que tout cela est fait pour rallonger artificiellement la vie du jeu, qui n’en avait pas forcément besoin.
NeverDead dispose également d’un mode en ligne, avec la possibilité de voir la liste des parties disponibles et de les filtrer. Au total 13 missions jouables jusqu’à 4 sont ici proposées: capturer un objet (mode compétitif), résister à des vagues d’ennemis ou encore escorter des civils. Rien de bien original dans le fond, mais il faut admettre que c’est plutôt efficace dans l’ensemble, rien que pour voir ses amis chercher leurs membres éparpillés un peu partout. Et une nouvelle fois, la destruction des décors est bien plaisante.
TL;DR: Partant d’une bonne idée originale, à savoir un héros immortel pouvant se démembrer, NeverDead déçoit par son extrême répétitivité plombée par un gameplay pas assez riche, surtout pour ce genre de jeu. Dommage.
Neverdead est développé par Rebellion et édité par Konami. Le jeu sort le 2 février sur Xbox 360 et PlayStation 3. PEGI 18. Jeu testé sur PS3.
Jeux Vidéo
Sony tease la PS6 : premières infos prometteuses sur les technologies à venir
Sony vient d’ouvrir le bal autour de la prochaine génération PlayStation, sans pour autant prononcer le nom officiel « PS6 ». Une vidéo technique récemment publiée met en lumière de nouvelles technologies — Neural Arrays, Radiance Cores, Universal Compression — laissant entrevoir ce que pourrait être la console de demain.
Un teasing méthodique plutôt qu’une annonce officielle
Dans cette vidéo, Sony invite Mark Cerny (architecte PlayStation) à dialoguer avec un expert d’AMD. Ensemble, ils dévoilent les technologies censées être au cœur d’un Project Amethyst, supposée feuille de route pour une console future. Mais à aucun moment le terme PlayStation 6 n’est mentionné : le constructeur joue la carte du teasing bien dosé pour susciter l’intérêt sans s’engager définitivement.
Les technologies qui font parler
- Neural Arrays : unités de calcul dédiées à l’intelligence artificielle, probablement utilisées pour l’upscaling et des traitements visuels avancés.
- Radiance Cores : cœurs logiques axés sur l’amélioration du ray tracing et de l’éclairage, voire du path tracing.
- Universal Compression : technologie pour optimiser la bande passante, réduire les temps de chargement et transférer rapidement de grandes quantités de données.
Ces noms techniques pourraient sembler marketing à première vue, mais ils posent les jalons d’innovations visuelles et de performances qui pourraient placer la prochaine PlayStation dans une nouvelle dimension.
Ce que cela laisse entrevoir
- Une rétrocompatibilité renforcée, notamment avec la série PS5, grâce à la continuité technique.
- Une console qui pourrait pousser le graphisme en temps réel, avec des effets de lumière et d’ombre très poussés.
- Une focalisation sur la fluidité, les temps de chargement réduits, et une meilleure circulation des données entre mémoire, disque et rendu.
- Des interrogations restent : quel sera le prix ? Une version sans lecteur physique est-elle envisageable ? La compatibilité avec les supports physiques sera-t-elle sacrifiée à l’ère du dématérialisé ?
Pourquoi cette opération de teasing est stratégique
Sony prépare le terrain avant l’annonce officielle. En publiant un contenu technique mais non définitif, la marque capte l’attention des passionnés, alimente les discussions médias, et installe une attente sans prendre de risque. La PS5 fêtera bientôt ses 5 ans : c’est le bon moment pour commencer à esquisser ce que pourrait offrir la suite.
Mon ressenti : l’ombre d’une PS6 déjà palpable
On n’a pas encore de confirmation officielle, mais ce teaser met en lumière une ambition claire : pousser les limites techniques et visuelles. Je suis intrigué — ces technologies, si elles se concrétisent, pourraient transformer l’expérience PlayStation.
Pour l’instant, c’est un jeu de patience et d’observations. Mais le décor est posé, les promesses sont là.
Jeux Vidéo
Pourquoi le Game Pass a grandement augmenté ses prix?
Le prix du Game Pass a pris 50% en une annonce. C’est plus que l’inflation, non?
Mercredi dernier, coup de tonnerre pour tous les abonnés Game Pass : le prix de l’abonnement a augmenté. Ou plutôt explosé. Une hausse de 50%, ce n’est pas rien, et la barre des 20€/mois a largement été franchie. A quoi joue Microsoft ?
Quels sont désormais les avantages du Game Pass?
Oui, le prix du Game Pass a augmenté. Mais le service a avant tout évolué. Il se veut plus flexible —il introduit le Game Pass Premium— et il offre plus de choses dans son offre Ultimate.
Voici comment se décomposent désormais les offres :
- Le Game Pass Essential à 8,99€/mois
- jeu en ligne
- accès une cinquantaine de jeux
- Le Game Pass Premium à 12,99€/mois
- accès à 200 jeux, mais les productions Xbox Game Studios / Bethesda / Activision ne sont disponibles que dans les 12 mois de leur sortie, et Call Of Duty n’est pas inclus
- Le Game Pass Ultimate à 26,99€/mois
- accès à 400 jeux dont tous les titres Xbox Game Studios / Bethesda / Activision en Day 1, dont Call Of Duty
- Ajout de l’EA Play qui coûte séparément 5,99€/mois
- Ajout de l’Ubisoft+ Classics qui coûte séparément 7,99€/mois
- Ajout du Club Fortnite qui coûte séparément 11,99€/mois
A cela, il faut également ajouter le cloud gaming et des avantages sur les jeux Riot Games.
Sur le papier, l’offre Ultimate reste une affaire en or. Si on additionne l’EA Play, l’Ubisoft+ Classics et le Club Fortnite, on monte déjà à 26€. Les joueurs ne paieraient alors que 1€ pour accéder à 400 jeux dont Call Of Duty dès sa sortie dans le commerce.

Les choses sont toutefois plus compliquées. L’EA Play et désormais l’Ubisoft+ Classics et Club Fortnite doivent normalement agir comme des bonus. L’intérêt du Game Pass a toujours résidé dans son catalogue de jeux récents, dont les titres first party. Et désormais, pour profiter de cela, il faudra débourser 26,99€/mois contre 17,99€/mois auparavant. On passe la barre psychologique des 20€ et même des 25€.
Pourquoi une telle augmentation du Game Pass Ultimate ?
Selon Bloomberg, la branche Xbox est une nouvelle fois mise sous pression par Microsoft. A la suite de l’inclusion de Call Of Duty Black Ops 6 dans le Game Pass, les chiffres n’ont pas explosé —il n’y a pas eu une hausse significative des abonnés.
Au contraire, ce cadeau auprès des clients Game Pass aurait représenté un manque à gagner de près de 300 millions de dollars pour l’Américain ; les ventes de Black Ops 6 auraient chuté sur PC et Xbox, ne représentant que 18% du total. La direction de Microsoft aurait alors exigé à sa division Xbox de redresser la barre.
Et dans ces cas là, quand on ne réussit pas à attirer de nouveaux consommateurs, on fait davantage payer ceux existants. Comme le rappelle la newsletter Le Résumé Jeu Vidéo, cette stratégie est déjà appliquée par pas mal d’acteurs dont Sony. La manette DualSense Edge à 220€ et la PS5 Pro à 800€ s’adressent à une niche, mais une niche qui a des moyens pour sa passion et qui passe à la caisse.
Il en va de même pour le PlayStation Plus. Le nombre d’abonnés stagne autour des 40/45 millions, mais le chiffre d’affaires augmente. Comment ? A travers les nouvelles offres Extra et Premium qui confèrent différents avantages contre un prix bien plus élevé que celui du PS Plus Essential. Le Game Pass suit la même direction. Microsoft exige une meilleure rentabilité, Call Of Duty a échoué. Il faut alors trouver l’argent auprès des fans de la marque.
Jeux Vidéo
Battlefield 6 : un trailer live action qui se moque de Call Of Duty
Electronic Arts s’attaque à Call Of Duty à travers la bande-annonce live action de Battlefield 6.
Quelques jours avant sa sortie, Battlefield 6 accélère sa campagne marketing avec la diffusion d’une nouvelle bande-annonce. Pas d’images du jeu cette fois-ci. Il s’agit en effet d’un live-action, un trailer en prise de vue réelle avec de vrais acteurs . Et ce sacré casting n’a qu’un seul but : parodier Call Of Duty.
Battlefield 6 se moque de Call Of Duty
Battlefield 6 ne tire pas à balles réelles sur Call Of Duty, mais l’intention y est. Il reprend le même principe, à savoir un joli cast composé de Paddy Pimblett, Zac Efron, Morgan Wallen et Jimmy Butler. Chacun porte une arme au skin plus ou moins discret, et prend la pose avec une certaine arrogance. C’est Hollywood, c’est Call Of Duty ; ce n’est pas Battlefield.
Après une explosion, ce petit groupe est rapidement remplacé par de vrais soldats qui font face à la vraie guerre. C’est brutal et violent ; les explosions laissent place à des nuages de poussière. On voit aussi différents accessoires qui se veulent réalistes et bien sûr, des tanks.
A travers ce trailer live-action, Battlefield 6 montre sa différence et entend jouer la carte du pseudo-réalisme face à Call Of Duty.
Battlefield 6 fait-il le poids face à Call Of Duty Black Ops 7 ?
Dans ce duel, Battlefield 6 n’est clairement pas le favori. Call Of Duty est un mastodonte du jeu vidéo et chaque épisode continue de se vendre à plusieurs dizaines de millions d’exemplaires.
Battlefield revient en plus de loin. Il reste sur deux échecs successifs —BF V et BF 2042— et a vu son studio DICE perdre de sa superbe comme le rappelle la Newsletter le Résumé du Jeu Vidéo.
Electronic Arts place beaucoup d’espoirs dans cet épisode. Disponible à partir du 10 octobre, Battlefield 6 doit réellement relancer la série. Le but à moyen terme serait de rivaliser pleinement avec Call Of Duty avec des jeux annuels et un Battle Royale —ce dernier pourrait prochainement être révélé.
Pour arriver à ses ambitions, Electronic Arts a débauché l’ancien directeur de la franchise Call Of Duty et a établi Battlefield Studios, une unité composée de différentes équipes, dont DICE.
La beta de BF6 cet été laissait entrevoir un jeu plutôt solide qui ne prenait aucun risque; c’était dans la veine d’un Battlefield 3, un épisode datant de 2011.
Quant à l’aspect réaliste, il ne faut pas s’attendre à du ArmA. En revanche, il a d’ores et déjà été annoncé que chaque skin proposé devra respecter l’univers Battlefield. Même son de cloche d’ailleurs du côté de Black Ops 7 où Activision affirme avoir refusé des collaborations avec de grosses marques.
