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The Last Of Us Remake : quel est le juste prix d’un jeu vidéo ?

The Last Of Us : Part 1 est le premier gros jeu de cette rentrée. Et comme tout blockbuster, il est proposé plein pot. Son prix ? 80€. Et pour certains, c’est excessif ; un simple remake ne peut coûter autant. A tort ou à raison ?
Même pas 10 ans et déjà un remake : Sony n’aura pas attendu longtemps pour offrir une seconde jeunesse à The Last Of Us. On peut toutefois comprendre le Japonais. C’est une licence majeure et l’an prochain, elle aura droit à sa propre série TV. On l’a vu avec The Witcher ; une adaptation permet de relancer les ventes.
Sony fait alors coup double : il offre une exclusivité de poids à sa PS5 —et plus tard au PC— et s’assure des ventes sur le long terme. Mais pour ça, il faudra accepter de payer au lancement 80€. Est-ce trop ? Ou est-ce au contraire le juste prix ? Autant le dire tout de suite, il n’existe pas de réponse à cela. Car définir la valeur d’un jeu est trop compliquée si ce n’est impossible.
Combien doit coûter un jeu vidéo ?
Il n’existe pas de critères objectifs. Tout est en fait une question de ressenti, et cela est forcément personnel. Certains auront quand même envie d’évoquer la durée de vie. Il est vrai que des open-worlds peuvent facilement dépasser les 80h quand The Last Of Us se termine en moins de 15. Mais comment situer alors les jeux multi ? Sans même évoquer les Free-To-Play…
Certains estiment que le prix d’un jeu doit refléter son budget. Les coûts de développement diffèrent toutefois énormément, même chez les AAA. Et si on compare avec le cinéma, rappelons qu’une place vaut toujours le même prix, qu’importe le film.


Car le cinéma est en fait une expérience et celle-ci a un prix fixe. Pour en revenir à The Last Of Us, à combien évaluez-vous justement cette expérience ? Sony et Naughty Dog estiment que celle-ci est Premium. Son prix doit alors refléter cela.
Tout cela renvoie à la notion de valeur, comme le rappelle si bien GamesIndustry. Le site anglais prend en exemple Nintendo. Le Japonais a ainsi vendu sa compilation de jeux Mario 3D (64, Sunshine et Galaxy) pour 50€ ; le remaster —et non remake— de Zelda Skyward Sword était lui aussi affiché au même prix.
Nintendo se fiche que ces jeux soient inédits ou pas. Ils appartiennent à des licences fortes, ils sont intemporels, ce sont des aventures complètes, et leur valeur ne peut décroitre.
Libre à chacun d’être d’accord ou pas avec ces décisions. On peut toutefois comprendre pourquoi elles sont prises.
Que vaut The Last Of Us Part 1 ?
Il nous est donc impossible de dire si ce remake de The Last Of Us vaut ou pas 80€ ; tout cela est très personnel.
On dira simplement que ça reste encore aujourd’hui un jeu magistral ; il résonne d’ailleurs différemment quand on connait sa suite. Il faut toutefois admettre que si on a déjà fait le jeu de base sur PS3 ou PS4, ce remake n’apporte rien de plus si ce n’est un confort visuel. Rien n’a changé, sauf la technique.
C’est une évidence : tout y est plus beau. Pour faire simple, les environnements sont plus fouillés, les animations améliorées et les modèles 3D réhaussés. On note aussi une interface légèrement revue afin de coller à celle The Last Of Us Part II, et l’ajout de miroirs fonctionnels dans les demeures abandonnées.
Le gameplay est quant à lui légèrement plus fluide. Cela se ressent lorsqu’on tire dans les membres inférieurs et qu’on enchaine avec une attaque au corps à corps. Autres petits changements : Joel n’est plus ambidextre, et les ennemis communiquent davantage entre eux.
The Last Of Us : Part 1 est donc le même jeu qu’autrefois en plus beau, et avec une direction artistique remaniée. Ce remake intègre également le DLC Left Behind, mais ne propose aucun mode multi. Pour Factions, ce sera plus tard, Naughty Dog travaillant toujours sur cette suite.
Pour ceux qui ne connaissent pas la série, The Last Of Us Part 1 fait figure d’indispensable. On vous renvoie alors à nos tests de l’époque. Mais pour faire simple, c’est une histoire maitrisée de bout en bout, des acteurs exceptionnels, et un gameplay violemment efficace.
Si on possède déjà le remaster sur PS4, ce remake apparait presque comme un plaisir coupable ; les versions old-gen passent encore très bien aujourd’hui.
Et une nouvelle fois, tout est alors une question d’expérience. Certains se contenteront du jeu de base tandis que d’autres voudront ce qui se fait de mieux.
The Last Of Us : Part 1 est sorti le 2 septembre sur PlayStation 5. Une version PC est prévue pour ces prochaines semaines. PEGI 18.

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Le Xbox Game Pass a-t-il tué les studios internes de Microsoft ?

A la suite de la nouvelle vague de licenciements qui a touché les studios Xbox, des voix s’élèvent afin de désigner le Game Pass comme l’un des coupables.
Pour les consommateurs, le Xbox Game Pass est une merveilleux service. Contre dix-huit euros par mois, on a accès à un immense catalogue de jeux. Parmi eux, toutes les productions Microsoft, Activision, Blizzard et Bethesda, et ce, le jour même de leur sortie.
Pour les joueurs, c’est un vrai bonheur. Mais pour les studios, cela est-il vraiment intéressant ?
Le Game Pass montre ses limites
« Je pense que le Gamepass est un modèle intenable qui, depuis une décennie, nuit de plus en plus à l’industrie du jeu vidéo, subventionné par « l’argent illimité » de Microsoft, jusqu’à ce que la réalité nous rattrape. » Ces mots récents proviennent de Raphaël Colantonio. Le co-fondateur d’Arkane, désormais à la tête de WolfEye, n’a jamais été un grand fan du Game Pass, et il a profité de ces licenciements pour le rappeler.
En 2022, Phil Spencer déclarait pourtant que le Game Pass était rentable. En d’autres termes, il rapportait plus qu’il ne coûtait. S’il le dit, c’est que c’est vrai. Il y a toutefois une petite supercherie derrière cette affirmation. Dans ses résultats, la branche Game Pass oublie de prendre en compte les studios First Party. Cela signifie que les développement coûteux d’un Starfield, Call Of Duty ou Fable ne sont pas pris en charge. Si c’était le cas, le Game Pass serait-il toujours rentable ? Apparemment oui, mais les marges sont forcément plus faibles.
Avec ces restructurations et ces annulations de jeux, on se demande si « l’argent illimité » a atteint ses limites. Il serait logique que Microsoft exige que sa division Xbox génère de plus grands revenus, recherche la rentabilité et la croissance, surtout après les acquisitions de Bethesda et Activision qui s’approchent des 100 milliards de dollars.

Le problème est que, sur Xbox, le Game Pass cannibalise les ventes des jeux First-Party. Après l’avoir nié pendant un certain temps, Microsoft l’a admis. Selon Christopher Dring, on parle de 80% de ventes en moins. Pour trouver de l’argent, Microsoft est alors obligé d’envoyer ses propres productions chez la concurrence.
Par la force des choses, Microsoft est devenu un éditeur tiers : ses jeux sortent désormais sur PlayStation et Switch. Et cela concerne même les licences emblématiques de l’Americain. Forza Horizon 5 roule sur PS5 ; Gears of War débarquera en août ; Halo pourrait lui aussi atterrir sur la console de Sony.
Le constat que l’on peut faire est simple. Huit ans après sa mise en service, le Game Pass n’a pas aidé la Xbox à passer un cap. Et désormais, Microsoft s’adapte et oblige à se serrer la ceinture.
Le Game Pass assure de meilleures ventes
Pour un développeur tiers, le Game Pass a toutefois d’immenses avantages. Il y a tout d’abord une somme d’argent importante à la clé. Microsoft paye pour acquérir ces différents contenus. Avec le temps, ces chèques tendent toutefois à diminuer. « Il y a plusieurs années, les sommes proposées étaient assez grosses pour faire la différence. Mais de nos jours, à moins d’être un jeu issu d’une marque extrêmement connue, ce n’est plus autant » a ainsi déclaré Alex Hutchinson. Le fondateur de Raccoon Logic vient de sortir Revenge Of The Savage Planet, jeu disponible dès son lancement sur le Game Pass.
L’Australien assure que « Microsoft est un partenaire incroyable » et être « très heureux de travailler avec lui. » Il trouve néanmoins que le Game Pass tend à dévaluer les jeux. « Les gens sont de moins en moins enclin à payer » pour ces contenus. Selon lui, il faudrait que seuls les jeux d’un certain âge arrivent sur le Game Pass ou le PlayStation Plus. C’est d’ailleurs ce que fait déjà Sony. « Notre stratégie consiste à trouver 4 ou 5 indépendants qu’on aura le jour même de leur sortie, et de combiner ces contenus à des titres de plus d’un an » assure Nick Maguire, VP au sein de PlayStation.

Lancer son jeu sur le Game Pass offre néanmoins une belle visibilité. Au printemps, Rebellion a sorti Atomfall sur PC, PlayStation et Xbox, et a succombé aux sirènes du Game Pass. « L’un des grands défis pour un studio comme le nôtre est la ‘découverte’ » explique Jason Kingsley, fondateur et dirigeant de cette équipe anglaise. « Avec le Game Pass, les gens vont essayer votre jeu, ils vont l’aimer, et ils en parleront à leurs amis sur les réseaux sociaux. Certains d’entre eux ont déjà le Game Pass et y joueront. Mais d’autres ne l’ont pas et voudront faire partie de la conversation. Alors, ils l’achèteront. » C’est de la pub gratuite qui amène ensuite à des ventes.
Du côté de Clair Obscur : Expedition 33, le discours tourne aussi autour de l’exposition offerte. « Le Game Pass nous a ouvert les portes à de nombreuses opportunités, notamment celles du Xbox Showcase et du Xbox Developer Direct. » indique Pierre Sciama-Twardowski, directeur marketing au sein de Kepler Interactive.
Le Xbox Game Pass serait donc un excellent outil marketing pour les développeurs tiers. Outre engranger un chèque, il permettrait alors de générer davantage de ventes sur les autres plateformes. Microsoft a semble-t-il retenu la leçon puisque désormais, c’est ce qui devrait arriver pour ses anciennes exclusivités, elles-aussi soumises à un objectif de rentabilité.
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Marathon voit sa date de sortie repoussée à on ne sait quand

Marathon, le FPS de Bungie, ne sortira pas le 23 septembre 2025 comme prévu initialement.
Bungie a confirmé ce qui flottait dans l’air depuis quelques temps : le report de Marathon. Cet extraction-shooter n’a pas de nouvelle date de sortie ; pour le moment, on supposera que ce sera avant le 31 mars 2026, date de la fin d’année fiscale.
Pourquoi Marathon est-il repoussé ?
L’Alpha Test d’avril avait soulevé des interrogations, notamment sur son contenu jugé léger. Au cours de ces prochains mois, Bungie promet d’améliorer cela, notamment en ajoutant plus de profondeur à l’expérience Marathon.
Parmi les priorités du studio, on retrouve notamment une difficulté plus élevée pour des affrontements plus intenses et stratégiques, et de meilleurs loots et événements dynamiques.
Visuellement, Bungie entend aussi faire mieux, en plus de retravailler ses maps pour un meilleur storytelling à travers l’environnement. Enfin, le ton général de Marathon devrait être plus sombre afin de mieux coller aux jeux originaux.
Bref, un beau chantier attend Bungie afin de transformer Marathon en un cador du jeu-service. Pour rappel, Sony avait racheté ce studio en 2022 pour plus de 3 milliards de dollars. C’est beaucoup, et il faut forcément que derrière, ça suive.
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007 First Light: Premier trailer avec… Tom Cruise en James Bond ?

La première bande-annonce de gameplay de 007 First Light est tombée quelques jours avant le début du Summer Game Fest.
Tout au long de la semaine, éditeurs et développeurs enchaineront les annonces. Lundi, IO Interactive avait prévenu qu’il dévoilerait 007 First Light. Ce qu’il n’avait pas dit en revanche, c’est qu’on le verrait dès ce mercredi soir à travers le State Of Play de Sony.
Quand 007 est le sosie de Tom Cruise
Comme convenu, on jouera bien un James Bond plutôt jeune, ce qui est plutôt logique dans une origin-story. Ce qui est en revanche surprenant, c’est son visage. On ne parle pas de sa cicatrice sur la joue droite — cela vient des romans. Ce qui nous trouble, c’est que l’Agent 007 a les traits de Tom Cruise.
De toute évidence, ce n’est pas la star de Mission Impossible. Il faut toutefois admettre qu’il y a une véritable similarité entre l’acteur américain et l’agent britannique dans ce jeu vidéo.
Conçu par les équipes d’Hitman, 007 First Light sera un jeu d’action-infiltration fortement scénarisé. On y retrouvera des gadgets pour éliminer furtivement les gardes, du combat au corps à corps, pas mal de flingues, et des courses poursuites avec le volant à droite. Et bien sûr, une petite touche d’humour so british.
Le site officiel a également été mis à jour. On y apprend que James Bond sera amené à beaucoup voyager et qu’il sera possible de refaire les missions en y ajoutant différents modificateurs. De quoi assurer, sur le papier, une belle durée de vie.
007 First Light sortira en 2026 sur PC, PS5, Switch 2 et Xbox Series X|S. Aucune date précise n’a été annoncée, mais on suppose que ce sera bien après l’arrivée de GTA VI.