vendredi, octobre 11, 2024
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Test: The Inpatient (PSVR) – Meilleur qu’Until Dawn?

Avec The Inpatient, Supermassive signe déjà son quatrième jeu vidéo entièrement dédié à la réalité virtuelle et exclusif au PSVR. Comme Rush Of Blood, The Inpatient est lié à Until Dawn. Il s’agit même d’une préquelle aux mécaniques de jeu identiques: il faut faire des choix qui influencent l’histoire. Mais est-ce que cela suffit à en faire un bon jeu?

  • Genre: Escape Room en VR sans se précipiter et sans énigme
  • Intérêt de la VR: Faible
  • Gerbomètre: Faible
  • Accessoires: Deux PlayStation Move ou une manette Dualshock 4

En 2015, Until Dawn nous racontait l’histoire d’un groupe d’amis coincés dans un chalet. Une partie de l’aventure nous amenait à visiter le sanatorium abandonné de Blackwood. Dans The Inpatient, on découvre l’histoire de ce grand bâtiment grâce à un bond en arrière de plusieurs dizaines d’années. On en apprend ainsi davantage sur Until Dawn et son univers. On serait même tenté de dire que The Inpatient est avant tout destiné aux fans du jeu original.

Tout débute par un réveil difficile. Les mains attachées, le joueur doit répondre aux questions d’un docteur qui lui fait face —tout le jeu se fait à la première personne. Après quelques minutes, direction un lit dans une cellule de quelques mètres carrés. L’histoire se poursuit à coup de conversations à choix multiples —deux en fait—, de souvenirs et de cauchemars. Les choses s’accélèrent lorsqu’il faut ensuite visiter ce sanatorium. On perd tout le côté frisson de l’aventure pour une expérience bien plus classique. Les rencontres se multiplient et on sait très bien que tous ne finiront pas en vie. C’est le joueur qui devrait prendre ces décisions, parfois sans même s’en rendre compte.

Comme Until Dawn, The Inpatient bénéficie de multiples fins. Elles se débloquent en réalisant diverses actions. Dans certains cas, il s’agit de réponses bien précises au cours un dialogue. Dans d’autres, ce sont des actes qui paraissent anodins et qui ont pourtant une grande incidence. Ces multiples embranchements constituent l’immense point fort de The Inpatient. Mais pour le reste, le jeu de Supermassive déçoit. Le rythme peut ainsi être pointé du doigt. C’est souvent très lent alors que cette aventure ne dure que 2 heures. Bien sûr, c’est un titre qui mérite d’être fait plusieurs fois pour découvrir chacune de ses subtilités, mais cela reste quand même assez faible.

Dans le cadre de ce test de The Inpatient, nous avons fait deux fois le jeu. Il est amusant de voir que suivant que l’on joue une femme ou un homme, le casting croisé diffère. Les situations restent néanmoins identiques dans l’ensemble. Il en va de même pour les différents choix à faire: tout se ressemble pas mal. C’est en rechargeant sa dernière sauvegarde qu’on remarque que beaucoup de choses se jouent dans les dernières minutes. The Inpatient cache pas mal de secrets et d’embranchements mais l’expérience proposée est fade.

Le duo Réalité Virtuelle – PlayStation Move est ainsi sous-utilisé. Le jeu est d’ailleurs parfaitement jouable à la Dualshock 4, et la VR parait dispensable. Peu d’éléments sont interactifs et manipuler sa lampe torche est très gadget. Au début du jeu, les deux ou trois jump scares sont efficaces, mais plus l’aventure avance, plus on comprend qu’on sera plus spectateur qu’acteur. C’est tout le contraire d’un Resident Evil 7 où la VR transcende l’expérience et nous donne le premier rôle. Dans The Inpatient, on n’agit pas vraiment; on subit.

Il y a par exemple ce sentiment d’être invincible, même s’il est possible à un moment de mourir. Notre personnage se déplace extrêmement lentement, sans doute pour ne pas affoler notre gerbomètre. Mais on comprend rapidement que cela supprime toute forme de danger ou de fuite face à une redoutable menace. Alors on avance, tranquillement, jusqu’au prochain événement, c’est-à-dire une conversation ou une nouvelle rencontre. Il n’y a pas d’énigme ou d’exploration. On ne fait que s’approcher d’objets pour déclencher des souvenirs ou bien ouvrir quelques portes.

Pour ces raisons, The Inpatient déçoit et nous parait essentiellement destiné aux fans d’Until Dawn. On notera quand même la solide réalisation technique pour de la Réalité Virtuelle, malgré un scintillement et un aliasing tenaces. Les gros plans sur les visages sont excellents, l’écriture et la VF assurent. The Inpatient donne au passage la possibilité de jouer en utilisant les commandes vocales. Plutôt que de sélectionner avec X une réponse, on lit la phrase à voix haute. L’intention est des plus sympathiques mais cela ne suffit pas à donner assez de consistance à ce monde définitivement trop virtuel.

The Inpatient est développé par Supermassive et édité par Sony Interactive Entertainment. Jeu disponible à partir du 24 janvier. Test effectuée sur PS4 via un code envoyé par Sony. PEGI 18.

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