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Le bilan de la Xbox One, une console devenue le laboratoire de la Series X
Les Xbox Series X|S sortiront officiellement ce mardi 10 novembre 2020, sept ans après la Xbox One. Durant ce laps de temps, il s’est passé énormément de choses pour Microsoft. Entre stratégies sans cesse remaniées et rachat par dizaine, voici ce qu’il faut retenir du septennat de la Xbox One.
Avant la Xbox One, la 360 impressionnait tout le monde
La prédécesseur de la Xbox One, c’était la Xbox 360, une console qui a réussi à faire jeu égal avec la PlayStation 3. C’est une sacrée performance mais pour ça, Microsoft a filouté : il a sorti la Xbox 360 dès novembre 2005, soit un an avant la sortie américaine de la PS3.
Cela a eu un coût: des modèles sans HDMI, le pari raté du HD-DVD et un RROD qui a terrorisé plus d’un acheteur. Mais la Xbox 360, c’est surtout une ludothèque exceptionnelle emmenée par le quatuor Halo, Gears Of War, Fable et Forza. C’est aussi une console qui a su séduire d’anciennes exclusivités PlayStation comme Devil May Cry, Tekken ou GTA. Les éditeurs n’avaient en effet aucun intérêt à bouder la console n°1 aux Etats-Unis, d’autant plus que le budget des jeux HD avait considérablement augmenté.

Outre les grosses productions, la Xbox 360 a aussi accueilli énormément de jeux indés de qualité, et a même permis leur éclosion. On pourrait aussi citer un Xbox Live mainte fois salué par la critique ou encore Kinect. La caméra intelligente de Microsoft, venue concurrencer la Wii, a été un vrai succès avec plus de 20 millions de ventes. La Xbox 360 a alors séduit un public plus large et pour ça, Microsoft a mis la main à la poche : l’opération marketing est évaluée à près de 500 millions de dollars.
En 2013, la Xbox One était-elle vraiment une console de jeux?
Kinect a eu une énorme influence au sein de Microsoft. Le géant américain voyait cette caméra comme le moyen de placer une Xbox au sein de tous les salons. Cette console next-gen devait alors être capable de tout, d’où ce nom Xbox One, pour All in One (tout en un).
Lorsque la machine est dévoilée, Microsoft n’aborde ainsi que très peu le segment du jeu vidéo. Il évoque la possibilité de réaliser des conversations Skype, de regarder la télévision avec des amis via une petite vignette. Microsoft signe également un accord avec la NFL estimé à 400 millions de dollars pour enrichir l’expérience des utilisateurs Xbox One.

Pour contrôler cette nouvelle machine, Microsoft s’appuie non pas sur sa manette mais sur Kinect qui répond au doigt et à la voix de ses utilisateurs. La caméra est au coeur de l’expérience Xbox One. Elle doit forcément être branchée à la console pour que celle-ci fonctionne. De même, il faut obligatoirement jouer en ligne. C’est d’autant plus gênant que le scandale PRISM bat son plein. Quant à ceux qui ont une connexion internet de piètre qualité, Don Mattrick répond que ces utilisateurs peuvent alors se tourner vers la Xbox 360. Le dirigeant américain quittera l’entreprise quelques semaines après cette déclaration hasardeuse.
Le lancement de la Xbox One, le 22 novembre 2013 est compliqué. Microsoft doit faire face aux polémiques évoquées plus haut, sans oublier celles mettant en péril le jeu d’occasion. Mais surtout, la Xbox One coûte 499€, soit 100€ de plus que la PlayStation 4. Ses jeux de lancement ne sont pas non plus extraordinaires (Ryse, Dead Rising 3…) et la console est moins puissante que sa concurrente. Les jeux multi-plateformes bénéficient ainsi d’un meilleur rendu sur PS4, notamment grâce à une résolution plus élevée; ça a souvent été du 900p sur Xbox One et 1080p sur PS4.
Microsoft a alors été obligé de réagir. Kinect a été désavouée et c’est toute la stratégie Xbox One qui a été bouleversée.
La nouvelle philosophie de la Xbox One
Qui achète une console à son lancement? Les hardcore gamers. Et eux, ils s’en fichent de Kinect et des différentes options visant à séduire le grand public. Ce dernier n’est d’ailleurs pas disposé à dépenser 500€ dans ce qui reste, malgré tout, une console de jeux.
Après un départ raté, Microsoft a dû rectifier le tir. Il a notamment débranché Kinect afin de baisser le prix de sa machine à 400€, comme la PS4. Il a aussi supprimé la fonction snap (Picture in Picture), inutile et jugée trop gourmande. Ainsi, les développeurs avaient accès à plus de puissance et Microsoft a pu tout miser sur le jeu vidéo.
Le géant américain a d’abord pensé au Cloud Computing, pour une puissance infinie en théorie. Via son mode multi chaotique, Crackdown 3 en était l’ambassadeur, mais qui se souvient de cet épisode? Microsoft a alors opté pour une stratégie plus classique. Désormais, toutes les exclus sortent aussi sur PC, ou plutôt Windows 10. Deux nouvelles consoles ont également été lancées : la Xbox One S, bien plus petite que le modèle d’origine, et la Xbox One X, une machine surpuissante visant la 4K. Une variante de la S, sans lecteur optique, a aussi été commercialisée.
En 2017, Microsoft a révélé le Xbox Game Pass. A l’époque, c’était vu comme un simple abonnement donnant accès à des titres plus ou moins anciens. Puis, Microsoft y a mis toutes ses exclusivités, le jour même de leur sortie. Et il a dégainé son chéquier pour récupérer pas mal de jeux récents.
Le Xbox Game Pass a besoin de contenu pour séduire. Et d’exclusivités supplémentaires. Alors, Microsoft a à nouveau dépensé sans compter en rachetant à tour de bras des studios. A l’E3 2018, l’Américain a notamment annoncé les acquisitions de Ninja Theory (Hellblade) et Playground Games (Forza Horizon). Depuis, il ne s’est pas arrêté. Il a rajouté Double Fine Productions et Bethesda, ce qui a forcément fait grand bruit.

Enfin, depuis 2015, Microsoft s’est aussi lancé dans un gros chantier, celui de la rétrocompatibilité. A son lancement, la Xbox One ne pouvait pas lire les jeux des anciennes consoles. Désormais, ce sont des centaines de titres Xbox 360 et même de la toute première Xbox qui sont jouables sur Xbox One.
En l’espace de 7 ans, Microsoft a complètement changé son fusil d’épaule. Il a fait un virage à 90 degrés —voire plus— pour modifier toute sa stratégie et miser uniquement sur le jeu vidéo.
Les jeux de la Xbox One
A vue d’oeil, on dirait que 90% du catalogue Xbox One est commun à celui de la PS4. Tous les gros jeux d’Electronic Arts, Take Two, Activision ou Blizzard étaient sur chacune des consoles. Alors, ce qui fait la différence, ce sont les exclusivités. Et à ce petit jeu, Microsoft a peut-être été trop classique.
Il n’y a pas eu de véritable prise de risque. Halo, Gears Of War et Forza MotorSport ont ainsi continué leur petit bonhomme de chemin sans créer l’événement. Chez Sony, God Of War a par exemple su se réinventer; il évite d’être l’épisode de trop, celui qu’était déjà GOW : Ascension. Du côté de Microsoft, Halo et Gears Of War ont un côté déjà-vu. Ce sont de (très) bons jeux, mais on les connait déjà trien.

La série qui a réussi à prendre son envol, c’est en fait Forza Horizon. C’est un immense succès critique et commercial; Microsoft a même racheté le studio pour lui confier Fable.
L’Américain a aussi financé de nouvelles licences —hélas— souvent anecdotiques : ReCore, par l’un des responsables de Mega Man, Bleeding Edge, sorti dans l’anonymat le plus complet cette année, Sunset Overdrive, qui n’a jamais eu droit à une suite, Quantum Break, dont le mélange série TV – jeu vidéo n’a pas convaincu…
A ça, il faut aussi ajouter l’annulation de Fable Legends après avoir, paraît-il, dépensé près de 80 millions dans ce projet ou encore la disparition de la nouvelle licence de Black Tusk. Ce studio a ensuite été renommé en The Coalition pour bosser sur Gears Of War. C’est l’exemple parfait de l’absence de prise de risque évoquée plus haut.
Enfin, on notera aussi quelques exclusivités temporaires. Rise Of The Tomb Raider et Dead Rising 4 ont ainsi été uniquement disponibles sur Xbox One pendant un an; ce n’étaient pas des jeux majeurs. Pas mal de jeux indés de qualité ont aussi été concernés comme Inside, Warhammer Vermintide 2 ou Blair Witch.
L’influence de la Xbox One sur la Xbox Series X|S
Les quelques semaines qui ont précédé et suivi le lancement de la Xbox One ont plombé la console. Alors Microsoft a été malin. Il a su profiter de ce mini-échec pour rebondir. Plutôt que d’abandonner la partie, il a tout changé pour façonner au mieux la Xbox Series X|S. Dans les faits, cette console next-gen est exactement dans la continuité de la Xbox One, mais la Xbox One X et S que l’on connait maintenant.
Microsoft s’est repositionné de manière magistrale sur le jeu vidéo. Son Game Pass est l’argument numéro 1 de la Series X et S. Et pour ça, l’Américian a sorti le chéquier. Il lui fallait des exclusivités de choix, des jeux capables de se réinventer. En interne, ce n’était pas possible. En rachetant une dizaine de studios, il a maintenant cette possibilité de changer la donne face à la concurrence. La Xbox One n’a pas été capable de renverser Sony. On ne sait pas si la Series X|S y arrivera. Mais contrairement à la One, elle en a les armes cette fois-ci.
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Paranormal Activity: Threshold : le jeu qui ravive la peur façon found-footage
La célèbre franchise d’horreur revient… mais cette fois dans un jeu vidéo. Paranormal Activity: Threshold, développé par DarkStone Digital en collaboration avec DreadXP, offre un aperçu glaçant de ce à quoi ressemblera le passage du film au contrôle dans un univers interactif.
Une ambiance fidèlement horrifique
Le trailer suggère clairement l’atmosphère de la saga : caméra à la main, ombres menaçantes, couloirs étroits, objets qui bougent tout seuls… Le style found-footage est respecté, et l’on sent immédiatement le malaise monter. Chaque plan, chaque détail, renvoie aux moments marquants du film : ce n’est pas seulement un jeu d’horreur, c’est une expérience immersif de peur.
Gameplay et premières promesses
Dans le trailer on découvre que le joueur incarne un couple, Daniel et Jessica, qui documente une rénovation de maison… mais aussi la libération d’une présence malfaisante. Le gameplay semble mêler exploration, enquête, interactions avec des entités paranormales, et effets dynamiques :
- Le système « Paranormal Engine » promet de générer des événements imprévisibles à chaque partie.
- On devine une mécanique de caméra intégrée, d’objets déclencheurs, de tension psychologique accrue. Le tout sans date de sortie précise pour le moment, mais avec une attente forte pour 2026-2027.
Pourquoi ce jeu mérite l’attention
- Il s’appuie sur une licence culte de l’horreur, ce qui confère une légitimité immédiate.
- Le contexte « être témoin de l’horreur » permet un gameplay plus subtil que le simple « tuer ou fuir ».
- Pour les amateurs de frissons, ce jeu a le potentiel d’être un incontournable dans son genre.
- Le trailer montre que le studio veut dépasser la simple transposition : il veut provoquer la peur, d’une manière interactive.
Verdict
Paranormal Activity: Threshold s’annonce comme une adaptation ambitieuse. Il ne se contente pas de reprendre l’univers des films : il l’intègre dans un gameplay interactif qui pourrait faire mouche. Si tout est bien exécuté, ce jeu pourrait devenir une référence du genre horreur-found-footage. À suivre de très près, sortie prévue en 2026.
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Stone Simulator : vivre comme une pierre… désormais à plusieurs
Imagine un jeu où ton seul objectif est de ne rien faire. Et maintenant, imagine le faire avec des amis. Stone Simulator, développé sur Unreal Engine 5, propose exactement cela : incarner une pierre, observer le monde changer autour de toi… en mode solo et maintenant multijoueur jusqu’à 4 joueurs.
Key Takeaways
- Stone Simulator, développé sur Unreal Engine 5, te permet d’incarner une pierre, en solo ou en multijoueur jusqu’à 4 joueurs.
- Le jeu offre une expérience minimaliste et hypnotique, où l’immobilité devient fascinante grâce à des graphismes soignés.
- Le mode multijoueur permet de partager des moments absurdes avec des amis, rendant l’expérience encore plus amusante.
- Cependant, le gameplay est extrêmement minimaliste, ce qui peut dérouter ceux qui préfèrent l’action rapide.
- Stone Simulator est une curiosité à tester pour ceux qui cherchent une expérience zen et décalée.
Un concept minimaliste, mais singulièrement hypnotique
Sorti en août 2025, Stone Simulator t’invite à « juste être une roche ». Le temps passe, les saisons défilent, tu observes, sans bouger, avec une sérénité presque méditative. Le jeu se décrit comme une expérience zen… ou absurde, selon ton humeur.
Le rendu visuel, grâce à Unreal Engine 5, ajoute une vraie profondeur : l’eau, les montagnes, la végétation autour de ta pierre sont d’un soin esthétique qui rend l’immobilité fascinante.
Et maintenant… le multijoueur !
La grande nouveauté ? On ne reste plus seul dans sa roche : le mode multijoueur permet désormais à jusqu’à 4 joueurs de partager l’expérience. Tu peux créer un lobby privé ou rejoindre un public, et être une pierre avec des potes. Oui, c’est aussi drôle que ça en a l’air.
Tu peux même te téléporter, changer de position de repos et débloquer des succès absurdes (oui, “changer de place 10 fois pour un succès”, ça existe).
Pourquoi ce jeu vaut le détour
- Pour les amateurs d’expériences différentes : pas de grand affrontement, pas de rush, juste… le temps.
- Pour les streamers ou créateurs : un concept “meme” parfait : “Tu es une pierre”.
- Pour les communautés ou amis : le multijoueur repose sur un humour discret et l’absurde, mais ça fonctionne.
- Pour la technique : Unreal Engine 5 donne à ce jeu “assis dans une pierre” une vraie mise en scène.
Quelques bémols à noter
- Le gameplay est extrêmement minimaliste : si tu cherches de l’action non-stop, ce n’est pas ici.
- Le concept repose énormément sur l’humour ou l’absurdité : pour certains cela peut manquer de “substance”.
- Le côté contemplatif et lent peut être déroutant après des jeux hyper-dynamiques.
Verdict
Stone Simulator ne cherche pas à révolutionner le jeu vidéo traditionnel. Il revendique son statut d’expérience différente, légère et décalée. Le passage en multijoueur lui donne encore plus de charme : partager ce “être une pierre” avec d’autres rend l’immobilisme… communautaire.
Si tu es prêt à ralentir, à te poser, à observer… avec des potes, alors ce jeu est une belle curiosité à tester.
Ma note : 7/10
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Satisfactory : arrive cette semaine sur PS5 & Xbox Series
Bonne nouvelle pour les fans d’usines automatisées : Satisfactory débarque sur PS5 et Xbox Series cette semaine, le 4 novembre 2025. Le lancement console s’accompagne des améliorations déjà introduites par la mise à jour 1.1 : support manette peaufiné, mode photo repensé, optimisations de perfs et qualité de vie pour construire plus vite et mieux.
Une version console attendue
Après un long succès sur PC, Satisfactory s’ouvre enfin aux joueurs console. Objectif : proposer la même expérience d’automatisation géante, d’exploration et d’optimisation logistique — depuis son canapé, manette en main.
Ce qu’apporte la mise à jour 1.1
- Support manette complet (idéal pour PS5 & Xbox Series)
- Mode Photo retravaillé pour sublimer vos mégafactories
- Améliorations de performance et ergonomie de construction (outils, placements, logistique)
- Ajustements et optimisations pour un démarrage console plus fluide
Ce qu’il faudra surveiller au lancement
- Fluidité & chargements sur consoles next-gen
- Ergonomie des outils de construction à la manette
- Sauvegardes cloud / fonctionnalités en ligne et stabilité en coop
Verdict
Avec son mélange d’action, de planification et d’optimisation XXL, Satisfactory sur consoles a tout pour séduire une nouvelle vague de pionniers. La 1.1 pose des bases solides : si l’adaptation manette tient ses promesses, on tient un lancement de la semaine à ne pas rater.
