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Test : Uncharted 3 L’illusion de Drake

Après la jungle luxuriante de Drake’s Fortune, la neige immaculée d’Among Thieves, voici le sable brûlant de L’Illusion de Drake. Une nouvelle aventure se déroulant notamment dans l’Est de la France et le Moyen-Orient où, toujours épaulé par Sully, Elena et même Chloe Frazer, Nathan Drake repart à l’aventure afin de découvrir que pouvait bien cacher la disparition de 6 mois de Sir Francis Drake. Une aventure épique qui a la très difficile tâche de passer après Among Thieves, l’un des tous meilleurs jeux de cette génération. Un héritage trop lourd à porter?
Note: Ce test, légèrement différent, se concentre uniquement sur le solo. Uncharted 3 : L’illusion de Drake propose également un mode multijoueur avec du coop (en local ou en ligne) et du compétitif (Team Deathmatch…)
L’aventure de Drake commence à Londres. Un rendez-vous avec Sully et un certain Talbot, sbire de Katherine Marlowe, qui va mal tourner, pour ainsi lancer l’aventure à coups de poings bien placés. Ces nouvelles péripéties sont bien différentes de celles d’Among Thieves et lorgneraient même plus vers Drake’s Fortune. C’est ainsi que la relation entre Drake et Sully est mise en avant, et que les phases de grimpette et d’exploration ont pris le dessus sur les gunfights. Le rythme du jeu a été modifié, rééquilibré. Il perd de son côté action non-stop pour assurer une meilleure montée en puissance et nous laisser admirer les événements incroyables auxquels vont être confrontrés Drake et ses amis.
Cette troisième aventure peut également faire penser au quatrième épisode de Tomb Raider avec notamment des énigmes plus nombreuses, plus ingénieuses et plus retorses que dans les épisodes précédents. Notre fidèle carnet situé dans la poche arrière du jeans viendra toujours nous donner de précieux indices, mais sans être aussi précis qu’autrefois. Le jeu retrouve aussi une jolie part d’exploration avec une bonne dose de plate-forme. Uncharted 3 a beau être assez linéaire, de nombreux petits passages sont souvent à explorer afin de découvrir les nombreux trésors du jeu, maintenant modélisés. Généralement, c’est suite aux phases de recherche d’indice quant à l’épopée de Francis Drake, que les ennemis en costume, menés par Talbot, viennent faire irruption afin de voler le fruit des recherches de Nathan. Même si ce schéma ressemble aux précédents Uncharted, on note quand même que cet opus est mieux construit et que l’on évite les ruptures brutales du précédent épisode pour proposer finalement une véritable progression dans l’aventure.
Malgré de nombreux bobos, Nathan Drake n’a toujours pas perdu de sa superbe et escalade sans cesse chaque paroi qui s’offre à lui, avec une aisance incroyable. Le travail réalisé sur les animations est à nouveau remarquable. De nouvelles, contextuelles cette fois-ci, viennent compléter la palette déjà large de Drake et donnent un résultat bluffant. Le tout est sublimé par des graphismes et une direction artistique superbe, et soutenu par une excellente BO. La claque visuelle est bien là. Même si le gap entre Among Thieves et Drake’s Deception, le titre anglais, n’est pas aussi important qu’entre Uncharted 1 et le 2, force est de constater que le jeu est d’une beauté à couper le souffle.
Mais si la plastique de l’Illusion de Drake est irréprochable, on ne peut pas dire la même choses des combats qui sont, de manière surprenante, moins réussis que dans Among Thieves. Il y a un problème avec la visée, qui sera réglée par un patch, rendant très difficile les diagonales, et surtout, une IA capable du meilleur comme du pire. Les ennemis, en surnombre et très bien armés, essaient toujours de nous contourner, de nous prendre de chaque côté afin de ne nous laisser aucune chance de nous échapper. Le jeu est plus difficile bien que les grenades ennemis soient désormais inoffensives maintenant que Drake peut les renvoyer. Mais on assiste parfois à des égarements de la part de nos adversaires qui en oublient presque notre présence dans quelques cas.
Les combats à mains nues ont également été revus. Plus techniques, plus contextuels et scénarisés, ils sont surtout plus longs, rendant très délicats les affrontements lorsque plusieurs adversaires armés sont là. Le jeu propose alors plusieurs phases où on se retrouve seul contre plusieurs gardes désarmés. Drake n’hésite pas à se servir de son environnement et des objets qui lui tombent sous la main pour les vaincre. En revanche, pour mettre à terre les ‘brutes’ au physique de Jaws, il faudra contrer inlassablement les attaques du grand gaillard, ou bien réussir à s’échapper et trouver un pistolet au sol. Enfin, de nombreuses poursuites (à pieds notamment) et autres fuites avec une caméra façon Crash Bandicoot viennent ponctuer les scènes d’action.
Uncharted 3 est peut être l’épisode le plus cinématographique de la série mais pas forcément le plus réussi en terme de narration. Après avoir fini le jeu -comptez entre 8h et 9h-, on se rend en effet compte que quelques passages n’ont pas été expliqués, et surtout, tous les personnages n’ont pas vu leur histoire développée comme on aurait pu le souhaiter. La relation Elena – Drake est une nouvelle fois mise en suspens, les alliés du début du jeu disparaissent sans trop de raison de l’aventure, et les grands méchants sont aussi développés que Roman et Navarro (Uncharted 1). Dommage. Enfin, de nombreuses ellipses temporelles ponctuent l’aventure, pouvant donner l’impression de passer à côté de quelques éléments narratifs.
TL;DR: Uncharted 3 : L’illusion de Drake, est un très bon jeu d’aventure, bénéficiant d’une réalisation incroyable. Malheureusement, en plaçant trop d’espoir sur lui, on se rend compte que le jeu n’arrive pas à proposer d’aussi palpitantes scènes d’actions, et une histoire aussi maîtrisée que dans les précédents épisodes, notamment Among Thieves.

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Le Xbox Game Pass a-t-il tué les studios internes de Microsoft ?

A la suite de la nouvelle vague de licenciements qui a touché les studios Xbox, des voix s’élèvent afin de désigner le Game Pass comme l’un des coupables.
Pour les consommateurs, le Xbox Game Pass est une merveilleux service. Contre dix-huit euros par mois, on a accès à un immense catalogue de jeux. Parmi eux, toutes les productions Microsoft, Activision, Blizzard et Bethesda, et ce, le jour même de leur sortie.
Pour les joueurs, c’est un vrai bonheur. Mais pour les studios, cela est-il vraiment intéressant ?
Le Game Pass montre ses limites
« Je pense que le Gamepass est un modèle intenable qui, depuis une décennie, nuit de plus en plus à l’industrie du jeu vidéo, subventionné par « l’argent illimité » de Microsoft, jusqu’à ce que la réalité nous rattrape. » Ces mots récents proviennent de Raphaël Colantonio. Le co-fondateur d’Arkane, désormais à la tête de WolfEye, n’a jamais été un grand fan du Game Pass, et il a profité de ces licenciements pour le rappeler.
En 2022, Phil Spencer déclarait pourtant que le Game Pass était rentable. En d’autres termes, il rapportait plus qu’il ne coûtait. S’il le dit, c’est que c’est vrai. Il y a toutefois une petite supercherie derrière cette affirmation. Dans ses résultats, la branche Game Pass oublie de prendre en compte les studios First Party. Cela signifie que les développement coûteux d’un Starfield, Call Of Duty ou Fable ne sont pas pris en charge. Si c’était le cas, le Game Pass serait-il toujours rentable ? Apparemment oui, mais les marges sont forcément plus faibles.
Avec ces restructurations et ces annulations de jeux, on se demande si « l’argent illimité » a atteint ses limites. Il serait logique que Microsoft exige que sa division Xbox génère de plus grands revenus, recherche la rentabilité et la croissance, surtout après les acquisitions de Bethesda et Activision qui s’approchent des 100 milliards de dollars.

Le problème est que, sur Xbox, le Game Pass cannibalise les ventes des jeux First-Party. Après l’avoir nié pendant un certain temps, Microsoft l’a admis. Selon Christopher Dring, on parle de 80% de ventes en moins. Pour trouver de l’argent, Microsoft est alors obligé d’envoyer ses propres productions chez la concurrence.
Par la force des choses, Microsoft est devenu un éditeur tiers : ses jeux sortent désormais sur PlayStation et Switch. Et cela concerne même les licences emblématiques de l’Americain. Forza Horizon 5 roule sur PS5 ; Gears of War débarquera en août ; Halo pourrait lui aussi atterrir sur la console de Sony.
Le constat que l’on peut faire est simple. Huit ans après sa mise en service, le Game Pass n’a pas aidé la Xbox à passer un cap. Et désormais, Microsoft s’adapte et oblige à se serrer la ceinture.
Le Game Pass assure de meilleures ventes
Pour un développeur tiers, le Game Pass a toutefois d’immenses avantages. Il y a tout d’abord une somme d’argent importante à la clé. Microsoft paye pour acquérir ces différents contenus. Avec le temps, ces chèques tendent toutefois à diminuer. « Il y a plusieurs années, les sommes proposées étaient assez grosses pour faire la différence. Mais de nos jours, à moins d’être un jeu issu d’une marque extrêmement connue, ce n’est plus autant » a ainsi déclaré Alex Hutchinson. Le fondateur de Raccoon Logic vient de sortir Revenge Of The Savage Planet, jeu disponible dès son lancement sur le Game Pass.
L’Australien assure que « Microsoft est un partenaire incroyable » et être « très heureux de travailler avec lui. » Il trouve néanmoins que le Game Pass tend à dévaluer les jeux. « Les gens sont de moins en moins enclin à payer » pour ces contenus. Selon lui, il faudrait que seuls les jeux d’un certain âge arrivent sur le Game Pass ou le PlayStation Plus. C’est d’ailleurs ce que fait déjà Sony. « Notre stratégie consiste à trouver 4 ou 5 indépendants qu’on aura le jour même de leur sortie, et de combiner ces contenus à des titres de plus d’un an » assure Nick Maguire, VP au sein de PlayStation.

Lancer son jeu sur le Game Pass offre néanmoins une belle visibilité. Au printemps, Rebellion a sorti Atomfall sur PC, PlayStation et Xbox, et a succombé aux sirènes du Game Pass. « L’un des grands défis pour un studio comme le nôtre est la ‘découverte’ » explique Jason Kingsley, fondateur et dirigeant de cette équipe anglaise. « Avec le Game Pass, les gens vont essayer votre jeu, ils vont l’aimer, et ils en parleront à leurs amis sur les réseaux sociaux. Certains d’entre eux ont déjà le Game Pass et y joueront. Mais d’autres ne l’ont pas et voudront faire partie de la conversation. Alors, ils l’achèteront. » C’est de la pub gratuite qui amène ensuite à des ventes.
Du côté de Clair Obscur : Expedition 33, le discours tourne aussi autour de l’exposition offerte. « Le Game Pass nous a ouvert les portes à de nombreuses opportunités, notamment celles du Xbox Showcase et du Xbox Developer Direct. » indique Pierre Sciama-Twardowski, directeur marketing au sein de Kepler Interactive.
Le Xbox Game Pass serait donc un excellent outil marketing pour les développeurs tiers. Outre engranger un chèque, il permettrait alors de générer davantage de ventes sur les autres plateformes. Microsoft a semble-t-il retenu la leçon puisque désormais, c’est ce qui devrait arriver pour ses anciennes exclusivités, elles-aussi soumises à un objectif de rentabilité.
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Marathon voit sa date de sortie repoussée à on ne sait quand

Marathon, le FPS de Bungie, ne sortira pas le 23 septembre 2025 comme prévu initialement.
Bungie a confirmé ce qui flottait dans l’air depuis quelques temps : le report de Marathon. Cet extraction-shooter n’a pas de nouvelle date de sortie ; pour le moment, on supposera que ce sera avant le 31 mars 2026, date de la fin d’année fiscale.
Pourquoi Marathon est-il repoussé ?
L’Alpha Test d’avril avait soulevé des interrogations, notamment sur son contenu jugé léger. Au cours de ces prochains mois, Bungie promet d’améliorer cela, notamment en ajoutant plus de profondeur à l’expérience Marathon.
Parmi les priorités du studio, on retrouve notamment une difficulté plus élevée pour des affrontements plus intenses et stratégiques, et de meilleurs loots et événements dynamiques.
Visuellement, Bungie entend aussi faire mieux, en plus de retravailler ses maps pour un meilleur storytelling à travers l’environnement. Enfin, le ton général de Marathon devrait être plus sombre afin de mieux coller aux jeux originaux.
Bref, un beau chantier attend Bungie afin de transformer Marathon en un cador du jeu-service. Pour rappel, Sony avait racheté ce studio en 2022 pour plus de 3 milliards de dollars. C’est beaucoup, et il faut forcément que derrière, ça suive.
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007 First Light: Premier trailer avec… Tom Cruise en James Bond ?

La première bande-annonce de gameplay de 007 First Light est tombée quelques jours avant le début du Summer Game Fest.
Tout au long de la semaine, éditeurs et développeurs enchaineront les annonces. Lundi, IO Interactive avait prévenu qu’il dévoilerait 007 First Light. Ce qu’il n’avait pas dit en revanche, c’est qu’on le verrait dès ce mercredi soir à travers le State Of Play de Sony.
Quand 007 est le sosie de Tom Cruise
Comme convenu, on jouera bien un James Bond plutôt jeune, ce qui est plutôt logique dans une origin-story. Ce qui est en revanche surprenant, c’est son visage. On ne parle pas de sa cicatrice sur la joue droite — cela vient des romans. Ce qui nous trouble, c’est que l’Agent 007 a les traits de Tom Cruise.
De toute évidence, ce n’est pas la star de Mission Impossible. Il faut toutefois admettre qu’il y a une véritable similarité entre l’acteur américain et l’agent britannique dans ce jeu vidéo.
Conçu par les équipes d’Hitman, 007 First Light sera un jeu d’action-infiltration fortement scénarisé. On y retrouvera des gadgets pour éliminer furtivement les gardes, du combat au corps à corps, pas mal de flingues, et des courses poursuites avec le volant à droite. Et bien sûr, une petite touche d’humour so british.
Le site officiel a également été mis à jour. On y apprend que James Bond sera amené à beaucoup voyager et qu’il sera possible de refaire les missions en y ajoutant différents modificateurs. De quoi assurer, sur le papier, une belle durée de vie.
007 First Light sortira en 2026 sur PC, PS5, Switch 2 et Xbox Series X|S. Aucune date précise n’a été annoncée, mais on suppose que ce sera bien après l’arrivée de GTA VI.