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Shadow Of The Tomb Raider: une annonce et des questions

Shadow Of The Tomb Raider a officiellement été annoncé par Square-Enix. Cet épisode viendra clore une trilogie. Ce devrait donc être un événement. Et pourtant, il n’y pas de véritable engouement. A vrai dire, on se pose beaucoup de questions sur la future aventure de Lara Croft.
C’est désormais officiel: Shadow Of The Tomb Raider sortira le 14 septembre 2018 sur PC, Xbox One et PlayStation 4. Cela a été annoncé par l’intermédiaire d’un teaser ne montrant aucune image du jeu. Un rendez-vous est également donné au 27 avril pour en savoir plus. En d’autres termes, nous avons eu droit ces dernières heures à l’annonce d’une annonce. Cela peut paraitre bizarre, mais avec ce jeu, plus rien ne nous étonne vraiment.
Le projet a ainsi été révélé il y a plusieurs mois, quelqu’un ayant repéré dans le métro une personne en train de travailler sur la présentation du jeu Shadow Of The Tomb Raider. Puis, au moment de monter le site teaser, Square-Enix a omis de mettre de côté certaines indications dans le code source du site: la date de sortie, la description et les plateformes étaient ainsi connues avant le jour J. Enfin, ce fameux teaser a été diffusé dans les salles de cinéma, là encore quelques heures avant le rendez-vous officiel.
Mais ces soucis de communication, on s’en fiche un peu. Ce n’est pas la première fois qu’un éditeur doit faire face à des fuites. Dans le genre, Ubisoft est un sacré spécialiste et cela ne change pas grand chose. En revanche, avec Shadow Of The Tomb Raider, on se pose pas mal de questions.
Shadow Of The Tomb Raider: un épisode sans son auteur et son studio de développement?
Quand il s’agit de présenter cet épisode, Square-Enix précise ainsi qu’il s’agit de l’épisode qui viendra mettre un terme à cette trilogie. Et tout cela est bien bizarre. Car il n’y a pas de véritable fil rouge dans Tomb Raider et Rise Of The Tomb Raider. Certes, on découvre les origines de Lara Croft, une aventurière qui se veut inexpérimentée et qui, pourtant, décime sans difficulté des centaines d’ennemis. On nous dit par exemple que cet ultime épisode permettra de découvrir le moment où « Lara Croft devient Tomb Raider« . Quand on repense aux premiers épisodes, on associe forcément la britannique à ses deux pistolets emblématiques. Et c’est une chose que l’on a déjà vue à la fin du reboot de 2013.
On pourrait aussi évoquer un casting qui s’est pas mal renouvelé entre Tomb Raider et Rise Of The Tomb Raider. Et malgré une tentative de cliffhanger à la fin de ce dernier jeu, difficile de dire que l’on joue aux aventures de Lara Croft pour leur scénario. C’est plutôt pour ce gameplay agréable dans de larges zones de jeu. A l’époque, dans notre test du Tomb Raider de 2013, nous évoquions d’ailleurs un « scénario guère surprenant » et qui « se devine très aisément dès la première heure de jeu.«
On n’oublie pas non plus que Rhianna Pratchett ne travaille pas sur Shadow Of The Tomb Raider, alors qu’elle était la scénariste des deux premiers jeux. Enfin, il y a ce changement de développeur. Rien n’est encore vraiment officiel, mais c’est Eidos Montreal (Deus Ex Mankind Divided) qui devrait occuper les premiers rôles sur Shadow Of The Tomb Raider. Crystal Dynamics travaille ainsi sur un jeu vidéo Avengers. On semble toutefois se diriger vers un co-développement. Tout cela reste un peu confus. Sur Steam, dans la case développeur, on retrouve bizarrement uniquement le nom de Square-Enix. On retiendra surtout que Crystal Dynamics n’apparait pas. Cela dit, mettre aux commandes de Shadow Of the Tomb Raider une nouvelle équipe peut-être une bonne idée. Peut-être que cela permettra de redonner un ultime coup de boost à Lara Croft et de clore cette trilogie en beauté.

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Le Xbox Game Pass a-t-il tué les studios internes de Microsoft ?

A la suite de la nouvelle vague de licenciements qui a touché les studios Xbox, des voix s’élèvent afin de désigner le Game Pass comme l’un des coupables.
Pour les consommateurs, le Xbox Game Pass est une merveilleux service. Contre dix-huit euros par mois, on a accès à un immense catalogue de jeux. Parmi eux, toutes les productions Microsoft, Activision, Blizzard et Bethesda, et ce, le jour même de leur sortie.
Pour les joueurs, c’est un vrai bonheur. Mais pour les studios, cela est-il vraiment intéressant ?
Le Game Pass montre ses limites
« Je pense que le Gamepass est un modèle intenable qui, depuis une décennie, nuit de plus en plus à l’industrie du jeu vidéo, subventionné par « l’argent illimité » de Microsoft, jusqu’à ce que la réalité nous rattrape. » Ces mots récents proviennent de Raphaël Colantonio. Le co-fondateur d’Arkane, désormais à la tête de WolfEye, n’a jamais été un grand fan du Game Pass, et il a profité de ces licenciements pour le rappeler.
En 2022, Phil Spencer déclarait pourtant que le Game Pass était rentable. En d’autres termes, il rapportait plus qu’il ne coûtait. S’il le dit, c’est que c’est vrai. Il y a toutefois une petite supercherie derrière cette affirmation. Dans ses résultats, la branche Game Pass oublie de prendre en compte les studios First Party. Cela signifie que les développement coûteux d’un Starfield, Call Of Duty ou Fable ne sont pas pris en charge. Si c’était le cas, le Game Pass serait-il toujours rentable ? Apparemment oui, mais les marges sont forcément plus faibles.
Avec ces restructurations et ces annulations de jeux, on se demande si « l’argent illimité » a atteint ses limites. Il serait logique que Microsoft exige que sa division Xbox génère de plus grands revenus, recherche la rentabilité et la croissance, surtout après les acquisitions de Bethesda et Activision qui s’approchent des 100 milliards de dollars.

Le problème est que, sur Xbox, le Game Pass cannibalise les ventes des jeux First-Party. Après l’avoir nié pendant un certain temps, Microsoft l’a admis. Selon Christopher Dring, on parle de 80% de ventes en moins. Pour trouver de l’argent, Microsoft est alors obligé d’envoyer ses propres productions chez la concurrence.
Par la force des choses, Microsoft est devenu un éditeur tiers : ses jeux sortent désormais sur PlayStation et Switch. Et cela concerne même les licences emblématiques de l’Americain. Forza Horizon 5 roule sur PS5 ; Gears of War débarquera en août ; Halo pourrait lui aussi atterrir sur la console de Sony.
Le constat que l’on peut faire est simple. Huit ans après sa mise en service, le Game Pass n’a pas aidé la Xbox à passer un cap. Et désormais, Microsoft s’adapte et oblige à se serrer la ceinture.
Le Game Pass assure de meilleures ventes
Pour un développeur tiers, le Game Pass a toutefois d’immenses avantages. Il y a tout d’abord une somme d’argent importante à la clé. Microsoft paye pour acquérir ces différents contenus. Avec le temps, ces chèques tendent toutefois à diminuer. « Il y a plusieurs années, les sommes proposées étaient assez grosses pour faire la différence. Mais de nos jours, à moins d’être un jeu issu d’une marque extrêmement connue, ce n’est plus autant » a ainsi déclaré Alex Hutchinson. Le fondateur de Raccoon Logic vient de sortir Revenge Of The Savage Planet, jeu disponible dès son lancement sur le Game Pass.
L’Australien assure que « Microsoft est un partenaire incroyable » et être « très heureux de travailler avec lui. » Il trouve néanmoins que le Game Pass tend à dévaluer les jeux. « Les gens sont de moins en moins enclin à payer » pour ces contenus. Selon lui, il faudrait que seuls les jeux d’un certain âge arrivent sur le Game Pass ou le PlayStation Plus. C’est d’ailleurs ce que fait déjà Sony. « Notre stratégie consiste à trouver 4 ou 5 indépendants qu’on aura le jour même de leur sortie, et de combiner ces contenus à des titres de plus d’un an » assure Nick Maguire, VP au sein de PlayStation.

Lancer son jeu sur le Game Pass offre néanmoins une belle visibilité. Au printemps, Rebellion a sorti Atomfall sur PC, PlayStation et Xbox, et a succombé aux sirènes du Game Pass. « L’un des grands défis pour un studio comme le nôtre est la ‘découverte’ » explique Jason Kingsley, fondateur et dirigeant de cette équipe anglaise. « Avec le Game Pass, les gens vont essayer votre jeu, ils vont l’aimer, et ils en parleront à leurs amis sur les réseaux sociaux. Certains d’entre eux ont déjà le Game Pass et y joueront. Mais d’autres ne l’ont pas et voudront faire partie de la conversation. Alors, ils l’achèteront. » C’est de la pub gratuite qui amène ensuite à des ventes.
Du côté de Clair Obscur : Expedition 33, le discours tourne aussi autour de l’exposition offerte. « Le Game Pass nous a ouvert les portes à de nombreuses opportunités, notamment celles du Xbox Showcase et du Xbox Developer Direct. » indique Pierre Sciama-Twardowski, directeur marketing au sein de Kepler Interactive.
Le Xbox Game Pass serait donc un excellent outil marketing pour les développeurs tiers. Outre engranger un chèque, il permettrait alors de générer davantage de ventes sur les autres plateformes. Microsoft a semble-t-il retenu la leçon puisque désormais, c’est ce qui devrait arriver pour ses anciennes exclusivités, elles-aussi soumises à un objectif de rentabilité.
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Marathon voit sa date de sortie repoussée à on ne sait quand

Marathon, le FPS de Bungie, ne sortira pas le 23 septembre 2025 comme prévu initialement.
Bungie a confirmé ce qui flottait dans l’air depuis quelques temps : le report de Marathon. Cet extraction-shooter n’a pas de nouvelle date de sortie ; pour le moment, on supposera que ce sera avant le 31 mars 2026, date de la fin d’année fiscale.
Pourquoi Marathon est-il repoussé ?
L’Alpha Test d’avril avait soulevé des interrogations, notamment sur son contenu jugé léger. Au cours de ces prochains mois, Bungie promet d’améliorer cela, notamment en ajoutant plus de profondeur à l’expérience Marathon.
Parmi les priorités du studio, on retrouve notamment une difficulté plus élevée pour des affrontements plus intenses et stratégiques, et de meilleurs loots et événements dynamiques.
Visuellement, Bungie entend aussi faire mieux, en plus de retravailler ses maps pour un meilleur storytelling à travers l’environnement. Enfin, le ton général de Marathon devrait être plus sombre afin de mieux coller aux jeux originaux.
Bref, un beau chantier attend Bungie afin de transformer Marathon en un cador du jeu-service. Pour rappel, Sony avait racheté ce studio en 2022 pour plus de 3 milliards de dollars. C’est beaucoup, et il faut forcément que derrière, ça suive.
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007 First Light: Premier trailer avec… Tom Cruise en James Bond ?

La première bande-annonce de gameplay de 007 First Light est tombée quelques jours avant le début du Summer Game Fest.
Tout au long de la semaine, éditeurs et développeurs enchaineront les annonces. Lundi, IO Interactive avait prévenu qu’il dévoilerait 007 First Light. Ce qu’il n’avait pas dit en revanche, c’est qu’on le verrait dès ce mercredi soir à travers le State Of Play de Sony.
Quand 007 est le sosie de Tom Cruise
Comme convenu, on jouera bien un James Bond plutôt jeune, ce qui est plutôt logique dans une origin-story. Ce qui est en revanche surprenant, c’est son visage. On ne parle pas de sa cicatrice sur la joue droite — cela vient des romans. Ce qui nous trouble, c’est que l’Agent 007 a les traits de Tom Cruise.
De toute évidence, ce n’est pas la star de Mission Impossible. Il faut toutefois admettre qu’il y a une véritable similarité entre l’acteur américain et l’agent britannique dans ce jeu vidéo.
Conçu par les équipes d’Hitman, 007 First Light sera un jeu d’action-infiltration fortement scénarisé. On y retrouvera des gadgets pour éliminer furtivement les gardes, du combat au corps à corps, pas mal de flingues, et des courses poursuites avec le volant à droite. Et bien sûr, une petite touche d’humour so british.
Le site officiel a également été mis à jour. On y apprend que James Bond sera amené à beaucoup voyager et qu’il sera possible de refaire les missions en y ajoutant différents modificateurs. De quoi assurer, sur le papier, une belle durée de vie.
007 First Light sortira en 2026 sur PC, PS5, Switch 2 et Xbox Series X|S. Aucune date précise n’a été annoncée, mais on suppose que ce sera bien après l’arrivée de GTA VI.