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Test: Unit 13
En apprenant que Zipper Interactive comptait sortir un jeu pour PlayStation Vita, on pouvait légitimement penser que le développeur basé non loin de Seattle déciderait de porter sa série à succès: Socom. Perdu! A la place, le studio américain nous propose une nouvelle licence répondant au nom d’Unit 13. Un jeu très proche de Socom, au joli contenu et qui va directement à l’essentiel, voire même un peu trop. Explication.
Alors qu’Uncharted: Golden Abyss essayait de retranscrire sur portable une expérience de console de salon, Zipper a fait le choix avec Unit 13 de créer un soft pleinement destiné au jeu nomade. Véritablement pensé et conçu comme tel, le jeu s’affranchit de tous les superflus pour plonger le joueur au plus vite dans l’action. On oublie donc toute possible histoire ou cinématique, ici on ne joue qu’une succession de missions n’ayant aucun lien entres elles.
Comme annoncé en introduction, Unit 13 est un proche cousin de Socom. Cela se retrouve sur le style du jeu tourné vers l’action et l’infiltration, sur la caméra placée au dessus de la tête du soldat, et vers les graphismes. Difficile en effet de ne pas retrouver une franche similitude entre les animations et les visuels d’Unit 13 avec ceux de Socom 4. C’est d’ailleurs une bonne nouvelle car de côté là, Special Forces était plutôt intéressant. Bien entendu, en passant sur Vita, certaines textures sont justes correctes, mais pour un jeu portable, il y a vraiment de quoi être satisfait, d’autant plus que le jeu est très lisible.
Au total, on dénombre 36 missions se déroulant sur 9 cartes différentes. Des maps plutôt grandes mais très étroites et divisées en plusieurs zones qui ne seront jamais toutes accessibles. Une méthode plutôt bien pensée afin de recycler les environnements tout en donnant une impression de voir la carte sous un angle nouveau. Chacune des missions est placée sous le signe d’un des 4 modes de jeu: élite (pas de régénération de santé ni de checkpoint); infiltration (interdiction de se faire repérer); chrono (terminer la mission avant le temps imparti – 100% action) et un mode action directe sans restriction. Avant de lancer une partie, il est important de choisir l’un des 6 personnages du jeu, ainsi que son équipement. Et bien entendu, chaque personnage n’a pas accès aux mêmes armes (sniper, fusil d’assaut…) ni aux mêmes caractéristiques (résistance, vitesse…).
Les objectifs de chacune des missions sont relativement classiques: on passe de l’élimination de cible au désarmorçage d’explosifs, en passant par la libération d’otages. Bien entendu, ces objectifs ne sont que des finalités et le principal intérêt du soft demeure de réussir à slalomer parfaitement entre les lignes ennemis et à progresser sans se faire repérer, le jeu valorisant grandement l’infiltration via un système de points et d’étoiles en fin de mission. Une fois cette dernière terminée, un nouveau mode de jeu se débloque et permet de la rejouer de façon ‘dynamique’. Cela signifie que sur la carte et le mode sélectionnés, tous les soldats et toutes les cibles seront alors positionnés et déterminés de manière aléatoire. De quoi donc augmenter considérablement la durée de vie, déjà fort sympathique au demeurant, avec son mode coop et ses 9 nouvelles missions d’assassinat se débloquant au cours du jeu.
Un principe de scoring est également présent dans Unit 13 et incite le joueur à réfléchir à chacune de ses actions, chacune valant un nombre de points différent. De même, chaque soldat possède divers bonus suivant les situations, donc là encore, le choix du personnage pourra s’avérer primordial pour les amateurs de scoring. Une fois la mission terminée, il est alors possible de comparer son score avec ses amis ou bien avec le monde entier. C’est d’autant plus intéressant car cela peut inciter à refaire les niveaux et revoir sa manière d’agir comme par exemple éviter les affrontements pour gagner en rapidité.
Au fond, Unit 13 demeure très classique et pourtant très accrocheur. Chacune des missions dure entre 5 et 15 minutes et est très dynamique. La prise en main est excellente et se fond à merveille dans ce gameplay plutôt rapide et précis. Et réussir à s’infiltrer le plus discrètement possible dans une base, ou bien remplir un objectif -sans même tirer un coup de feu ou se faire voir- apporte une réelle satisfaction. En revanche, le jeu a quelques défauts gênants. Outre des ennemis peu fûtés et possédant parfois une ouïe surdéveloppée, on pointera notamment du doigt le manque évident de profondeur dans le gameplay réduit à un simple système de couverture et à une forte utilisation du silencieux. En étant ainsi trop simpliste et basique, Unit 13 installe une certaine redondance et un manque de renouvellement dans l’aventure, d’où l’intérêt de privilégier là encore de courtes sessions de jeu. Enfin, notons que le jeu est plutôt facile avec un radar rendant notre héros omniscient. Cela dit, ça ne nous empêchera pas de cogiter sur certaines situations. Heureusement d’ailleurs.
TL;DR: Privilégiant l’infiltration à l’action pure, Unit 13 se révêle très accrocheur. Cependant, difficile de ne pas fermer les yeux sur ce gameplay réduit au strict mininum où on n’aurait pas dit non à quelques gadgets afin de diversifier les séquences. Au final, Zipper réussit quand même son passage sur Vita en proposant un jeu clairement pensé pour être un jeu portable au contenu fourni, mais dont le côté ‘brut de décoffrage’ pourra en surprendre plus d’un.
Unit 13 est édité par Sony Computer Entertainment et développé par Zipper Interactive. Le jeu est sorti le 7 mars sur PlayStation Vita. PEGI 16.
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Sony tease la PS6 : premières infos prometteuses sur les technologies à venir
Sony vient d’ouvrir le bal autour de la prochaine génération PlayStation, sans pour autant prononcer le nom officiel « PS6 ». Une vidéo technique récemment publiée met en lumière de nouvelles technologies — Neural Arrays, Radiance Cores, Universal Compression — laissant entrevoir ce que pourrait être la console de demain.
Un teasing méthodique plutôt qu’une annonce officielle
Dans cette vidéo, Sony invite Mark Cerny (architecte PlayStation) à dialoguer avec un expert d’AMD. Ensemble, ils dévoilent les technologies censées être au cœur d’un Project Amethyst, supposée feuille de route pour une console future. Mais à aucun moment le terme PlayStation 6 n’est mentionné : le constructeur joue la carte du teasing bien dosé pour susciter l’intérêt sans s’engager définitivement.
Les technologies qui font parler
- Neural Arrays : unités de calcul dédiées à l’intelligence artificielle, probablement utilisées pour l’upscaling et des traitements visuels avancés.
- Radiance Cores : cœurs logiques axés sur l’amélioration du ray tracing et de l’éclairage, voire du path tracing.
- Universal Compression : technologie pour optimiser la bande passante, réduire les temps de chargement et transférer rapidement de grandes quantités de données.
Ces noms techniques pourraient sembler marketing à première vue, mais ils posent les jalons d’innovations visuelles et de performances qui pourraient placer la prochaine PlayStation dans une nouvelle dimension.
Ce que cela laisse entrevoir
- Une rétrocompatibilité renforcée, notamment avec la série PS5, grâce à la continuité technique.
- Une console qui pourrait pousser le graphisme en temps réel, avec des effets de lumière et d’ombre très poussés.
- Une focalisation sur la fluidité, les temps de chargement réduits, et une meilleure circulation des données entre mémoire, disque et rendu.
- Des interrogations restent : quel sera le prix ? Une version sans lecteur physique est-elle envisageable ? La compatibilité avec les supports physiques sera-t-elle sacrifiée à l’ère du dématérialisé ?
Pourquoi cette opération de teasing est stratégique
Sony prépare le terrain avant l’annonce officielle. En publiant un contenu technique mais non définitif, la marque capte l’attention des passionnés, alimente les discussions médias, et installe une attente sans prendre de risque. La PS5 fêtera bientôt ses 5 ans : c’est le bon moment pour commencer à esquisser ce que pourrait offrir la suite.
Mon ressenti : l’ombre d’une PS6 déjà palpable
On n’a pas encore de confirmation officielle, mais ce teaser met en lumière une ambition claire : pousser les limites techniques et visuelles. Je suis intrigué — ces technologies, si elles se concrétisent, pourraient transformer l’expérience PlayStation.
Pour l’instant, c’est un jeu de patience et d’observations. Mais le décor est posé, les promesses sont là.
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Pourquoi le Game Pass a grandement augmenté ses prix?
Le prix du Game Pass a pris 50% en une annonce. C’est plus que l’inflation, non?
Mercredi dernier, coup de tonnerre pour tous les abonnés Game Pass : le prix de l’abonnement a augmenté. Ou plutôt explosé. Une hausse de 50%, ce n’est pas rien, et la barre des 20€/mois a largement été franchie. A quoi joue Microsoft ?
Quels sont désormais les avantages du Game Pass?
Oui, le prix du Game Pass a augmenté. Mais le service a avant tout évolué. Il se veut plus flexible —il introduit le Game Pass Premium— et il offre plus de choses dans son offre Ultimate.
Voici comment se décomposent désormais les offres :
- Le Game Pass Essential à 8,99€/mois
- jeu en ligne
- accès une cinquantaine de jeux
- Le Game Pass Premium à 12,99€/mois
- accès à 200 jeux, mais les productions Xbox Game Studios / Bethesda / Activision ne sont disponibles que dans les 12 mois de leur sortie, et Call Of Duty n’est pas inclus
- Le Game Pass Ultimate à 26,99€/mois
- accès à 400 jeux dont tous les titres Xbox Game Studios / Bethesda / Activision en Day 1, dont Call Of Duty
- Ajout de l’EA Play qui coûte séparément 5,99€/mois
- Ajout de l’Ubisoft+ Classics qui coûte séparément 7,99€/mois
- Ajout du Club Fortnite qui coûte séparément 11,99€/mois
A cela, il faut également ajouter le cloud gaming et des avantages sur les jeux Riot Games.
Sur le papier, l’offre Ultimate reste une affaire en or. Si on additionne l’EA Play, l’Ubisoft+ Classics et le Club Fortnite, on monte déjà à 26€. Les joueurs ne paieraient alors que 1€ pour accéder à 400 jeux dont Call Of Duty dès sa sortie dans le commerce.

Les choses sont toutefois plus compliquées. L’EA Play et désormais l’Ubisoft+ Classics et Club Fortnite doivent normalement agir comme des bonus. L’intérêt du Game Pass a toujours résidé dans son catalogue de jeux récents, dont les titres first party. Et désormais, pour profiter de cela, il faudra débourser 26,99€/mois contre 17,99€/mois auparavant. On passe la barre psychologique des 20€ et même des 25€.
Pourquoi une telle augmentation du Game Pass Ultimate ?
Selon Bloomberg, la branche Xbox est une nouvelle fois mise sous pression par Microsoft. A la suite de l’inclusion de Call Of Duty Black Ops 6 dans le Game Pass, les chiffres n’ont pas explosé —il n’y a pas eu une hausse significative des abonnés.
Au contraire, ce cadeau auprès des clients Game Pass aurait représenté un manque à gagner de près de 300 millions de dollars pour l’Américain ; les ventes de Black Ops 6 auraient chuté sur PC et Xbox, ne représentant que 18% du total. La direction de Microsoft aurait alors exigé à sa division Xbox de redresser la barre.
Et dans ces cas là, quand on ne réussit pas à attirer de nouveaux consommateurs, on fait davantage payer ceux existants. Comme le rappelle la newsletter Le Résumé Jeu Vidéo, cette stratégie est déjà appliquée par pas mal d’acteurs dont Sony. La manette DualSense Edge à 220€ et la PS5 Pro à 800€ s’adressent à une niche, mais une niche qui a des moyens pour sa passion et qui passe à la caisse.
Il en va de même pour le PlayStation Plus. Le nombre d’abonnés stagne autour des 40/45 millions, mais le chiffre d’affaires augmente. Comment ? A travers les nouvelles offres Extra et Premium qui confèrent différents avantages contre un prix bien plus élevé que celui du PS Plus Essential. Le Game Pass suit la même direction. Microsoft exige une meilleure rentabilité, Call Of Duty a échoué. Il faut alors trouver l’argent auprès des fans de la marque.
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Battlefield 6 : un trailer live action qui se moque de Call Of Duty
Electronic Arts s’attaque à Call Of Duty à travers la bande-annonce live action de Battlefield 6.
Quelques jours avant sa sortie, Battlefield 6 accélère sa campagne marketing avec la diffusion d’une nouvelle bande-annonce. Pas d’images du jeu cette fois-ci. Il s’agit en effet d’un live-action, un trailer en prise de vue réelle avec de vrais acteurs . Et ce sacré casting n’a qu’un seul but : parodier Call Of Duty.
Battlefield 6 se moque de Call Of Duty
Battlefield 6 ne tire pas à balles réelles sur Call Of Duty, mais l’intention y est. Il reprend le même principe, à savoir un joli cast composé de Paddy Pimblett, Zac Efron, Morgan Wallen et Jimmy Butler. Chacun porte une arme au skin plus ou moins discret, et prend la pose avec une certaine arrogance. C’est Hollywood, c’est Call Of Duty ; ce n’est pas Battlefield.
Après une explosion, ce petit groupe est rapidement remplacé par de vrais soldats qui font face à la vraie guerre. C’est brutal et violent ; les explosions laissent place à des nuages de poussière. On voit aussi différents accessoires qui se veulent réalistes et bien sûr, des tanks.
A travers ce trailer live-action, Battlefield 6 montre sa différence et entend jouer la carte du pseudo-réalisme face à Call Of Duty.
Battlefield 6 fait-il le poids face à Call Of Duty Black Ops 7 ?
Dans ce duel, Battlefield 6 n’est clairement pas le favori. Call Of Duty est un mastodonte du jeu vidéo et chaque épisode continue de se vendre à plusieurs dizaines de millions d’exemplaires.
Battlefield revient en plus de loin. Il reste sur deux échecs successifs —BF V et BF 2042— et a vu son studio DICE perdre de sa superbe comme le rappelle la Newsletter le Résumé du Jeu Vidéo.
Electronic Arts place beaucoup d’espoirs dans cet épisode. Disponible à partir du 10 octobre, Battlefield 6 doit réellement relancer la série. Le but à moyen terme serait de rivaliser pleinement avec Call Of Duty avec des jeux annuels et un Battle Royale —ce dernier pourrait prochainement être révélé.
Pour arriver à ses ambitions, Electronic Arts a débauché l’ancien directeur de la franchise Call Of Duty et a établi Battlefield Studios, une unité composée de différentes équipes, dont DICE.
La beta de BF6 cet été laissait entrevoir un jeu plutôt solide qui ne prenait aucun risque; c’était dans la veine d’un Battlefield 3, un épisode datant de 2011.
Quant à l’aspect réaliste, il ne faut pas s’attendre à du ArmA. En revanche, il a d’ores et déjà été annoncé que chaque skin proposé devra respecter l’univers Battlefield. Même son de cloche d’ailleurs du côté de Black Ops 7 où Activision affirme avoir refusé des collaborations avec de grosses marques.
