Jeux Vidéo
A-t-on encore le temps de jouer à tout?
24 heures, c’est long et court à la fois. Le temps est précieux quand on veut caser du Netflix, du jeu vidéo (dont les GaaS, càd Services)…

Après une courte période de répit, les sorties jeux vidéo reprennent et c’est le même constat qui s’impose: comment avoir le temps de jouer à tout?
C’est peut-être une erreur de ma part, mais il semblerait qu’il n’a jamais été aussi difficile de jouer à tout. Ce n’est pas une question de moyens. Après tout, il y a sans cesse des promos. Non, le problème, c’est le temps. Il devient compliquer de jouer et il faut sans cesse faire des choix. La mode est aux jeux longs, voire très longs. Un titre comme Assassin’s Creed Odyssey demande par exemple un temps colossal pour dévoiler tous ses secrets. Et on ne parle là que de l’aventure principale. Le jeu d’Ubisoft a ainsi droit à des DLC payants ou du contenu additionnel gratuit. Le but est qu’on revienne toujours à cette aventure hellénique.
Les Games As A Service veulent tout notre temps
Du côté d’Ubisoft, comme chez de nombreux éditeurs, c’est la notion de jeu-service qui domine. C’est une tendance dont on parle depuis maintenant très longtemps et qui, petit à petit, a fait son nid dans presque toute l’industrie. C’est le cas chez Electronic Arts (ex: Battlefield V) ou bien Square Enix dont le jeu Avengers reposera certainement sur cette philosophie.
Le but des Games As A Service est de capter l’attention des joueurs; il faut les retenir le plus longtemps possible. Quelqu’un qui revient sans cesse sur un jeu a de fortes chances d’effectuer des dépenses fréquentes via des micro-transactions. Cela signifie qu’avec un seul titre, les studios peuvent maintenant générer des revenus sur le long terme. Pour retenir les joueurs, les développeurs usent différentes techniques.

Il y a notamment ces défis quotidiens et hebdomadaires, ou la démocratisation des Battle Pass; il faut désormais payer pour avoir le droit de débloquer ensuite du contenu à travers de nombreuses heures de jeu. C’est presque une routine qui s’installe: chaque jour, on lance encore et encore les mêmes jeux pour avoir droit à sa petite récompense virtuelle.
Parfois, c’est uniquement des points d’expérience supplémentaires qui sont acquis. Ces derniers serviront alors plus tard, pour débloquer par exemple un personnage dans Rainbow Six Siege. Pour peu qu’on se soit lancé dans plusieurs jeux-service, il devient difficile de jongler avec tous les titres. Autre point intéressant et souvent oublié, il y a aussi la notion de poids à prendre en compte. Sur consoles, beaucoup ont des disques durs de 500Go. Ils ne peuvent donc accueillir qu’un nombre limité de jeux.
Quelle place pour Anthem et The Division 2?
Comme le rappelle Karol Severin, analyste jeu vidéo chez Midia Research, plus un éditeur occupe une part importante sur un disque dur, moins il reste de place pour un concurrent. De là à imaginer que certains studios gonflent artificiellement le poids de leur jeu… La stratégie de Rockstar avec Red Dead Redemption 2 a en tout cas été intéressante. Avec ses 100Go, cet open-world a probablement poussé pas mal de monde à supprimer un ou deux titres. Et pour sauver le soldat GTA V, pas mal de bonus sur GTA Online ont été offerts en cas de précommande. Une façon comme une autre de pousser chacun à conserver ce jeu.
Pour en revenir aux Games As A Service, ils peuvent aussi représenter une forme de confort. Si on a peu de temps pour jouer, on privilégiera une valeur sûre. Ou bien une courte expérience; les jeux indés sont les parfaits compagnons des jeux-service. Si on est pressé, il y a peu de chance pour qu’on se lance dans un autre titre qui demande un grand investissement.

Le 22 février, Anthem atterrira sur PC, Xbox One et PlayStation 4. Trois semaines plus tard, le 15 mars, ce sera The Division 2. Ces productions ont été bâties pour durer dans le temps. A leur sortie, elles vont forcément évincer des jeux, que ce soit de manière temporaire ou définitive. On peut aussi évoquer une terrible concurrence entre ces deux jeux, même s’ils sont bien différents; l’un penche du côté de la science-fiction, l’autre se déroule dans un univers plus réaliste malgré ses mécaniques de jeu de rôle.
Toutes les sociétés spécialisées dans le divertissement sont concernées
Le temps n’est pas extensible. On assiste maintenant à la guerre du divertissement, à la guerre du temps d’écran. Les récentes déclarations de Netflix vont dans ce sens. La plateforme de streaming ne craint pas ses concurrents. Ses adversaires ne sont pas HBO ou Hulu; il ne s’agirait alors que d’une question de contenu, chose que l’on peut facilement changer. Non, la menace qui plane au-dessus de Netflix, ce sont les jeux vidéo. Lorsque quelqu’un est sur Fortnite ou un autre jeu, il lui est impossible d’être sur Netflix. On retrouve là encore cette notion de choix. La plateforme de Streaming veut que la décision aille dans son sens. C’est peut-être pour cela qu’un projet comme une série TV Resident Evil a été signée. Cela permettra sans doute de recruter du côté des joueurs.

Même dans la sphère du football, on entend le même discours. Peter Moore est un ancien haut dirigeant de SEGA, Electronic Arts et Microsoft. Il est désormais à la tête de Liverpool, l’actuel leader du championnat de foot anglais. Dans une interview donnée au magazine Arabian Business et résumée par Sportspromedia, Peter Moore craint que le foot ne réussisse pas à séduire les plus jeunes. « Rester assis sur un canapé pendant 90 minutes, c’est long pour un millenial. […] Il y a une telle pression au niveau du temps maintenant, et seulement 24 heures dans une journée… et si peu d’heures pour jouer à Fortnite.«
On vit à une époque où on a accès à énormément d’offres pour se distraire. Et celles-ci sont généralement disponibles à petit prix; en revanche, si on les cumule, ça commence à chiffrer, bien sûr. Des abonnements pour la musique (Spotify, Deezer), des séries (Netflix, OCS) ou bien des jeux (Game Pass, PSNow) existent. C’est la même pour l’information: une offre Premium tourne autour des 10€ quand les journaux papiers voient chaque année leur prix gonfler.
Il semblerait que l’illimité soit la nouvelle norme. Il semblerait qu’il soit nécessaire de toujours être au courant de tout. Cela crée presque une forme de pression sociale. Cette forme d’anxiété a même un nom: le FOMO. Il faut consommer en quantité pour ne pas être relégué sur le banc de touche. Et au final, il y a un surplus d’informations, un surplus de possibilités. On n’a jamais eu autant de choix, quitte à être dépassé par les événements.

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La PS6 en approche, mais pour quoi faire ?

Le temps passe et on parle de plus en plus de la PlayStation 6. De premiers détails fuitent, et chacun se pose cette même question : a-t-on besoin d’une console next-gen ?
Cet article est écrit en collaboration avec la newsletter substack « le Résumé Jeu Vidéo par Xavier ».
Yoshi P jette un pavé dans la mare
Dans une interview donnée à Feed4Gamers, Yoshi P s’est exprimé au sujet de la prochaine génération de consoles. « Quand j’observe les choses avec le regard d’un joueur, je me dis que nous n’avons pas besoin de nouvelles consoles. A l’heure actuelle, les gens sont pleinement satisfaits de leur Xbox Series X, PS5 ou Switch 2. Et il faut bien le dire : les consoles coûtent vraiment chères.«
Les propos du producteur de Final Fantasy XIV et Final Fantasy XVI sont clairs. Et pourtant, chaque constructeur a en ligne de mire la next-gen. Au sujet de Sony, pas mal de rumeurs circulent ces derniers temps. On parle notamment d’une PlayStation 6 accompagnée d’une version portable, forcément moins puissante. Aucune date de sortie précise n’est partagée, mais on évoque souvent 2028. Ce ne serait pas illogique. Une génération de console dure généralement entre 6 et 8 ans. La PS5 est sortie en novembre 2020, le compte est bon.
Du côté de Sony, ces rumeurs n’ont jamais été commentées. Aucune console next-gen n’a été officialisée, aucun indice n’a été donné. Hideaki Nishino, PDG de PlayStation, a toutefois confirmé lors d’une réunion avec ses investisseurs que sa société réfléchissait activement à l’avenir de sa marque et de sa plateforme.
Quel héritage pour la PS5 ?
La PlayStation 5 est un immense succès pour Sony. Malgré un prix qui ne baisse pas —et qui au contraire augmente—, en dépit d’une pénurie de composants et du COVID, la PS5 suit les traces de la PS4 avec 80 millions de consoles en presque 5 ans. Plus fort encore, cette génération est celle qui a généré des bénéfices records pour le Japonais. La PS5 fait même mieux que toutes les précédentes consoles… additionnées.

La PS2 avait autrefois le lecteur DVD ; la PS3 le Bluray ; la PS4 ce gain de puissance supplémentaire… La PS5 est quant à elle la console du confort. Elle permet de jouer en 4K à une époque où la plupart des foyers est équipée d’un téléviseur UHD. Et surtout, elle réduit à peau de chagrin les temps de chargement. Ceux-ci ne durent désormais qu’une poignée de secondes, et sont même invisibles sur certains titres. Ces deux arguments peuvent paraître légers, mais il est difficile de retourner en arrière quand on a connu cela. Et surtout, les chiffres parlent pour eux-mêmes : la PS5 porte la marque PlayStation.
Une course à la puissance désuète
Une nouvelle génération de consoles est souvent marquée par de meilleurs graphismes. Ce sera évidemment le cas avec la PS6 où on s’approchera un peu plus du photo-réalisme. Le problème est que la course aux graphismes et à la puissance a de moins en moins d’intérêt.
Il faut désormais beaucoup de travails pour de simples détails ; cela demande beaucoup de temps pour un gain qui est plutôt faible. On reprend notre exemple avec les remakes de Final Fantasy VII. Entre le premier et le deuxième épisode, Cloud a doublé son nombre de polygones. Le jeu est-il pour autant deux fois plus beau ? La réponse est non.

Une console plus puissante signifie également une machine plutôt chère. Or, on vit à une époque où 5 ans après sa sortie, la PS5 coûte 550€ avec un lecteur de disque ; la PS5 Pro est quant à elle proposée à 800€… sans lecteur physique. A combien faudrait-il alors s’attendre si une PS6 devait sortir d’ici deux ou trois ans ? On ignore la réponse mais on se dit que ce serait forcément très élevé.
Cette génération est également marquée par deux phénomènes. Le premier est des temps de développement qui dure parfois 5 ou 7 ans. Par exemple, un studio comme Naughty Dog n’a toujours pas sorti de jeux originaux sur cette génération —uniquement des remasters ou remakes. Le deuxième phénomène est la popularité des jeux-services, souvent sous la forme de Free-To-Play. Environ 30% des joueurs console jouent à Fortnite, et le top 10 des jeux-service représente environ 50% du temps de jeu sur PlayStation et Xbox. Or, il s’agit souvent de jeux ayant un certain âge et donc un certain rendu : Apex, Minecraft, Fortnite, GTA…
Pour faire simple, les nouvelles générations se fichent des graphismes. Et c’est pour cela que la PlayStation 6 et la Xbox Next-Gen auront un sacré défi à relever à leur sortie.
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007 First Light : James Bond dévoile son premier gameplay, sortie prévue en mars 2026

007 First Light, le nouveau jeu vidéo James Bond développé par IO Interactive (Hitman) en partenariat avec Amazon MGM Studios, a révélé sa première séquence de gameplay lors du PlayStation State of Play.
Le titre sortira le 27 mars 2026 sur PS5, Xbox Series X|S, Nintendo Switch 2 et PC, et il est déjà disponible en précommande.
Une histoire originale qui explore les débuts de James Bond
Dans ce nouvel opus, James Bond n’est pas encore l’espion accompli que l’on connaît. Le jeu proposera une histoire inédite, centrée sur les origines du héros.
Le casting vocal et motion capture a été dévoilé :
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Patrick Gibson (Dexter: Original Sin, The OA) incarnera James Bond.
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M (Priyanga Burford), Q (Alastair Mackenzie) et Miss Moneypenny (Kiera Lester) feront partie de l’aventure.
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De nouveaux personnages apparaîtront, dont John Greenway (Lennie James, Fear the Walking Dead) et Miss Roth (Noemie Nakai).
Un gameplay pensé pour l’espionnage et la créativité
IO Interactive met en avant son Approche Créative, une philosophie de design qui laisse une grande liberté au joueur.
Spycraft
L’observation, la discrétion et l’infiltration seront essentielles pour atteindre ses objectifs.
Instinct
Une mécanique qui permet à Bond d’improviser, de piéger ses ennemis, de bluffer lors d’une détection ou d’améliorer sa précision en combat.
Gadgets de Q
Crochetage, piratage, diversions… Les outils emblématiques évolueront au fil du jeu et offriront de nouvelles options stratégiques.
Combats fluides et cinématographiques
Le système alterne entre tirs précis, combats rapprochés dynamiques et mises en scène spectaculaires, pour retranscrire le style unique de l’agent 007.
Des missions variées
La présentation a montré deux environnements emblématiques :
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Une mission d’infiltration lors d’un tournoi d’échecs en Slovaquie.
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Une séquence prestigieuse dans un gala londonien à Kensington.
Le jeu inclura également des séquences cinématographiques intenses : courses-poursuites, fusillades, affrontements dans un avion piraté ou encore sauts dans le vide.
Prix et bonus de précommande
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Édition Deluxe : 79,99 € incluant :
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un accès anticipé de 24 heures,
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des skins exclusifs pour gadgets et armes,
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quatre tenues supplémentaires.
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Toute précommande donne accès gratuitement à la mise à niveau vers l’édition Deluxe.
007 First Light, la nouvelle référence de James Bond ?
Avec ce projet, IO Interactive ambitionne de créer l’expérience James Bond ultime.
Si la promesse est tenue, 007 First Light pourrait devenir pour 007 ce que la saga Batman Arkham a été pour le Chevalier Noir : une référence incontournable du jeu vidéo d’action et d’espionnage.
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PlayStation Plus : les jeux de septembre 2025 disponibles aujourd’hui

Voici la liste des jeux offerts sur le PlayStation Plus Essential en septembre 2025.
C’est la rentrée pour tout le monde, et le PlayStation Plus donne envie de rester chez soi pour jouer. On a souvent connu des mois décevants. Septembre 2025 est différent. Il y a du bon et même du très bon… à condition de ne pas y avoir déjà joué.
Jeux PS4 et PS5 offerts sur le PS Plus en septembre 2025
A compter de ce mardi 2 septembre, tous les abonnés au PlayStation Plus peuvent télécharger sans surcoût :
- Psychonauts 2 (PS4)
- Stardew Valley (PS4)
- Viewfinder (PS4/PS5)
Ces trois titres succèdent à Lies Of P, DayZ et My Hero One’s Justice 2 qui avaient été offerts en août.
La sélection est intéressante. Psychonauts 2 est un excellent jeu de plateforme qui trône fièrement à 87/100 sur Metacritic. Ce jeu a été conçu par Double Fine, un studio dont la maison mère n’est autre que Microsoft.
Stardew Valley est quant à lui un classique, un titre qui date de 2016. Comme quoi, être patient paye par moment. C’est un jeu de rôle où on doit notamment gérer sa ferme. C’est également une belle histoire, celle d’un homme, Eric Barone, qui a développé seul ce jeu pendant 5 ans. Cela a été compliqué, il y a eu des hauts et des bas, mais grâce au soutien sans faille de sa compagne, il a réussi. Eric Barone a même eu droit à un chapitre entier dans Blood, Sweat & Pixels, un livre passionnant revenant sur les coulisses de nombreux jeux, dont Stardew Valley.
Beaucoup feront remarquer que Stardew Valley s’est vendu à 40 millions d’exemplaires. De ce fait, nombreux sont ceux qui possèdent déjà le jeu. Certes. Son inclusion sur le PlayStation Plus permettra toutefois de toucher un nouveau public —ceux qui pensent ne pas être intéressés par ce type de jeu— mais aussi les plus jeunes, ceux qui, en 2016, jouaient peu. On notera également que ce titre n’est offert que sur PS4 alors qu’autrefois, il était cross-buy PS Vita.
Enfin, le troisième et dernier jeu est Viewfinder. Il s’agit d’un jeu d’énigmes à la première personne dans lequel vous pouvez notamment vous balader dans les clichés pris à travers un appareil photos. C’est pour le moins original et ça dure environ 4 à 6h.