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Console Pippin : le plus grand échec d’Apple dans le jeu vidéo

Il y a 25 ans, Apple sortait la Pippin, sa première et dernière console de jeu.
Dans les années 90, Apple n’était pas encore la société qu’elle est maintenant. Elle se cherchait et essayait de se diversifier, ce qui l’a ainsi amené à construire une console de jeu. La Pippin est sortie le 28 mars 1996 au Japon, puis le 1er septembre 1996 aux Etats-Unis. Un an plus tard, Apple décide de mettre un terme à cette aventure ; une durée de vie limitée pour une console vite oubliée.
La Pippin est reconnu comme l’un des plus gros échecs du jeu vidéo. Les informations à son sujet sont rares. Un livre est néanmoins paru (The Secret History of Mac Gaming – Richard Moss) dont les bonnes feuilles se retrouvent chez Arstechnica.

La Pippin, un Mac mais pas trop
Apple n’a pas été seule dans cette aventure. Son but était de créer une machine puis de vendre la licence d’exploitation à d’autres compagnies. Bandai a été le premier à se manifester. Il s’intéressait alors de près au marché des consoles équipés d’un lecteur CD-Rom. Selon lui, cela représentait l’avenir ; l’endroit parfait pour exploiter certaines de ses licences comme Dragon Ball.
Le Japonais était également un grand fan de l’Américain. Alors, quand l’occasion de travailler avec lui se présente, il n’hésite pas une seconde.
Un accord est trouvé au début des années 90, définissant au passage les rôles de chacun. Bandai prend en charge l’assemblage et le marketing. De son côté, Apple s’occupe de tout ce qui est design et technologie.
La Pippin est en fait un Mac low-cost déguisé en console de jeux. Elle repose sur une architecture PowerPC mais reste très limitée. Et ce, volontairement : il était hors de question que la Pippin cannibalise les ventes de Macs.
Internet, une révolution qui fait débat
Bandai croit en ses chances. Il estime que la Pippin peut réussir en offrant un accès simple et facile à internet. C’est le genre d’objet que tout le monde voudra alors mettre au coeur de son salon.
Apple n’est pas de cet avis. Il ne croit pas en la révolution internet car il y est trop difficile de monétiser du contenu. Bandai insiste et obtient gain de cause : chaque Pippin sera équipée d’un modem et des logiciels permettant de surfer sur la toile.
Machine multimédia, console, ordinateur… La Pippin essaye d’être tout à la fois. Sa connectique ressemble à celles des PC. Sa manette est une fusion entre un contrôleur classique et une souris. Elle dispose de boutons de façade, d’une croix directionnelle et d’un trackball. C’est une machine qui essaye d’être tout à la fois mais n’excelle en rien. Pour le grand public, mieux vaut privilégier un vrai PC ou une PlayStation. D’autant plus que la Pippin est affichée au prix de 600 dollars.
Un succès rêvé, un échec réel
Bandai pense vendre 500 000 Pippin en 12 mois. Pour arriver à un tel résultat, il est même prêt à dépenser 100 millions de dollars en marketing. Du côté d’Apple, on espère en écouler 3 millions en 3 ans à travers Bandai et d’autres partenaires. Pour l’Américain, cela aurait représenté 45 millions en royalties. Quant aux jeux, il aurait touché 3 dollars sur chaque vente.
Inutile de préciser qu’Apple ne verra jamais cet argent. La Pippin est un véritable fiasco ; moins de 50 000 exemplaires trouvent preneur aux Etats-Unis et au Japon.
En Europe, Apple signe avec Katz Media. Ce dernier revoit les caractéristiques de la Pippin à la hausse mais cela ne suffit pas à convaincre le grand public. C’est là aussi un terrible fiasco avec seulement 1000 ventes sur tout le territoire.
Une console sans jeux
Positionnement raté, prix excessif… Plusieurs raisons expliquent l’échec de la Pippin. Et parmi elles, il y a notamment le catalogue de jeux. Sans contenu, une console n’a aucun intérêt.
Seuls 16 titres sont référencés sur Mobygames. La plupart sont des logiciels éducatifs; c’est compliqué car c’est un genre très populaire sur PC. En terme de gros jeu, on retrouve le portage des deux Marathon (vidéo). Le FPS de Bungie est toutefois à l’étroit sur cette console ; il n’est pas fait pour être joué à la manette et les performances laissent à désirer.
La Pippin n’a jamais su se situer et est désormais un lointain souvenir. Pour Bandai. Pour Apple. Et pour les joueurs. C’est l’un des plus gros échecs du jeu vidéo. Son histoire n’en reste pas moins fascinante. Et pour les collectionneurs, elle occupe forcément une place de choix.

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Le Xbox Game Pass a-t-il tué les studios internes de Microsoft ?

A la suite de la nouvelle vague de licenciements qui a touché les studios Xbox, des voix s’élèvent afin de désigner le Game Pass comme l’un des coupables.
Pour les consommateurs, le Xbox Game Pass est une merveilleux service. Contre dix-huit euros par mois, on a accès à un immense catalogue de jeux. Parmi eux, toutes les productions Microsoft, Activision, Blizzard et Bethesda, et ce, le jour même de leur sortie.
Pour les joueurs, c’est un vrai bonheur. Mais pour les studios, cela est-il vraiment intéressant ?
Le Game Pass montre ses limites
« Je pense que le Gamepass est un modèle intenable qui, depuis une décennie, nuit de plus en plus à l’industrie du jeu vidéo, subventionné par « l’argent illimité » de Microsoft, jusqu’à ce que la réalité nous rattrape. » Ces mots récents proviennent de Raphaël Colantonio. Le co-fondateur d’Arkane, désormais à la tête de WolfEye, n’a jamais été un grand fan du Game Pass, et il a profité de ces licenciements pour le rappeler.
En 2022, Phil Spencer déclarait pourtant que le Game Pass était rentable. En d’autres termes, il rapportait plus qu’il ne coûtait. S’il le dit, c’est que c’est vrai. Il y a toutefois une petite supercherie derrière cette affirmation. Dans ses résultats, la branche Game Pass oublie de prendre en compte les studios First Party. Cela signifie que les développement coûteux d’un Starfield, Call Of Duty ou Fable ne sont pas pris en charge. Si c’était le cas, le Game Pass serait-il toujours rentable ? Apparemment oui, mais les marges sont forcément plus faibles.
Avec ces restructurations et ces annulations de jeux, on se demande si « l’argent illimité » a atteint ses limites. Il serait logique que Microsoft exige que sa division Xbox génère de plus grands revenus, recherche la rentabilité et la croissance, surtout après les acquisitions de Bethesda et Activision qui s’approchent des 100 milliards de dollars.

Le problème est que, sur Xbox, le Game Pass cannibalise les ventes des jeux First-Party. Après l’avoir nié pendant un certain temps, Microsoft l’a admis. Selon Christopher Dring, on parle de 80% de ventes en moins. Pour trouver de l’argent, Microsoft est alors obligé d’envoyer ses propres productions chez la concurrence.
Par la force des choses, Microsoft est devenu un éditeur tiers : ses jeux sortent désormais sur PlayStation et Switch. Et cela concerne même les licences emblématiques de l’Americain. Forza Horizon 5 roule sur PS5 ; Gears of War débarquera en août ; Halo pourrait lui aussi atterrir sur la console de Sony.
Le constat que l’on peut faire est simple. Huit ans après sa mise en service, le Game Pass n’a pas aidé la Xbox à passer un cap. Et désormais, Microsoft s’adapte et oblige à se serrer la ceinture.
Le Game Pass assure de meilleures ventes
Pour un développeur tiers, le Game Pass a toutefois d’immenses avantages. Il y a tout d’abord une somme d’argent importante à la clé. Microsoft paye pour acquérir ces différents contenus. Avec le temps, ces chèques tendent toutefois à diminuer. « Il y a plusieurs années, les sommes proposées étaient assez grosses pour faire la différence. Mais de nos jours, à moins d’être un jeu issu d’une marque extrêmement connue, ce n’est plus autant » a ainsi déclaré Alex Hutchinson. Le fondateur de Raccoon Logic vient de sortir Revenge Of The Savage Planet, jeu disponible dès son lancement sur le Game Pass.
L’Australien assure que « Microsoft est un partenaire incroyable » et être « très heureux de travailler avec lui. » Il trouve néanmoins que le Game Pass tend à dévaluer les jeux. « Les gens sont de moins en moins enclin à payer » pour ces contenus. Selon lui, il faudrait que seuls les jeux d’un certain âge arrivent sur le Game Pass ou le PlayStation Plus. C’est d’ailleurs ce que fait déjà Sony. « Notre stratégie consiste à trouver 4 ou 5 indépendants qu’on aura le jour même de leur sortie, et de combiner ces contenus à des titres de plus d’un an » assure Nick Maguire, VP au sein de PlayStation.

Lancer son jeu sur le Game Pass offre néanmoins une belle visibilité. Au printemps, Rebellion a sorti Atomfall sur PC, PlayStation et Xbox, et a succombé aux sirènes du Game Pass. « L’un des grands défis pour un studio comme le nôtre est la ‘découverte’ » explique Jason Kingsley, fondateur et dirigeant de cette équipe anglaise. « Avec le Game Pass, les gens vont essayer votre jeu, ils vont l’aimer, et ils en parleront à leurs amis sur les réseaux sociaux. Certains d’entre eux ont déjà le Game Pass et y joueront. Mais d’autres ne l’ont pas et voudront faire partie de la conversation. Alors, ils l’achèteront. » C’est de la pub gratuite qui amène ensuite à des ventes.
Du côté de Clair Obscur : Expedition 33, le discours tourne aussi autour de l’exposition offerte. « Le Game Pass nous a ouvert les portes à de nombreuses opportunités, notamment celles du Xbox Showcase et du Xbox Developer Direct. » indique Pierre Sciama-Twardowski, directeur marketing au sein de Kepler Interactive.
Le Xbox Game Pass serait donc un excellent outil marketing pour les développeurs tiers. Outre engranger un chèque, il permettrait alors de générer davantage de ventes sur les autres plateformes. Microsoft a semble-t-il retenu la leçon puisque désormais, c’est ce qui devrait arriver pour ses anciennes exclusivités, elles-aussi soumises à un objectif de rentabilité.
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Marathon voit sa date de sortie repoussée à on ne sait quand

Marathon, le FPS de Bungie, ne sortira pas le 23 septembre 2025 comme prévu initialement.
Bungie a confirmé ce qui flottait dans l’air depuis quelques temps : le report de Marathon. Cet extraction-shooter n’a pas de nouvelle date de sortie ; pour le moment, on supposera que ce sera avant le 31 mars 2026, date de la fin d’année fiscale.
Pourquoi Marathon est-il repoussé ?
L’Alpha Test d’avril avait soulevé des interrogations, notamment sur son contenu jugé léger. Au cours de ces prochains mois, Bungie promet d’améliorer cela, notamment en ajoutant plus de profondeur à l’expérience Marathon.
Parmi les priorités du studio, on retrouve notamment une difficulté plus élevée pour des affrontements plus intenses et stratégiques, et de meilleurs loots et événements dynamiques.
Visuellement, Bungie entend aussi faire mieux, en plus de retravailler ses maps pour un meilleur storytelling à travers l’environnement. Enfin, le ton général de Marathon devrait être plus sombre afin de mieux coller aux jeux originaux.
Bref, un beau chantier attend Bungie afin de transformer Marathon en un cador du jeu-service. Pour rappel, Sony avait racheté ce studio en 2022 pour plus de 3 milliards de dollars. C’est beaucoup, et il faut forcément que derrière, ça suive.
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007 First Light: Premier trailer avec… Tom Cruise en James Bond ?

La première bande-annonce de gameplay de 007 First Light est tombée quelques jours avant le début du Summer Game Fest.
Tout au long de la semaine, éditeurs et développeurs enchaineront les annonces. Lundi, IO Interactive avait prévenu qu’il dévoilerait 007 First Light. Ce qu’il n’avait pas dit en revanche, c’est qu’on le verrait dès ce mercredi soir à travers le State Of Play de Sony.
Quand 007 est le sosie de Tom Cruise
Comme convenu, on jouera bien un James Bond plutôt jeune, ce qui est plutôt logique dans une origin-story. Ce qui est en revanche surprenant, c’est son visage. On ne parle pas de sa cicatrice sur la joue droite — cela vient des romans. Ce qui nous trouble, c’est que l’Agent 007 a les traits de Tom Cruise.
De toute évidence, ce n’est pas la star de Mission Impossible. Il faut toutefois admettre qu’il y a une véritable similarité entre l’acteur américain et l’agent britannique dans ce jeu vidéo.
Conçu par les équipes d’Hitman, 007 First Light sera un jeu d’action-infiltration fortement scénarisé. On y retrouvera des gadgets pour éliminer furtivement les gardes, du combat au corps à corps, pas mal de flingues, et des courses poursuites avec le volant à droite. Et bien sûr, une petite touche d’humour so british.
Le site officiel a également été mis à jour. On y apprend que James Bond sera amené à beaucoup voyager et qu’il sera possible de refaire les missions en y ajoutant différents modificateurs. De quoi assurer, sur le papier, une belle durée de vie.
007 First Light sortira en 2026 sur PC, PS5, Switch 2 et Xbox Series X|S. Aucune date précise n’a été annoncée, mais on suppose que ce sera bien après l’arrivée de GTA VI.