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Sony parle des ventes du PSVR, de la PS4 Pro et d’Horizon Zero Dawn

L’E3 approche. Alors, Sony a accepté de répondre aux questions de deux médias américains. L’occasion pour le constructeur japonais d’évoquer sa PS4 Pro, son PlayStation VR, mais aussi les ventes de Horizon Zero Dawn.
Opération communication voire même séduction du côté de Sony. Une semaine avant sa conférence E3, le géant japonais a invité Glixel, The Verge et Polygon —ces deux derniers appartiennent au même groupe— à discuter avec Jim Ryan, notamment président de Sony Interactive Entertainment Europe, et Shawn Layden qui a remplacé le sémillant Jack Tretton à la tête de la branche américaine de PlayStation. Ensemble, ils ont livré leur vision sur les différents produits du constructeur, tout en révélant quelques chiffres intéressants.
Les ventes de la PS4 PRO et du PlayStation VR sont meilleures que prévu
2016 aura été une année importante pour Sony. La société japonaise a sorti deux nouvelles consoles —la PS4 Slim et la PRO—, ainsi que son tout premier casque de réalité virtuelle. Aux dires des dirigeants, tout se passe merveilleusement bien. La PlayStation 4 mène ainsi la course en tête, loin devant la Xbox One, avec près de 60 millions de ventes. Cela est lié en partie à la PS4 Pro dont les performances ont agréablement surpris Sony. Depuis novembre, cette console surpuissante représente 20% des ventes. Plus intéressant encore, 40% des acheteurs d’une PS4 Pro possédaient le premier modèle.
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Du côté du PlayStation VR, le million de ventes a été atteint. Pour rappel, au 19 février, on recensait 915 000 casques dans le monde. Sony espère que les ventes accéléreront cette année grâce à la mise en place d’un plus grand stock, mais aussi grâce à l’arrivée de nouveaux jeux et autres expériences. Vince Gilligan, le créateur de la série Breaking Bad, a ainsi un projet, et une nouvelle vague de jeux en réalité virtuelle commence à arriver. Celle-ci est notamment menée par Farpoint. A l’E3, de nouvelles productions à destination du PlayStation VR seront révélés. Quant aux ventes de jeux, Sony précise que 5,25 millions de titres ont été écoulés et que chaque session dure en moyenne 25 minutes.
Les ventes de Horizon Zero Dawn et le besoin de capter un nouveau public
Ce n’est pas la première fois que Sony en parle: passer le cap des 50 millions de consoles n’est pas si compliqué. Doubler ce score l’est en revanche. Pour y arriver, le géant japonais doit s’appuyer sur sa casquette d’éditeur. Le but n’est pas de concevoir des jeux pouvant concurrencer Electronic Arts mais des titres capables d’attirer un nouveau public. Cela passe par des jeux à destination de tout le monde. « Si nous pouvons refaire ce que nous avions proposé sur PS2 avec des expériences plus sociales —des jeux comme Singstar et Buzz ont extrêmement bien marché, surtout en Europe— cela nous aiderait grandement à élargir notre audience. » Miser sur le grand public est logique, mais c’est aussi compliqué. On se souvient du cas Wonderbook qui n’a pas eu le succès escompté.
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Horizon: Zero Dawn a lui aussi représenté un gros pari. C’est une nouvelle licence qui a connu un long temps de développement, ce qui se traduit généralement par un important budget. Au final, Horizon: Zero dawn est un très beau succès pour Sony —et c’est également un excellent jeu. Au 30 avril, le titre de Guerrilla s’est écoulé à 3,4 millions d’unités. 915 000 exemplaires du jeu ont directement été achetés sur le PlayStation Store. Traduction: 27% des ventes ont été réalisées en dématérialisé. C’est un peu en dessous de la moyenne qui approche du ‘un jeu sur trois‘. Selon Shawn Layden, Sony a sous-estimé la monté en puissance du dématérialisé. « Nous pensions que les gens iraient sur les boutiques en ligne car ils ne veulent pas se lever de leur canapé, monter dans leur voiture, conduire et acheter un jeu. [En fait] les gens achètent des copies numériques car ils ne veulent pas se lever de leur canapé et insérer le disque dans leur console. » C’est une excellente analyse et on n’oublie pas non plus que le dématérialisé profite aussi à ce que l’on appelle le back-catalogue, c’est-à-dire des titres sortis depuis un bon petit moment.

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Le Xbox Game Pass a-t-il tué les studios internes de Microsoft ?

A la suite de la nouvelle vague de licenciements qui a touché les studios Xbox, des voix s’élèvent afin de désigner le Game Pass comme l’un des coupables.
Pour les consommateurs, le Xbox Game Pass est une merveilleux service. Contre dix-huit euros par mois, on a accès à un immense catalogue de jeux. Parmi eux, toutes les productions Microsoft, Activision, Blizzard et Bethesda, et ce, le jour même de leur sortie.
Pour les joueurs, c’est un vrai bonheur. Mais pour les studios, cela est-il vraiment intéressant ?
Le Game Pass montre ses limites
« Je pense que le Gamepass est un modèle intenable qui, depuis une décennie, nuit de plus en plus à l’industrie du jeu vidéo, subventionné par « l’argent illimité » de Microsoft, jusqu’à ce que la réalité nous rattrape. » Ces mots récents proviennent de Raphaël Colantonio. Le co-fondateur d’Arkane, désormais à la tête de WolfEye, n’a jamais été un grand fan du Game Pass, et il a profité de ces licenciements pour le rappeler.
En 2022, Phil Spencer déclarait pourtant que le Game Pass était rentable. En d’autres termes, il rapportait plus qu’il ne coûtait. S’il le dit, c’est que c’est vrai. Il y a toutefois une petite supercherie derrière cette affirmation. Dans ses résultats, la branche Game Pass oublie de prendre en compte les studios First Party. Cela signifie que les développement coûteux d’un Starfield, Call Of Duty ou Fable ne sont pas pris en charge. Si c’était le cas, le Game Pass serait-il toujours rentable ? Apparemment oui, mais les marges sont forcément plus faibles.
Avec ces restructurations et ces annulations de jeux, on se demande si « l’argent illimité » a atteint ses limites. Il serait logique que Microsoft exige que sa division Xbox génère de plus grands revenus, recherche la rentabilité et la croissance, surtout après les acquisitions de Bethesda et Activision qui s’approchent des 100 milliards de dollars.

Le problème est que, sur Xbox, le Game Pass cannibalise les ventes des jeux First-Party. Après l’avoir nié pendant un certain temps, Microsoft l’a admis. Selon Christopher Dring, on parle de 80% de ventes en moins. Pour trouver de l’argent, Microsoft est alors obligé d’envoyer ses propres productions chez la concurrence.
Par la force des choses, Microsoft est devenu un éditeur tiers : ses jeux sortent désormais sur PlayStation et Switch. Et cela concerne même les licences emblématiques de l’Americain. Forza Horizon 5 roule sur PS5 ; Gears of War débarquera en août ; Halo pourrait lui aussi atterrir sur la console de Sony.
Le constat que l’on peut faire est simple. Huit ans après sa mise en service, le Game Pass n’a pas aidé la Xbox à passer un cap. Et désormais, Microsoft s’adapte et oblige à se serrer la ceinture.
Le Game Pass assure de meilleures ventes
Pour un développeur tiers, le Game Pass a toutefois d’immenses avantages. Il y a tout d’abord une somme d’argent importante à la clé. Microsoft paye pour acquérir ces différents contenus. Avec le temps, ces chèques tendent toutefois à diminuer. « Il y a plusieurs années, les sommes proposées étaient assez grosses pour faire la différence. Mais de nos jours, à moins d’être un jeu issu d’une marque extrêmement connue, ce n’est plus autant » a ainsi déclaré Alex Hutchinson. Le fondateur de Raccoon Logic vient de sortir Revenge Of The Savage Planet, jeu disponible dès son lancement sur le Game Pass.
L’Australien assure que « Microsoft est un partenaire incroyable » et être « très heureux de travailler avec lui. » Il trouve néanmoins que le Game Pass tend à dévaluer les jeux. « Les gens sont de moins en moins enclin à payer » pour ces contenus. Selon lui, il faudrait que seuls les jeux d’un certain âge arrivent sur le Game Pass ou le PlayStation Plus. C’est d’ailleurs ce que fait déjà Sony. « Notre stratégie consiste à trouver 4 ou 5 indépendants qu’on aura le jour même de leur sortie, et de combiner ces contenus à des titres de plus d’un an » assure Nick Maguire, VP au sein de PlayStation.

Lancer son jeu sur le Game Pass offre néanmoins une belle visibilité. Au printemps, Rebellion a sorti Atomfall sur PC, PlayStation et Xbox, et a succombé aux sirènes du Game Pass. « L’un des grands défis pour un studio comme le nôtre est la ‘découverte’ » explique Jason Kingsley, fondateur et dirigeant de cette équipe anglaise. « Avec le Game Pass, les gens vont essayer votre jeu, ils vont l’aimer, et ils en parleront à leurs amis sur les réseaux sociaux. Certains d’entre eux ont déjà le Game Pass et y joueront. Mais d’autres ne l’ont pas et voudront faire partie de la conversation. Alors, ils l’achèteront. » C’est de la pub gratuite qui amène ensuite à des ventes.
Du côté de Clair Obscur : Expedition 33, le discours tourne aussi autour de l’exposition offerte. « Le Game Pass nous a ouvert les portes à de nombreuses opportunités, notamment celles du Xbox Showcase et du Xbox Developer Direct. » indique Pierre Sciama-Twardowski, directeur marketing au sein de Kepler Interactive.
Le Xbox Game Pass serait donc un excellent outil marketing pour les développeurs tiers. Outre engranger un chèque, il permettrait alors de générer davantage de ventes sur les autres plateformes. Microsoft a semble-t-il retenu la leçon puisque désormais, c’est ce qui devrait arriver pour ses anciennes exclusivités, elles-aussi soumises à un objectif de rentabilité.
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Marathon voit sa date de sortie repoussée à on ne sait quand

Marathon, le FPS de Bungie, ne sortira pas le 23 septembre 2025 comme prévu initialement.
Bungie a confirmé ce qui flottait dans l’air depuis quelques temps : le report de Marathon. Cet extraction-shooter n’a pas de nouvelle date de sortie ; pour le moment, on supposera que ce sera avant le 31 mars 2026, date de la fin d’année fiscale.
Pourquoi Marathon est-il repoussé ?
L’Alpha Test d’avril avait soulevé des interrogations, notamment sur son contenu jugé léger. Au cours de ces prochains mois, Bungie promet d’améliorer cela, notamment en ajoutant plus de profondeur à l’expérience Marathon.
Parmi les priorités du studio, on retrouve notamment une difficulté plus élevée pour des affrontements plus intenses et stratégiques, et de meilleurs loots et événements dynamiques.
Visuellement, Bungie entend aussi faire mieux, en plus de retravailler ses maps pour un meilleur storytelling à travers l’environnement. Enfin, le ton général de Marathon devrait être plus sombre afin de mieux coller aux jeux originaux.
Bref, un beau chantier attend Bungie afin de transformer Marathon en un cador du jeu-service. Pour rappel, Sony avait racheté ce studio en 2022 pour plus de 3 milliards de dollars. C’est beaucoup, et il faut forcément que derrière, ça suive.
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007 First Light: Premier trailer avec… Tom Cruise en James Bond ?

La première bande-annonce de gameplay de 007 First Light est tombée quelques jours avant le début du Summer Game Fest.
Tout au long de la semaine, éditeurs et développeurs enchaineront les annonces. Lundi, IO Interactive avait prévenu qu’il dévoilerait 007 First Light. Ce qu’il n’avait pas dit en revanche, c’est qu’on le verrait dès ce mercredi soir à travers le State Of Play de Sony.
Quand 007 est le sosie de Tom Cruise
Comme convenu, on jouera bien un James Bond plutôt jeune, ce qui est plutôt logique dans une origin-story. Ce qui est en revanche surprenant, c’est son visage. On ne parle pas de sa cicatrice sur la joue droite — cela vient des romans. Ce qui nous trouble, c’est que l’Agent 007 a les traits de Tom Cruise.
De toute évidence, ce n’est pas la star de Mission Impossible. Il faut toutefois admettre qu’il y a une véritable similarité entre l’acteur américain et l’agent britannique dans ce jeu vidéo.
Conçu par les équipes d’Hitman, 007 First Light sera un jeu d’action-infiltration fortement scénarisé. On y retrouvera des gadgets pour éliminer furtivement les gardes, du combat au corps à corps, pas mal de flingues, et des courses poursuites avec le volant à droite. Et bien sûr, une petite touche d’humour so british.
Le site officiel a également été mis à jour. On y apprend que James Bond sera amené à beaucoup voyager et qu’il sera possible de refaire les missions en y ajoutant différents modificateurs. De quoi assurer, sur le papier, une belle durée de vie.
007 First Light sortira en 2026 sur PC, PS5, Switch 2 et Xbox Series X|S. Aucune date précise n’a été annoncée, mais on suppose que ce sera bien après l’arrivée de GTA VI.