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Avec la Switch, Nintendo rentre dans le rang

Nintendo a tourné le dos à son passé et a décidé de faire preuve de pragmatisme en annonçant la Switch.
En l’espace de 3 minutes, Nintendo a présenté ce jeudi la Switch, sa nouvelle console; une machine hybride qui permet de jouer sur un téléviseur ou directement sur le grand écran de cette simili-portable. Dans les faits, la Switch —à ne pas confondre avec le nom d’une montre— ressemble à une tablette, bien qu’on ne sache toujours pas si l’écran est tactile. Sur les côtés, on peut attacher deux bouts de manette (JoyCon L et JoyCon R) pour en faire une console portable traditionnelle, ou bien assembler ces deux morceaux entre eux et se servir de cet écran comme d’un téléviseur portable. La Switch peut également être branchée à un support (un dock), qui permet ensuite d’afficher l’image sur une vraie TV, pour bénéficier d’un plus grand confort de jeu et probablement de meilleurs graphismes.
Tout le concept de la Switch tient dans ce transfert d’images et se traduit par un changement de politique de la part de Nintendo. Oubliez les nouvelles façons de jouer introduites par la Wii et la Wii U, il s’agit désormais d’une nouvelle façon de consommer, de jouer n’importe où. Et si Big N refuse de le confirmer actuellement, la Switch paraît mettre un coup d’arrêt à la fois à la Wii U et la Nintendo 3DS. Il y aura bien de nouveaux jeux sur ces machines dans les prochains mois, mais la Switch semble être leur successeur. Ce qui est plutôt logique finalement. La Wii U a échoué et est la console de salon de Nintendo la moins vendue. La 3DS réalise quant à elle de solides résultats, mais elle est loin des records précédemment établis par la DS. De manière générale, les consoles portables peinent à lutter contre les smartphones.
Ce n’est pas la première fois que l’on retrouve cette idée de console hybride. On peut par exemple déjà connecter son téléphone à son téléviseur, et même jouer ensuite dessus en branchant une manette. Du côté de la concurrence, chez Sony, on retrouvait avec la PlayStation TV à peu près la même idée que celle proposée par la Switch en permettant de jouer à certains titres issus du catalogue Vita sur un téléviseur avec une Dualshock. Enfin, le coup des manettes indépendantes à attacher de part et d’autre de l’écran n’est pas nouveau. La tablette Morphus X300 de Aikun repose ainsi sur ce concept.
Avec la Switch, Nintendo n’a pas de véritable gimmick, n’a pas cet effet wow, cette nouveauté que tout le monde a envie d’essayer. La firme de Kyoto va en revanche pouvoir se concentrer sur son catalogue de jeux qui devrait, en théorie, être plutôt riche si on part du principe que la Switch accueillera des jeux conçus pour consoles de salon et portables. Après tout, la Pokémon Company a bien confirmé qu’elle travaillait sur celle que l’on appelait autrefois NX. On peut également se demander si la Switch n’a pas non plus vocation à recevoir des jeux pour smartphone. Sur la liste des partenaires, on peut ainsi voir le logo de DeNA, ce qui laisse entendre que les jeux mobiles Nintendo pourraient arriver sur cette future machine.
En faisant une console plus classique, la firme de Kyoto va surtout pouvoir renouer plus facilement avec les éditeurs tiers. Dans sa vidéo de présentation, Big N montre d’ailleurs de manière plus ou moins subtile qu’il a le soutien de 2K Games et de Bethesda. Sur son compte Twitter, le constructeur japonais affiche aussi fièrement une longue liste de partenaires tandis que d’autres éditeurs comme Devolver ont confirmé vouloir porter leurs productions sur Switch. Aucun nom de jeux n’a malheureusement encore été donné, Nintendo ayant sans doute demandé à chacun de ne rien révéler avant une certaine date bien précise. Il se dit d’ailleurs que l’on ne devrait pas avoir de nouvelles informations sur la Switch avant 2017.
We're excited to have support for Nintendo Switch from so many great partners! pic.twitter.com/fONefIZrLy
— Nintendo of America (@NintendoAmerica) October 20, 2016
Il est néanmoins nécessaire de faire preuve de méfiance à l’heure actuelle. Lors de la présentation de la Wii U, les tiers étaient bien présents, et Electronic Arts avait par exemple annoncé un accord sans précédent, tout en laissant clairement entendre que Battlefield 3 serait porté sur cette console. Finalement, EA aura été l’un des premiers à quitter le navire Wii U. Pour éviter une nouvelle fois un tel exode, Nintendo doit ainsi réussir à convaincre rapidement une large base de joueurs, notamment grâce à ses licences internes. Là encore, si on se fie à cette vidéo de présentation, la Switch devrait rapidement accueillir quelques-unes des valeurs sûres de la Wii U comme Mario Kart et Splatoon. Ces titres ne semblent pas être de vrais portages mais plutôt des versions améliorées. Le Mario Kart montré affiche par exemple un nouveau personnage et la possibilité de stocker un bonus. Quant à Splatoon, on notera que Nintendo paraît prêt à surfer sur la vague esport.
Il est naturellement difficile de dire dès maintenant si la Switch sera un succès ou pas pour Nintendo, car beaucoup de questions se posent à l’heure actuelle. Cette console peut-elle rivaliser avec la One et la PS4 au niveau des graphismes? Est-elle capable de déplacer des communautés entières de joueurs? Puis vient la question de l’autonomie mais aussi du prix, surtout à une époque où la PS4 et la Xbox One ont déjà un gros catalogue de jeux et sont proposées à moins de 300€. Une chose est sûre néanmoins: en se séparant du nom Wii et en adoptant une vision plus traditionnelle, Nintendo est prêt à tout pour revenir au sommet.

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Sony tease la PS6 : premières infos prometteuses sur les technologies à venir

Sony vient d’ouvrir le bal autour de la prochaine génération PlayStation, sans pour autant prononcer le nom officiel « PS6 ». Une vidéo technique récemment publiée met en lumière de nouvelles technologies — Neural Arrays, Radiance Cores, Universal Compression — laissant entrevoir ce que pourrait être la console de demain.
Un teasing méthodique plutôt qu’une annonce officielle
Dans cette vidéo, Sony invite Mark Cerny (architecte PlayStation) à dialoguer avec un expert d’AMD. Ensemble, ils dévoilent les technologies censées être au cœur d’un Project Amethyst, supposée feuille de route pour une console future. Mais à aucun moment le terme PlayStation 6 n’est mentionné : le constructeur joue la carte du teasing bien dosé pour susciter l’intérêt sans s’engager définitivement.
Les technologies qui font parler
- Neural Arrays : unités de calcul dédiées à l’intelligence artificielle, probablement utilisées pour l’upscaling et des traitements visuels avancés.
- Radiance Cores : cœurs logiques axés sur l’amélioration du ray tracing et de l’éclairage, voire du path tracing.
- Universal Compression : technologie pour optimiser la bande passante, réduire les temps de chargement et transférer rapidement de grandes quantités de données.
Ces noms techniques pourraient sembler marketing à première vue, mais ils posent les jalons d’innovations visuelles et de performances qui pourraient placer la prochaine PlayStation dans une nouvelle dimension.
Ce que cela laisse entrevoir
- Une rétrocompatibilité renforcée, notamment avec la série PS5, grâce à la continuité technique.
- Une console qui pourrait pousser le graphisme en temps réel, avec des effets de lumière et d’ombre très poussés.
- Une focalisation sur la fluidité, les temps de chargement réduits, et une meilleure circulation des données entre mémoire, disque et rendu.
- Des interrogations restent : quel sera le prix ? Une version sans lecteur physique est-elle envisageable ? La compatibilité avec les supports physiques sera-t-elle sacrifiée à l’ère du dématérialisé ?
Pourquoi cette opération de teasing est stratégique
Sony prépare le terrain avant l’annonce officielle. En publiant un contenu technique mais non définitif, la marque capte l’attention des passionnés, alimente les discussions médias, et installe une attente sans prendre de risque. La PS5 fêtera bientôt ses 5 ans : c’est le bon moment pour commencer à esquisser ce que pourrait offrir la suite.
Mon ressenti : l’ombre d’une PS6 déjà palpable
On n’a pas encore de confirmation officielle, mais ce teaser met en lumière une ambition claire : pousser les limites techniques et visuelles. Je suis intrigué — ces technologies, si elles se concrétisent, pourraient transformer l’expérience PlayStation.
Pour l’instant, c’est un jeu de patience et d’observations. Mais le décor est posé, les promesses sont là.
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Pourquoi le Game Pass a grandement augmenté ses prix?

Le prix du Game Pass a pris 50% en une annonce. C’est plus que l’inflation, non?
Mercredi dernier, coup de tonnerre pour tous les abonnés Game Pass : le prix de l’abonnement a augmenté. Ou plutôt explosé. Une hausse de 50%, ce n’est pas rien, et la barre des 20€/mois a largement été franchie. A quoi joue Microsoft ?
Quels sont désormais les avantages du Game Pass?
Oui, le prix du Game Pass a augmenté. Mais le service a avant tout évolué. Il se veut plus flexible —il introduit le Game Pass Premium— et il offre plus de choses dans son offre Ultimate.
Voici comment se décomposent désormais les offres :
- Le Game Pass Essential à 8,99€/mois
- jeu en ligne
- accès une cinquantaine de jeux
- Le Game Pass Premium à 12,99€/mois
- accès à 200 jeux, mais les productions Xbox Game Studios / Bethesda / Activision ne sont disponibles que dans les 12 mois de leur sortie, et Call Of Duty n’est pas inclus
- Le Game Pass Ultimate à 26,99€/mois
- accès à 400 jeux dont tous les titres Xbox Game Studios / Bethesda / Activision en Day 1, dont Call Of Duty
- Ajout de l’EA Play qui coûte séparément 5,99€/mois
- Ajout de l’Ubisoft+ Classics qui coûte séparément 7,99€/mois
- Ajout du Club Fortnite qui coûte séparément 11,99€/mois
A cela, il faut également ajouter le cloud gaming et des avantages sur les jeux Riot Games.
Sur le papier, l’offre Ultimate reste une affaire en or. Si on additionne l’EA Play, l’Ubisoft+ Classics et le Club Fortnite, on monte déjà à 26€. Les joueurs ne paieraient alors que 1€ pour accéder à 400 jeux dont Call Of Duty dès sa sortie dans le commerce.

Les choses sont toutefois plus compliquées. L’EA Play et désormais l’Ubisoft+ Classics et Club Fortnite doivent normalement agir comme des bonus. L’intérêt du Game Pass a toujours résidé dans son catalogue de jeux récents, dont les titres first party. Et désormais, pour profiter de cela, il faudra débourser 26,99€/mois contre 17,99€/mois auparavant. On passe la barre psychologique des 20€ et même des 25€.
Pourquoi une telle augmentation du Game Pass Ultimate ?
Selon Bloomberg, la branche Xbox est une nouvelle fois mise sous pression par Microsoft. A la suite de l’inclusion de Call Of Duty Black Ops 6 dans le Game Pass, les chiffres n’ont pas explosé —il n’y a pas eu une hausse significative des abonnés.
Au contraire, ce cadeau auprès des clients Game Pass aurait représenté un manque à gagner de près de 300 millions de dollars pour l’Américain ; les ventes de Black Ops 6 auraient chuté sur PC et Xbox, ne représentant que 18% du total. La direction de Microsoft aurait alors exigé à sa division Xbox de redresser la barre.
Et dans ces cas là, quand on ne réussit pas à attirer de nouveaux consommateurs, on fait davantage payer ceux existants. Comme le rappelle la newsletter Le Résumé Jeu Vidéo, cette stratégie est déjà appliquée par pas mal d’acteurs dont Sony. La manette DualSense Edge à 220€ et la PS5 Pro à 800€ s’adressent à une niche, mais une niche qui a des moyens pour sa passion et qui passe à la caisse.
Il en va de même pour le PlayStation Plus. Le nombre d’abonnés stagne autour des 40/45 millions, mais le chiffre d’affaires augmente. Comment ? A travers les nouvelles offres Extra et Premium qui confèrent différents avantages contre un prix bien plus élevé que celui du PS Plus Essential. Le Game Pass suit la même direction. Microsoft exige une meilleure rentabilité, Call Of Duty a échoué. Il faut alors trouver l’argent auprès des fans de la marque.
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Battlefield 6 : un trailer live action qui se moque de Call Of Duty

Electronic Arts s’attaque à Call Of Duty à travers la bande-annonce live action de Battlefield 6.
Quelques jours avant sa sortie, Battlefield 6 accélère sa campagne marketing avec la diffusion d’une nouvelle bande-annonce. Pas d’images du jeu cette fois-ci. Il s’agit en effet d’un live-action, un trailer en prise de vue réelle avec de vrais acteurs . Et ce sacré casting n’a qu’un seul but : parodier Call Of Duty.
Battlefield 6 se moque de Call Of Duty
Battlefield 6 ne tire pas à balles réelles sur Call Of Duty, mais l’intention y est. Il reprend le même principe, à savoir un joli cast composé de Paddy Pimblett, Zac Efron, Morgan Wallen et Jimmy Butler. Chacun porte une arme au skin plus ou moins discret, et prend la pose avec une certaine arrogance. C’est Hollywood, c’est Call Of Duty ; ce n’est pas Battlefield.
Après une explosion, ce petit groupe est rapidement remplacé par de vrais soldats qui font face à la vraie guerre. C’est brutal et violent ; les explosions laissent place à des nuages de poussière. On voit aussi différents accessoires qui se veulent réalistes et bien sûr, des tanks.
A travers ce trailer live-action, Battlefield 6 montre sa différence et entend jouer la carte du pseudo-réalisme face à Call Of Duty.
Battlefield 6 fait-il le poids face à Call Of Duty Black Ops 7 ?
Dans ce duel, Battlefield 6 n’est clairement pas le favori. Call Of Duty est un mastodonte du jeu vidéo et chaque épisode continue de se vendre à plusieurs dizaines de millions d’exemplaires.
Battlefield revient en plus de loin. Il reste sur deux échecs successifs —BF V et BF 2042— et a vu son studio DICE perdre de sa superbe comme le rappelle la Newsletter le Résumé du Jeu Vidéo.
Electronic Arts place beaucoup d’espoirs dans cet épisode. Disponible à partir du 10 octobre, Battlefield 6 doit réellement relancer la série. Le but à moyen terme serait de rivaliser pleinement avec Call Of Duty avec des jeux annuels et un Battle Royale —ce dernier pourrait prochainement être révélé.
Pour arriver à ses ambitions, Electronic Arts a débauché l’ancien directeur de la franchise Call Of Duty et a établi Battlefield Studios, une unité composée de différentes équipes, dont DICE.
La beta de BF6 cet été laissait entrevoir un jeu plutôt solide qui ne prenait aucun risque; c’était dans la veine d’un Battlefield 3, un épisode datant de 2011.
Quant à l’aspect réaliste, il ne faut pas s’attendre à du ArmA. En revanche, il a d’ores et déjà été annoncé que chaque skin proposé devra respecter l’univers Battlefield. Même son de cloche d’ailleurs du côté de Black Ops 7 où Activision affirme avoir refusé des collaborations avec de grosses marques.