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Test : Battlefield 4

Nombreux sont ceux qui ont essayé de s’attaquer de plein fouet à Call Of Duty et peu ont survécu. Si Medal Of Honor est tombé au combat, Battlefield 3 a su créer une véritable alternative au FPS phare d’Activision en proposant une autre dimension, le fameux « only in Battlefield ». Mais seulement deux ans après BF3, DICE peut-il réussir à réitérer le même succès tout en se renouvelant?
Note: C’est la version console (PS3) qui est ici testée. La version PC propose de meilleurs graphismes et quelques maps plus vastes pouvant accueillir jusqu’à 64 joueurs, là où les versions consoles sont limitées à 24 joueurs.
Tout le monde le dira, Battlefield est avant tout apprécié pour son multi et son solo reste anecdotique, comme l’avait déjà montré en son temps BF3. Cependant, DICE ne l’a pas entendu de cette oreille et livre là une nouvelle campagne qui est malheureusement du même acabit que celle du précédent opus. Les niveaux sont certes parfois légèrement plus ouverts, mais demeurent tout de même très linéaires et surtout ordinaires. Le solo manque clairement d’envergure et est bien trop classique pour réussir à se démarquer de la concurrence. Pire encore, on ne retrouve jamais les sensations du multi à cause d’une IA insignifiante et d’un Frostbite Engine 3 jamais vraiment mis en avant; on ne contrôle que très rarement des véhicules et la destruction de l’environnement est largement reléguée au second plan.
On sent pourtant l’envie de vouloir faire les choses en grand, à commencer par un scénario qui repose sur les relations entre les soldats ou des scènes qui se veulent impressionnantes. Mais non, la sauce ne prend jamais, le solo n’est en rien épique et on dézingue à tout va tout ce qui bouge pendant 4 à 6 heures de jeu. Ce mode campagne reste donc fortement dispensable mais permet toutefois de se rendre compte des prouesses graphiques du moteur. Certes, le jeu est à l’étroit sur la génération actuelle de consoles et multiplie l’aliasing ou bugs de collision, mais le rendu global est très appréciable et certains passages sont visuellement très réussis. Et une nouvelle fois, il est très important de souligner l’impeccable travail réalisé sur l’ambiance sonore qui assure une excellente immersion, surtout en multi.
C’est justement dans ces affrontements en ligne que Battlefield réussit à exprimer toutes ses qualités et le 4 ne déroge pas à la règle. L’expérience générale est cependant extrêmement proche de celle de BF3 et c’est ainsi que l’on retrouve à peu près les mêmes points positifs (l’action frénétique) et négatifs (gestion des armes pas assez réalistes). Il y a bien entendu des changements, des ajustements par-ci par-là. Les escouades peuvent par exemple accueillir une personne supplémentaire, la conduite des hélicos et des avions est beaucoup plus souple (voire trop) tandis que la régénération de santé des véhicules est bien plus rapide. On note aussi un nouveau mode de jeu (une variante de CTF), l’ajout d’un terrain d’entrainement, la disparition du mode coop ou l’introduction d’un système de couverture. Le Commandant retrouve également sa place dans le jeu pour mener ses troupes à la victoire. Mais dans l’ensemble la recette reste connue et, heureusement, toujours aussi efficace : Battlefield garde ce gameplay profond et intense et sublime à chaque instant le jeu d’équipe, que ce soit à pied ou depuis une jeep.
Finalement, la plus grande nouveauté relève des maps qui introduisent une nouvelle fonctionnalité : Levolution. Sous ce néologisme se cachent des interactions plus poussées avec l’environnement, que ce soit à petite échelle (activation de bornes anti-béliers) ou à très grande (effondrement d’un gratte-ciel). L’intérêt est bien entendu de modifier à tout moment la géométrie du terrain ou de tendre des pièges. Cependant, cela demeure encore un peu gadget mais surtout scripté. Il est ainsi possible de raser un immeuble en explosant ses fondations mais il est impossible de raser un quartier entier à coup de roquettes. Pour le reste, les 10 maps (avant l’arrivée des futures DLC déjà programmés) sont d’une qualité remarquable et proposent à la fois des environnements variés et des composition différentes mettant parfois en avant l’infanterie dans des lieux clos, les véhicules aériens au dessus de grandes plaines ou bien un aspect plus maritime au milieu d’un archipel. A ce sujet, le plus grand changement a lieu au niveau de la gestion de la houle, de la physique de l’eau. En pleine tempête, la mer est totalement déchainée et rend l’ensemble bien plus réaliste avec la possibilité de se cacher dans le creux des vagues ou d’enclencher des courses poursuites palpitantes en jetski.
Il faut bien admettre que ce Battlefield 4 n’est en définitive qu’une simple suite mais reste un excellent jeu, une référence dans son domaine. A vrai dire, il serait sorti il y a 2 ans, on aurait alors largement applaudi le travail accompli. Là, on se permettra simplement de le saluer, ce qui est déjà très bien. Enfin, notons que les versions dites current-gen (PS3 et X360) sont toujours limitées à 24 joueurs contre 64 sur PC/XONE/PS4. De ce fait, sur certaines maps, on peut se sentir un peu seul, mais dans l’ensemble, BF4 est largement appréciable sur ces supports, même si on ne saura trop conseiller à chacun de favoriser, s’il le peut, les versions PC/PS4/XONE afin de profiter au mieux de l’expérience Battlefield 4.
Battlefield 4 est développé par DICE et édité par Electronic Arts. Jeu sorti le 31 octobre sur PC, PlayStation 3 et Xbox 360. Des versions Xbox One et PS4 sortiront respectivement le 22 novembre et le 29 novembre. PEGI 18. Jeu testé sur PS3.

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Sony tease la PS6 : premières infos prometteuses sur les technologies à venir

Sony vient d’ouvrir le bal autour de la prochaine génération PlayStation, sans pour autant prononcer le nom officiel « PS6 ». Une vidéo technique récemment publiée met en lumière de nouvelles technologies — Neural Arrays, Radiance Cores, Universal Compression — laissant entrevoir ce que pourrait être la console de demain.
Un teasing méthodique plutôt qu’une annonce officielle
Dans cette vidéo, Sony invite Mark Cerny (architecte PlayStation) à dialoguer avec un expert d’AMD. Ensemble, ils dévoilent les technologies censées être au cœur d’un Project Amethyst, supposée feuille de route pour une console future. Mais à aucun moment le terme PlayStation 6 n’est mentionné : le constructeur joue la carte du teasing bien dosé pour susciter l’intérêt sans s’engager définitivement.
Les technologies qui font parler
- Neural Arrays : unités de calcul dédiées à l’intelligence artificielle, probablement utilisées pour l’upscaling et des traitements visuels avancés.
- Radiance Cores : cœurs logiques axés sur l’amélioration du ray tracing et de l’éclairage, voire du path tracing.
- Universal Compression : technologie pour optimiser la bande passante, réduire les temps de chargement et transférer rapidement de grandes quantités de données.
Ces noms techniques pourraient sembler marketing à première vue, mais ils posent les jalons d’innovations visuelles et de performances qui pourraient placer la prochaine PlayStation dans une nouvelle dimension.
Ce que cela laisse entrevoir
- Une rétrocompatibilité renforcée, notamment avec la série PS5, grâce à la continuité technique.
- Une console qui pourrait pousser le graphisme en temps réel, avec des effets de lumière et d’ombre très poussés.
- Une focalisation sur la fluidité, les temps de chargement réduits, et une meilleure circulation des données entre mémoire, disque et rendu.
- Des interrogations restent : quel sera le prix ? Une version sans lecteur physique est-elle envisageable ? La compatibilité avec les supports physiques sera-t-elle sacrifiée à l’ère du dématérialisé ?
Pourquoi cette opération de teasing est stratégique
Sony prépare le terrain avant l’annonce officielle. En publiant un contenu technique mais non définitif, la marque capte l’attention des passionnés, alimente les discussions médias, et installe une attente sans prendre de risque. La PS5 fêtera bientôt ses 5 ans : c’est le bon moment pour commencer à esquisser ce que pourrait offrir la suite.
Mon ressenti : l’ombre d’une PS6 déjà palpable
On n’a pas encore de confirmation officielle, mais ce teaser met en lumière une ambition claire : pousser les limites techniques et visuelles. Je suis intrigué — ces technologies, si elles se concrétisent, pourraient transformer l’expérience PlayStation.
Pour l’instant, c’est un jeu de patience et d’observations. Mais le décor est posé, les promesses sont là.
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Pourquoi le Game Pass a grandement augmenté ses prix?

Le prix du Game Pass a pris 50% en une annonce. C’est plus que l’inflation, non?
Mercredi dernier, coup de tonnerre pour tous les abonnés Game Pass : le prix de l’abonnement a augmenté. Ou plutôt explosé. Une hausse de 50%, ce n’est pas rien, et la barre des 20€/mois a largement été franchie. A quoi joue Microsoft ?
Quels sont désormais les avantages du Game Pass?
Oui, le prix du Game Pass a augmenté. Mais le service a avant tout évolué. Il se veut plus flexible —il introduit le Game Pass Premium— et il offre plus de choses dans son offre Ultimate.
Voici comment se décomposent désormais les offres :
- Le Game Pass Essential à 8,99€/mois
- jeu en ligne
- accès une cinquantaine de jeux
- Le Game Pass Premium à 12,99€/mois
- accès à 200 jeux, mais les productions Xbox Game Studios / Bethesda / Activision ne sont disponibles que dans les 12 mois de leur sortie, et Call Of Duty n’est pas inclus
- Le Game Pass Ultimate à 26,99€/mois
- accès à 400 jeux dont tous les titres Xbox Game Studios / Bethesda / Activision en Day 1, dont Call Of Duty
- Ajout de l’EA Play qui coûte séparément 5,99€/mois
- Ajout de l’Ubisoft+ Classics qui coûte séparément 7,99€/mois
- Ajout du Club Fortnite qui coûte séparément 11,99€/mois
A cela, il faut également ajouter le cloud gaming et des avantages sur les jeux Riot Games.
Sur le papier, l’offre Ultimate reste une affaire en or. Si on additionne l’EA Play, l’Ubisoft+ Classics et le Club Fortnite, on monte déjà à 26€. Les joueurs ne paieraient alors que 1€ pour accéder à 400 jeux dont Call Of Duty dès sa sortie dans le commerce.

Les choses sont toutefois plus compliquées. L’EA Play et désormais l’Ubisoft+ Classics et Club Fortnite doivent normalement agir comme des bonus. L’intérêt du Game Pass a toujours résidé dans son catalogue de jeux récents, dont les titres first party. Et désormais, pour profiter de cela, il faudra débourser 26,99€/mois contre 17,99€/mois auparavant. On passe la barre psychologique des 20€ et même des 25€.
Pourquoi une telle augmentation du Game Pass Ultimate ?
Selon Bloomberg, la branche Xbox est une nouvelle fois mise sous pression par Microsoft. A la suite de l’inclusion de Call Of Duty Black Ops 6 dans le Game Pass, les chiffres n’ont pas explosé —il n’y a pas eu une hausse significative des abonnés.
Au contraire, ce cadeau auprès des clients Game Pass aurait représenté un manque à gagner de près de 300 millions de dollars pour l’Américain ; les ventes de Black Ops 6 auraient chuté sur PC et Xbox, ne représentant que 18% du total. La direction de Microsoft aurait alors exigé à sa division Xbox de redresser la barre.
Et dans ces cas là, quand on ne réussit pas à attirer de nouveaux consommateurs, on fait davantage payer ceux existants. Comme le rappelle la newsletter Le Résumé Jeu Vidéo, cette stratégie est déjà appliquée par pas mal d’acteurs dont Sony. La manette DualSense Edge à 220€ et la PS5 Pro à 800€ s’adressent à une niche, mais une niche qui a des moyens pour sa passion et qui passe à la caisse.
Il en va de même pour le PlayStation Plus. Le nombre d’abonnés stagne autour des 40/45 millions, mais le chiffre d’affaires augmente. Comment ? A travers les nouvelles offres Extra et Premium qui confèrent différents avantages contre un prix bien plus élevé que celui du PS Plus Essential. Le Game Pass suit la même direction. Microsoft exige une meilleure rentabilité, Call Of Duty a échoué. Il faut alors trouver l’argent auprès des fans de la marque.
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Battlefield 6 : un trailer live action qui se moque de Call Of Duty

Electronic Arts s’attaque à Call Of Duty à travers la bande-annonce live action de Battlefield 6.
Quelques jours avant sa sortie, Battlefield 6 accélère sa campagne marketing avec la diffusion d’une nouvelle bande-annonce. Pas d’images du jeu cette fois-ci. Il s’agit en effet d’un live-action, un trailer en prise de vue réelle avec de vrais acteurs . Et ce sacré casting n’a qu’un seul but : parodier Call Of Duty.
Battlefield 6 se moque de Call Of Duty
Battlefield 6 ne tire pas à balles réelles sur Call Of Duty, mais l’intention y est. Il reprend le même principe, à savoir un joli cast composé de Paddy Pimblett, Zac Efron, Morgan Wallen et Jimmy Butler. Chacun porte une arme au skin plus ou moins discret, et prend la pose avec une certaine arrogance. C’est Hollywood, c’est Call Of Duty ; ce n’est pas Battlefield.
Après une explosion, ce petit groupe est rapidement remplacé par de vrais soldats qui font face à la vraie guerre. C’est brutal et violent ; les explosions laissent place à des nuages de poussière. On voit aussi différents accessoires qui se veulent réalistes et bien sûr, des tanks.
A travers ce trailer live-action, Battlefield 6 montre sa différence et entend jouer la carte du pseudo-réalisme face à Call Of Duty.
Battlefield 6 fait-il le poids face à Call Of Duty Black Ops 7 ?
Dans ce duel, Battlefield 6 n’est clairement pas le favori. Call Of Duty est un mastodonte du jeu vidéo et chaque épisode continue de se vendre à plusieurs dizaines de millions d’exemplaires.
Battlefield revient en plus de loin. Il reste sur deux échecs successifs —BF V et BF 2042— et a vu son studio DICE perdre de sa superbe comme le rappelle la Newsletter le Résumé du Jeu Vidéo.
Electronic Arts place beaucoup d’espoirs dans cet épisode. Disponible à partir du 10 octobre, Battlefield 6 doit réellement relancer la série. Le but à moyen terme serait de rivaliser pleinement avec Call Of Duty avec des jeux annuels et un Battle Royale —ce dernier pourrait prochainement être révélé.
Pour arriver à ses ambitions, Electronic Arts a débauché l’ancien directeur de la franchise Call Of Duty et a établi Battlefield Studios, une unité composée de différentes équipes, dont DICE.
La beta de BF6 cet été laissait entrevoir un jeu plutôt solide qui ne prenait aucun risque; c’était dans la veine d’un Battlefield 3, un épisode datant de 2011.
Quant à l’aspect réaliste, il ne faut pas s’attendre à du ArmA. En revanche, il a d’ores et déjà été annoncé que chaque skin proposé devra respecter l’univers Battlefield. Même son de cloche d’ailleurs du côté de Black Ops 7 où Activision affirme avoir refusé des collaborations avec de grosses marques.