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Test: Blood & Truth – le meilleur jeu de tir du PSVR?
Test Blood & Truth (PSVR) — Notre avis sur ce jeu de tir en réalité virtuelle (exclu PS4) qui nous plonge dans un film d’action.

Une annonce à la Paris Games Week 2017 puis, plus rien. Le moins que l’on puisse dire, c’est que Blood & Truth aura été discret jusqu’à sa sortie. Il est pourtant présenté par Sony comme un Blockbuster, un jeu en réalité virtuelle digne des plus grands films d’action; le genre de produit à faire beaucoup de bruit. Alors, que cachait ce long silence?
- Genre: Film d’action à très grand spectacle en VR
- Intérêt de la VR: Grand
- Gerbomètre: Faible (même en désactivant toutes les options de confort)
- Accessoire: Manette Dualshock 4 ou deux PlayStation Move — favoriser très fortement cette dernière option
Jack Ryan Marks Wahlberg
Blood & Truth est la version longue de London Heist, chouette expérience disponible dans PSVR Worlds. C’est une aventure de 6 heures dans la peau de Ryan Marks, un ancien soldat qui se retrouve nez à nez avec la mafia londonienne. Cette malheureuse rencontre va forcer le joueur à visiter la capitale anglaise et à massacrer plusieurs centaines de voyous lourdement armés. Dans Blood & Truth, c’est l’action qui prime, mais la narration reste très importante. Ce titre en réalité virtuelle essaye de se la jouer film d’action voire d’espionnage. On a ainsi droit à une BO très travaillée et à un large casting. Cela va des méchants, avec quelques têtes à têtes bien sentis, à la famille de Marks, toujours présente pour l’épauler et le conseiller.

On assiste à des passages parfois touchants, et même d’une grande justesse. D’autres, au contraire, sont bien moins crédibles. Les dialogues avec le frangin de Ryan adoptent un ton tellement léger qu’ils en frisent le ridicule. On peut aussi regretter que le doublage du héros ne soit pas au même niveau que celui des autres personnages. Difficile d’imaginer néanmoins que les gens achètent Blood & Truth pour son histoire. Oui, celle-ci se laisse suivre. Elle n’a néanmoins qu’un seul prétexte: nous offrir une action non-stop d’une grande qualité.
Dans Blood & Truth, on fait parler la poudre. Il est d’ailleurs impressionnant de voir à quel point le jeu est précis. Cela se ressent essentiellement avec le pistolet. Quand on le tient à deux mains, le recul devient presque nul. Sans même devoir aligner les organes de visée, on se rend compte que l’on tire exactement là où on le souhaite. C’est forcément un peu plus compliqué avec d’autres armes. Un pistolet mitrailleur connait par exemple une forte dispersion. Dans ce cas, on ne fait qu’arroser les adversaires, ce qui est déjà pas mal.
Blood & Truth: des gunfights et de l’escalade
De manière globale, on apprécie le large arsenal proposé: pistolet automatique, revolver, lance-grenades, fusil d’assaut, fusil à pompe… On émettra cependant une réserve sur les armes à deux mains: en les tenant, on a tendance à aligner les deux PSMove de telle sorte que l’un cache l’autre; cela peut créer, dans certaines situations, un problème de tracking.
Contrairement à un Farpoint, les déplacements ne sont pas libres dans Blood & Truth. Ce n’est pas un vrai FPS mais plutôt un jeu dans la lignée de Time Crisis. On se déplace de balise en balise en temps réel —aucune téléportation. Il y a à chaque fois plusieurs endroits où aller, où se cacher, histoire de se protéger au mieux des balles ennemies. Ce mode de déplacement donne l’impression d’évoluer à chaque fois en profondeur; les plans de certains bâtiments sont assez curieux.

Pour mieux rythmer son aventure, quand il ne dégaine pas une courte cinématique, Blood & Truth sort sa caisse à outils. Celle-ci permet de se défaire de dispositifs de sécurité. On ouvre alors des boitiers avec son tournevis et on coupe à la pince les bons câbles. Dans d’autres situations, il faut se déplacer à la force des bras. Cela signifie en fait escalader différents lieux via des échafaudages ou des tuyaux, par exemple. Dans les faits, c’est assez simpliste, mais avec la VR, on s’y croit parfaitement et ça crée des pauses agréables.
Blood & Truth, le meilleur de la VR?
Ces phases mettent surtout en avant les différentes interactions avec l’environnement. Tirer sur des méchants en VR, c’est rigolo, mais tenter des trucs et voir que ça fonctionne, c’est bien plus fort. C’en est presque une source d’émerveillement. Attraper des boulettes de papier pour les envoyer dans un panier, faire tourner sur le bout de son doigt son revolver pour ensuite tirer à tout va… Ce sont ces petites choses qui permettent à Blood & Truth de sortir du lot.
Beaucoup d’éléments se font des manières instinctives dans le jeu de London Studio. La visée, comme dit plus haut, mais aussi les rechargements. On attrape avec sa main libre un chargeur sur sa poitrine et on l’enfile dans son pistolet sans aucun problème. Pour changer d’armes, on dirige sa main vers l’une de ses hanches ou dans son dos; on peut porter jusqu’à 4 armes au total. Toutes ces actions se font en un clin d’oeil, sans même quitter des yeux les adversaires.

Il n’y a rien d’inédit dans ce que propose Blood & Truth. Tout n’est pas parfait. Ça manque encore un peu de punch, l’IA n’est pas sensationnelle et l’infiltration aurait pu être davantage développée. Mais pour un jeu en réalité virtuelle, proposer une telle qualité, c’est du jamais vu. C’est un vrai jeu complet, une aventure très travaillée qui embarque en plus de sympathiques défis à score —des stands de tir.
On serait même tenté de dire qu’une fois plongé dans ce Londres virtuel, on oublie les défauts techniques du jeu. Oui, ce n’est pas toujours très joli. Certaines courses-poursuites en voiture offrent un résultat assez surprenant —de la PS2 HD diront les mauvaises langues. Mais la mise en scène explosive, avec notamment un final à la Uncharted, nous font dire qu’on tient là un indispensable du PSVR pour tous les amateurs de jeux de tir. Le genre est amené à évoluer, mais actuellement, c’est clairement ce qui se fait de mieux.
Blood & Truth est développé par London Studio et édité par Sony Interactive Entertainment. Jeu disponible le 29 mai, exclusivement sur PS4. Un casque PlayStation VR est indispensable. Ce test de Blood & Truth a été réalisé sur une PS4 Normale. PEGI 16.

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Le Xbox Game Pass a-t-il tué les studios internes de Microsoft ?

A la suite de la nouvelle vague de licenciements qui a touché les studios Xbox, des voix s’élèvent afin de désigner le Game Pass comme l’un des coupables.
Pour les consommateurs, le Xbox Game Pass est une merveilleux service. Contre dix-huit euros par mois, on a accès à un immense catalogue de jeux. Parmi eux, toutes les productions Microsoft, Activision, Blizzard et Bethesda, et ce, le jour même de leur sortie.
Pour les joueurs, c’est un vrai bonheur. Mais pour les studios, cela est-il vraiment intéressant ?
Le Game Pass montre ses limites
« Je pense que le Gamepass est un modèle intenable qui, depuis une décennie, nuit de plus en plus à l’industrie du jeu vidéo, subventionné par « l’argent illimité » de Microsoft, jusqu’à ce que la réalité nous rattrape. » Ces mots récents proviennent de Raphaël Colantonio. Le co-fondateur d’Arkane, désormais à la tête de WolfEye, n’a jamais été un grand fan du Game Pass, et il a profité de ces licenciements pour le rappeler.
En 2022, Phil Spencer déclarait pourtant que le Game Pass était rentable. En d’autres termes, il rapportait plus qu’il ne coûtait. S’il le dit, c’est que c’est vrai. Il y a toutefois une petite supercherie derrière cette affirmation. Dans ses résultats, la branche Game Pass oublie de prendre en compte les studios First Party. Cela signifie que les développement coûteux d’un Starfield, Call Of Duty ou Fable ne sont pas pris en charge. Si c’était le cas, le Game Pass serait-il toujours rentable ? Apparemment oui, mais les marges sont forcément plus faibles.
Avec ces restructurations et ces annulations de jeux, on se demande si « l’argent illimité » a atteint ses limites. Il serait logique que Microsoft exige que sa division Xbox génère de plus grands revenus, recherche la rentabilité et la croissance, surtout après les acquisitions de Bethesda et Activision qui s’approchent des 100 milliards de dollars.

Le problème est que, sur Xbox, le Game Pass cannibalise les ventes des jeux First-Party. Après l’avoir nié pendant un certain temps, Microsoft l’a admis. Selon Christopher Dring, on parle de 80% de ventes en moins. Pour trouver de l’argent, Microsoft est alors obligé d’envoyer ses propres productions chez la concurrence.
Par la force des choses, Microsoft est devenu un éditeur tiers : ses jeux sortent désormais sur PlayStation et Switch. Et cela concerne même les licences emblématiques de l’Americain. Forza Horizon 5 roule sur PS5 ; Gears of War débarquera en août ; Halo pourrait lui aussi atterrir sur la console de Sony.
Le constat que l’on peut faire est simple. Huit ans après sa mise en service, le Game Pass n’a pas aidé la Xbox à passer un cap. Et désormais, Microsoft s’adapte et oblige à se serrer la ceinture.
Le Game Pass assure de meilleures ventes
Pour un développeur tiers, le Game Pass a toutefois d’immenses avantages. Il y a tout d’abord une somme d’argent importante à la clé. Microsoft paye pour acquérir ces différents contenus. Avec le temps, ces chèques tendent toutefois à diminuer. « Il y a plusieurs années, les sommes proposées étaient assez grosses pour faire la différence. Mais de nos jours, à moins d’être un jeu issu d’une marque extrêmement connue, ce n’est plus autant » a ainsi déclaré Alex Hutchinson. Le fondateur de Raccoon Logic vient de sortir Revenge Of The Savage Planet, jeu disponible dès son lancement sur le Game Pass.
L’Australien assure que « Microsoft est un partenaire incroyable » et être « très heureux de travailler avec lui. » Il trouve néanmoins que le Game Pass tend à dévaluer les jeux. « Les gens sont de moins en moins enclin à payer » pour ces contenus. Selon lui, il faudrait que seuls les jeux d’un certain âge arrivent sur le Game Pass ou le PlayStation Plus. C’est d’ailleurs ce que fait déjà Sony. « Notre stratégie consiste à trouver 4 ou 5 indépendants qu’on aura le jour même de leur sortie, et de combiner ces contenus à des titres de plus d’un an » assure Nick Maguire, VP au sein de PlayStation.

Lancer son jeu sur le Game Pass offre néanmoins une belle visibilité. Au printemps, Rebellion a sorti Atomfall sur PC, PlayStation et Xbox, et a succombé aux sirènes du Game Pass. « L’un des grands défis pour un studio comme le nôtre est la ‘découverte’ » explique Jason Kingsley, fondateur et dirigeant de cette équipe anglaise. « Avec le Game Pass, les gens vont essayer votre jeu, ils vont l’aimer, et ils en parleront à leurs amis sur les réseaux sociaux. Certains d’entre eux ont déjà le Game Pass et y joueront. Mais d’autres ne l’ont pas et voudront faire partie de la conversation. Alors, ils l’achèteront. » C’est de la pub gratuite qui amène ensuite à des ventes.
Du côté de Clair Obscur : Expedition 33, le discours tourne aussi autour de l’exposition offerte. « Le Game Pass nous a ouvert les portes à de nombreuses opportunités, notamment celles du Xbox Showcase et du Xbox Developer Direct. » indique Pierre Sciama-Twardowski, directeur marketing au sein de Kepler Interactive.
Le Xbox Game Pass serait donc un excellent outil marketing pour les développeurs tiers. Outre engranger un chèque, il permettrait alors de générer davantage de ventes sur les autres plateformes. Microsoft a semble-t-il retenu la leçon puisque désormais, c’est ce qui devrait arriver pour ses anciennes exclusivités, elles-aussi soumises à un objectif de rentabilité.
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Marathon voit sa date de sortie repoussée à on ne sait quand

Marathon, le FPS de Bungie, ne sortira pas le 23 septembre 2025 comme prévu initialement.
Bungie a confirmé ce qui flottait dans l’air depuis quelques temps : le report de Marathon. Cet extraction-shooter n’a pas de nouvelle date de sortie ; pour le moment, on supposera que ce sera avant le 31 mars 2026, date de la fin d’année fiscale.
Pourquoi Marathon est-il repoussé ?
L’Alpha Test d’avril avait soulevé des interrogations, notamment sur son contenu jugé léger. Au cours de ces prochains mois, Bungie promet d’améliorer cela, notamment en ajoutant plus de profondeur à l’expérience Marathon.
Parmi les priorités du studio, on retrouve notamment une difficulté plus élevée pour des affrontements plus intenses et stratégiques, et de meilleurs loots et événements dynamiques.
Visuellement, Bungie entend aussi faire mieux, en plus de retravailler ses maps pour un meilleur storytelling à travers l’environnement. Enfin, le ton général de Marathon devrait être plus sombre afin de mieux coller aux jeux originaux.
Bref, un beau chantier attend Bungie afin de transformer Marathon en un cador du jeu-service. Pour rappel, Sony avait racheté ce studio en 2022 pour plus de 3 milliards de dollars. C’est beaucoup, et il faut forcément que derrière, ça suive.
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007 First Light: Premier trailer avec… Tom Cruise en James Bond ?

La première bande-annonce de gameplay de 007 First Light est tombée quelques jours avant le début du Summer Game Fest.
Tout au long de la semaine, éditeurs et développeurs enchaineront les annonces. Lundi, IO Interactive avait prévenu qu’il dévoilerait 007 First Light. Ce qu’il n’avait pas dit en revanche, c’est qu’on le verrait dès ce mercredi soir à travers le State Of Play de Sony.
Quand 007 est le sosie de Tom Cruise
Comme convenu, on jouera bien un James Bond plutôt jeune, ce qui est plutôt logique dans une origin-story. Ce qui est en revanche surprenant, c’est son visage. On ne parle pas de sa cicatrice sur la joue droite — cela vient des romans. Ce qui nous trouble, c’est que l’Agent 007 a les traits de Tom Cruise.
De toute évidence, ce n’est pas la star de Mission Impossible. Il faut toutefois admettre qu’il y a une véritable similarité entre l’acteur américain et l’agent britannique dans ce jeu vidéo.
Conçu par les équipes d’Hitman, 007 First Light sera un jeu d’action-infiltration fortement scénarisé. On y retrouvera des gadgets pour éliminer furtivement les gardes, du combat au corps à corps, pas mal de flingues, et des courses poursuites avec le volant à droite. Et bien sûr, une petite touche d’humour so british.
Le site officiel a également été mis à jour. On y apprend que James Bond sera amené à beaucoup voyager et qu’il sera possible de refaire les missions en y ajoutant différents modificateurs. De quoi assurer, sur le papier, une belle durée de vie.
007 First Light sortira en 2026 sur PC, PS5, Switch 2 et Xbox Series X|S. Aucune date précise n’a été annoncée, mais on suppose que ce sera bien après l’arrivée de GTA VI.