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Test : Need For Speed – Most Wanted

Nouveau virage à 180° pour Need For Speed. Après avoir traversé de long en large les États-Unis dans The Run, la série automobile d’EA revient faire chauffer la gomme dans un environnement urbain. Très proche de Burnout Paradise dans la forme comme dans le fond, cette nouvelle vision de Most Wanted met l’accent sur la chasse à l’homme pour un résultat réservant pas mal de surprises. . . Faites chauffer le moteur.
Bienvenue à Fairhaven, une ville où se déroulent de terribles courses clandestines à chaque coin de rue, au grand dam de la police locale. On recense actuellement dix Most Wanted, dix pilotes jugés comme les plus talentueux de la cité balnéaire, dix adversaires à faire chuter un par un. Mais avant de devenir le prince de Fairhaven, il faudra faire ses preuves dans des excercices très délicats, sur plusieurs dizaines de bolides différents. Ces derniers sont disséminés un peu partout et il suffit de se garer à côté d’eux pour en prendre le contrôle. Libre au pilote ensuite de faire quelques dérapages sur des routes sinueuses ou de directement passer aux 5 courses proposées par véhicule. Chacune permet alors de remporter de précieux points, indispensables pour affronter les Most Wanted, et de débloquer quelques ajouts mécaniques (boîte de vitesse, boost, chassis. . .), mais rien qui ne puisse porter sur l’esthétique.
Comme souvent dans un jeu en monde ouvert, la véritable star demeure tout simplement la ville. Assez grande, plutôt jolie avec son soleil souvent éblouissant, Fairhaven offre de beaux panoramas et des courses variées que ce soit sur le périphérique, en centre-ville ou au pied d’un massif rocheux. De nombreux éléments sont également à renverser en roulant maladroitement sur les trottoirs, tandis que plusieurs tremplins permettent de prendre de la hauteur et de dénicher quelques raccourcis. En revanche, il faut bien se rendre compte que Faihaven manque cruellement de vie et tous les habitants ont mystérieusement été mis en quarantaine. Mais ce n’est pas non plus une ville fantôme puisqu’on assiste à une faible circulation, guère convaincante et très artificielle, et qui fait office d’obstacles aléatoires pendant les courses.
Pourtant, ce n’est pas comme si ce Need For Speed avait besoin d’une difficulté supplémentaire puisqu’il propose en l’état un bon challenge. Certes, l’IA tend à ajuster son niveau à celui du joueur et ralentit dans les derniers kilomètres, mais elle est aussi capable de recevoir des accélérations tout droit tombées du ciel en plein milieu de la course. . . Il faut donc être bien préparé dès le départ, connaître parfaitement son véhicule, et toujours être prêt à lancer des takedowns. En règle générale, les voitures sont plutôt lourdes et collent beaucoup à la route. La conduite est bien entendu assez arcade —le drift est roi— et les sensations sont excellentes avec une très bonne impression de vitesse, surtout en vue à la première personne, à ras du sol, seule alternative à celle de base placée derrière le bolide. Mais maitriser son véhicule n’est pas forcément gage de victoire: il faut être constamment sur ses gardes et anticiper l’imprévu: violents coups de volant des adversaires, camionnette qui déboule à un carrefour. . . Les contacts et autres touchettes sont légion, et certains accidents paraissent souvent exagérés et encore plus désagréables avec la présence redondante d’une mini-cinématique, bien moins impressionnante que sur Paradise City au passage, montrant le crash.
Puis il y a la police locale. Agressive et en surnombre, elle rêve de mettre un terme à ces rodéos urbains. Pour cela, les agents ne cessent de communiquer entre eux via leur radio, diffusent des informations sur la direction prise par les coureurs, et demandent des renforts, barrages ou herses. Les forces de l’ordre ne sont présentes que sur certains circuits et ont la bonne idée d’essayer de s’occuper de tous les participants. En revanche, dans les missions ’embuscade’ où il s’agit de les semer en sortant de leur périmètre, le résultat peut être frustrant avec des policiers capables de voir le pilote à travers un mur, de bénéficier d’un boost exagéré ou de réapparaitre magiquement à quelques mètres du joueur. Difficile dans ces conditions donc de s’en sortir rapidement, même si avec l’expérience on se rend compte que les raccourcis sont nombreux. Mais ces abus restent pesants, tout comme les tentatives d’arrestion lorsqu’on se rend aux diverses épreuves, alors impossibles à activer tant que des policiers sont aux trousses.
Comme c’est souvent le cas de nos jours, Need For Speed Most Wanted ne permet pas de jouer à plusieurs en écran splitté, et n’embarque qu’un multi en ligne. Certes, c’est déjà (très) bien car celui-ci est relativement bien fichu avec des courses toujours aussi dynamiques et prenantes, entrecoupées de quelques défis plus originaux comme du drift ou du saut en hauteur, mais on aurait aimé pouvoir se tirer la bourre à deux en local dans Fairhaven. Il faudra alors se contenter des salons privés. Le second défaut du multi relève de l’absence remarquée de la police. Impossible à incarner, elle est aussi tout simplement portée disparue dans les joutes en ligne. Un choix fort contestable qui enlève du piment aux courses, alors que NFS MW avait tout en main pour être l’un des meilleurs jeux de course arcade de sa génération.
TL ; DR : Beau, prenant, nerveux, dynamique, dépaysant, Need For Speed Most Wanted avait tout pour livrer une course parfaite, sans accroc. Malheureusement, difficile de fermer les yeux sur une IA pas toujours fair-play, et sur la surprenante absence des voitures de police en mode multijoueur. Un très bon jeu de course arcade, qui passe à quelques mètres de l’excellence.
Need For Speed Most Wanted (2012) est développé par Criterion et édité par Electronic Arts. Jeu sorti le 31 octobre sur PC, Xbox 360, PlayStation 3 et PlayStation Vita. Version testée: PS3.

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Sony tease la PS6 : premières infos prometteuses sur les technologies à venir

Sony vient d’ouvrir le bal autour de la prochaine génération PlayStation, sans pour autant prononcer le nom officiel « PS6 ». Une vidéo technique récemment publiée met en lumière de nouvelles technologies — Neural Arrays, Radiance Cores, Universal Compression — laissant entrevoir ce que pourrait être la console de demain.
Un teasing méthodique plutôt qu’une annonce officielle
Dans cette vidéo, Sony invite Mark Cerny (architecte PlayStation) à dialoguer avec un expert d’AMD. Ensemble, ils dévoilent les technologies censées être au cœur d’un Project Amethyst, supposée feuille de route pour une console future. Mais à aucun moment le terme PlayStation 6 n’est mentionné : le constructeur joue la carte du teasing bien dosé pour susciter l’intérêt sans s’engager définitivement.
Les technologies qui font parler
- Neural Arrays : unités de calcul dédiées à l’intelligence artificielle, probablement utilisées pour l’upscaling et des traitements visuels avancés.
- Radiance Cores : cœurs logiques axés sur l’amélioration du ray tracing et de l’éclairage, voire du path tracing.
- Universal Compression : technologie pour optimiser la bande passante, réduire les temps de chargement et transférer rapidement de grandes quantités de données.
Ces noms techniques pourraient sembler marketing à première vue, mais ils posent les jalons d’innovations visuelles et de performances qui pourraient placer la prochaine PlayStation dans une nouvelle dimension.
Ce que cela laisse entrevoir
- Une rétrocompatibilité renforcée, notamment avec la série PS5, grâce à la continuité technique.
- Une console qui pourrait pousser le graphisme en temps réel, avec des effets de lumière et d’ombre très poussés.
- Une focalisation sur la fluidité, les temps de chargement réduits, et une meilleure circulation des données entre mémoire, disque et rendu.
- Des interrogations restent : quel sera le prix ? Une version sans lecteur physique est-elle envisageable ? La compatibilité avec les supports physiques sera-t-elle sacrifiée à l’ère du dématérialisé ?
Pourquoi cette opération de teasing est stratégique
Sony prépare le terrain avant l’annonce officielle. En publiant un contenu technique mais non définitif, la marque capte l’attention des passionnés, alimente les discussions médias, et installe une attente sans prendre de risque. La PS5 fêtera bientôt ses 5 ans : c’est le bon moment pour commencer à esquisser ce que pourrait offrir la suite.
Mon ressenti : l’ombre d’une PS6 déjà palpable
On n’a pas encore de confirmation officielle, mais ce teaser met en lumière une ambition claire : pousser les limites techniques et visuelles. Je suis intrigué — ces technologies, si elles se concrétisent, pourraient transformer l’expérience PlayStation.
Pour l’instant, c’est un jeu de patience et d’observations. Mais le décor est posé, les promesses sont là.
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Pourquoi le Game Pass a grandement augmenté ses prix?

Le prix du Game Pass a pris 50% en une annonce. C’est plus que l’inflation, non?
Mercredi dernier, coup de tonnerre pour tous les abonnés Game Pass : le prix de l’abonnement a augmenté. Ou plutôt explosé. Une hausse de 50%, ce n’est pas rien, et la barre des 20€/mois a largement été franchie. A quoi joue Microsoft ?
Quels sont désormais les avantages du Game Pass?
Oui, le prix du Game Pass a augmenté. Mais le service a avant tout évolué. Il se veut plus flexible —il introduit le Game Pass Premium— et il offre plus de choses dans son offre Ultimate.
Voici comment se décomposent désormais les offres :
- Le Game Pass Essential à 8,99€/mois
- jeu en ligne
- accès une cinquantaine de jeux
- Le Game Pass Premium à 12,99€/mois
- accès à 200 jeux, mais les productions Xbox Game Studios / Bethesda / Activision ne sont disponibles que dans les 12 mois de leur sortie, et Call Of Duty n’est pas inclus
- Le Game Pass Ultimate à 26,99€/mois
- accès à 400 jeux dont tous les titres Xbox Game Studios / Bethesda / Activision en Day 1, dont Call Of Duty
- Ajout de l’EA Play qui coûte séparément 5,99€/mois
- Ajout de l’Ubisoft+ Classics qui coûte séparément 7,99€/mois
- Ajout du Club Fortnite qui coûte séparément 11,99€/mois
A cela, il faut également ajouter le cloud gaming et des avantages sur les jeux Riot Games.
Sur le papier, l’offre Ultimate reste une affaire en or. Si on additionne l’EA Play, l’Ubisoft+ Classics et le Club Fortnite, on monte déjà à 26€. Les joueurs ne paieraient alors que 1€ pour accéder à 400 jeux dont Call Of Duty dès sa sortie dans le commerce.

Les choses sont toutefois plus compliquées. L’EA Play et désormais l’Ubisoft+ Classics et Club Fortnite doivent normalement agir comme des bonus. L’intérêt du Game Pass a toujours résidé dans son catalogue de jeux récents, dont les titres first party. Et désormais, pour profiter de cela, il faudra débourser 26,99€/mois contre 17,99€/mois auparavant. On passe la barre psychologique des 20€ et même des 25€.
Pourquoi une telle augmentation du Game Pass Ultimate ?
Selon Bloomberg, la branche Xbox est une nouvelle fois mise sous pression par Microsoft. A la suite de l’inclusion de Call Of Duty Black Ops 6 dans le Game Pass, les chiffres n’ont pas explosé —il n’y a pas eu une hausse significative des abonnés.
Au contraire, ce cadeau auprès des clients Game Pass aurait représenté un manque à gagner de près de 300 millions de dollars pour l’Américain ; les ventes de Black Ops 6 auraient chuté sur PC et Xbox, ne représentant que 18% du total. La direction de Microsoft aurait alors exigé à sa division Xbox de redresser la barre.
Et dans ces cas là, quand on ne réussit pas à attirer de nouveaux consommateurs, on fait davantage payer ceux existants. Comme le rappelle la newsletter Le Résumé Jeu Vidéo, cette stratégie est déjà appliquée par pas mal d’acteurs dont Sony. La manette DualSense Edge à 220€ et la PS5 Pro à 800€ s’adressent à une niche, mais une niche qui a des moyens pour sa passion et qui passe à la caisse.
Il en va de même pour le PlayStation Plus. Le nombre d’abonnés stagne autour des 40/45 millions, mais le chiffre d’affaires augmente. Comment ? A travers les nouvelles offres Extra et Premium qui confèrent différents avantages contre un prix bien plus élevé que celui du PS Plus Essential. Le Game Pass suit la même direction. Microsoft exige une meilleure rentabilité, Call Of Duty a échoué. Il faut alors trouver l’argent auprès des fans de la marque.
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Battlefield 6 : un trailer live action qui se moque de Call Of Duty

Electronic Arts s’attaque à Call Of Duty à travers la bande-annonce live action de Battlefield 6.
Quelques jours avant sa sortie, Battlefield 6 accélère sa campagne marketing avec la diffusion d’une nouvelle bande-annonce. Pas d’images du jeu cette fois-ci. Il s’agit en effet d’un live-action, un trailer en prise de vue réelle avec de vrais acteurs . Et ce sacré casting n’a qu’un seul but : parodier Call Of Duty.
Battlefield 6 se moque de Call Of Duty
Battlefield 6 ne tire pas à balles réelles sur Call Of Duty, mais l’intention y est. Il reprend le même principe, à savoir un joli cast composé de Paddy Pimblett, Zac Efron, Morgan Wallen et Jimmy Butler. Chacun porte une arme au skin plus ou moins discret, et prend la pose avec une certaine arrogance. C’est Hollywood, c’est Call Of Duty ; ce n’est pas Battlefield.
Après une explosion, ce petit groupe est rapidement remplacé par de vrais soldats qui font face à la vraie guerre. C’est brutal et violent ; les explosions laissent place à des nuages de poussière. On voit aussi différents accessoires qui se veulent réalistes et bien sûr, des tanks.
A travers ce trailer live-action, Battlefield 6 montre sa différence et entend jouer la carte du pseudo-réalisme face à Call Of Duty.
Battlefield 6 fait-il le poids face à Call Of Duty Black Ops 7 ?
Dans ce duel, Battlefield 6 n’est clairement pas le favori. Call Of Duty est un mastodonte du jeu vidéo et chaque épisode continue de se vendre à plusieurs dizaines de millions d’exemplaires.
Battlefield revient en plus de loin. Il reste sur deux échecs successifs —BF V et BF 2042— et a vu son studio DICE perdre de sa superbe comme le rappelle la Newsletter le Résumé du Jeu Vidéo.
Electronic Arts place beaucoup d’espoirs dans cet épisode. Disponible à partir du 10 octobre, Battlefield 6 doit réellement relancer la série. Le but à moyen terme serait de rivaliser pleinement avec Call Of Duty avec des jeux annuels et un Battle Royale —ce dernier pourrait prochainement être révélé.
Pour arriver à ses ambitions, Electronic Arts a débauché l’ancien directeur de la franchise Call Of Duty et a établi Battlefield Studios, une unité composée de différentes équipes, dont DICE.
La beta de BF6 cet été laissait entrevoir un jeu plutôt solide qui ne prenait aucun risque; c’était dans la veine d’un Battlefield 3, un épisode datant de 2011.
Quant à l’aspect réaliste, il ne faut pas s’attendre à du ArmA. En revanche, il a d’ores et déjà été annoncé que chaque skin proposé devra respecter l’univers Battlefield. Même son de cloche d’ailleurs du côté de Black Ops 7 où Activision affirme avoir refusé des collaborations avec de grosses marques.