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Test : Ratchet & Clank Rift Apart (PS5) – La Next-Gen démarre maintenant

A une époque où le mot cross-gen n’a jamais été aussi populaire, Ratchet & Clank fait figure d’anomalie. Rift Apart est une exclusivité PS5, mais il est bien plus que ça. C’est un jeu taillé pour cette console, déterminé à proposer une nouvelle expérience.
L’aventure démarre par une cérémonie à Metropolis. Ratchet et Clank sont alors célébrés pour leurs précédents exploits. Partout, la foule acclame ses héros. Le duo est un peu gêné puis il se prête au jeu. Le Lombax bondit partout et cogne quelques caisses histoire de récupérer des boulons. Derrière cette parade façon Disneyland se cache un sympathique tuto. Et au bout de quelques minutes, celui-ci prend fin avec l’apparition de Nefarious.
Nefarious, c’est le grand méchant de la série. Un vilain un peu stupide, qui pense avoir des plans incroyables et qui échoue toujours face à Ratchet & Clank. S’il apparaît à Metropolis, ce n’est pas seulement pour gâcher la fête. Non, il a un autre plan : voler le dimensionator. Et comme il est peu maladroit, il casse ce gadget. Dès lors, des failles temporelles apparaissent un peu partout. Elles donnent accès à une dimension parallèle. Pour nos héros, cela signifie deux fois plus de soucis, deux fois plus d’action mais aussi deux fois plus de Ratchet.
Sur PS5, ça devient Rivet & Clank
Ce voyage entre les dimensions est l’occasion de faire connaissance avec Rivet. Comme Ratchet, c’est une Lombax. C’est en fait son double. Elle possède la même palette de mouvements. Elle se bat toutefois avec un gros marteau plutôt qu’une clé à molette. Et fait surprenant : elle partage le même arsenal / inventaire que Ratchet.
Il n’existe donc pas de différence manette en main ; Rivet se joue exactement comme Ratchet. Elle n’en reste pas moins un personnage important. A vrai dire, on la joue autant que Ratchet, si ce n’est plus. Et dans l’histoire, elle a clairement son mot à dire.
Tout au long du jeu, on apprend ainsi à découvrir cette nouvelle héroïne. On explore quelque peu son passé et on découvre qu’elle a elle aussi des ennuis avec le Nefarious de sa dimension. Nos deux héros ont donc un objectif commun, et c’est pour cette raison qu’ils font équipe.

Pendant une douzaine d’heures, on alterne entre Ratchet et Rivet. Tout se fait de manière naturelle, sans transition. On suit une histoire plutôt classique mais très agréable à suivre. Les doublages en français sont excellents, à l’image des graphismes.
Plus que jamais, Ratchet & Clank : Rift Apart donne l’impression de jouer à un Pixar. C’est beau, c’est magnifique, ça fourmille de détails. C’est sans doute en activant le mode photo que l’on se rend compte à quel point ce titre est majestueux. On tourne alors la caméra, on zoome, et rien que sur le casque de nos héros, on voit les reflets en temps réel. C’est la magie du Ray Tracing, même si parfois c’est un peu surjoué ; les flaques d’eau se transforment ainsi en miroir. Dans le feu de l’action, on remarque peu tous ces effets visuels. Et pourtant, ce sont eux qui confèrent au jeu cet aspect divin.
Un jeu next-gen, du début à la fin
Ratchet & Clank : Rift Apart est ce qu’on appelle une claque next-gen. Il est toutefois bien aidé par son style. Son aspect cartoon lui permet d’afficher des textures moins détaillées ; de même, la géométrie est plutôt simple. Certains passages n’en restent pas moins impressionnants.
C’est toutefois son utilisation du SSD qui nous surprend le plus. Avec cette technologie, la PS5 a plus rapidement accès aux données. De ce fait, les temps de chargement sont extrêmement rapides. Ratchet & Clank s’en sert alors pour changer de dimension à la volée. A tout instant, nos héros sont propulsés dans un tout autre univers, changeant du tout au tout. On est téléporté dans un autre monde, et lors d’une course poursuite, ça fait son petit effet.

Ces failles spatio-temporelles sont le grand plus de cette aventure. A l’aide d’un grappin, elles permettent de se déplacer plus rapidement à travers la map. Elles donnent aussi accès à des niveaux bonus, ou parfois, à d’autres univers. Cela offre une plus grande variété, un plus grand dynamisme. Il y a aussi un effet de surprise puisqu’à tout moment, on peut être envoyé à l’autre bout de la galaxie.
Outre le SSD, Ratchet & Clank : Rift Apart exploite à merveille la DualSense. La manette de la PS5 offre un vrai prolongement de l’action. Les vibrations reproduisent ce qui apparaît à l’écran, et les gâchettes s’adaptent à chacune des armes. La résistance diffère selon le gadget et des crans permettent d’activer un tir secondaire. On a tendance à rapidement s’habituer à ces choses. On les oublie puis quand on retourne sur un jeu PS4, on se rend compte à quel point Ratchet ne fait qu’un avec la DualSense.
Un Ratchet qui arrive au bon moment
La DualSense et le SSD subliment l’expérience Rift Apart. Pour le reste, c’est vraiment du Ratchet. On est en territoire connu, c’est très proche des anciens épisodes. Il y a toujours ce gros penchant pour l’action avec pas mal d’ennemis quand on avance dans les niveaux. Les séquences de plateforme servent de transition et sont très sympa’. On note aussi quelques séquences variées comme des courses à dos d’animaux, ou des énigmes. Ces dernières se font avec Clank et peuvent être zappées en ouvrant le menu principal.
Ça en dit long sur le jeu. Ratchet & Clank se doit d’être une aventure fluide, sans temps mort, sans pic de difficulté. On ne s’ennuie jamais, il se passe toujours quelque chose à l’écran. Et très souvent, il s’agit de dégommer un bestiaire plutôt varié. Pour ce faire, nos Lombax jouissent d’un large arsenal : fusil d’assaut, pompe, lance-roquettes, grenades etc. Il y a de quoi faire pour mater la racaille inter-dimensionnelle. A chaque coup reçu, les ennemis se tordent de douleur et de petits bruitages se font entendre. C’est toujours très drôle, comme dans un dessin animé.

On note toutefois que les armes de Rift Apart sont un peu moins loufoques que dans les précédents Ratchet. Cela dit, on retrouve un peu de cette folie en démarrant une partie en New Game Plus. De nouveaux gadgets sont alors disponibles et on peut améliorer davantage son matériel.
Du début à la fin, Ratchet & Clank : Rift Apart propose une aventure maitrisée, réjouissante, sublime ; le genre de titre qui nous décroche sans cesse un sourire. C’est surtout un jeu qui arrive au parfait moment. Les sorties Next-Gen sont rares. On s’émerveille encore devant des choses simples : les temps de chargement, les vibrations et gâchettes de la DualSense. D’ici quelques années, tout cela deviendra un acquis, la norme. S’il était sorti plus tard, il n’aurait sans doute pas eu le même impact. Mais en arrivant cette année, Ratchet & Clank : Rift Apart se positionne comme un indispensable de la PS5 et un leader de la Next-Gen.
Ratchet & Clank : Rift Apart est développé par Insomniac Games et édité par Sony Interactive Entertainment. Jeu disponible en exclusivité sur PlayStation 5 depuis le 11 juin. PEGI 7.

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Sony tease la PS6 : premières infos prometteuses sur les technologies à venir

Sony vient d’ouvrir le bal autour de la prochaine génération PlayStation, sans pour autant prononcer le nom officiel « PS6 ». Une vidéo technique récemment publiée met en lumière de nouvelles technologies — Neural Arrays, Radiance Cores, Universal Compression — laissant entrevoir ce que pourrait être la console de demain.
Un teasing méthodique plutôt qu’une annonce officielle
Dans cette vidéo, Sony invite Mark Cerny (architecte PlayStation) à dialoguer avec un expert d’AMD. Ensemble, ils dévoilent les technologies censées être au cœur d’un Project Amethyst, supposée feuille de route pour une console future. Mais à aucun moment le terme PlayStation 6 n’est mentionné : le constructeur joue la carte du teasing bien dosé pour susciter l’intérêt sans s’engager définitivement.
Les technologies qui font parler
- Neural Arrays : unités de calcul dédiées à l’intelligence artificielle, probablement utilisées pour l’upscaling et des traitements visuels avancés.
- Radiance Cores : cœurs logiques axés sur l’amélioration du ray tracing et de l’éclairage, voire du path tracing.
- Universal Compression : technologie pour optimiser la bande passante, réduire les temps de chargement et transférer rapidement de grandes quantités de données.
Ces noms techniques pourraient sembler marketing à première vue, mais ils posent les jalons d’innovations visuelles et de performances qui pourraient placer la prochaine PlayStation dans une nouvelle dimension.
Ce que cela laisse entrevoir
- Une rétrocompatibilité renforcée, notamment avec la série PS5, grâce à la continuité technique.
- Une console qui pourrait pousser le graphisme en temps réel, avec des effets de lumière et d’ombre très poussés.
- Une focalisation sur la fluidité, les temps de chargement réduits, et une meilleure circulation des données entre mémoire, disque et rendu.
- Des interrogations restent : quel sera le prix ? Une version sans lecteur physique est-elle envisageable ? La compatibilité avec les supports physiques sera-t-elle sacrifiée à l’ère du dématérialisé ?
Pourquoi cette opération de teasing est stratégique
Sony prépare le terrain avant l’annonce officielle. En publiant un contenu technique mais non définitif, la marque capte l’attention des passionnés, alimente les discussions médias, et installe une attente sans prendre de risque. La PS5 fêtera bientôt ses 5 ans : c’est le bon moment pour commencer à esquisser ce que pourrait offrir la suite.
Mon ressenti : l’ombre d’une PS6 déjà palpable
On n’a pas encore de confirmation officielle, mais ce teaser met en lumière une ambition claire : pousser les limites techniques et visuelles. Je suis intrigué — ces technologies, si elles se concrétisent, pourraient transformer l’expérience PlayStation.
Pour l’instant, c’est un jeu de patience et d’observations. Mais le décor est posé, les promesses sont là.
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Pourquoi le Game Pass a grandement augmenté ses prix?

Le prix du Game Pass a pris 50% en une annonce. C’est plus que l’inflation, non?
Mercredi dernier, coup de tonnerre pour tous les abonnés Game Pass : le prix de l’abonnement a augmenté. Ou plutôt explosé. Une hausse de 50%, ce n’est pas rien, et la barre des 20€/mois a largement été franchie. A quoi joue Microsoft ?
Quels sont désormais les avantages du Game Pass?
Oui, le prix du Game Pass a augmenté. Mais le service a avant tout évolué. Il se veut plus flexible —il introduit le Game Pass Premium— et il offre plus de choses dans son offre Ultimate.
Voici comment se décomposent désormais les offres :
- Le Game Pass Essential à 8,99€/mois
- jeu en ligne
- accès une cinquantaine de jeux
- Le Game Pass Premium à 12,99€/mois
- accès à 200 jeux, mais les productions Xbox Game Studios / Bethesda / Activision ne sont disponibles que dans les 12 mois de leur sortie, et Call Of Duty n’est pas inclus
- Le Game Pass Ultimate à 26,99€/mois
- accès à 400 jeux dont tous les titres Xbox Game Studios / Bethesda / Activision en Day 1, dont Call Of Duty
- Ajout de l’EA Play qui coûte séparément 5,99€/mois
- Ajout de l’Ubisoft+ Classics qui coûte séparément 7,99€/mois
- Ajout du Club Fortnite qui coûte séparément 11,99€/mois
A cela, il faut également ajouter le cloud gaming et des avantages sur les jeux Riot Games.
Sur le papier, l’offre Ultimate reste une affaire en or. Si on additionne l’EA Play, l’Ubisoft+ Classics et le Club Fortnite, on monte déjà à 26€. Les joueurs ne paieraient alors que 1€ pour accéder à 400 jeux dont Call Of Duty dès sa sortie dans le commerce.

Les choses sont toutefois plus compliquées. L’EA Play et désormais l’Ubisoft+ Classics et Club Fortnite doivent normalement agir comme des bonus. L’intérêt du Game Pass a toujours résidé dans son catalogue de jeux récents, dont les titres first party. Et désormais, pour profiter de cela, il faudra débourser 26,99€/mois contre 17,99€/mois auparavant. On passe la barre psychologique des 20€ et même des 25€.
Pourquoi une telle augmentation du Game Pass Ultimate ?
Selon Bloomberg, la branche Xbox est une nouvelle fois mise sous pression par Microsoft. A la suite de l’inclusion de Call Of Duty Black Ops 6 dans le Game Pass, les chiffres n’ont pas explosé —il n’y a pas eu une hausse significative des abonnés.
Au contraire, ce cadeau auprès des clients Game Pass aurait représenté un manque à gagner de près de 300 millions de dollars pour l’Américain ; les ventes de Black Ops 6 auraient chuté sur PC et Xbox, ne représentant que 18% du total. La direction de Microsoft aurait alors exigé à sa division Xbox de redresser la barre.
Et dans ces cas là, quand on ne réussit pas à attirer de nouveaux consommateurs, on fait davantage payer ceux existants. Comme le rappelle la newsletter Le Résumé Jeu Vidéo, cette stratégie est déjà appliquée par pas mal d’acteurs dont Sony. La manette DualSense Edge à 220€ et la PS5 Pro à 800€ s’adressent à une niche, mais une niche qui a des moyens pour sa passion et qui passe à la caisse.
Il en va de même pour le PlayStation Plus. Le nombre d’abonnés stagne autour des 40/45 millions, mais le chiffre d’affaires augmente. Comment ? A travers les nouvelles offres Extra et Premium qui confèrent différents avantages contre un prix bien plus élevé que celui du PS Plus Essential. Le Game Pass suit la même direction. Microsoft exige une meilleure rentabilité, Call Of Duty a échoué. Il faut alors trouver l’argent auprès des fans de la marque.
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Battlefield 6 : un trailer live action qui se moque de Call Of Duty

Electronic Arts s’attaque à Call Of Duty à travers la bande-annonce live action de Battlefield 6.
Quelques jours avant sa sortie, Battlefield 6 accélère sa campagne marketing avec la diffusion d’une nouvelle bande-annonce. Pas d’images du jeu cette fois-ci. Il s’agit en effet d’un live-action, un trailer en prise de vue réelle avec de vrais acteurs . Et ce sacré casting n’a qu’un seul but : parodier Call Of Duty.
Battlefield 6 se moque de Call Of Duty
Battlefield 6 ne tire pas à balles réelles sur Call Of Duty, mais l’intention y est. Il reprend le même principe, à savoir un joli cast composé de Paddy Pimblett, Zac Efron, Morgan Wallen et Jimmy Butler. Chacun porte une arme au skin plus ou moins discret, et prend la pose avec une certaine arrogance. C’est Hollywood, c’est Call Of Duty ; ce n’est pas Battlefield.
Après une explosion, ce petit groupe est rapidement remplacé par de vrais soldats qui font face à la vraie guerre. C’est brutal et violent ; les explosions laissent place à des nuages de poussière. On voit aussi différents accessoires qui se veulent réalistes et bien sûr, des tanks.
A travers ce trailer live-action, Battlefield 6 montre sa différence et entend jouer la carte du pseudo-réalisme face à Call Of Duty.
Battlefield 6 fait-il le poids face à Call Of Duty Black Ops 7 ?
Dans ce duel, Battlefield 6 n’est clairement pas le favori. Call Of Duty est un mastodonte du jeu vidéo et chaque épisode continue de se vendre à plusieurs dizaines de millions d’exemplaires.
Battlefield revient en plus de loin. Il reste sur deux échecs successifs —BF V et BF 2042— et a vu son studio DICE perdre de sa superbe comme le rappelle la Newsletter le Résumé du Jeu Vidéo.
Electronic Arts place beaucoup d’espoirs dans cet épisode. Disponible à partir du 10 octobre, Battlefield 6 doit réellement relancer la série. Le but à moyen terme serait de rivaliser pleinement avec Call Of Duty avec des jeux annuels et un Battle Royale —ce dernier pourrait prochainement être révélé.
Pour arriver à ses ambitions, Electronic Arts a débauché l’ancien directeur de la franchise Call Of Duty et a établi Battlefield Studios, une unité composée de différentes équipes, dont DICE.
La beta de BF6 cet été laissait entrevoir un jeu plutôt solide qui ne prenait aucun risque; c’était dans la veine d’un Battlefield 3, un épisode datant de 2011.
Quant à l’aspect réaliste, il ne faut pas s’attendre à du ArmA. En revanche, il a d’ores et déjà été annoncé que chaque skin proposé devra respecter l’univers Battlefield. Même son de cloche d’ailleurs du côté de Black Ops 7 où Activision affirme avoir refusé des collaborations avec de grosses marques.