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Test – Sleeping Dogs

Lâché par Activision, True Crime Hong-Kong est devenu Sleeping Dogs sous le giron de Square-Enix. Une décision importante pour l’éditeur japonais, qui lui permet de mettre un pied dans l’univers des GTA-like où les productions de Rockstar règnent d’une main de fer. Misant sur son ambiance mafieuse et ses combats intuitifs, Sleeping Dogs réussit-il à se faire une place dans cet univers impitoyable? La réponse dans ce test.
Ancien flic au pays de l’oncle Sam, Wei Shen retourne à Hong Kong pour une mission à haut risque: infiltrer la triade des Sun On Yee. Et à force de côtoyer les pires malfrats ou de nouer des affinités avec certains camarades pourtant peu fréquentables, Wei risque de remettre en question ses motivations initiales… L’histoire de Sleeping Dogs est plutôt classique dans le fond mais est agréable à suivre par ses nombreuses cinématiques soignées et ses quelques rebondissements. En revanche, le surplus de personnages donne parfois quelques difficultés pour suivre le déroulement. Heureusement, pour se rafraîchir la mémoire, on peut toujours consulter les courts rapports stockés sur le smartphone de l’infiltré.
Les premières minutes à Hong-Kong proposent un véritable dépaysement par rapport à ce que l’on a pu connaître auparavant. Tout d’abord, on roule à gauche et le volant est à droite dans cette ancienne colonie anglaise. Puis il y a cette ambiance si particulière avec des marchands ayant directement leurs étals sur le trottoir, juste sous la multitude de néons colorés donnant un vrai cachet à la ville. Et enfin, il n’y a pas de libre circulation des armes. De ce fait, dans Sleeping Dogs, la plupart des combats se font à mains nues, et c’est une réussite.
Expert en arts martiaux, Wei fait parler les poings et les pieds avec une technique exemplaire. Trois touches sont ici utilisées afin de venir à bout des opposants: un pour les coups normaux, un pour les contres et un autre pour les prises. Sleeping Dogs bénéficie donc d’une prise en main simple et rapide mais également de combats bien plus intéressants qu’on peut le penser. En effet, si attendre que la silhouette d’un adversaire vire au rouge afin de lancer un contre mortel est une possibilité, on peut également choisir la solution offensive. A tout moment ou presque, on peut utiliser l’environnement à son avantage: crochets, plaques de cuisson, panneaux électriques… Certaines exécutions sont ainsi très violentes. De plus, les adversaires ayant des caractéristiques différentes, il faut également savoir s’adapter, même si l’IA de ces derniers n’est pas très développée.
Plus traditionnels, les affrontements armés se font rares dans la première moitié de l’aventure. Mais dès lors que Wei possède entre les mains un pistolet ou un fusil à pompe, les séquences deviennent vite dynamiques et explosives. Outre un bullet-time toujours appréciable après quelques glissades, les passages les plus spectaculaires se font au volant d’une voiture/moto où les véhicules ennemis nous gratifient de sublimes cascades, certes scriptées et exagérées, dès qu’une balle vient éclater un pneu.
Dans les faits, le déroulement de Sleeping Dogs est plutôt classique. On multiplie les allers-retours en voiture pour rendre service, on élimine la racaille locale et on empoche les gains et les points d’XP, permettant ainsi de débloquer quelques compétences. Outre la présence de nombreuses quêtes annexes, Wei doit jongler entre les missions pour son vrai employeur (la police) et pour son gang afin de progresser dans l’aventure. Des missions pas toujours très originales, mais aux objectifs variés comme trianguler un appel ou déchiffrer un code… En revanche, à aucun moment le joueur n’a à prendre une quelconque décision dans l’aventure alors que le sujet de base semble propice à bien des choix moraux. Il faut donc suivre une histoire toute tracée pendant environ 10-12h de jeu et compter 5 à 8h supplémentaires afin de venir à bout de toutes les quêtes annexes et terminer le jeu à 100%.
Là où Sleeping Dogs déçoit, c’est par sa réalisation graphique très inégale et souvent datée. On n’échappe pas ainsi aux défauts du genre, à savoir aliasing ou flou omniprésent. En revanche, le jeu d’United Front Games est plutôt fluide. Cela dit, la ville n’est pas très grande et il ne faut que quelques minutes pour la traverser d’autant plus que la circulation est peu dense. Se frayer un chemin dans les grandes artères ou ruelles est donc chose aisée et il n’est pas forcément utile de suivre le code de la route puisque la police locale est assez inefficace, que ce soit à pied ou en voiture. Mais après tout, on est là pour en défaire avec les triades… Bref, si tout n’est pas parfait à Hong-Kong, on prend quand même un malin plaisir à arpenter ses rues.
TL;DR: Sleeping Dogs ne révolutionne pas le genre et est parfois limité par sa réalisation. Toutefois, son intrigue et son gameplay fluide et bien pensé lui permettent de tirer son épingle du jeu. Une des belles surprises de 2012.
Sleeping Dogs est développé par United Front Games et Square-Enix London, et édité par Square Enix. Jeu sorti le 17 août sur PC, Xbox 360 et PlayStation 3. Version testée: PS3. PEGI 18.

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Sony tease la PS6 : premières infos prometteuses sur les technologies à venir

Sony vient d’ouvrir le bal autour de la prochaine génération PlayStation, sans pour autant prononcer le nom officiel « PS6 ». Une vidéo technique récemment publiée met en lumière de nouvelles technologies — Neural Arrays, Radiance Cores, Universal Compression — laissant entrevoir ce que pourrait être la console de demain.
Un teasing méthodique plutôt qu’une annonce officielle
Dans cette vidéo, Sony invite Mark Cerny (architecte PlayStation) à dialoguer avec un expert d’AMD. Ensemble, ils dévoilent les technologies censées être au cœur d’un Project Amethyst, supposée feuille de route pour une console future. Mais à aucun moment le terme PlayStation 6 n’est mentionné : le constructeur joue la carte du teasing bien dosé pour susciter l’intérêt sans s’engager définitivement.
Les technologies qui font parler
- Neural Arrays : unités de calcul dédiées à l’intelligence artificielle, probablement utilisées pour l’upscaling et des traitements visuels avancés.
- Radiance Cores : cœurs logiques axés sur l’amélioration du ray tracing et de l’éclairage, voire du path tracing.
- Universal Compression : technologie pour optimiser la bande passante, réduire les temps de chargement et transférer rapidement de grandes quantités de données.
Ces noms techniques pourraient sembler marketing à première vue, mais ils posent les jalons d’innovations visuelles et de performances qui pourraient placer la prochaine PlayStation dans une nouvelle dimension.
Ce que cela laisse entrevoir
- Une rétrocompatibilité renforcée, notamment avec la série PS5, grâce à la continuité technique.
- Une console qui pourrait pousser le graphisme en temps réel, avec des effets de lumière et d’ombre très poussés.
- Une focalisation sur la fluidité, les temps de chargement réduits, et une meilleure circulation des données entre mémoire, disque et rendu.
- Des interrogations restent : quel sera le prix ? Une version sans lecteur physique est-elle envisageable ? La compatibilité avec les supports physiques sera-t-elle sacrifiée à l’ère du dématérialisé ?
Pourquoi cette opération de teasing est stratégique
Sony prépare le terrain avant l’annonce officielle. En publiant un contenu technique mais non définitif, la marque capte l’attention des passionnés, alimente les discussions médias, et installe une attente sans prendre de risque. La PS5 fêtera bientôt ses 5 ans : c’est le bon moment pour commencer à esquisser ce que pourrait offrir la suite.
Mon ressenti : l’ombre d’une PS6 déjà palpable
On n’a pas encore de confirmation officielle, mais ce teaser met en lumière une ambition claire : pousser les limites techniques et visuelles. Je suis intrigué — ces technologies, si elles se concrétisent, pourraient transformer l’expérience PlayStation.
Pour l’instant, c’est un jeu de patience et d’observations. Mais le décor est posé, les promesses sont là.
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Pourquoi le Game Pass a grandement augmenté ses prix?

Le prix du Game Pass a pris 50% en une annonce. C’est plus que l’inflation, non?
Mercredi dernier, coup de tonnerre pour tous les abonnés Game Pass : le prix de l’abonnement a augmenté. Ou plutôt explosé. Une hausse de 50%, ce n’est pas rien, et la barre des 20€/mois a largement été franchie. A quoi joue Microsoft ?
Quels sont désormais les avantages du Game Pass?
Oui, le prix du Game Pass a augmenté. Mais le service a avant tout évolué. Il se veut plus flexible —il introduit le Game Pass Premium— et il offre plus de choses dans son offre Ultimate.
Voici comment se décomposent désormais les offres :
- Le Game Pass Essential à 8,99€/mois
- jeu en ligne
- accès une cinquantaine de jeux
- Le Game Pass Premium à 12,99€/mois
- accès à 200 jeux, mais les productions Xbox Game Studios / Bethesda / Activision ne sont disponibles que dans les 12 mois de leur sortie, et Call Of Duty n’est pas inclus
- Le Game Pass Ultimate à 26,99€/mois
- accès à 400 jeux dont tous les titres Xbox Game Studios / Bethesda / Activision en Day 1, dont Call Of Duty
- Ajout de l’EA Play qui coûte séparément 5,99€/mois
- Ajout de l’Ubisoft+ Classics qui coûte séparément 7,99€/mois
- Ajout du Club Fortnite qui coûte séparément 11,99€/mois
A cela, il faut également ajouter le cloud gaming et des avantages sur les jeux Riot Games.
Sur le papier, l’offre Ultimate reste une affaire en or. Si on additionne l’EA Play, l’Ubisoft+ Classics et le Club Fortnite, on monte déjà à 26€. Les joueurs ne paieraient alors que 1€ pour accéder à 400 jeux dont Call Of Duty dès sa sortie dans le commerce.

Les choses sont toutefois plus compliquées. L’EA Play et désormais l’Ubisoft+ Classics et Club Fortnite doivent normalement agir comme des bonus. L’intérêt du Game Pass a toujours résidé dans son catalogue de jeux récents, dont les titres first party. Et désormais, pour profiter de cela, il faudra débourser 26,99€/mois contre 17,99€/mois auparavant. On passe la barre psychologique des 20€ et même des 25€.
Pourquoi une telle augmentation du Game Pass Ultimate ?
Selon Bloomberg, la branche Xbox est une nouvelle fois mise sous pression par Microsoft. A la suite de l’inclusion de Call Of Duty Black Ops 6 dans le Game Pass, les chiffres n’ont pas explosé —il n’y a pas eu une hausse significative des abonnés.
Au contraire, ce cadeau auprès des clients Game Pass aurait représenté un manque à gagner de près de 300 millions de dollars pour l’Américain ; les ventes de Black Ops 6 auraient chuté sur PC et Xbox, ne représentant que 18% du total. La direction de Microsoft aurait alors exigé à sa division Xbox de redresser la barre.
Et dans ces cas là, quand on ne réussit pas à attirer de nouveaux consommateurs, on fait davantage payer ceux existants. Comme le rappelle la newsletter Le Résumé Jeu Vidéo, cette stratégie est déjà appliquée par pas mal d’acteurs dont Sony. La manette DualSense Edge à 220€ et la PS5 Pro à 800€ s’adressent à une niche, mais une niche qui a des moyens pour sa passion et qui passe à la caisse.
Il en va de même pour le PlayStation Plus. Le nombre d’abonnés stagne autour des 40/45 millions, mais le chiffre d’affaires augmente. Comment ? A travers les nouvelles offres Extra et Premium qui confèrent différents avantages contre un prix bien plus élevé que celui du PS Plus Essential. Le Game Pass suit la même direction. Microsoft exige une meilleure rentabilité, Call Of Duty a échoué. Il faut alors trouver l’argent auprès des fans de la marque.
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Battlefield 6 : un trailer live action qui se moque de Call Of Duty

Electronic Arts s’attaque à Call Of Duty à travers la bande-annonce live action de Battlefield 6.
Quelques jours avant sa sortie, Battlefield 6 accélère sa campagne marketing avec la diffusion d’une nouvelle bande-annonce. Pas d’images du jeu cette fois-ci. Il s’agit en effet d’un live-action, un trailer en prise de vue réelle avec de vrais acteurs . Et ce sacré casting n’a qu’un seul but : parodier Call Of Duty.
Battlefield 6 se moque de Call Of Duty
Battlefield 6 ne tire pas à balles réelles sur Call Of Duty, mais l’intention y est. Il reprend le même principe, à savoir un joli cast composé de Paddy Pimblett, Zac Efron, Morgan Wallen et Jimmy Butler. Chacun porte une arme au skin plus ou moins discret, et prend la pose avec une certaine arrogance. C’est Hollywood, c’est Call Of Duty ; ce n’est pas Battlefield.
Après une explosion, ce petit groupe est rapidement remplacé par de vrais soldats qui font face à la vraie guerre. C’est brutal et violent ; les explosions laissent place à des nuages de poussière. On voit aussi différents accessoires qui se veulent réalistes et bien sûr, des tanks.
A travers ce trailer live-action, Battlefield 6 montre sa différence et entend jouer la carte du pseudo-réalisme face à Call Of Duty.
Battlefield 6 fait-il le poids face à Call Of Duty Black Ops 7 ?
Dans ce duel, Battlefield 6 n’est clairement pas le favori. Call Of Duty est un mastodonte du jeu vidéo et chaque épisode continue de se vendre à plusieurs dizaines de millions d’exemplaires.
Battlefield revient en plus de loin. Il reste sur deux échecs successifs —BF V et BF 2042— et a vu son studio DICE perdre de sa superbe comme le rappelle la Newsletter le Résumé du Jeu Vidéo.
Electronic Arts place beaucoup d’espoirs dans cet épisode. Disponible à partir du 10 octobre, Battlefield 6 doit réellement relancer la série. Le but à moyen terme serait de rivaliser pleinement avec Call Of Duty avec des jeux annuels et un Battle Royale —ce dernier pourrait prochainement être révélé.
Pour arriver à ses ambitions, Electronic Arts a débauché l’ancien directeur de la franchise Call Of Duty et a établi Battlefield Studios, une unité composée de différentes équipes, dont DICE.
La beta de BF6 cet été laissait entrevoir un jeu plutôt solide qui ne prenait aucun risque; c’était dans la veine d’un Battlefield 3, un épisode datant de 2011.
Quant à l’aspect réaliste, il ne faut pas s’attendre à du ArmA. En revanche, il a d’ores et déjà été annoncé que chaque skin proposé devra respecter l’univers Battlefield. Même son de cloche d’ailleurs du côté de Black Ops 7 où Activision affirme avoir refusé des collaborations avec de grosses marques.