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Combien ça coûte de créer un jeu vidéo? Pourquoi c’est cher?

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Tout le monde n’est pas capable de créer un jeu vidéo. Il faut pour cela des compétences. Et surtout, beaucoup de moyens. Produire un jeu vidéo, c’est très cher. Mais combien ça coûte réellement?

On parle souvent du succès des jeux, de combien ils ont rapporté. Mais souvent, on oublie qu’à l’origine, il s’agit d’investissements colossaux. Produire un jeu vidéo, et qui plus est un AAA, est un pari risqué. C’est pour cette raison que précommandes et DLC existent ; dans un cas ils rassurent, dans l’autre, ils ajoutent une ligne de revenue supplémentaire.

Ces bonus de préco’, comme les micro-transactions, se multiplient ces dernières années. Il faut dire qu’avec le temps, le budget moyen d’un jeu vidéo a explosé.

Combien ont coûté Gears Of War, Tomb Raider, Uncharted, Cyberpunk..?

Le monde du jeu vidéo n’aime pas partager ses chiffres. Rares sont ceux qui acceptent de balancer les ventes de leurs titres. Quant aux budgets, n’en parlons pas.

Pourtant, on note quelques exceptions. Certains développeurs sont plus transparents que d’autres. Petit tour d’horizon de ceux qui ont accepté de tout montrer, notamment grâce au travail de Superannuation.

Budget de la trilogie Crash Bandicoot sur PlayStation 1 — 1996

Dans les années 90, le marsupial en short est devenu la mascotte de Sony. Pour le Japonais, ça a été une excellente affaire. Les 3 premiers jeux ont respectivement coûté 1,7 million, 2 millions et 2,2 millions de dollars.

Budget de Shenmue sur Dreamcast — 1999

SEGA avait déclaré que le premier Shenmue avait coûté 70 millions de dollars à la compagnie japonaise. De son côté, Yu Suzuki affirme que le budget était de seulement 47 millions. On ignore toutefois si cela englobe les dépenses liées au marketing. Dans tous les cas, avec 1,2 million de ventes, le jeu a fait perdre de l’argent à SEGA.

Budget de la trilogie Jak & Daxter sur PlayStation 2 — 2001

Avec le changement de génération, Naughty Dog a vu ses coûts s’envoler. Les trois jeux Jak & Daxter ont ainsi hérité d’un budget de 14, 15 et 10 millions de dollars. Les deux premiers jeux ont à chaque fois nécessité 2 ans tandis que le troisième s’est fait sur 13 mois.

Jak & Daxter a coûté 7 fois plus cher que Crash Bandicoot.
Budget de Half Life 2 sur PC — 2004

En 2004, Valve sort Half Life 2. C’est un succès colossal, et heureusement : il a nécessité un investissement de 40 millions de dollars. Difficile de dire si Valve compte dedans les frais liés à la création du Source Engine, un moteur qui a ensuite servi à de nombreux jeux, dont Titanfall, par Respawn/EA.

Budget de Call Of Duty 2 — 2005

Alors qu’un ras-de-bol de la Seconde Guerre mondiale pointait le bout de son fusil, Call Of Duty 2 a prouvé qu’il y avait encore des choses à dire sur ce conflit. Cette mission parfaitement réussi a pris 2 ans, et a demandé des effectifs trois fois supérieurs au premier épisode, ainsi qu’un budget de 14,5 millions de dollars.

Budget de Gears Of War 1 & 2 — 2006

Gears Of War est l’un des titres les plus importants de la génération HD ; c’est lui qui a édicté les règles du cover shooter. Le premier Gears, c’est un coût de 10 millions de dollars environ. Sa suite a quant à elle eu un budget de 12 millions. A noter que c’était Epic Games aux commandes à l’époque, le créateur de l’Unreal Engine, un moteur taillé pour ce jeu, mais pas seulement.

Budget d’Uncharted 2 — 2009

Microsoft a Marcus Fenix, Sony a Nathan Drake. Uncharted 2 a coûté 25 millions d’euros, soit 40 millions de dollars à l’époque. Le premier opus tournait quant à lui autour des 30 / 35 millions. Quand on compare avec les Crash Bandicoot et Jak & Daxter, on se rend compte de l’explosion des coûts.

Budget de Call Of Duty Modern Warfare 2 — 2009

Là aussi, on voit bien à quel point les budgets peuvent augmenter en quelques années. Call Of Duty : Modern Warfare 2 a ainsi coûté entre 40 et 50 millions de dollars. Si on lui ajoute les dépenses marketing, on atteint les 200 millions. Mais cet investissement valait le coup : il a généré plus d’un milliard de dollars.

Le prix de la guerre en 2009 : 40 à 50 millions.
Budget de Watch Dogs 1 & 2 — 2014

Watch Dogs a été l’un des premiers gros de la génération PS4 / Xbox One. Il a laissé quelques regrets mais qu’importe, il faisait le taf. Pour produire cette nouvelle licence, Ubisoft a sorti le chéquier : un budget de 50 millions d’euros. Pour sa suite, le Français a vu encore plus grand : 80 millions pour le développement et un peu plus de 50 millions pour la campagne marketing.

Budget de Shadow Of The Tomb Raider 2018

Dernier épisode de la trilogie moderne Tomb Raider, Shadow a englouti entre 75 et 100 millions pour son développement, tandis que la campagne marketing a coûté 35 millions de dollars.

Budget de Cyberpunk 2077 — 2020

Faire un jeu en Pologne, comme Cyberpunk, coûte beaucoup moins cher que produire un titre aux Etats-Unis. Qu’importe, avec son monde gigantesque, Cyberpunk 2077 a coûté 120 millions de dollars. Et avec les mises à jour urgentes à sortir, sans oublier les futures extensions, l’addition va continuer de grimper. Spoiler : rien qu’avec les ventes sur PC, le jeu est déjà largement rentable.

MAJ 22/04/2021 : CD Projekt affirme désormais que le budget de Cyberpunk 2077 est de 316 millions de dollars. Cette somme comprend sans doute les dépenses marketing.

Budget de Final Fantasy VII Remake — 2020

Selon le New York Times, le remake de Final Fantasy VII tourne autour des 140 millions de dollars. Pour une exclusivité (temporaire?) PS4, c’est colossal. Cela dit, avec plus de 6 millions de ventes, Square Enix a très probablement généré d’importants profits. A cela, il faut rajouter la somme versée par Sony qui est inconnue.

Pour l’anecdote, le premier Final Fantasy VII, sur PS1, aurait coûté près de 40 millions. En 20 ans, les coûts ont donc plus que triplé, et ce Remake n’est qu’une partie du jeu de base.

Budget de Marvel’s Avengers — 2020

De l’aveu même de Square Enix, Marvel’s Avengers n’est pas rentré dans ses frais. Selon les estimations de David Gibson, le jeu aurait hérité d’un budget de près de 180 millions de dollars. Cela peut paraître très élevé mais cette licence a un incroyable potentiel de ventes. Hélas, pour différentes raisons, le jeu n’a pas convaincu.

Budget de The Last Of Us : Part 2 — 2020

Dans le cadre du procès opposant la FTC à Microsoft, il a été révélé que The Last Of Us : Part II avait coûté 220 millions de dollars. Environ 200 personnes ont continuellement travaillé sur ce jeu et ce, pendant plus de 5 ans.

En juin 2022, on apprenait que la suite de The Last Of Us s’était écoulée à plus de 10 millions d’exemplaires. Difficile de dire si le jeu était alors rentable. On ignore les coûts marketing et à quel prix moyen s’est vendu le jeu. On rappelle toutefois que le principe d’une exclusivité est également de faire briller une marque. Et à ce petit jeu là, The Last Of Us : Part 2 a parfaitement rempli son rôle : c’est peut-être le meilleur jeu de la génération PS4.

Un casting XXL, un budget XXL, mais des ventes XXS au lancement.
Combien coûte un jeu en 2022, 2023, 2024, ou 2025 ?

Plus le temps passe, plus les coûts de développement explosent. Dans le cadre d’un portrait de Shuhei Yoshida (ancien patron des studios PlayStation), The Guardian rapporte que God Of War Ragnarok a coûté 200 millions. A titre de comparaison, God Of War 3 (2010), un jeu absolument colossal en son temps, avait hérité d’un budget de 44 millions. Grosso modo, en 12 ans, le prix d’un jeu GOW a donc été multiplié par 4,5.

Dans le même genre, Horizon : Forbidden West, suite de Zero Dawn sortie en 2022, a eu un budget total de 212 millions et a nécessité 5 ans de développement.

Allouer de tels budgets est forcément dangereux pour une entreprise : l’échec est interdit. Et apparemment, ce goût du risque plait. Le CMA, la haute autorité à la concurrence britannique, a ainsi révélé que les AAA prévus pour 2024/2025 pouvaient facilement coûter plus de 200 millions. Call Of Duty aurait même déjà dépassé cette barre symbolique, s’envolant à plus de 300 millions.

Un éditeur aurait également précisé au CMA que l’une de ses franchises phares a coûté 660 millions de dollars, sans oublier 550 millions de dollars pour le marketing.

Quant au prix des jeux services, le CMA a là encore une réponse : un éditeur lui a dit que ça coûtait 50 et 65 millions par saison.

Pourquoi produire un jeu vidéo coûte cher?

Concevoir un jeu vidéo est compliqué. Il y a quelques jours, Kurt Margenau révélait que la simple présence de portes dans The Last Of Us : Part II avait été la source de nombreux casse-têtes. Un simple élément de design demande de prendre en compte énormément de paramètres. Et comme il n’existe pas de formule magique, il faut multiplier les essais. Cela demande du temps et donc, de l’argent.

Le temps est le principal facteur. Plus un développement est long, plus un jeu coûte cher. C’est pour cette raison que repousser un titre n’est jamais une décision facile à prendre : cela signifie souvent une dépense imprévue de plusieurs millions de dollars.

La règle des 10 000 dollars

Selon les territoires, produire un jeu vidéo coûte plus en moins cher. Le coût de la vie, et donc des salaires, n’est pas le même selon qu’on se trouve en Europe de l’Est ou aux Etats-Unis. Cela explique aussi pourquoi beaucoup de studios, comme Sony, Microsoft ou Ubisoft, délocalisent une partie de leur production en Asie : ça allège la facture.

Pour les jeux produits aux Etats-Unis, comme Call Of Duty, Halo ou Uncharted, on estime qu’un employé coûte environ 10 000 dollars par mois. Ce n’est pas son salaire mais une moyenne globale. Cela englobe aussi bien l’assurance santé, que le loyer, l’équipement informatique, ou différents frais juridiques.

Ce genre de séquence réclame des mois de travail et sollicite de nombreux départements différents.

Un studio de jeu vidéo ne diffère en rien d’une entreprise classique. On y retrouve plusieurs corps de métiers (comme des comptables ou juristes), il faut payer le bâtiment, s’offrir des logiciels / licences etc. Il y a toujours une raison de sortir son carnet de chèques, toujours des dépenses à faire. Selon les équipes, la règle des 10 000 dollars évolue mais elle reste tout de même un bon repère.

Les jeux sont plus grands et donc plus chers

Les AAA sont ces jeux à gros budget qui font rêver. Sur la génération PS3/360, il fallait grosso modo entre 80 et 120 développeurs, et environ 2 ans pour concevoir un de ces jeux. Si on coupe la poire en deux, ça nous donne 100 développeurs x 10 000 dollars x 24 mois = 24 millions de dollars. Ça correspond à peu près avec les données chiffrées ci-dessus.

Avec le temps, les AAA ont toutefois gagné en ambition. La mode est aux mondes ouverts : les maps sont gigantesques à l’image de leur durée de vie. On peut prendre en exemple les Assassin’s Creed. Le premier, avec Altair, se terminait à 100% en 30 heures. Avec Valhalla, il faut plutôt compter 130 heures.

Plus il y a du contenu, plus cela demande de ressources internes. Assassin’s Creed Valhalla est conçu par une dizaine de studios et son générique de fin dure 40 minutes.

De nos jours, il faut maintenant entre 3 et 6 ans pour concevoir un jeu vidéo AAA. Cela demande plus de temps mais également plus de développeurs… et plus de place.

Guerrilla a ainsi déménagé dans de nouveaux locaux où travaillent plus de 350 personnes. C’est énorme, mais le studio amstellodamois a deux projets en cours, dont Horizon : Forbidden West. Qu’importe la répartition des effectifs, le budget de cette suite est forcément colossal après 4 ans de développement. Sony peut toutefois se le permettre : c’est une exclusivité qui fera briller la PS5 et donc vendre des consoles. Et n’oublions pas que le premier épisode s’est vendu à plus de 10 millions d’exemplaires.

Le prix de la musique

Un jeu vidéo, c’est le résultat du savoir de designers, managers, producteurs, auteurs, animateurs, programmeurs, artistes… A cela, on peut aussi rajouter la Motion Capture, le doublage, la traduction, la musique…

Selon Ron Gilbert, ce n’est pas rare qu’une bande originale soit facturée 1000 dollars la minute. Une chanson peut quant à elle coûter plus de 5000 dollars. C’est ce qu’a révélé Tim Shafer sur Twitter. Pour Brutal Legend, Electronic Arts s’est occupé de négocié chacun des droits. Parfois, les prix pouvaient s’envoler. Et quand on sait qu’il y a une centaine de chansons dans le jeu final, on se dit que ça a dû représenter une jolie somme.

Une hausse des budgets qui a effrayé Konami

Faire un jeu vidéo coûte extrêmement cher. Les risques sont élevés et on peut comprendre pourquoi les éditeurs veulent augmenter le prix des jeux; et avec la multiplication des DLC et micro-transactions, on peut comprendre pourquoi les consommateurs refusent de payer plus cher.

Certaines boites ont décidé de jeter l’éponge. C’est le cas de Konami, par exemple. Après Metal Gear Solid V : The Phantom Pain, il a dit stop. Le budget a été dépassé, paraît-il, et le jeu n’était même pas terminé.

Depuis, le Japonais ne souhaite plus prendre de risque. Il investit dans de petits projets et cela fonctionne. Sur l’archipel, Momotaro est un immense succès commercial. Et quand on voit ses graphismes, on imagine qu’il n’a pas coûté très cher à produire.

Quant aux licences qu’il possède, comme Metal Gear, Castlevania ou Silent Hill, il se dit que Konami est enclin à les prêter. Il toucherait alors un pourcentage sur chaque vente sans avoir à investir un seul centime.

Le dernier Momotaro, c’est plus de 2,5 millions de ventes. C’est moins qu’un Metal Gear, mais ça coûte aussi BEAUCOUP moins cher à produire.
Et chez les indés?

Terminons ce dossier avec les développeurs indépendants. Là aussi, il est difficile de trouver les budgets des jeux. Il y a ceux qui se financent tout seuls, et ceux qui s’adossent à des éditeurs comme Devolver ou Coffee Stain Publishing.

Quelques équipes acceptent toutefois de tout dévoiler. Yacht Club, les créateurs américains de Shovel Knight, sont ainsi très transparents. Le compositeur a touché 200 000 dollars, tandis que les 6 développeurs ont pris 5000 dollars par mois pendant deux ans. De ces sommes, il faut ensuite enlever les différentes taxes et les coûts d’entreprise. Il ne restait pas grand chose au final, voire même plus rien : pendant 5 mois, ils n’ont pu se payer et ont dû emprunter de l’argent auprès de leurs proches.

Tout cela s’est bien fini puisque Shovel Knight a trouvé plus de 2,5 millions d’heureux acquéreurs.

Autre exemple connu et chiffré : Trine. Le studio finlandais Frozenbyte a sorti ce titre à l’été 2009. Le jeu a nécessité 18 mois de développement et a hérité d’un budget de 850 000€. Au total, jusqu’à 16 personnes ont planché sur cette production qui aura donc, en moyenne, réclamé 47 000€/mois. Bref, ça reste une sacrée somme.

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Sony a-t-il réussi sa politique de jeux-service ? Premier bilan

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En 2022, Sony rachetait Bungie pour près de 3 milliards de dollars. Le Japonais expliquait que le développeur américain lui apporterait une expertise en matière de jeux en ligne. Sony ajoutait même qu’il comptait sortir 12 jeux-service d’ici 2026. Et alors qu’on s’approche de cette date fatidique, on a décidé de dresser un petit bilan de cette stratégie.

Note : cet article est écrit en collaboration avec Le Résumé Jeu Vidéo, Par Xavier, une newsletter hebdomadaire gratuite. Il est difficile de suivre toute l’actualité jeu vidéo, alors, chaque semaine, une personne formidable (moi) vous résume ce qui s’est passé ces sept derniers jours, et plus encore. N’hésitez pas à y jeter un coup d’oeil et à vous y inscrire.

Pourquoi Sony s’est-il lancé dans la course aux jeux-service ?

Les jeux-service — Games As A Service (GAAS) en anglais — peuvent rapporter énormément d’argent s’ils sont populaires. Sur le PlayStation Store, plus des moitiés des revenus sont générés par ces GAAS, ou plus précisément leurs micro-transactions.

A l’époque, Sony souhaitait lancer une douzaine de jeux-service en près de 5 ans. Pour cela, il comptait s’appuyer sur ses studios internes. Mais force est de constater tout n’a pas marché comme prévu.

Quels jeux-service par Sony sont sortis ?

Les annulations en pagaille ont souvent fait les gros titres. On oublie toutefois que Sony a sorti pas mal de jeux-service ces dernières années ; on est toutefois loin de l’objectif fixé en 2022.

Helldivers 2

On peut considéré Helldivers 2 comme le grand champion des jeux-service de Sony, notamment parce qu’il s’agit d’une surprise. Avant son annonce, et même avant sa sortie, peu auraient pu prédire un tel succès.

Helldivers 2 est sorti en février 2024 sur PC et PS5, et s’est depuis écoulé à plus de 15 millions d’exemplaires. Preuve de sa bonne santé, il est fréquemment dans les meilleures ventes sur Steam, et ses micro-transactions représentent maintenant 50% des revenus générés par le jeu.

Helldivers 2 est en revanche l’oeuvre d’Arrowhead, un studio suédois indépendant. La licence appartient toutefois à Sony qui finance et édite ce jeu.

Fait intéressant : Sony sortira Helldivers 2 sur Xbox Series X|S à la fin du moins d’août.

MLB The Show

Autre succès, et même succès annuel : MLB The Show. Ce jeu de baseball sort chaque année et parvient à chaque fois à bien se classer dans les charts américains. Comme Helldivers, MLB The Show est non exclusif aux consoles PlayStation. Cela est certainement dû à l’accord négocié par la MLB.

Gran Turismo 7

Peut-être triche-t-on un peu en plaçant Gran Turismo 7 dans la liste des jeux-service. Le fait est qu’il est sorti en 2022, a reçu de nombreuses mises à jour de contenu, et possède des micro-transactions. Quant au jeu même, c’est un succès commercial.

Concord

On termine avec la catastrophe industrielle : Concord. Ce FPS compétitif —sorte de croisement entre les Gardiens de la Galaxie et Overwatch— a débranché ses serveurs 2 semaines après sa sortie. Ce n’était pas un mauvais jeu mais personne n’a voulu l’essayer. Et son studio, racheté en 2023, n’a pas survécu à cet échec.

Quels jeux-service sont en développement ?

Au sein des studios internes mais également partenaires, on dénombre une demi-douzaine de GAAS en production.

Marathon

On démarre avec le jeu qui a motivé l’écriture de ce dossier : Marathon. Ce titre conçu par Bungie a été repoussé à la suite de retour mitigés sur sa Beta. Souhaitant éviter un échec à la Concord, Sony a autorisé Bungie à revoir sa copie. En parallèle, le studio de Seattle continue d’explorer le monde de Destiny 2 à coup d’extensions.

FairGames

Comme Marathon, FairGames sera un extraction-shooter. Le jeu a été annoncé en 2023 et depuis, c’est silence radio. Fait inquiétant, Jade Raymond a quitté le studio Haven qu’elle avait autrefois fondé.

Marvel Tōkon: Fighting Souls 

Les jeux de combat sont devenus des GAAS et fonctionnent à coup de saisons. On suppose que Marvel Tokon suivra ce chemin là, lui qui est chapeauté par Arc System Works et qui promet des affrontements en 4v4.

Marvel Tokon n’a pas encore de date de sortie si ce n’est un vague 2026.

Les projets non encore annoncés

Difficile de mettre des mots sur ce qui n’existe pas officiellement. On sait ainsi que TeamLFG travaille sur un titre multijoueur s’inspirant à la fois des MOBA et des simulateurs de vie.

Dark Outlaw conçoit un nouveau jeu avec à sa tête Jason Blundell (ex-Treyarch), et on ignore de quoi il s’agira.

Quant à Guerrilla Games, on sait qu’un jeu en ligne Horizon est en développement depuis un petit moment.

Au cas où, on rappellera que TeamLFG et Dark Outlaw sont de nouveaux studios internes de PlayStation.

Quels jeux-service ont été annulés par Sony ?

Plus haut, on a évoqué le cas Concord. Ce fut une catastrophe mais au moins, il aura vu le jour. Pas mal de jeux n’ont pas eu cette chance, avec parfois des conséquences désastreuses.

The Last Of Us : Factions 2

Naughty Dog a toujours joué la carte de la transparence. Il avait annoncé que Faction, la composante multijoueur de The Last Of Us, ne serait pas inclus avec ce second épisode. Le studio avait également confirmé continuer de travailler dessus. Puis il a révélé les raisons de son annulation : soutenir un tel projet aurait demandé beaucoup trop de ressources pour un studio comme Naughty Dog qui aurait dû abandonner tout autre projet à côté.

Firesprite, Bend et Bluepoint, même combat

Jamais, Firesprite, Bend Studio ou Bluepoint n’auront pu annoncer leurs projets de jeux-service. Selon Bloomberg, tous ont été annulé avec parfois, des licenciements à la clé.

Selon les rumeurs, Firesprite travaillait sur un jeu Twisted Metal ; Bluepoint oeuvrait quant à lui sur un jeu God Of War. Dans le même genre, il se dit qu’un Spider-Man Online aurait lui aussi été annulé du côté d’Insomniac.

Ils ont fermé leurs portes

L’annulation d’un projet peut parfois être fatal à son équipe. C’est ce qui est arrivé à London Studio qui a fermé en même temps que son projet était annulé. Il s’agissait alors de l’une des structures les plus anciennes de Sony.

Enfin, Deviation Games était une structure indépendante montée par Jason Blundell (ex-Treyarch). Ce studio planchait sur un FPS avec le financement de Sony. Puis le Japonais a mis fin à ce partenariat. Le projet a été annulé, le studio fermé, et Jason Blundell a directement rejoint Sony à travers la nouvelle structure Dark Outlaw.

Seul artwork existant pour le projet maintenant annulé de London Studio.

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Le Xbox Game Pass a-t-il tué les studios internes de Microsoft ?

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A la suite de la nouvelle vague de licenciements qui a touché les studios Xbox, des voix s’élèvent afin de désigner le Game Pass comme l’un des coupables.

Pour les consommateurs, le Xbox Game Pass est une merveilleux service. Contre dix-huit euros par mois, on a accès à un immense catalogue de jeux. Parmi eux, toutes les productions Microsoft, Activision, Blizzard et Bethesda, et ce, le jour même de leur sortie.

Pour les joueurs, c’est un vrai bonheur. Mais pour les studios, cela est-il vraiment intéressant ?

Le Game Pass montre ses limites

« Je pense que le Gamepass est un modèle intenable qui, depuis une décennie, nuit de plus en plus à l’industrie du jeu vidéo, subventionné par « l’argent illimité » de Microsoft, jusqu’à ce que la réalité nous rattrape. » Ces mots récents proviennent de Raphaël Colantonio. Le co-fondateur d’Arkane, désormais à la tête de WolfEye, n’a jamais été un grand fan du Game Pass, et il a profité de ces licenciements pour le rappeler.

En 2022, Phil Spencer déclarait pourtant que le Game Pass était rentable. En d’autres termes, il rapportait plus qu’il ne coûtait. S’il le dit, c’est que c’est vrai. Il y a toutefois une petite supercherie derrière cette affirmation. Dans ses résultats, la branche Game Pass oublie de prendre en compte les studios First Party. Cela signifie que les développement coûteux d’un Starfield, Call Of Duty ou Fable ne sont pas pris en charge. Si c’était le cas, le Game Pass serait-il toujours rentable ? Apparemment oui, mais les marges sont forcément plus faibles.

Avec ces restructurations et ces annulations de jeux, on se demande si « l’argent illimité » a atteint ses limites. Il serait logique que Microsoft exige que sa division Xbox génère de plus grands revenus, recherche la rentabilité et la croissance, surtout après les acquisitions de Bethesda et Activision qui s’approchent des 100 milliards de dollars.

Le problème est que, sur Xbox, le Game Pass cannibalise les ventes des jeux First-Party. Après l’avoir nié pendant un certain temps, Microsoft l’a admis. Selon Christopher Dring, on parle de 80% de ventes en moins. Pour trouver de l’argent, Microsoft est alors obligé d’envoyer ses propres productions chez la concurrence.

Par la force des choses, Microsoft est devenu un éditeur tiers : ses jeux sortent désormais sur PlayStation et Switch. Et cela concerne même les licences emblématiques de l’Americain. Forza Horizon 5 roule sur PS5 ; Gears of War débarquera en août ; Halo pourrait lui aussi atterrir sur la console de Sony.

Le constat que l’on peut faire est simple. Huit ans après sa mise en service, le Game Pass n’a pas aidé la Xbox à passer un cap. Et désormais, Microsoft s’adapte et oblige à se serrer la ceinture.

Le Game Pass assure de meilleures ventes

Pour un développeur tiers, le Game Pass a toutefois d’immenses avantages. Il y a tout d’abord une somme d’argent importante à la clé. Microsoft paye pour acquérir ces différents contenus. Avec le temps, ces chèques tendent toutefois à diminuer. « Il y a plusieurs années, les sommes proposées étaient assez grosses pour faire la différence. Mais de nos jours, à moins d’être un jeu issu d’une marque extrêmement connue, ce n’est plus autant » a ainsi déclaré Alex Hutchinson. Le fondateur de Raccoon Logic vient de sortir Revenge Of The Savage Planet, jeu disponible dès son lancement sur le Game Pass.

L’Australien assure que « Microsoft est un partenaire incroyable » et être « très heureux de travailler avec lui. » Il trouve néanmoins que le Game Pass tend à dévaluer les jeux. « Les gens sont de moins en moins enclin à payer » pour ces contenus. Selon lui, il faudrait que seuls les jeux d’un certain âge arrivent sur le Game Pass ou le PlayStation Plus. C’est d’ailleurs ce que fait déjà Sony. « Notre stratégie consiste à trouver 4 ou 5 indépendants qu’on aura le jour même de leur sortie, et de combiner ces contenus à des titres de plus d’un an » assure Nick Maguire, VP au sein de PlayStation.

Lancer son jeu sur le Game Pass offre néanmoins une belle visibilité. Au printemps, Rebellion a sorti Atomfall sur PC, PlayStation et Xbox, et a succombé aux sirènes du Game Pass. « L’un des grands défis pour un studio comme le nôtre est la ‘découverte’ » explique Jason Kingsley, fondateur et dirigeant de cette équipe anglaise. « Avec le Game Pass, les gens vont essayer votre jeu, ils vont l’aimer, et ils en parleront à leurs amis sur les réseaux sociaux. Certains d’entre eux ont déjà le Game Pass et y joueront. Mais d’autres ne l’ont pas et voudront faire partie de la conversation. Alors, ils l’achèteront. » C’est de la pub gratuite qui amène ensuite à des ventes.

Du côté de Clair Obscur : Expedition 33, le discours tourne aussi autour de l’exposition offerte. « Le Game Pass nous a ouvert les portes à de nombreuses opportunités, notamment celles du Xbox Showcase et du Xbox Developer Direct. » indique Pierre Sciama-Twardowski, directeur marketing au sein de Kepler Interactive.

Le Xbox Game Pass serait donc un excellent outil marketing pour les développeurs tiers. Outre engranger un chèque, il permettrait alors de générer davantage de ventes sur les autres plateformes. Microsoft a semble-t-il retenu la leçon puisque désormais, c’est ce qui devrait arriver pour ses anciennes exclusivités, elles-aussi soumises à un objectif de rentabilité.

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Marathon voit sa date de sortie repoussée à on ne sait quand

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Marathon, le FPS de Bungie, ne sortira pas le 23 septembre 2025 comme prévu initialement.

Bungie a confirmé ce qui flottait dans l’air depuis quelques temps : le report de Marathon. Cet extraction-shooter n’a pas de nouvelle date de sortie ; pour le moment, on supposera que ce sera avant le 31 mars 2026, date de la fin d’année fiscale.

Pourquoi Marathon est-il repoussé ?

L’Alpha Test d’avril avait soulevé des interrogations, notamment sur son contenu jugé léger. Au cours de ces prochains mois, Bungie promet d’améliorer cela, notamment en ajoutant plus de profondeur à l’expérience Marathon.

Parmi les priorités du studio, on retrouve notamment une difficulté plus élevée pour des affrontements plus intenses et stratégiques, et de meilleurs loots et événements dynamiques.

Visuellement, Bungie entend aussi faire mieux, en plus de retravailler ses maps pour un meilleur storytelling à travers l’environnement. Enfin, le ton général de Marathon devrait être plus sombre afin de mieux coller aux jeux originaux.

Bref, un beau chantier attend Bungie afin de transformer Marathon en un cador du jeu-service. Pour rappel, Sony avait racheté ce studio en 2022 pour plus de 3 milliards de dollars. C’est beaucoup, et il faut forcément que derrière, ça suive.

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