Quel avenir pour la Xbox ? A cette question, Microsoft a la réponse, mais il ne la dévoilera que la semaine prochaine.
Ces 24 dernières heures ont mis le feu à internet. De nombreux médias, dont The Verge, ont affirmé que plusieurs jeux Xbox seraient portés sur PS5 et/ou Switch. Parmi les noms cités, on retrouve Hi-Fi Rush, Gears Of War, Sea Of Thieves, Starfield et même Indiana Jones.
Microsoft refuse pour le moment de commenter ces rumeurs. Phil Spencer, patron de la branche Xbox, a toutefois déclaré que la compagnie américaine dévoilerait sa stratégie future la semaine prochaine, sans toutefois donner une date précise.
Microsoft va-t-il devenir un éditeurs tiers et sortir ses jeux sur PS5 et Switch ?
Tout ce qui suit n’est que pure spéculation. Les rumeurs évoquent un certain nombre de jeux Xbox Game Studios à destination de la concurrence —comprendre la PS5 et/ou la Switch. Il s’agirait de jeux passés (Hi-Fi Rush, Starfield) comme futurs (Indiana Jones et le Cercle Ancien).
Pour le moment, les noms de Fable, Halo et Forza ne ressortent pas, ou alors très peu. Ces licences, apparues dès la première Xbox, pourraient alors rester exclusives à la console américaine.
Le cas Gears Of War est légèrement différent. Microsoft avait les droits d’édition de la trilogie puis a racheté la licence en 2014 à Epic Games. Certes, tous les jeux ont été exclusifs aux consoles Xbox, mais la franchise aurait pu partir chez la concurrence à tout moment. Pour l’anecdote, une version PS3 de Gears 3 existe.
Microsoft va-t-il plutôt miser sur des exclusivités temporaires ?
Là encore, tout est hypothétique. Il se dit que Starfield arriverait sur PlayStation 5 après la sortie de son DLC Shattered Space. Quant à Indiana Jones, la version PS5 serait disponible plusieurs mois après la commercialisation du jeu sur Xbox et PC.
Il est difficile de dire si Microsoft fera alors de ses productions internes des exclusivités temporaires. Un portage ne se fait pas en quelques heures ; cela demande du temps et des moyens. Il est alors possible que toutes les ressources des studios soient à l’heure actuelle dédiées à finir ces jeux Xbox. Mais à l’avenir, peut-être que les développements Xbox et PS5 se font en parallèle.
En d’autres termes, si les rumeurs s’accordent à dire qu’Indiana Jones arrivera d’abord sur Xbox, il est compliqué d’affirmer qu’il en sera de même pour les prochains titres.
Comment en est-on arrivé là ?
Il sera intéressant d’écouter le message complet de Microsoft et, on l’espère, les explications sur ce (possible) changement de stratégie. Devenir éditeur tiers à la manière d’un SEGA donne forcément l’impression que c’est un aveu d’échec. Mis à part la 360, la Xbox n’a jamais réussi à tenir tête aux consoles PlayStation. Que ce soit en Europe, en Amérique ou au Japon, la machine de Sony a toujours été devant. Et parfois largement.
La Xbox One a ainsi souvent changé de stratégie et ces dernières années, les jeux first party ont peiné à arriver ou convaincre. Halo Infinite a manqué le lancement de la Xbox Series —il devait en être l’ambassadeur. Le reboot de Perfect Dark est en développement depuis 2018. Redfall a reçu une note moyenne de 56/100. Bleeding Edge, en 2020, est passé totalement inaperçu.
Même si les gens jouent essentiellement à FIFA, Call Of Duty et Fortnite, les exclusivités sont importantes ; elles donnent de la personnalité à la console.
Le Xbox Game Pass est quant à lui un excellent service. Mais comme tous les abonnements, il peine à un moment donné à recruter. Et l’ajout de Starfield n’a semble-t-il pas eu l’effet escompté alors qu’il s’agissait d’un jeu très attendu.
Quel avenir pour la Xbox ?
Microsoft affirme que le Game Pass est rentable. Mais cela est-il jugé suffisant par Microsoft ? Si la réponse est non, il faut alors trouver d’autres sources de revenu. Le Game Pass pourrait faire sa mue en accueillant une version avec publicité ; cela attirerait un nouveau public. Et sinon, il faut porter ses jeux ailleurs.
Pour faire simple, il y aurait donc d’un côté un modèle économique classique (les jeux vendus à l’unité sur PC, PS5, XSX et Switch) et de l’autre, le Game Pass (PC, XSX et Cloud). Ainsi, les jeux Xbox seraient partout, et les joueurs auraient le choix entre dépenser 80€ ou une quinzaine d’euros pour un abonnement au Game Pass.
Enfin, devenir éditeur tiers permettrait à Microsoft de passer plus facilement ses passages devant les hautes autorités à la concurrence. Le géant américain a toujours laissé entendre qu’il n’avait pas terminé ses rachats. Cela dit, il faudra bien rentabiliser un jour ces colossaux investissements.