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Fortnite Battle Royale est (malgré tout) un coup de génie

La sortie de Fortnite Battle Royale a suscité quelques polémiques. Les créateurs de PlayerUnknown’s Battlegrounds ont ainsi vu d’un mauvais oeil l’arrivée de ce concurrent. Epic Games a en effet pris tout le monde de court et a réalisé un coup de maître.
Depuis sa sortie, PlayerUnknown’s Battlegrounds affole les compteurs. Certaines personnes estimaient que ce jeu de survie se vendrait à 200 000 ou 300 000 unités. Brendan Green, le créateur du jeu, avait quant à lui misé sur un million d’exemplaire en l’espace d’un mois. C’est d’ailleurs ce qu’il avait dit aux dirigeants de Bluehole au moment de passer son entretien. Ce million a été atteint en l’espace de deux semaines. Six mois plus tard, on s’approche des 13 millions de ventes et PlayerUnknown’s Battlegrounds est devenu le titre le plus joué sur Steam. Au moment d’écrire ces lignes, plus d’un million de personnes y jouent actuellement sur la plateforme de Valve; en deuxième position, on retrouve un certain DOTA 2 qui fait presque deux fois moins.
Avec un tel succès —il a sans doute rapporté plus de 200 millions d’euros—, il est normal que la concurrence se penche sur le sujet et cette mode Battle Royale. Il y a ainsi des jeux mobiles, GTA Online propose un mode dans le même style… Et puis il y a Fortnite.
Connu pour son travail sur Unreal Tournament, la trilogie Gears Of War ou tout simplement son moteur Unreal Engine, Epic Games a quelque peu changé de stratégie ces dernières années. La firme américaine a ainsi revendu la licence Gears Of War à Microsoft et s’est concentré sur les Games As A Service. Epic Games souhaite prendre moins de risques et se pencher sur ce qui marche. Paragon est un MOBA tourné vers l’action. Fortnite est quant à lui un jeu clairement inspiré de Minecraft. Certains diront qu’il est un peu tard pour concurrencer le jeu de Notch, mais le fait est que le développement de ce titre a pris pas mal de temps. Fortnite a en effet été annoncé en 2011. Il est actuellement en accès anticipé payant puis passera free-to-play en 2018.
Dans Fortnite, on déniche des ressources, on construit des abris, on pose des pièges, puis on affronte des ennemis. Un vrai mélange de Minecraft et d’un Tower Defense. Le concept plaît. Quelques heures après son lancement en juillet dernier, Epic Games annonçait 500 000 ventes. A la mi-août, le million était atteint. Dans une interview à Venturebeat, Tim Sweeney, CEO d’Epic, indiquait alors que Fortnite était en passe de devenir le plus grand succès de la compagnie. C’est-à-dire un titre capable de générer plus d’argent qu’un Gears Of War, donc.
Le 12 septembre, Epic Games a officialisé Fortnite Battle Royale. Il s’agit ni plus ni moins d’un mode PvP largement inspiré de PlayerUnknown’s Battleground. Au moment de décrire le jeu sur le PlayStation Blog, Epic cite d’ailleurs sans hésiter PUBG. Bref, la firme américaine assume complètement.
Fortnite Battle Royale est sorti le 26 septembre sur PC, PS4 et Xbox One. Contrairement au Fortnite classique, il est directement disponible en Free-To-Play; il n’y a pas d’accès anticipé payant. Fortnite Battle Royale est exactement ce à quoi on peut s’attendre. Cent joueurs sont parachutés sur une grande île bourrée de bâtiments plus ou moins imposants. Les collines bouchent la vue, offrant un peu de répit aux survivants et soulageant au passage le moteur. Il faut rapidement trouver des armes (pistolets, revolvers, fusils à pompe, fusils d’assaut, fusils sniper, lance-roquettes et grenades) pour se défendre ou éliminer ses petits camarades. Seul le dernier en vie sera déclaré vainqueur.
Il n’y a pas de véhicules dans Fortnite Battle Royale. Les déplacements se font à pieds et il faut sans cesse changer d’abris. Une vilaine tempête se forme dès le début de la partie. Plus le temps passe, plus elle grossit. Cela oblige chacun à bouger de sa cachette et ça maximise les rencontres mortelles.
Il est également possible de récolter des ressources. A l’aide d’une pioche géante, on dégomme arbres, voitures et bâtiments pour ensuite construire des escaliers, des murs ou des sols. Des pièges peuvent même être posés, mais il faut d’abord trouver des plans qui sont semble-t-il très rares.
Lors de l’annonce de Fortnite Battle Royale, les développeurs de PlayerUnknown’s Battleground ont rapidement réagi. Chang Han Kim, producteur de PUBG, s’est ainsi ému qu’Epic Games évoque explicitement son jeu pour faire la promotion de Fortnite Battle Royale, sans même avoir demandé l’avis ou l’autorisation du studio coréen. Le véritable problème est ailleurs. Il porte un nom tout simple et déjà connu: Epic Games. Avec PUBG, Bluehole utilise le moteur Unreal. Il travaille donc main dans la main avec la compagnie américaine et lui reverse au passage beaucoup de royalties liées au succès même du jeu. De ce fait, la concurrence entre PUBG et Fortnite n’est pas très saine et le travail abattu par Bluehole pourrait indirectement se retrouver dans Fortnite.
A notre connaissance, Epic Games n’a pas répondu publiquement aux déclarations de Chang Han Kim. Il faut dire que le studio américain est très occupé. En 24 heures, plus d’un million de personnes ont lancé Fortnite Battle Royale.
Cela confirme qu’Epic Games a eu un coup de génie. Il a su s’adapter et dégainer rapidement, ce qui a eu pour effet de contrecarrer les plans de tout le monde. Fortnite Battle Royale est jouable gratuitement. Il ne nécessite aucun jeu payant pour accéder à ce mode. Mais le plus fort est qu’il est déjà disponible sur PC et consoles (Xbox One et PlayStation 4). Tout le monde parle de PlayerUnknown’s Battlegrounds. Mais tout le monde ne peut pas jouer à PlayerUnknown’s Battlegrounds, contrairement à Fortnite qui est déjà multi-plateforme.
https://twitter.com/FortniteGame/status/913072399893061632
Cela ne signifie pas que PlayerUnknown’s Battleground va mourir. Au contraire, le jeu de Bluehole reste toujours aussi puissant à l’heure actuelle, sur PC. Mais désormais, PUBG n’est plus seul et son arrivé sur consoles sera moins événementielle. Car il n’aura plus pour lui cet effet de surprise et cet aspect nouveau, sans oublier le fait qu’il sera payant. La bonne nouvelle pour le studio coréen est cependant que le portage console avance assez rapidement. PUBG est ainsi attendu pour cette fin d’année sur Xbox One, et plus tard sur PS4. On ne devrait donc pas revivre le cas DayZ dont le développement est interminable.
Fort de cet excellent démarrage, Fortnite Battle Royale va continuer de grandir. Des options de personnalisation sont ainsi au programme. Cela devrait favoriser l’apparition de micro-transactions en tout genre. Le fait que cela ne soit pas disponible dès le lancement du jeu montre qu’Epic Games a d’abord souhaité sortir au plus vite son jeu pour bâtir une solide communauté. Désormais, il va vouloir monétiser son free-to-play, tout en répondant aux attentes des joueurs et en faisant face à un PUBG qui est bien décidé à gagner ce duel coûte que coûte.

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Sony tease la PS6 : premières infos prometteuses sur les technologies à venir

Sony vient d’ouvrir le bal autour de la prochaine génération PlayStation, sans pour autant prononcer le nom officiel « PS6 ». Une vidéo technique récemment publiée met en lumière de nouvelles technologies — Neural Arrays, Radiance Cores, Universal Compression — laissant entrevoir ce que pourrait être la console de demain.
Un teasing méthodique plutôt qu’une annonce officielle
Dans cette vidéo, Sony invite Mark Cerny (architecte PlayStation) à dialoguer avec un expert d’AMD. Ensemble, ils dévoilent les technologies censées être au cœur d’un Project Amethyst, supposée feuille de route pour une console future. Mais à aucun moment le terme PlayStation 6 n’est mentionné : le constructeur joue la carte du teasing bien dosé pour susciter l’intérêt sans s’engager définitivement.
Les technologies qui font parler
- Neural Arrays : unités de calcul dédiées à l’intelligence artificielle, probablement utilisées pour l’upscaling et des traitements visuels avancés.
- Radiance Cores : cœurs logiques axés sur l’amélioration du ray tracing et de l’éclairage, voire du path tracing.
- Universal Compression : technologie pour optimiser la bande passante, réduire les temps de chargement et transférer rapidement de grandes quantités de données.
Ces noms techniques pourraient sembler marketing à première vue, mais ils posent les jalons d’innovations visuelles et de performances qui pourraient placer la prochaine PlayStation dans une nouvelle dimension.
Ce que cela laisse entrevoir
- Une rétrocompatibilité renforcée, notamment avec la série PS5, grâce à la continuité technique.
- Une console qui pourrait pousser le graphisme en temps réel, avec des effets de lumière et d’ombre très poussés.
- Une focalisation sur la fluidité, les temps de chargement réduits, et une meilleure circulation des données entre mémoire, disque et rendu.
- Des interrogations restent : quel sera le prix ? Une version sans lecteur physique est-elle envisageable ? La compatibilité avec les supports physiques sera-t-elle sacrifiée à l’ère du dématérialisé ?
Pourquoi cette opération de teasing est stratégique
Sony prépare le terrain avant l’annonce officielle. En publiant un contenu technique mais non définitif, la marque capte l’attention des passionnés, alimente les discussions médias, et installe une attente sans prendre de risque. La PS5 fêtera bientôt ses 5 ans : c’est le bon moment pour commencer à esquisser ce que pourrait offrir la suite.
Mon ressenti : l’ombre d’une PS6 déjà palpable
On n’a pas encore de confirmation officielle, mais ce teaser met en lumière une ambition claire : pousser les limites techniques et visuelles. Je suis intrigué — ces technologies, si elles se concrétisent, pourraient transformer l’expérience PlayStation.
Pour l’instant, c’est un jeu de patience et d’observations. Mais le décor est posé, les promesses sont là.
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Pourquoi le Game Pass a grandement augmenté ses prix?

Le prix du Game Pass a pris 50% en une annonce. C’est plus que l’inflation, non?
Mercredi dernier, coup de tonnerre pour tous les abonnés Game Pass : le prix de l’abonnement a augmenté. Ou plutôt explosé. Une hausse de 50%, ce n’est pas rien, et la barre des 20€/mois a largement été franchie. A quoi joue Microsoft ?
Quels sont désormais les avantages du Game Pass?
Oui, le prix du Game Pass a augmenté. Mais le service a avant tout évolué. Il se veut plus flexible —il introduit le Game Pass Premium— et il offre plus de choses dans son offre Ultimate.
Voici comment se décomposent désormais les offres :
- Le Game Pass Essential à 8,99€/mois
- jeu en ligne
- accès une cinquantaine de jeux
- Le Game Pass Premium à 12,99€/mois
- accès à 200 jeux, mais les productions Xbox Game Studios / Bethesda / Activision ne sont disponibles que dans les 12 mois de leur sortie, et Call Of Duty n’est pas inclus
- Le Game Pass Ultimate à 26,99€/mois
- accès à 400 jeux dont tous les titres Xbox Game Studios / Bethesda / Activision en Day 1, dont Call Of Duty
- Ajout de l’EA Play qui coûte séparément 5,99€/mois
- Ajout de l’Ubisoft+ Classics qui coûte séparément 7,99€/mois
- Ajout du Club Fortnite qui coûte séparément 11,99€/mois
A cela, il faut également ajouter le cloud gaming et des avantages sur les jeux Riot Games.
Sur le papier, l’offre Ultimate reste une affaire en or. Si on additionne l’EA Play, l’Ubisoft+ Classics et le Club Fortnite, on monte déjà à 26€. Les joueurs ne paieraient alors que 1€ pour accéder à 400 jeux dont Call Of Duty dès sa sortie dans le commerce.

Les choses sont toutefois plus compliquées. L’EA Play et désormais l’Ubisoft+ Classics et Club Fortnite doivent normalement agir comme des bonus. L’intérêt du Game Pass a toujours résidé dans son catalogue de jeux récents, dont les titres first party. Et désormais, pour profiter de cela, il faudra débourser 26,99€/mois contre 17,99€/mois auparavant. On passe la barre psychologique des 20€ et même des 25€.
Pourquoi une telle augmentation du Game Pass Ultimate ?
Selon Bloomberg, la branche Xbox est une nouvelle fois mise sous pression par Microsoft. A la suite de l’inclusion de Call Of Duty Black Ops 6 dans le Game Pass, les chiffres n’ont pas explosé —il n’y a pas eu une hausse significative des abonnés.
Au contraire, ce cadeau auprès des clients Game Pass aurait représenté un manque à gagner de près de 300 millions de dollars pour l’Américain ; les ventes de Black Ops 6 auraient chuté sur PC et Xbox, ne représentant que 18% du total. La direction de Microsoft aurait alors exigé à sa division Xbox de redresser la barre.
Et dans ces cas là, quand on ne réussit pas à attirer de nouveaux consommateurs, on fait davantage payer ceux existants. Comme le rappelle la newsletter Le Résumé Jeu Vidéo, cette stratégie est déjà appliquée par pas mal d’acteurs dont Sony. La manette DualSense Edge à 220€ et la PS5 Pro à 800€ s’adressent à une niche, mais une niche qui a des moyens pour sa passion et qui passe à la caisse.
Il en va de même pour le PlayStation Plus. Le nombre d’abonnés stagne autour des 40/45 millions, mais le chiffre d’affaires augmente. Comment ? A travers les nouvelles offres Extra et Premium qui confèrent différents avantages contre un prix bien plus élevé que celui du PS Plus Essential. Le Game Pass suit la même direction. Microsoft exige une meilleure rentabilité, Call Of Duty a échoué. Il faut alors trouver l’argent auprès des fans de la marque.
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Battlefield 6 : un trailer live action qui se moque de Call Of Duty

Electronic Arts s’attaque à Call Of Duty à travers la bande-annonce live action de Battlefield 6.
Quelques jours avant sa sortie, Battlefield 6 accélère sa campagne marketing avec la diffusion d’une nouvelle bande-annonce. Pas d’images du jeu cette fois-ci. Il s’agit en effet d’un live-action, un trailer en prise de vue réelle avec de vrais acteurs . Et ce sacré casting n’a qu’un seul but : parodier Call Of Duty.
Battlefield 6 se moque de Call Of Duty
Battlefield 6 ne tire pas à balles réelles sur Call Of Duty, mais l’intention y est. Il reprend le même principe, à savoir un joli cast composé de Paddy Pimblett, Zac Efron, Morgan Wallen et Jimmy Butler. Chacun porte une arme au skin plus ou moins discret, et prend la pose avec une certaine arrogance. C’est Hollywood, c’est Call Of Duty ; ce n’est pas Battlefield.
Après une explosion, ce petit groupe est rapidement remplacé par de vrais soldats qui font face à la vraie guerre. C’est brutal et violent ; les explosions laissent place à des nuages de poussière. On voit aussi différents accessoires qui se veulent réalistes et bien sûr, des tanks.
A travers ce trailer live-action, Battlefield 6 montre sa différence et entend jouer la carte du pseudo-réalisme face à Call Of Duty.
Battlefield 6 fait-il le poids face à Call Of Duty Black Ops 7 ?
Dans ce duel, Battlefield 6 n’est clairement pas le favori. Call Of Duty est un mastodonte du jeu vidéo et chaque épisode continue de se vendre à plusieurs dizaines de millions d’exemplaires.
Battlefield revient en plus de loin. Il reste sur deux échecs successifs —BF V et BF 2042— et a vu son studio DICE perdre de sa superbe comme le rappelle la Newsletter le Résumé du Jeu Vidéo.
Electronic Arts place beaucoup d’espoirs dans cet épisode. Disponible à partir du 10 octobre, Battlefield 6 doit réellement relancer la série. Le but à moyen terme serait de rivaliser pleinement avec Call Of Duty avec des jeux annuels et un Battle Royale —ce dernier pourrait prochainement être révélé.
Pour arriver à ses ambitions, Electronic Arts a débauché l’ancien directeur de la franchise Call Of Duty et a établi Battlefield Studios, une unité composée de différentes équipes, dont DICE.
La beta de BF6 cet été laissait entrevoir un jeu plutôt solide qui ne prenait aucun risque; c’était dans la veine d’un Battlefield 3, un épisode datant de 2011.
Quant à l’aspect réaliste, il ne faut pas s’attendre à du ArmA. En revanche, il a d’ores et déjà été annoncé que chaque skin proposé devra respecter l’univers Battlefield. Même son de cloche d’ailleurs du côté de Black Ops 7 où Activision affirme avoir refusé des collaborations avec de grosses marques.