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Test: Detroit Become Human — Quel avenir pour les Androïdes?
Avec Detroit: Become Human, Quantic Dream repart à nouveau de zéro. Rares sont les développeurs qui peuvent se permettre de sortir à chaque nouvelle production une licence inédite. Le style demeure néanmoins le même. Le studio français continue de tout miser sur la narration. Et si le gameplay est limité, l’expérience reste profonde.
Difficile d’être surpris lorsqu’on aborde le premier chapitre de Detroit: Become Human. Tout se joue exactement de la même manière qu’un Heavy Rain ou Beyond: Two Souls. Le gameplay de Detroit se résume à une succession d’actions contextuelles. A tout moment, le jeu nous indique qu’il faut déplacer le joystick dans telle direction pour effectuer tel mouvement. Est-ce que cela favorise l’immersion? Pas forcément. Mais c’est parfaitement adapté au style de jeu qu’est Detroit. Ceux qui étaient allergiques aux QTE des précédentes productions de Quantic Dream passeront donc leur chemin. Et ils rateront l’une des meilleures surprises de cette génération.
(Sarah) Connor, Markus, Kara, et les autres
A l’automne 2038, dans la ville de Detroit, aux Etats-Unis d’Amérique, il commence à se passer des choses étranges. On recense de plus en plus de déviants. Les déviants, ce sont des androïdes qui commettent des crimes. Ces robots à l’apparence humaine cessent d’effectuer les tâches qui leur sont confiées. Ils se rebellent et se découvrent des émotions. Pour une raison inexpliquée, les androïdes réussissent à simuler des sentiments. Mais sont-ils pour autant humains?
Comme dans Heavy Rain, le joueur va découvrir l’histoire de plusieurs personnages. Tous sont des androïdes, tous vont être amenés à se croiser à un moment ou à un autre. Kara est une androïde dédiée aux tâches ménagères. Elle est la propriété d’un homme violent qui, à travers les yeux de sa fille, voit le reflet d’une vie ratée et marquée par le départ de sa femme. Markus aide quant à lui un richissime peintre, un homme aussi doué que bon et juste. Enfin, Connor est un modèle spécial. Il évolue avec les forces de l’ordre et est chargé de traquer les déviants. Un lien avec Sarah Connor? On ne sait pas.
Detroit, où androïdes et humains cohabitent
Pour différentes raisons, les vies de Kara et de Markus vont être bouleversées. L’une va chercher à fuir. L’autre va mener une révolution afin que les androïdes accèdent à la liberté et soient reconnus comme des êtres humains. Il est en effet facile de confondre ces robots avec des hommes et femmes. Seule une petite pastille sur la tempe droite permet de découvrir leur vraie nature. Car pour le reste, que ce soit au niveau de la voix ou des réactions, ces androïdes sont parfaitement semblables à nous.
Les habitants de Detroit ne vivent donc pas avec des terminators à chaque coin de rue. Ce sont simplement des êtres plus intelligents et plus réactifs; Cyberlife, la société responsable de ces androïdes, a sans doute voulu rendre les androïdes le moins anxiogène possible. Ces robots ne connaissent cependant pas la fatigue. C’est ainsi qu’ils sont employés à de nombreuses tâches différentes, ce qui a pour résultat de faire grimper en flèche le chômage. Certains habitants de Detroit sont donc hostiles à ces machines. Pour mener une révolution, il va pourtant falloir convaincre la population locale tout au long de cette aventure d’une dizaine d’heures. Comptez en revanche 40h pour tout découvrir, dixit Quantic Dream.
Une révolution à choix multiples
Si Detroit: Become Human nous place aux commandes de 3 personnages différents, c’est bien Markus qui sort du lot. Il est le personnage central du jeu; tous les enjeux tournent autour de cette révolution. Kara est quant à elle attachante, tout le contraire d’un Connor, extrêmement froid. Ce policier androïde cherche uniquement à arrêter les déviants. A plusieurs reprises, au cours d’un même chapitre, Connor sera amené à croiser un autre personnage principal de Detroit. En d’autres termes, le joueur endossera à la fois le rôle du chasseur et de la proie.
Comme dans Heavy Rain, tout l’intérêt de Detroit: Become Human repose sur ces choix. Certains sont parfois anecdotiques, d’autres en revanche peuvent changer le cours de l’aventure. A chaque fois, ce seront les mêmes événements qui seront racontés, mais tout le monde ne les vivra pas de la même façon. Il faut ajouter à cela le risque de voir son personnage mourir, quitte à rater des chapitres entier.
A la fin de chaque saynète, Detroit: Become Human dévoile un immense tableau avec tous les embranchements possibles. Les chemins qui n’ont pas été empruntés sont alors verrouillés. Pour découvrir ce qu’ils cachent, il faudra recommencer une partie —il n’est pas possible de sauter de chapitre en chapitre pour découvrir une variante de l’histoire. Par moment, suivant un simple choix, on se rend compte que c’est une immense partie du niveau que l’on a zappé. Certaines décisions influent aussi beaucoup sur d’ultimes chapitres; le point de départ de certaines scènes peut aussi varier.
Le gameplay de Detroit: Become Human ne se résume pas à simplement des QTE. Il y a certes beaucoup d’actions contextuelles, mais on recense aussi à de nombreuses reprises, des comptes à rebours. Cela concerne certaines actions à effectuer ou bien des enquêtes, avec là encore, le risque d’échouer. On note également que les androïdes sont capables de procéder à une reconstitution des faits façon Remember Me; il faut alors interagir de manière simpliste avec une timeline où tout est indiqué à l’écran.
Detroit Become Human vise juste
Au cours de cette aventure, on perçoit par moment quelques maladresses, des personnages un peu cliché ou un rythme qui fléchit ici ou là. Mais le fait de changer de personnage de manière régulière et la montée des enjeux font qu’il est difficile de lâcher la manette. Detroit: Become Human se savoure comme une très bonne série télé, sauf qu’ici, c’est nous qui faisons chacun des choix.
Il faut grandement saluer le travail et le talent de Quantic Dream sur ce jeu. A plusieurs reprises, Detroit: Become Human impressionne. Il y a tout d’abord cette bande-son, souvent somptueuse. Puis ce rendu visuel qui s’approche du photo-réalisme. Certains passages sont bluffants et la modélisation des visages est incroyable. Le casting du jeu est d’ailleurs une immense réussite. Mis à part Connor, que ce soit les premiers ou second rôles, tous les personnages rencontrés sont charismatiques, crédibles et parfaitement détaillés.
Cela est dû à la direction des acteurs, à une très bonne VF, mais aussi à l’écriture du jeu, plutôt juste. Les dialogues sonnent vrais, les thèmes abordés sont variés, et tout est beaucoup plus subtil qu’on ne l’espérait. En évoquant la place des androïdes dans la société, Detroit Become Human essaye naturellement de faire passer des messages, de pousser le joueur à avoir une réflexion sur son présent et son futur. Mais le jeu de Quantic Dream le fait en gardant toujours en tête qu’il doit se consacrer à l’essentiel et éviter de se disperser. Il en ressort un titre maitrisé du début à la fin et une expérience marquante. Du grand art.
Detroit: Become Human est développé par Quantic Dream et édité par Sony Interactive Entertainment. Jeu disponible en exclusivité sur PS4 depuis le 25 mai 2018. Ce test de Detroit Become Human a été réalisé sur une PS4 ‘classique’. PEGI 18.
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Paranormal Activity: Threshold : le jeu qui ravive la peur façon found-footage
La célèbre franchise d’horreur revient… mais cette fois dans un jeu vidéo. Paranormal Activity: Threshold, développé par DarkStone Digital en collaboration avec DreadXP, offre un aperçu glaçant de ce à quoi ressemblera le passage du film au contrôle dans un univers interactif.
Une ambiance fidèlement horrifique
Le trailer suggère clairement l’atmosphère de la saga : caméra à la main, ombres menaçantes, couloirs étroits, objets qui bougent tout seuls… Le style found-footage est respecté, et l’on sent immédiatement le malaise monter. Chaque plan, chaque détail, renvoie aux moments marquants du film : ce n’est pas seulement un jeu d’horreur, c’est une expérience immersif de peur.
Gameplay et premières promesses
Dans le trailer on découvre que le joueur incarne un couple, Daniel et Jessica, qui documente une rénovation de maison… mais aussi la libération d’une présence malfaisante. Le gameplay semble mêler exploration, enquête, interactions avec des entités paranormales, et effets dynamiques :
- Le système « Paranormal Engine » promet de générer des événements imprévisibles à chaque partie.
- On devine une mécanique de caméra intégrée, d’objets déclencheurs, de tension psychologique accrue. Le tout sans date de sortie précise pour le moment, mais avec une attente forte pour 2026-2027.
Pourquoi ce jeu mérite l’attention
- Il s’appuie sur une licence culte de l’horreur, ce qui confère une légitimité immédiate.
- Le contexte « être témoin de l’horreur » permet un gameplay plus subtil que le simple « tuer ou fuir ».
- Pour les amateurs de frissons, ce jeu a le potentiel d’être un incontournable dans son genre.
- Le trailer montre que le studio veut dépasser la simple transposition : il veut provoquer la peur, d’une manière interactive.
Verdict
Paranormal Activity: Threshold s’annonce comme une adaptation ambitieuse. Il ne se contente pas de reprendre l’univers des films : il l’intègre dans un gameplay interactif qui pourrait faire mouche. Si tout est bien exécuté, ce jeu pourrait devenir une référence du genre horreur-found-footage. À suivre de très près, sortie prévue en 2026.
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Stone Simulator : vivre comme une pierre… désormais à plusieurs
Imagine un jeu où ton seul objectif est de ne rien faire. Et maintenant, imagine le faire avec des amis. Stone Simulator, développé sur Unreal Engine 5, propose exactement cela : incarner une pierre, observer le monde changer autour de toi… en mode solo et maintenant multijoueur jusqu’à 4 joueurs.
Key Takeaways
- Stone Simulator, développé sur Unreal Engine 5, te permet d’incarner une pierre, en solo ou en multijoueur jusqu’à 4 joueurs.
- Le jeu offre une expérience minimaliste et hypnotique, où l’immobilité devient fascinante grâce à des graphismes soignés.
- Le mode multijoueur permet de partager des moments absurdes avec des amis, rendant l’expérience encore plus amusante.
- Cependant, le gameplay est extrêmement minimaliste, ce qui peut dérouter ceux qui préfèrent l’action rapide.
- Stone Simulator est une curiosité à tester pour ceux qui cherchent une expérience zen et décalée.
Un concept minimaliste, mais singulièrement hypnotique
Sorti en août 2025, Stone Simulator t’invite à « juste être une roche ». Le temps passe, les saisons défilent, tu observes, sans bouger, avec une sérénité presque méditative. Le jeu se décrit comme une expérience zen… ou absurde, selon ton humeur.
Le rendu visuel, grâce à Unreal Engine 5, ajoute une vraie profondeur : l’eau, les montagnes, la végétation autour de ta pierre sont d’un soin esthétique qui rend l’immobilité fascinante.
Et maintenant… le multijoueur !
La grande nouveauté ? On ne reste plus seul dans sa roche : le mode multijoueur permet désormais à jusqu’à 4 joueurs de partager l’expérience. Tu peux créer un lobby privé ou rejoindre un public, et être une pierre avec des potes. Oui, c’est aussi drôle que ça en a l’air.
Tu peux même te téléporter, changer de position de repos et débloquer des succès absurdes (oui, “changer de place 10 fois pour un succès”, ça existe).
Pourquoi ce jeu vaut le détour
- Pour les amateurs d’expériences différentes : pas de grand affrontement, pas de rush, juste… le temps.
- Pour les streamers ou créateurs : un concept “meme” parfait : “Tu es une pierre”.
- Pour les communautés ou amis : le multijoueur repose sur un humour discret et l’absurde, mais ça fonctionne.
- Pour la technique : Unreal Engine 5 donne à ce jeu “assis dans une pierre” une vraie mise en scène.
Quelques bémols à noter
- Le gameplay est extrêmement minimaliste : si tu cherches de l’action non-stop, ce n’est pas ici.
- Le concept repose énormément sur l’humour ou l’absurdité : pour certains cela peut manquer de “substance”.
- Le côté contemplatif et lent peut être déroutant après des jeux hyper-dynamiques.
Verdict
Stone Simulator ne cherche pas à révolutionner le jeu vidéo traditionnel. Il revendique son statut d’expérience différente, légère et décalée. Le passage en multijoueur lui donne encore plus de charme : partager ce “être une pierre” avec d’autres rend l’immobilisme… communautaire.
Si tu es prêt à ralentir, à te poser, à observer… avec des potes, alors ce jeu est une belle curiosité à tester.
Ma note : 7/10
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Satisfactory : arrive cette semaine sur PS5 & Xbox Series
Bonne nouvelle pour les fans d’usines automatisées : Satisfactory débarque sur PS5 et Xbox Series cette semaine, le 4 novembre 2025. Le lancement console s’accompagne des améliorations déjà introduites par la mise à jour 1.1 : support manette peaufiné, mode photo repensé, optimisations de perfs et qualité de vie pour construire plus vite et mieux.
Une version console attendue
Après un long succès sur PC, Satisfactory s’ouvre enfin aux joueurs console. Objectif : proposer la même expérience d’automatisation géante, d’exploration et d’optimisation logistique — depuis son canapé, manette en main.
Ce qu’apporte la mise à jour 1.1
- Support manette complet (idéal pour PS5 & Xbox Series)
- Mode Photo retravaillé pour sublimer vos mégafactories
- Améliorations de performance et ergonomie de construction (outils, placements, logistique)
- Ajustements et optimisations pour un démarrage console plus fluide
Ce qu’il faudra surveiller au lancement
- Fluidité & chargements sur consoles next-gen
- Ergonomie des outils de construction à la manette
- Sauvegardes cloud / fonctionnalités en ligne et stabilité en coop
Verdict
Avec son mélange d’action, de planification et d’optimisation XXL, Satisfactory sur consoles a tout pour séduire une nouvelle vague de pionniers. La 1.1 pose des bases solides : si l’adaptation manette tient ses promesses, on tient un lancement de la semaine à ne pas rater.
