Jeux Vidéo
Test: PES 2018 – Une vieille gloire sur le retour

L’échauffement est terminé pour PES 2018. Dès maintenant, il est sous le feu des projecteurs et il s’attend à être jugé. Dans le passé, ses prestations n’ont pas toujours convaincu. On a souvent vu de gros efforts mais le résultat était parfois brouillon. Alors, pour cette saison 2017/2018, qu’en est-il?
En difficulté face à FIFA, PES 2018 donne parfois l’impression qu’il tend le bâton pour se faire battre. Le détail qui suit n’est pas très important mais il ne fait pas sérieux. Que ce soit en lançant le jeu ou en naviguant dans les menus à l’interface vieillote, on peut facilement voir Neymar avec le maillot du FC Barcelone tandis que Dembélé porte celui de Dortmund. Cela donne presque l’impression d’avoir un jeu avec plusieurs mois de retard.
Il en va de même pour les effectifs, arrêtés de base à mai 2017. Heureusement, une mise à jour des effectifs est disponible depuis le lancement officiel du jeu. Cela permet de confirmer les retraites de Totti et de Maxwell, et de valider les quelques gros transferts de cet été. Quant aux licences, cela reste toujours un gros problème. Le championnat allemand est décimé, ceux anglais et espagnols sont méconnaissables…
- A lire également: PES 2018: le point sur les licences
Pourtant, dès qu’on lance un match, on sent tout de suite que PES 2018 est différent. Différent dans le sens où Konami a vraiment cherché à améliorer son jeu de foot, sans toutefois bouleverser le gameplay. Lors de l’annonce de cette nouvelle version, l’éditeur japonais évoquait « les plus grandes nouveautés de cette dernière décennie » pour une « expérience de football ultime. » Un tel discours faisait forcément sourire, mais au final, on voit bien qu’il y a eu une multitude de petites retouches. Cela ne suffit toutefois pas à offrir ce jeu « ultime. »
Manette en main, PES 2018 est un jeu agréable, même si plutôt rapide. Sur l’ensemble des matchs faits, le jeu paraît équilibré grâce à ces défenses qui sont bien regroupées. C’est un titre dans lequel il faut bâtir ses attaques et cela passe par le milieu de terrain et les ailes; la bataille de la possession est de ce fait très importante. Les choses se corsent néanmoins lorsqu’il faut récupérer la balle proprement dans les duels.
Il y a deux possibilités pour récupérer le cuir: couper les transmissions ou bien aller la chercher dans les pieds des adversaires. Ces deux points sont encore perfectibles à cause d’un manque d’agressivité général. Lorsqu’il y a un contre, les joueurs peuvent rester bloqués dans leurs appuis quelques millisecondes. La sélection du joueur n’est pas non plus toujours optimale. On est aussi loin de la défense tactique de FIFA. Certes, ce mécanisme a parfois des défauts, mais il est bien pensé, surtout pour contenir l’adversaire. Enfin, il n’est pas rare de contester les décisions arbitrales.
PES 2018 est un jeu qui récompense beaucoup la construction et les équipes de Konami donnent de nombreux coups de pouce aux joueurs pour favoriser cela. C’est un titre qui est très mathématique, très scolaire. Il faut ainsi observer attentivement les déplacements des coéquipiers. S’ils font un appel, alors dans la majorité des cas, le ballon arrivera forcément dans leurs pieds. Cela donne un côté très téléguidé, un sentiment renforcé par ces passes et ces frappes très rectilignes. La part d’aléatoire paraît faible et Konami semble vouloir tout contrôler et maitriser chaque facette de son PES 2018. Les appels et déplacements automatiques des joueurs sont d’ailleurs plutôt bien gérés. La combinaison L1/R3 pour lancer manuellement quelqu’un est quant à elle toujours aussi pénible.
On ne subit pas PES 2018, mais on sent que le joueur n’a pas entièrement les pleins pouvoirs. On remarque aussi cela à travers cette protection de balle automatique ou ces quelques gestes de grande classe qui sortent sans qu’on appuie sur une touche spéciale. Ces décisions ont sans doute été prises afin de rendre le jeu plus accessible, un peu plus spectaculaire. Il est important de noter que nous avions déjà évoqué certains de ces points les années précédentes.
- A lire également: Notre test de PES 2017; Notre test de FIFA 17
Ce PES 2018 n’en reste pas moins une très bonne surprise. Le gameplay est fluide, les actions s’enchainent et ça ressemble à du football. Les gardiens sont également très performants sur leur ligne. Leurs arrêts réflexes sont souvent écoeurants mais ces portiers sont toutefois en difficulté sur les sorties en 1 contre 1. Visuellement, ça manque parfois de liant mais on note de meilleures animations —certaines sont même bluffantes. La modélisation des visages reste aussi un point fort de la série. Le rendu de la pelouse est en revanche assez décevant.
Les principaux changements opérés par Konami ont été faits sur le gameplay. Au niveau des modes de jeu, on note l’apparition des clauses libératoires dans la Master League, un accent mis sur les modes coop ou la possibilité de mélanger aléatoirement les effectifs de plusieurs équipes pour n’en former qu’une seule. Ca rappellera quelques souvenirs aux fans les plus anciens de cette série.
PES 2018 n’est pas une révolution. C’est une évolution. C’est un jeu fait pour les fans de la série grâce à un gameplay qui, petit à petit, s’affine. L’ensemble reste néanmoins très carré, très prévisible. C’est un choix du coach. Le style est au final classique, il lui manque cette petite étincelle, mais sur le terrain, il fait ses preuves. La prise en main est simple et on déploie facilement un jeu qui passe par les ailes ou l’axe. La défense manque encore d’efficacité, quelques défauts se trouvent par-ci par-là, mais on lui pardonne un peu tout ça. Car depuis ses déboires, PES n’a jamais été aussi bon. C’est un peu le retour d’une ancienne gloire. Sa condition physique est encore un peu limitée, mais on sent qu’il est prêt à revenir tout en haut. Une étape de plus franchie pour retrouver les sommets.
https://www.youtube.com/watch?v=y0FCfnmlEwI
PES 2018 est édité et développé par Konami. Jeu sorti le 14 septembre sur PC, PS3, PS4, Xbox 360 et Xbox One. Ce test de PES 2018 a été réalisé sur PS4 avant et après la mise en route des serveurs. PEGI 3.

Jeux Vidéo
Sony tease la PS6 : premières infos prometteuses sur les technologies à venir

Sony vient d’ouvrir le bal autour de la prochaine génération PlayStation, sans pour autant prononcer le nom officiel « PS6 ». Une vidéo technique récemment publiée met en lumière de nouvelles technologies — Neural Arrays, Radiance Cores, Universal Compression — laissant entrevoir ce que pourrait être la console de demain.
Un teasing méthodique plutôt qu’une annonce officielle
Dans cette vidéo, Sony invite Mark Cerny (architecte PlayStation) à dialoguer avec un expert d’AMD. Ensemble, ils dévoilent les technologies censées être au cœur d’un Project Amethyst, supposée feuille de route pour une console future. Mais à aucun moment le terme PlayStation 6 n’est mentionné : le constructeur joue la carte du teasing bien dosé pour susciter l’intérêt sans s’engager définitivement.
Les technologies qui font parler
- Neural Arrays : unités de calcul dédiées à l’intelligence artificielle, probablement utilisées pour l’upscaling et des traitements visuels avancés.
- Radiance Cores : cœurs logiques axés sur l’amélioration du ray tracing et de l’éclairage, voire du path tracing.
- Universal Compression : technologie pour optimiser la bande passante, réduire les temps de chargement et transférer rapidement de grandes quantités de données.
Ces noms techniques pourraient sembler marketing à première vue, mais ils posent les jalons d’innovations visuelles et de performances qui pourraient placer la prochaine PlayStation dans une nouvelle dimension.
Ce que cela laisse entrevoir
- Une rétrocompatibilité renforcée, notamment avec la série PS5, grâce à la continuité technique.
- Une console qui pourrait pousser le graphisme en temps réel, avec des effets de lumière et d’ombre très poussés.
- Une focalisation sur la fluidité, les temps de chargement réduits, et une meilleure circulation des données entre mémoire, disque et rendu.
- Des interrogations restent : quel sera le prix ? Une version sans lecteur physique est-elle envisageable ? La compatibilité avec les supports physiques sera-t-elle sacrifiée à l’ère du dématérialisé ?
Pourquoi cette opération de teasing est stratégique
Sony prépare le terrain avant l’annonce officielle. En publiant un contenu technique mais non définitif, la marque capte l’attention des passionnés, alimente les discussions médias, et installe une attente sans prendre de risque. La PS5 fêtera bientôt ses 5 ans : c’est le bon moment pour commencer à esquisser ce que pourrait offrir la suite.
Mon ressenti : l’ombre d’une PS6 déjà palpable
On n’a pas encore de confirmation officielle, mais ce teaser met en lumière une ambition claire : pousser les limites techniques et visuelles. Je suis intrigué — ces technologies, si elles se concrétisent, pourraient transformer l’expérience PlayStation.
Pour l’instant, c’est un jeu de patience et d’observations. Mais le décor est posé, les promesses sont là.
Jeux Vidéo
Pourquoi le Game Pass a grandement augmenté ses prix?

Le prix du Game Pass a pris 50% en une annonce. C’est plus que l’inflation, non?
Mercredi dernier, coup de tonnerre pour tous les abonnés Game Pass : le prix de l’abonnement a augmenté. Ou plutôt explosé. Une hausse de 50%, ce n’est pas rien, et la barre des 20€/mois a largement été franchie. A quoi joue Microsoft ?
Quels sont désormais les avantages du Game Pass?
Oui, le prix du Game Pass a augmenté. Mais le service a avant tout évolué. Il se veut plus flexible —il introduit le Game Pass Premium— et il offre plus de choses dans son offre Ultimate.
Voici comment se décomposent désormais les offres :
- Le Game Pass Essential à 8,99€/mois
- jeu en ligne
- accès une cinquantaine de jeux
- Le Game Pass Premium à 12,99€/mois
- accès à 200 jeux, mais les productions Xbox Game Studios / Bethesda / Activision ne sont disponibles que dans les 12 mois de leur sortie, et Call Of Duty n’est pas inclus
- Le Game Pass Ultimate à 26,99€/mois
- accès à 400 jeux dont tous les titres Xbox Game Studios / Bethesda / Activision en Day 1, dont Call Of Duty
- Ajout de l’EA Play qui coûte séparément 5,99€/mois
- Ajout de l’Ubisoft+ Classics qui coûte séparément 7,99€/mois
- Ajout du Club Fortnite qui coûte séparément 11,99€/mois
A cela, il faut également ajouter le cloud gaming et des avantages sur les jeux Riot Games.
Sur le papier, l’offre Ultimate reste une affaire en or. Si on additionne l’EA Play, l’Ubisoft+ Classics et le Club Fortnite, on monte déjà à 26€. Les joueurs ne paieraient alors que 1€ pour accéder à 400 jeux dont Call Of Duty dès sa sortie dans le commerce.

Les choses sont toutefois plus compliquées. L’EA Play et désormais l’Ubisoft+ Classics et Club Fortnite doivent normalement agir comme des bonus. L’intérêt du Game Pass a toujours résidé dans son catalogue de jeux récents, dont les titres first party. Et désormais, pour profiter de cela, il faudra débourser 26,99€/mois contre 17,99€/mois auparavant. On passe la barre psychologique des 20€ et même des 25€.
Pourquoi une telle augmentation du Game Pass Ultimate ?
Selon Bloomberg, la branche Xbox est une nouvelle fois mise sous pression par Microsoft. A la suite de l’inclusion de Call Of Duty Black Ops 6 dans le Game Pass, les chiffres n’ont pas explosé —il n’y a pas eu une hausse significative des abonnés.
Au contraire, ce cadeau auprès des clients Game Pass aurait représenté un manque à gagner de près de 300 millions de dollars pour l’Américain ; les ventes de Black Ops 6 auraient chuté sur PC et Xbox, ne représentant que 18% du total. La direction de Microsoft aurait alors exigé à sa division Xbox de redresser la barre.
Et dans ces cas là, quand on ne réussit pas à attirer de nouveaux consommateurs, on fait davantage payer ceux existants. Comme le rappelle la newsletter Le Résumé Jeu Vidéo, cette stratégie est déjà appliquée par pas mal d’acteurs dont Sony. La manette DualSense Edge à 220€ et la PS5 Pro à 800€ s’adressent à une niche, mais une niche qui a des moyens pour sa passion et qui passe à la caisse.
Il en va de même pour le PlayStation Plus. Le nombre d’abonnés stagne autour des 40/45 millions, mais le chiffre d’affaires augmente. Comment ? A travers les nouvelles offres Extra et Premium qui confèrent différents avantages contre un prix bien plus élevé que celui du PS Plus Essential. Le Game Pass suit la même direction. Microsoft exige une meilleure rentabilité, Call Of Duty a échoué. Il faut alors trouver l’argent auprès des fans de la marque.
Jeux Vidéo
Battlefield 6 : un trailer live action qui se moque de Call Of Duty

Electronic Arts s’attaque à Call Of Duty à travers la bande-annonce live action de Battlefield 6.
Quelques jours avant sa sortie, Battlefield 6 accélère sa campagne marketing avec la diffusion d’une nouvelle bande-annonce. Pas d’images du jeu cette fois-ci. Il s’agit en effet d’un live-action, un trailer en prise de vue réelle avec de vrais acteurs . Et ce sacré casting n’a qu’un seul but : parodier Call Of Duty.
Battlefield 6 se moque de Call Of Duty
Battlefield 6 ne tire pas à balles réelles sur Call Of Duty, mais l’intention y est. Il reprend le même principe, à savoir un joli cast composé de Paddy Pimblett, Zac Efron, Morgan Wallen et Jimmy Butler. Chacun porte une arme au skin plus ou moins discret, et prend la pose avec une certaine arrogance. C’est Hollywood, c’est Call Of Duty ; ce n’est pas Battlefield.
Après une explosion, ce petit groupe est rapidement remplacé par de vrais soldats qui font face à la vraie guerre. C’est brutal et violent ; les explosions laissent place à des nuages de poussière. On voit aussi différents accessoires qui se veulent réalistes et bien sûr, des tanks.
A travers ce trailer live-action, Battlefield 6 montre sa différence et entend jouer la carte du pseudo-réalisme face à Call Of Duty.
Battlefield 6 fait-il le poids face à Call Of Duty Black Ops 7 ?
Dans ce duel, Battlefield 6 n’est clairement pas le favori. Call Of Duty est un mastodonte du jeu vidéo et chaque épisode continue de se vendre à plusieurs dizaines de millions d’exemplaires.
Battlefield revient en plus de loin. Il reste sur deux échecs successifs —BF V et BF 2042— et a vu son studio DICE perdre de sa superbe comme le rappelle la Newsletter le Résumé du Jeu Vidéo.
Electronic Arts place beaucoup d’espoirs dans cet épisode. Disponible à partir du 10 octobre, Battlefield 6 doit réellement relancer la série. Le but à moyen terme serait de rivaliser pleinement avec Call Of Duty avec des jeux annuels et un Battle Royale —ce dernier pourrait prochainement être révélé.
Pour arriver à ses ambitions, Electronic Arts a débauché l’ancien directeur de la franchise Call Of Duty et a établi Battlefield Studios, une unité composée de différentes équipes, dont DICE.
La beta de BF6 cet été laissait entrevoir un jeu plutôt solide qui ne prenait aucun risque; c’était dans la veine d’un Battlefield 3, un épisode datant de 2011.
Quant à l’aspect réaliste, il ne faut pas s’attendre à du ArmA. En revanche, il a d’ores et déjà été annoncé que chaque skin proposé devra respecter l’univers Battlefield. Même son de cloche d’ailleurs du côté de Black Ops 7 où Activision affirme avoir refusé des collaborations avec de grosses marques.