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5 raisons pour lesquelles l’annonce du jeu Indiana Jones est un événement

Un jeu vidéo Indiana Jones est actuellement en développement chez Bethesda. C’était la grosse annonce d’hier et ce sera sans doute l’une des annonces majeures de cette année. Pourquoi? On vous dit tout ça.
A la surprise générale, Bethesda a annoncé l’adaptation en jeu vidéo de Indiana Jones. L’information a été partagée par le biais d’un simple tweet et d’un court teaser. Aucune image de jeu. Aucune réelle information. Et pourtant, il s’agit d’un véritable événement.
Indiana Jones, c’est Uncharted. Ou l’inverse.
Indiana Jones, c’est l’Aventure avec un grand A. Dans les jeux vidéo, celui qui se rapproche le plus de l’homme au chapeau, c’est Nathan Drake, héros d’Uncharted. Naughty Dog n’a jamais caché s’être inspiré du personnage créé par George Lucas. Cela lui a réussi : Uncharted est devenu avec le temps l’une des licences majeures du jeu vidéo.
Uncharted, c’est surtout une exclusivité PlayStation. Sony alloue à Naughty Dog un budget XXL car il sait que ça fera vendre des jeux et des consoles. Oser s’attaquer à Uncharted, c’est faire preuve de courage. Mais c’est aussi un juste retour des choses. Le duel Indiana Jones vs Nathan Drake, c’est le Maître contre l’Elève. Actuellement, c’est ce dernier qui domine, car il a tout apparis de son mentor. Dans Uncharted 4, on retrouve même une séquence fortement inspirée d’un jeu Indiana Jones annulé il y a plus de 10 ans.
Quant à ceux qui diront qu’Uncharted est une série sans avenir, c’est un peu plus compliqué. Certes, A Thief’s End proposait une réelle fin à la série. Mais il se dit qu’un studio secret de Sony bosse sur Uncharted. Ou du moins, officiellement, cette nouvelle équipe située sur la côte ouest américaine bosse sur un jeu d’action-aventure en collaboration avec une équipe majeure de Sony.
Avec Indiana Jones, Microsoft a enfin son propre Uncharted
Cela n’aura échappé à personne : Microsoft a racheté Bethesda. Cela sera finalisé au cours de cette année, mais il est évident que les deux compagnies échangent beaucoup en ce moment.
Dans le passé, Microsoft a par deux fois essayé d’arracher Tomb Raider à Sony. C’est un jeu multiplateforme, mais dans l’esprit de beaucoup, elle est associée au Japonais car elle a connu un redoutable succès sur la première PlayStation.
A la fin des années 2000, Microsoft a ainsi jeté son dévolu sur Tomb Raider Underworld en raflant une démo et des DLC exclusifs. C’était une époque où il fallait pousser la Xbox 360 face à la PS3 en se montrant très agressif.
Puis, il y a eu le cas Rise Of The Tomb Raider. Microsoft a carrément sorti le chéquier pour obtenir une exclusivité temporaire d’un an. Ainsi, il s’offrait son propre Uncharted. D’ailleurs, pour l’anecdote, pendant sa phase de conception, le jeu de Naughty Dog était souvent appelé en interne Dude Raider.
Microsoft possède beaucoup d’exclusivités, mais en matière d’action-aventure, il ne propose pas grand chose. Concevoir une nouvelle licence est compliquée ; ça coûte cher, ça prend du temps, et le résultat n’est pas toujours probant. En s’offrant Lara Croft, Microsoft tapait fort à l’époque. Mais face à la machine Uncharted 4, Rise Of The Tomb Raider ne faisait clairement pas le poids.
Avec Indiana Jones, Microsoft a trouvé le parfait adversaire de Nathan Drake, d’autant plus qu’il aura un plus grand contrôle créatif. A l’époque, avec Rise Of The Tomb Raider, il s’offrait un produit déjà fini. Là, avec Indiana Jones, il va pouvoir le façonner à sa manière. Et lui offrir un budget conséquent.
Face à Uncharted et Indiana Jones, quelle place pour Tomb Raider?
Dans cette histoire, il y a sans doute un perdant. Ou plutôt, une perdante. C’est Lara Croft. Face à Uncharted et Indiana Jones, Tomb Raider aura probablement du mal à se faire une place.
Ça reste une licence forte mais son aura tend à diminuer avec le temps. La sortie d’un Tomb Raider n’est plus un événement. Sa dernière trilogie était très sympathique, mais cela ne suffit plus. Tomb Raider va devoir se réinventer ou passer à la vitesse supérieure.
On peut aussi se demander qui sera aux commandes des futurs épisodes. Tomb Raider (2013) et Rise Of The Tomb Raider ont été conçus par Crystal Dynamics, maintenant occupé par un Marvel’s Avengers qui peine à convaincre. Quant à Eidos Montréal, responsable de Shadow Of The Tomb Raider, il serait à la tête du développement d’un jeu sur les Gardiens de la Galaxie. Mais peut-être mènent-ils plusieurs projets en même temps.
Bethesda cesse de travailler uniquement avec ses propres licences
Ces dernières années, si on regarde les jeux édités par Bethesda, il s’agit uniquement de titres fondés sur ses propres licences (IP) : DOOM, Dishonored, The Elder Scrolls, Fallout, RAGE, Wolfenstein…
Utiliser ses IP, cela permet généralement une plus grande liberté créative et il n’y a pas de partage de recettes avec l’ayant droit. Utiliser des licences tierces, toutefois, ça permet souvent de gagner en popularité. Si Sony a cessé de miser sur les excellents inFamous pour s’offrir Marvel’s Spider-Man, il y a une raison…
Pour Bethesda, travailler sur Indiana Jones, c’était sans doute une opportunité qu’il ne pouvait laisser passer. C’est aussi un petit retour aux sources. Dans le passé, avant de monter en gamme, l’éditeur américain a souvent acheté les droits de prestigieuses licences. C’est ainsi qu’il a sorti plusieurs jeux Terminator, Star Trek ou Pirates des Caraïbes. On lui souhaite un meilleur succès avec Indiana Jones.
Il faudra se montrer très patient
Que sait-on réellement sur ce projet? Ce sera une histoire originale, sans lien avec le film Indiana Jones 5. Il est conçu par MachineGames, les auteurs des récents Wolfenstein, des FPS très solides. C’est Todd Howard qui supervisera le projet en tant que producteur exécutif. C’est un poste qui peut vouloir tout et ne rien dire. Todd Howard est devenu au fil du temps le visage de Bethesda grâce aux succès des Elder Scrolls qu’il a dirigé. Depuis, il a par exemple été Producteur Exécutif sur Fallout 76, un jeu qui a eu un lancement compliqué. Parfois, on se demande si ce poste n’est pas simplement celui de porte-parole, un peu comme quand le Japonais Hideo Kojima était rattaché à Castlevania, un jeu développé en Espagne.
Bethesda précise bien qu’il faudra patienter avant de découvrir réellement le jeu. D’où cette question : quand Indiana Jones sortira-t-il? On est à une époque où il faut plus de 4 ans pour développer des jeux vidéo. On ignore la taille de MachineGames, mais aux dernières nouvelles, le studio travaille en plus sur un nouveau Wolfenstein. A-t-il plusieurs équipes? On ne sait pas. En tout cas, si ce teaser vidéo d’Indiana Jones célèbre uniquement l’obtention des droits, alors on ne jouera pas au jeu avant plusieurs longues années. Si en revanche le développement est déjà bien avancé, on aurait alors envie de miser sur fin 2022 ou début 2023.

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Sony tease la PS6 : premières infos prometteuses sur les technologies à venir

Sony vient d’ouvrir le bal autour de la prochaine génération PlayStation, sans pour autant prononcer le nom officiel « PS6 ». Une vidéo technique récemment publiée met en lumière de nouvelles technologies — Neural Arrays, Radiance Cores, Universal Compression — laissant entrevoir ce que pourrait être la console de demain.
Un teasing méthodique plutôt qu’une annonce officielle
Dans cette vidéo, Sony invite Mark Cerny (architecte PlayStation) à dialoguer avec un expert d’AMD. Ensemble, ils dévoilent les technologies censées être au cœur d’un Project Amethyst, supposée feuille de route pour une console future. Mais à aucun moment le terme PlayStation 6 n’est mentionné : le constructeur joue la carte du teasing bien dosé pour susciter l’intérêt sans s’engager définitivement.
Les technologies qui font parler
- Neural Arrays : unités de calcul dédiées à l’intelligence artificielle, probablement utilisées pour l’upscaling et des traitements visuels avancés.
- Radiance Cores : cœurs logiques axés sur l’amélioration du ray tracing et de l’éclairage, voire du path tracing.
- Universal Compression : technologie pour optimiser la bande passante, réduire les temps de chargement et transférer rapidement de grandes quantités de données.
Ces noms techniques pourraient sembler marketing à première vue, mais ils posent les jalons d’innovations visuelles et de performances qui pourraient placer la prochaine PlayStation dans une nouvelle dimension.
Ce que cela laisse entrevoir
- Une rétrocompatibilité renforcée, notamment avec la série PS5, grâce à la continuité technique.
- Une console qui pourrait pousser le graphisme en temps réel, avec des effets de lumière et d’ombre très poussés.
- Une focalisation sur la fluidité, les temps de chargement réduits, et une meilleure circulation des données entre mémoire, disque et rendu.
- Des interrogations restent : quel sera le prix ? Une version sans lecteur physique est-elle envisageable ? La compatibilité avec les supports physiques sera-t-elle sacrifiée à l’ère du dématérialisé ?
Pourquoi cette opération de teasing est stratégique
Sony prépare le terrain avant l’annonce officielle. En publiant un contenu technique mais non définitif, la marque capte l’attention des passionnés, alimente les discussions médias, et installe une attente sans prendre de risque. La PS5 fêtera bientôt ses 5 ans : c’est le bon moment pour commencer à esquisser ce que pourrait offrir la suite.
Mon ressenti : l’ombre d’une PS6 déjà palpable
On n’a pas encore de confirmation officielle, mais ce teaser met en lumière une ambition claire : pousser les limites techniques et visuelles. Je suis intrigué — ces technologies, si elles se concrétisent, pourraient transformer l’expérience PlayStation.
Pour l’instant, c’est un jeu de patience et d’observations. Mais le décor est posé, les promesses sont là.
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Pourquoi le Game Pass a grandement augmenté ses prix?

Le prix du Game Pass a pris 50% en une annonce. C’est plus que l’inflation, non?
Mercredi dernier, coup de tonnerre pour tous les abonnés Game Pass : le prix de l’abonnement a augmenté. Ou plutôt explosé. Une hausse de 50%, ce n’est pas rien, et la barre des 20€/mois a largement été franchie. A quoi joue Microsoft ?
Quels sont désormais les avantages du Game Pass?
Oui, le prix du Game Pass a augmenté. Mais le service a avant tout évolué. Il se veut plus flexible —il introduit le Game Pass Premium— et il offre plus de choses dans son offre Ultimate.
Voici comment se décomposent désormais les offres :
- Le Game Pass Essential à 8,99€/mois
- jeu en ligne
- accès une cinquantaine de jeux
- Le Game Pass Premium à 12,99€/mois
- accès à 200 jeux, mais les productions Xbox Game Studios / Bethesda / Activision ne sont disponibles que dans les 12 mois de leur sortie, et Call Of Duty n’est pas inclus
- Le Game Pass Ultimate à 26,99€/mois
- accès à 400 jeux dont tous les titres Xbox Game Studios / Bethesda / Activision en Day 1, dont Call Of Duty
- Ajout de l’EA Play qui coûte séparément 5,99€/mois
- Ajout de l’Ubisoft+ Classics qui coûte séparément 7,99€/mois
- Ajout du Club Fortnite qui coûte séparément 11,99€/mois
A cela, il faut également ajouter le cloud gaming et des avantages sur les jeux Riot Games.
Sur le papier, l’offre Ultimate reste une affaire en or. Si on additionne l’EA Play, l’Ubisoft+ Classics et le Club Fortnite, on monte déjà à 26€. Les joueurs ne paieraient alors que 1€ pour accéder à 400 jeux dont Call Of Duty dès sa sortie dans le commerce.

Les choses sont toutefois plus compliquées. L’EA Play et désormais l’Ubisoft+ Classics et Club Fortnite doivent normalement agir comme des bonus. L’intérêt du Game Pass a toujours résidé dans son catalogue de jeux récents, dont les titres first party. Et désormais, pour profiter de cela, il faudra débourser 26,99€/mois contre 17,99€/mois auparavant. On passe la barre psychologique des 20€ et même des 25€.
Pourquoi une telle augmentation du Game Pass Ultimate ?
Selon Bloomberg, la branche Xbox est une nouvelle fois mise sous pression par Microsoft. A la suite de l’inclusion de Call Of Duty Black Ops 6 dans le Game Pass, les chiffres n’ont pas explosé —il n’y a pas eu une hausse significative des abonnés.
Au contraire, ce cadeau auprès des clients Game Pass aurait représenté un manque à gagner de près de 300 millions de dollars pour l’Américain ; les ventes de Black Ops 6 auraient chuté sur PC et Xbox, ne représentant que 18% du total. La direction de Microsoft aurait alors exigé à sa division Xbox de redresser la barre.
Et dans ces cas là, quand on ne réussit pas à attirer de nouveaux consommateurs, on fait davantage payer ceux existants. Comme le rappelle la newsletter Le Résumé Jeu Vidéo, cette stratégie est déjà appliquée par pas mal d’acteurs dont Sony. La manette DualSense Edge à 220€ et la PS5 Pro à 800€ s’adressent à une niche, mais une niche qui a des moyens pour sa passion et qui passe à la caisse.
Il en va de même pour le PlayStation Plus. Le nombre d’abonnés stagne autour des 40/45 millions, mais le chiffre d’affaires augmente. Comment ? A travers les nouvelles offres Extra et Premium qui confèrent différents avantages contre un prix bien plus élevé que celui du PS Plus Essential. Le Game Pass suit la même direction. Microsoft exige une meilleure rentabilité, Call Of Duty a échoué. Il faut alors trouver l’argent auprès des fans de la marque.
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Battlefield 6 : un trailer live action qui se moque de Call Of Duty

Electronic Arts s’attaque à Call Of Duty à travers la bande-annonce live action de Battlefield 6.
Quelques jours avant sa sortie, Battlefield 6 accélère sa campagne marketing avec la diffusion d’une nouvelle bande-annonce. Pas d’images du jeu cette fois-ci. Il s’agit en effet d’un live-action, un trailer en prise de vue réelle avec de vrais acteurs . Et ce sacré casting n’a qu’un seul but : parodier Call Of Duty.
Battlefield 6 se moque de Call Of Duty
Battlefield 6 ne tire pas à balles réelles sur Call Of Duty, mais l’intention y est. Il reprend le même principe, à savoir un joli cast composé de Paddy Pimblett, Zac Efron, Morgan Wallen et Jimmy Butler. Chacun porte une arme au skin plus ou moins discret, et prend la pose avec une certaine arrogance. C’est Hollywood, c’est Call Of Duty ; ce n’est pas Battlefield.
Après une explosion, ce petit groupe est rapidement remplacé par de vrais soldats qui font face à la vraie guerre. C’est brutal et violent ; les explosions laissent place à des nuages de poussière. On voit aussi différents accessoires qui se veulent réalistes et bien sûr, des tanks.
A travers ce trailer live-action, Battlefield 6 montre sa différence et entend jouer la carte du pseudo-réalisme face à Call Of Duty.
Battlefield 6 fait-il le poids face à Call Of Duty Black Ops 7 ?
Dans ce duel, Battlefield 6 n’est clairement pas le favori. Call Of Duty est un mastodonte du jeu vidéo et chaque épisode continue de se vendre à plusieurs dizaines de millions d’exemplaires.
Battlefield revient en plus de loin. Il reste sur deux échecs successifs —BF V et BF 2042— et a vu son studio DICE perdre de sa superbe comme le rappelle la Newsletter le Résumé du Jeu Vidéo.
Electronic Arts place beaucoup d’espoirs dans cet épisode. Disponible à partir du 10 octobre, Battlefield 6 doit réellement relancer la série. Le but à moyen terme serait de rivaliser pleinement avec Call Of Duty avec des jeux annuels et un Battle Royale —ce dernier pourrait prochainement être révélé.
Pour arriver à ses ambitions, Electronic Arts a débauché l’ancien directeur de la franchise Call Of Duty et a établi Battlefield Studios, une unité composée de différentes équipes, dont DICE.
La beta de BF6 cet été laissait entrevoir un jeu plutôt solide qui ne prenait aucun risque; c’était dans la veine d’un Battlefield 3, un épisode datant de 2011.
Quant à l’aspect réaliste, il ne faut pas s’attendre à du ArmA. En revanche, il a d’ores et déjà été annoncé que chaque skin proposé devra respecter l’univers Battlefield. Même son de cloche d’ailleurs du côté de Black Ops 7 où Activision affirme avoir refusé des collaborations avec de grosses marques.