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Quel avenir pour Max Payne?

Comme incarcéré pour une durée indéterminée, Max Payne ne fait plus parler de lui. Sa dernière aventure remonte à 2012. Depuis, Rockstar est passé à autre chose: GTA V, puis Red Dead Redemption 2. A en croire certaines rumeurs, son futur projet serait une suite à Bully. En d’autres termes, l’ancien flic n’est pas prêt de sortir de sa cellule et pourtant, on aimerait beaucoup qu’il soit libre, Max.
Dead Space a fêté ses dix ans il y a quelque jours, dans la plus stricte intimité. Il faut dire que son studio, Visceral Games, a fermé ses portes. Splinter Cell apparaît quant à lui dans la case rumeur à chaque E3; rien n’arrive et on a déjà expliqué pourquoi le retour de Sam Fisher serait compliqué. Dead Space et Splinter Cell font partie des licences oubliées de cette génération. Des séries qui ont brillé sur PS3 et 360 mais qui n’ont jamais eu droit de passer à la Next-Gen. Il y en a un autre qui a connu le même sort: Max Payne.
Max Payne, c’est le flic neurasthénique de New-York. Un type qui a connu le pire et qui depuis, dégomme au ralenti quiconque ose se mettre sur son chemin. Il y a du John McClane dans Max Payne et comme lui, son heure de gloire remonte à autrefois.
A l’origine, Max Payne est une série conçue par Remedy. Le studio finlandais est responsable des deux premiers épisodes tandis que Rockstar a réalisé le troisième opus. Ce changement de développeur est simple à comprendre: en mai 2003, Take Two a racheté la licence Max Payne pour 34 millions de dollars. Quelques mois plus tard sortait Max Payne 2: The Fall Of Max Payne avec Take Two en éditeur. Assez logiquement, la société américaine a ensuite confié son nouveau jouet à l’un de ses studios internes.
Max Payne 3, succès ou échec?
Comme souvent avec Rockstar, le projet Max Payne 3 a connu quelques difficultés et pas mal de retard. Le jeu a ainsi été annoncé pour la fin d’année 2009 et est finalement sorti 3 ans plus tard. Si Rockstar refuse de revenir sur le développement de ce titre, il se dit qu’à plusieurs reprises, de nombreux éléments ont été remaniés, réécrits, rebootés. Ces mésaventures n’ont pas empêché Max Payne 3 de connaître un joli succès. Un an après sa sortie, ce titre s’était écoulé à 4 millions d’exemplaires tandis que sur Metacritic, on le retrouve à 87/100. Dans notre test de Max Payne 3, nous évoquions à l’époque des « combats uniques et brutaux » dans un « ballet de la mort avec Payne à la gâchette« . Bref, une réussite en dépit de quelques défauts comme ces cinématiques qu’on ne peut passer; la première fois qu’on fait le jeu, ok, mais quand on y rejoue, c’est agaçant.
Malgré tout, il faut bien se rendre compte que cela n’est pas suffisant. Un temps de développement à rallonge alourdit considérablement la facture. Et 4 millions de ventes, pour Rockstar, c’est faible. A titre de comparaison, GTA V, c’est plus de 90 millions d’exemplaires écoulés, et une place dans le top 20 des ventes chaque semaine. A cela, il faut aussi rajouter tout l’argent généré par les microtransactions de GTA Online. En terme de rentabilité, s’il faut comparer Max Payne 3 à GTA V, le New-Yorkais dépressif fait pâle figure.
Pour Rockstar, la priorité semble ailleurs
Dans le monde entier, Rockstar détient énormément de studios différents. Il suffit justement de regarder le générique de fin de Max Payne 3 pour voir que les équipes de Vancouver, Toronto, Londres, New England, San Diego, Leeds, North, ou encore New York ont collaboré sur ce titre. La création d’un jeu vidéo résulte souvent de l’effort de plusieurs studios, chacun étant sans-doute spécialisé dans différents domaines. Rockstar n’a donc pas une équipe dédiée à un jeu en particulier. Si GTA V est principalement un jeu Rockstar North, toutes les antennes du développeur ont au final planché dessus. On note aussi que Sergei Kuprejanov, Creative Director de Max Payne 3, apparaît également au générique de GTA V. Il y a fort à parier qu’il soit présent dans celui de Red Dead Redemption 2.
Rockstar semble désormais se concentrer sur un projet à la fois. Actuellement, il s’agit de Red Dead Redemption 2 et de son futur mode en ligne, Red Dead Online. Il se dit qu’après ça, Bully aura droit à une suite. Cela n’est pas étonnant: il s’agit de jeux en monde ouvert susceptibles d’accueillir un mode multijoueur et donc de générer beaucoup d’argent après leur sortie. Max Payne n’appartient à aucune de ces catégories. Max Payne, c’est avant tout un jeu solo scénarisé et linéaire. Certes, le 3 s’est mis au multi, mais malgré quelques bonnes idées, il n’a pas vraiment réussi à percer.
Max Payne, un héros qui se fait trop rare
On ne sait pas si Max Payne reviendra un jour. Mais ce ne serait pas la première fois que Rockstar met au placard une licence plutôt célèbre. On pense par exemple à Midnight Club dont le dernier épisode remonte à 10 ans. Pourquoi? Sans doute parce que GTA Online est déjà capable d’accueillir des courses de voitures. Avec ce genre de monde ouvert, Rockstar dispose d’univers malléables; il est capable de proposer tout un tas d’histoires et de modes de jeu dans un seul et même titre.
Ce n’est pas pour autant que Rockstar doit faire une croix sur Max Payne. C’est une série qui manque terriblement de nos jours. Il y a peu de jeux solo qui sont capables de proposer des personnages parfaitement écrits, une solide bande-son et une action aussi cinématique que jouissive. L’intérêt principal de Max Payne repose sur son utilisation du Bullet-Time, cette faculté qu’a notre héros à ralentir le temps. Cela permet de viser plus facilement, mais aussi de faire le spectacle. Sauter par dessus un bureau en tirant avec ses deux pistolets, voir le décor s’endommager en temps réel, abattre les derniers ennemis en étant allongé au sol… C’est fabuleux.
Il y a une forme de beauté dans ce déluge de violence. Max Payne est un héros qui fait le bien autour de lui en semant le chaos. Il essaye d’oublier cela en distillant quelques phrases dont seul lui a le secret; il enchaîne les verres espérant ne jamais se souvenir de ces journées en enfer. Il serait pourtant temps qu’il reprenne du service. On a du mal à imaginer Rockstar lui offrir une nouvelle aventure —on espère vraiment se tromper— alors pourquoi ne pas déléguer cela à un autre studio? Beaucoup seraient sans doute très heureux de pouvoir travailler sur une telle licence. Les plus impatients surveilleront sans doute très attentivement The Hong Kong Massacre, un mélange de Max Payne et de Hotline Miami, mais cela n’est pas suffisant. Il faut que Max Payne revienne.

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Sony tease la PS6 : premières infos prometteuses sur les technologies à venir

Sony vient d’ouvrir le bal autour de la prochaine génération PlayStation, sans pour autant prononcer le nom officiel « PS6 ». Une vidéo technique récemment publiée met en lumière de nouvelles technologies — Neural Arrays, Radiance Cores, Universal Compression — laissant entrevoir ce que pourrait être la console de demain.
Un teasing méthodique plutôt qu’une annonce officielle
Dans cette vidéo, Sony invite Mark Cerny (architecte PlayStation) à dialoguer avec un expert d’AMD. Ensemble, ils dévoilent les technologies censées être au cœur d’un Project Amethyst, supposée feuille de route pour une console future. Mais à aucun moment le terme PlayStation 6 n’est mentionné : le constructeur joue la carte du teasing bien dosé pour susciter l’intérêt sans s’engager définitivement.
Les technologies qui font parler
- Neural Arrays : unités de calcul dédiées à l’intelligence artificielle, probablement utilisées pour l’upscaling et des traitements visuels avancés.
- Radiance Cores : cœurs logiques axés sur l’amélioration du ray tracing et de l’éclairage, voire du path tracing.
- Universal Compression : technologie pour optimiser la bande passante, réduire les temps de chargement et transférer rapidement de grandes quantités de données.
Ces noms techniques pourraient sembler marketing à première vue, mais ils posent les jalons d’innovations visuelles et de performances qui pourraient placer la prochaine PlayStation dans une nouvelle dimension.
Ce que cela laisse entrevoir
- Une rétrocompatibilité renforcée, notamment avec la série PS5, grâce à la continuité technique.
- Une console qui pourrait pousser le graphisme en temps réel, avec des effets de lumière et d’ombre très poussés.
- Une focalisation sur la fluidité, les temps de chargement réduits, et une meilleure circulation des données entre mémoire, disque et rendu.
- Des interrogations restent : quel sera le prix ? Une version sans lecteur physique est-elle envisageable ? La compatibilité avec les supports physiques sera-t-elle sacrifiée à l’ère du dématérialisé ?
Pourquoi cette opération de teasing est stratégique
Sony prépare le terrain avant l’annonce officielle. En publiant un contenu technique mais non définitif, la marque capte l’attention des passionnés, alimente les discussions médias, et installe une attente sans prendre de risque. La PS5 fêtera bientôt ses 5 ans : c’est le bon moment pour commencer à esquisser ce que pourrait offrir la suite.
Mon ressenti : l’ombre d’une PS6 déjà palpable
On n’a pas encore de confirmation officielle, mais ce teaser met en lumière une ambition claire : pousser les limites techniques et visuelles. Je suis intrigué — ces technologies, si elles se concrétisent, pourraient transformer l’expérience PlayStation.
Pour l’instant, c’est un jeu de patience et d’observations. Mais le décor est posé, les promesses sont là.
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Pourquoi le Game Pass a grandement augmenté ses prix?

Le prix du Game Pass a pris 50% en une annonce. C’est plus que l’inflation, non?
Mercredi dernier, coup de tonnerre pour tous les abonnés Game Pass : le prix de l’abonnement a augmenté. Ou plutôt explosé. Une hausse de 50%, ce n’est pas rien, et la barre des 20€/mois a largement été franchie. A quoi joue Microsoft ?
Quels sont désormais les avantages du Game Pass?
Oui, le prix du Game Pass a augmenté. Mais le service a avant tout évolué. Il se veut plus flexible —il introduit le Game Pass Premium— et il offre plus de choses dans son offre Ultimate.
Voici comment se décomposent désormais les offres :
- Le Game Pass Essential à 8,99€/mois
- jeu en ligne
- accès une cinquantaine de jeux
- Le Game Pass Premium à 12,99€/mois
- accès à 200 jeux, mais les productions Xbox Game Studios / Bethesda / Activision ne sont disponibles que dans les 12 mois de leur sortie, et Call Of Duty n’est pas inclus
- Le Game Pass Ultimate à 26,99€/mois
- accès à 400 jeux dont tous les titres Xbox Game Studios / Bethesda / Activision en Day 1, dont Call Of Duty
- Ajout de l’EA Play qui coûte séparément 5,99€/mois
- Ajout de l’Ubisoft+ Classics qui coûte séparément 7,99€/mois
- Ajout du Club Fortnite qui coûte séparément 11,99€/mois
A cela, il faut également ajouter le cloud gaming et des avantages sur les jeux Riot Games.
Sur le papier, l’offre Ultimate reste une affaire en or. Si on additionne l’EA Play, l’Ubisoft+ Classics et le Club Fortnite, on monte déjà à 26€. Les joueurs ne paieraient alors que 1€ pour accéder à 400 jeux dont Call Of Duty dès sa sortie dans le commerce.

Les choses sont toutefois plus compliquées. L’EA Play et désormais l’Ubisoft+ Classics et Club Fortnite doivent normalement agir comme des bonus. L’intérêt du Game Pass a toujours résidé dans son catalogue de jeux récents, dont les titres first party. Et désormais, pour profiter de cela, il faudra débourser 26,99€/mois contre 17,99€/mois auparavant. On passe la barre psychologique des 20€ et même des 25€.
Pourquoi une telle augmentation du Game Pass Ultimate ?
Selon Bloomberg, la branche Xbox est une nouvelle fois mise sous pression par Microsoft. A la suite de l’inclusion de Call Of Duty Black Ops 6 dans le Game Pass, les chiffres n’ont pas explosé —il n’y a pas eu une hausse significative des abonnés.
Au contraire, ce cadeau auprès des clients Game Pass aurait représenté un manque à gagner de près de 300 millions de dollars pour l’Américain ; les ventes de Black Ops 6 auraient chuté sur PC et Xbox, ne représentant que 18% du total. La direction de Microsoft aurait alors exigé à sa division Xbox de redresser la barre.
Et dans ces cas là, quand on ne réussit pas à attirer de nouveaux consommateurs, on fait davantage payer ceux existants. Comme le rappelle la newsletter Le Résumé Jeu Vidéo, cette stratégie est déjà appliquée par pas mal d’acteurs dont Sony. La manette DualSense Edge à 220€ et la PS5 Pro à 800€ s’adressent à une niche, mais une niche qui a des moyens pour sa passion et qui passe à la caisse.
Il en va de même pour le PlayStation Plus. Le nombre d’abonnés stagne autour des 40/45 millions, mais le chiffre d’affaires augmente. Comment ? A travers les nouvelles offres Extra et Premium qui confèrent différents avantages contre un prix bien plus élevé que celui du PS Plus Essential. Le Game Pass suit la même direction. Microsoft exige une meilleure rentabilité, Call Of Duty a échoué. Il faut alors trouver l’argent auprès des fans de la marque.
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Battlefield 6 : un trailer live action qui se moque de Call Of Duty

Electronic Arts s’attaque à Call Of Duty à travers la bande-annonce live action de Battlefield 6.
Quelques jours avant sa sortie, Battlefield 6 accélère sa campagne marketing avec la diffusion d’une nouvelle bande-annonce. Pas d’images du jeu cette fois-ci. Il s’agit en effet d’un live-action, un trailer en prise de vue réelle avec de vrais acteurs . Et ce sacré casting n’a qu’un seul but : parodier Call Of Duty.
Battlefield 6 se moque de Call Of Duty
Battlefield 6 ne tire pas à balles réelles sur Call Of Duty, mais l’intention y est. Il reprend le même principe, à savoir un joli cast composé de Paddy Pimblett, Zac Efron, Morgan Wallen et Jimmy Butler. Chacun porte une arme au skin plus ou moins discret, et prend la pose avec une certaine arrogance. C’est Hollywood, c’est Call Of Duty ; ce n’est pas Battlefield.
Après une explosion, ce petit groupe est rapidement remplacé par de vrais soldats qui font face à la vraie guerre. C’est brutal et violent ; les explosions laissent place à des nuages de poussière. On voit aussi différents accessoires qui se veulent réalistes et bien sûr, des tanks.
A travers ce trailer live-action, Battlefield 6 montre sa différence et entend jouer la carte du pseudo-réalisme face à Call Of Duty.
Battlefield 6 fait-il le poids face à Call Of Duty Black Ops 7 ?
Dans ce duel, Battlefield 6 n’est clairement pas le favori. Call Of Duty est un mastodonte du jeu vidéo et chaque épisode continue de se vendre à plusieurs dizaines de millions d’exemplaires.
Battlefield revient en plus de loin. Il reste sur deux échecs successifs —BF V et BF 2042— et a vu son studio DICE perdre de sa superbe comme le rappelle la Newsletter le Résumé du Jeu Vidéo.
Electronic Arts place beaucoup d’espoirs dans cet épisode. Disponible à partir du 10 octobre, Battlefield 6 doit réellement relancer la série. Le but à moyen terme serait de rivaliser pleinement avec Call Of Duty avec des jeux annuels et un Battle Royale —ce dernier pourrait prochainement être révélé.
Pour arriver à ses ambitions, Electronic Arts a débauché l’ancien directeur de la franchise Call Of Duty et a établi Battlefield Studios, une unité composée de différentes équipes, dont DICE.
La beta de BF6 cet été laissait entrevoir un jeu plutôt solide qui ne prenait aucun risque; c’était dans la veine d’un Battlefield 3, un épisode datant de 2011.
Quant à l’aspect réaliste, il ne faut pas s’attendre à du ArmA. En revanche, il a d’ores et déjà été annoncé que chaque skin proposé devra respecter l’univers Battlefield. Même son de cloche d’ailleurs du côté de Black Ops 7 où Activision affirme avoir refusé des collaborations avec de grosses marques.