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Boss Key, le studio de Cliff Bleszinski, ferme ses portes
Sur Twitter, Cliff Bleszinski a annoncé la fermeture de Boss Key Productions, studio qu’il avait fondé en 2014.
C’est la fin d’une aventure en solo. En 2012, Cliff Bleszinski, annonçait son départ d’Epic Games. Pendant longtemps, il avait été l’un des visages de la compagnie américaine, officiant sur des séries tels que Unreal Tournament ou Gears Of War. Son nom apparait également au générique de Fortnite; l’incroyable succès de son mode Battle Royale ne doit pas nous faire oublier que ce jeu a connu un temps de développement immensément long.
Boss Key a ouvert ses portes en 2014 par Cliff Bleszinski et Arjan Brussee. Ce dernier est également un autre grand nom du jeu vidéo. Il a longtemps travaillé chez Epic Games avant de fonder aux Pays-Bas Guerrilla Games (Killzone, Horizon). Avant de se lancer dans l’aventure Boss Key, il a fait un petit tour chez Visceral Games pour oeuvrer sur Battlefield Hardline. En 2017, on apprenait qu’Arjan Brussee était de retour chez Epic Games.
L’échec Lawbreakers
En l’espace de 4 ans, Boss Key aura sorti deux jeux. Le premier est Lawbreakers, un Hero-Shooter sans doute trop élitiste pour l’époque actuel. Nerveux et rapide, Lawbreakers demandait beaucoup de skill. L’une des erreurs commises par Boss Key a sans doute été le modèle économique de ce titre. Annoncé comme étant un Free-to-Play, ce jeu était finalement payant au moment de sa sortie. Ce couac de communication a été suivi d’un autre. Ce FPS ultra-compétitif ciblait avant tout les joueurs PC. Seulement quelques semaines avant sa commercialisation, Lawbreakers a été officialisé sur PS4; une sorte de trahison en quelque sorte. On notera tout de même que le portage PS4 était très bon.
La prise en main hardcore a sans doute joué des tours à Lawbreakers et Boss Key. Plus les jours passaient, plus les joueurs désertaient ce titre. De nombreux sites en ont alors profité pour faire les gros titres sur cette faible base de joueur. C’était l’été, l’actualité était faible, et Cliff Bleszinski a vécu cela un véritable archarnement. « Ils cherchent uniquement des clics. Ils peuvent aller se faire voir« , disait-il au sujet de la presse.
Radical Heights n’a pas sauvé Boss Key
Début avril, Boss Key déclarait qu’il ne sortirait plus aucune mise à jour pour Lawbreakers. Il était alors temps de passer à autre chose, un autre projet. Celui-ci a alors hérité du nom de Radical Heights, un Battle Royale au temps de développement express. Il est directement apparu sur Steam sous la forme d’une X-TREME Early Access et directement en Free-to-Play. Sur le papier, on retrouvait la plupart des ingrédients du succès: Battle Royale, Free-to-Play et Accès Anticipé, afin d’évoluer avec le temps, au fil des retours de la communauté. Ces derniers jours, Boss Key a aussi essayé de pousser davantage Radical Heights sur Twitch.
Tomorrow, watch your favorite streamers compete in #TwitchRivals Radical Heights!
The race’ll be on to see who’ll take home a share of the prize!
Tune in starting at 7AM PDT at https://t.co/nJeMaZrs4k pic.twitter.com/zKBtlNK4Bk
— Twitch Esports (@TwitchEsports) May 8, 2018
Malheureusement, cela n’a pas réussi à faire vaciller PUBG et Fortnite. Radical Heights a pourtant essayer de se démarquer. Il y a tout d’abord ce style années 80, puis cet humour omniprésent (un ancien de Saints Row était aux commandes du jeu) et enfin plusieurs idées intéressantes (défis in-game, BMX, tempête qui change de forme…). Mais non, pour le moment, PUBG et Fortnite sont intouchables.
Boss Key n’a pas réussi à convaincre d’autres éditeurs
On ne peut cependant pas uniquement résumer la fermeture de Boss Key aux échecs commerciaux de Lawbreakers et Radical Heights. Le studio de Cliff Bleszinski a ainsi dû faire face à d’autres difficultés, en l’occurrence, réussir à convaincre de puissants éditeurs à financer de nouveaux projets. Il faut dire qu’après Lawbreakers, Nexon ne semblait plus vraiment intéressé par Boss Key. Radical Heights a quant à lui été auto-financé par le studio. Dans les prochaines heures, Cliff Bleszinski devrait dévoiler quelques-unes des idées qu’il avait proposées à des éditeurs. Il sera alors intéressant de connaître les raisons des refus: difficulté à marketer le jeu, coûts de production trop élevés, marché saturé…. Parmi tous ces projets abandonné, il devrait normalement y avoir un jeu en réalité virtuelle.
Dans son message posté sur Twitter, Cliff Bleszinkski remercie tous ceux qui l’ont soutenu au cours de ces dernières années. Boss Key n’est plus mais les serveurs de Radical Heights vont continuer de fonctionner, encore quelques temps du moins. Le créateur américain souhaite maintenant prendre un peu de repos, un peu de recul sur cette situation. Il n’abandonne pas le monde du jeu vidéo. Il reviendra, mais on ne sait pas si ce sera pour un poste de dirigeant ou bien à la tête d’une nouvelle équipe de développement de jeu vidéo. Quand ce sera le cas, ce sera comme une revanche, chose dont aurait bien mérité de prendre Lawbreakers, l’un des jeux multi les plus sous-estimés de cette génération.
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Sony tease la PS6 : premières infos prometteuses sur les technologies à venir
Sony vient d’ouvrir le bal autour de la prochaine génération PlayStation, sans pour autant prononcer le nom officiel « PS6 ». Une vidéo technique récemment publiée met en lumière de nouvelles technologies — Neural Arrays, Radiance Cores, Universal Compression — laissant entrevoir ce que pourrait être la console de demain.
Un teasing méthodique plutôt qu’une annonce officielle
Dans cette vidéo, Sony invite Mark Cerny (architecte PlayStation) à dialoguer avec un expert d’AMD. Ensemble, ils dévoilent les technologies censées être au cœur d’un Project Amethyst, supposée feuille de route pour une console future. Mais à aucun moment le terme PlayStation 6 n’est mentionné : le constructeur joue la carte du teasing bien dosé pour susciter l’intérêt sans s’engager définitivement.
Les technologies qui font parler
- Neural Arrays : unités de calcul dédiées à l’intelligence artificielle, probablement utilisées pour l’upscaling et des traitements visuels avancés.
- Radiance Cores : cœurs logiques axés sur l’amélioration du ray tracing et de l’éclairage, voire du path tracing.
- Universal Compression : technologie pour optimiser la bande passante, réduire les temps de chargement et transférer rapidement de grandes quantités de données.
Ces noms techniques pourraient sembler marketing à première vue, mais ils posent les jalons d’innovations visuelles et de performances qui pourraient placer la prochaine PlayStation dans une nouvelle dimension.
Ce que cela laisse entrevoir
- Une rétrocompatibilité renforcée, notamment avec la série PS5, grâce à la continuité technique.
- Une console qui pourrait pousser le graphisme en temps réel, avec des effets de lumière et d’ombre très poussés.
- Une focalisation sur la fluidité, les temps de chargement réduits, et une meilleure circulation des données entre mémoire, disque et rendu.
- Des interrogations restent : quel sera le prix ? Une version sans lecteur physique est-elle envisageable ? La compatibilité avec les supports physiques sera-t-elle sacrifiée à l’ère du dématérialisé ?
Pourquoi cette opération de teasing est stratégique
Sony prépare le terrain avant l’annonce officielle. En publiant un contenu technique mais non définitif, la marque capte l’attention des passionnés, alimente les discussions médias, et installe une attente sans prendre de risque. La PS5 fêtera bientôt ses 5 ans : c’est le bon moment pour commencer à esquisser ce que pourrait offrir la suite.
Mon ressenti : l’ombre d’une PS6 déjà palpable
On n’a pas encore de confirmation officielle, mais ce teaser met en lumière une ambition claire : pousser les limites techniques et visuelles. Je suis intrigué — ces technologies, si elles se concrétisent, pourraient transformer l’expérience PlayStation.
Pour l’instant, c’est un jeu de patience et d’observations. Mais le décor est posé, les promesses sont là.
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Pourquoi le Game Pass a grandement augmenté ses prix?
Le prix du Game Pass a pris 50% en une annonce. C’est plus que l’inflation, non?
Mercredi dernier, coup de tonnerre pour tous les abonnés Game Pass : le prix de l’abonnement a augmenté. Ou plutôt explosé. Une hausse de 50%, ce n’est pas rien, et la barre des 20€/mois a largement été franchie. A quoi joue Microsoft ?
Quels sont désormais les avantages du Game Pass?
Oui, le prix du Game Pass a augmenté. Mais le service a avant tout évolué. Il se veut plus flexible —il introduit le Game Pass Premium— et il offre plus de choses dans son offre Ultimate.
Voici comment se décomposent désormais les offres :
- Le Game Pass Essential à 8,99€/mois
- jeu en ligne
- accès une cinquantaine de jeux
- Le Game Pass Premium à 12,99€/mois
- accès à 200 jeux, mais les productions Xbox Game Studios / Bethesda / Activision ne sont disponibles que dans les 12 mois de leur sortie, et Call Of Duty n’est pas inclus
- Le Game Pass Ultimate à 26,99€/mois
- accès à 400 jeux dont tous les titres Xbox Game Studios / Bethesda / Activision en Day 1, dont Call Of Duty
- Ajout de l’EA Play qui coûte séparément 5,99€/mois
- Ajout de l’Ubisoft+ Classics qui coûte séparément 7,99€/mois
- Ajout du Club Fortnite qui coûte séparément 11,99€/mois
A cela, il faut également ajouter le cloud gaming et des avantages sur les jeux Riot Games.
Sur le papier, l’offre Ultimate reste une affaire en or. Si on additionne l’EA Play, l’Ubisoft+ Classics et le Club Fortnite, on monte déjà à 26€. Les joueurs ne paieraient alors que 1€ pour accéder à 400 jeux dont Call Of Duty dès sa sortie dans le commerce.

Les choses sont toutefois plus compliquées. L’EA Play et désormais l’Ubisoft+ Classics et Club Fortnite doivent normalement agir comme des bonus. L’intérêt du Game Pass a toujours résidé dans son catalogue de jeux récents, dont les titres first party. Et désormais, pour profiter de cela, il faudra débourser 26,99€/mois contre 17,99€/mois auparavant. On passe la barre psychologique des 20€ et même des 25€.
Pourquoi une telle augmentation du Game Pass Ultimate ?
Selon Bloomberg, la branche Xbox est une nouvelle fois mise sous pression par Microsoft. A la suite de l’inclusion de Call Of Duty Black Ops 6 dans le Game Pass, les chiffres n’ont pas explosé —il n’y a pas eu une hausse significative des abonnés.
Au contraire, ce cadeau auprès des clients Game Pass aurait représenté un manque à gagner de près de 300 millions de dollars pour l’Américain ; les ventes de Black Ops 6 auraient chuté sur PC et Xbox, ne représentant que 18% du total. La direction de Microsoft aurait alors exigé à sa division Xbox de redresser la barre.
Et dans ces cas là, quand on ne réussit pas à attirer de nouveaux consommateurs, on fait davantage payer ceux existants. Comme le rappelle la newsletter Le Résumé Jeu Vidéo, cette stratégie est déjà appliquée par pas mal d’acteurs dont Sony. La manette DualSense Edge à 220€ et la PS5 Pro à 800€ s’adressent à une niche, mais une niche qui a des moyens pour sa passion et qui passe à la caisse.
Il en va de même pour le PlayStation Plus. Le nombre d’abonnés stagne autour des 40/45 millions, mais le chiffre d’affaires augmente. Comment ? A travers les nouvelles offres Extra et Premium qui confèrent différents avantages contre un prix bien plus élevé que celui du PS Plus Essential. Le Game Pass suit la même direction. Microsoft exige une meilleure rentabilité, Call Of Duty a échoué. Il faut alors trouver l’argent auprès des fans de la marque.
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Battlefield 6 : un trailer live action qui se moque de Call Of Duty
Electronic Arts s’attaque à Call Of Duty à travers la bande-annonce live action de Battlefield 6.
Quelques jours avant sa sortie, Battlefield 6 accélère sa campagne marketing avec la diffusion d’une nouvelle bande-annonce. Pas d’images du jeu cette fois-ci. Il s’agit en effet d’un live-action, un trailer en prise de vue réelle avec de vrais acteurs . Et ce sacré casting n’a qu’un seul but : parodier Call Of Duty.
Battlefield 6 se moque de Call Of Duty
Battlefield 6 ne tire pas à balles réelles sur Call Of Duty, mais l’intention y est. Il reprend le même principe, à savoir un joli cast composé de Paddy Pimblett, Zac Efron, Morgan Wallen et Jimmy Butler. Chacun porte une arme au skin plus ou moins discret, et prend la pose avec une certaine arrogance. C’est Hollywood, c’est Call Of Duty ; ce n’est pas Battlefield.
Après une explosion, ce petit groupe est rapidement remplacé par de vrais soldats qui font face à la vraie guerre. C’est brutal et violent ; les explosions laissent place à des nuages de poussière. On voit aussi différents accessoires qui se veulent réalistes et bien sûr, des tanks.
A travers ce trailer live-action, Battlefield 6 montre sa différence et entend jouer la carte du pseudo-réalisme face à Call Of Duty.
Battlefield 6 fait-il le poids face à Call Of Duty Black Ops 7 ?
Dans ce duel, Battlefield 6 n’est clairement pas le favori. Call Of Duty est un mastodonte du jeu vidéo et chaque épisode continue de se vendre à plusieurs dizaines de millions d’exemplaires.
Battlefield revient en plus de loin. Il reste sur deux échecs successifs —BF V et BF 2042— et a vu son studio DICE perdre de sa superbe comme le rappelle la Newsletter le Résumé du Jeu Vidéo.
Electronic Arts place beaucoup d’espoirs dans cet épisode. Disponible à partir du 10 octobre, Battlefield 6 doit réellement relancer la série. Le but à moyen terme serait de rivaliser pleinement avec Call Of Duty avec des jeux annuels et un Battle Royale —ce dernier pourrait prochainement être révélé.
Pour arriver à ses ambitions, Electronic Arts a débauché l’ancien directeur de la franchise Call Of Duty et a établi Battlefield Studios, une unité composée de différentes équipes, dont DICE.
La beta de BF6 cet été laissait entrevoir un jeu plutôt solide qui ne prenait aucun risque; c’était dans la veine d’un Battlefield 3, un épisode datant de 2011.
Quant à l’aspect réaliste, il ne faut pas s’attendre à du ArmA. En revanche, il a d’ores et déjà été annoncé que chaque skin proposé devra respecter l’univers Battlefield. Même son de cloche d’ailleurs du côté de Black Ops 7 où Activision affirme avoir refusé des collaborations avec de grosses marques.
