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Le PlayStation VR voit flou

Quel avenir pour le PlayStation VR? La situation n’est pas encore alarmante. Elle est néanmoins assez préoccupante.
Pour Sony et sa marque PlayStation, tout se passe bien. Au 31 mars 2018, on comptait 79 millions de PS4 dans le monde. Le PlayStation Plus a 34,2 millions d’abonnés. Les grosses sorties s’enchainent: God Of War en avril, Detroit Become Human en mai, Spider-Man en septembre… Le PlayStation Store réussit également à générer d’importants revenus grâce aux éditeurs tiers. Quand quelqu’un achète un skin sur Fortnite, une part de la somme dépensée va forcément dans la caisse du constructeur, que ce soit Apple, Microsoft ou Sony.
Pour l’avenir, Sony précise que la PS4 débute la phase finale de son cycle. Inutile de s’inquiéter, la PS5 ne va pas être lancée cette année. Ave près de 80 millions aux compteurs, la dernière console de Sony a largement fait le boulot. Les ventes vont donc commencer à diminuer: si au cours de la dernière années fiscale le Japonais a écoulé 19 millions de PS4, entre avril 2018 et mars 2019, il prévoit d’en distribuer 16. Lorsque le parc installé atteint un tel niveau, il n’est pas étonnant de voir les ventes ralentir. A titre personnel, je mise toujours sur une sortie de la PlayStation 5 en 2020; Sony prévoit d’ailleurs un rebond de l’activité aux alentours de 2021.
Sur le papier, tout se passe merveilleusement bien pour la PlayStation 4 de Sony. Sauf que son casque de réalité virtuelle, le PSVR, peine à se faire une place dans les foyers. L’information vient directement de la part de Sony qui, toujours dans ses rapports financiers, affirme que le marché de la VR ne croît pas assez vite. Il y a quelque temps, tout le monde parlait de cette fameuse réalité virtuelle, mais au final, elle ne décolle pas.
Le marché de la Réalité Virtuelle déçoit
En décembre dernier, Sony annonçait 2 millions de PSVR vendus. C’est pas mal, sans être extraordinaire. On reste dans un marché de niche, et Oculus fait le même constat. Ça ne va pas assez vite, peut-être parce que ces casque restent onéreux, malgré plusieurs baisses de prix. Si on reste du côté de Sony, le PlayStation VR coûte 300€ avec un jeu. Dans les données fournies par le constructeur japonais, il y avait en revanche une excellente surprise: les possesseurs d’un PSVR ont en moyenne 6 jeux. Les acquéreurs de ce casque sont donc actifs et visiblement conquis par le produit.
Alors, qu’est-ce qui manque à la VR pour enfin se faire une place? Il y a cette notion de prix, dont on vient de parler. Mais il y a surtout les jeux. Il y a beaucoup d’expériences géniales, mais il n’y a que très peu de gros titres. On l’a déjà dit ici même, Resident Evil 7 est absolument bluffant en réalité virtuelle. Dans un autre style, Superhot VR est une immense réussite. DOOM VFR dispose également d’une aventure très intéressante, tandis que Skyrim propose un monde gigantesque à explorer.
Mais si on fait le bilan, Resident Evil 7 est jouable sans VR, Superhot VR et DOOM VFR sont courts, et Skyrim est un portage d’un jeu sorti en 2011. On imaginait qu’en 2018, le PlayStation VR reprendrait des couleurs. Trois titres majeurs sont ainsi sortis. Il y a tout d’abord eu The Inpatient, un jeu peu interactif. Puis il y a eu Moss, un jeu de plateforme aussi réjouissant que court. Et enfin, Bravo Team, un jeu de tir peu palpitant.
Sony a encore un gros jeu VR en stock
Si le produit effraie par son prix et que son offre de jeux peine à convaincre, il est normal que le PlayStation VR ne réussisse pas à tutoyer les sommets. Il faut dire qu’il subit en parallèle les jeux non-VR. On pense à God Of War, gros prétendant au titre de jeu de l’année, et Fortnite qui devient plus qu’un simple phénomène.
A l’avenir, Sony a encore un gros jeu VR en stock: Blood & Truth, par les créateurs de London Heist, mini-jeu présent dans la compilation PlayStation VR Worlds. On peut néanmoins se demander si, à la vue de ces résultats quelque peu décevants, Sony n’a pas revu à la baisse les ambitions et donc le budget du jeu. De même, il serait intéressant de connaître le nombre de projets VR qui sont finalement devenus des jeux classiques entre temps. Ou bien qui ont été tout simplement annulés.
Le Playstation VR peut-il être la nouvelle PSVita?
Il y a quelques temps, Eurogamer publiait, comme souvent, un excellent article sur le PlayStation VR. Le site anglais faisait alors un parallèle, à mon sens très juste, entre ce casque et la PSVita. Ces deux produits ne sont pas des succès colossaux mais le taux de satisfaction auprès de ses utilisateurs est très élevé. En conclusion de ce dossier qui n’était qu’une série de previews, le site anglais affirmait qu’aucun des jeux essayés ne faisait du PSVR un achat indispensable. Mais si on regarde l’offre global, on a alors à faire à « un espace fascinant où les développeurs sont encourager à tester de nouvelles choses, dans lesquelles on retrouve souvent d’excellentes idées.«
La hype liée à la Réalité Virtuelle semble quelque peu s’éteindre avec le temps. Il n’y a plus le même enthousiasme qu’avant, sans doute parce que l’effet de nouveauté et l’effet wow sont passés. De nombreux utilisateurs du PlayStation VR ont d’ailleurs reçu un mail de la part de Sony ces derniers jours. Son titre? « Est-ce vraiment la fin de partie pour vous et votre PlayStation VR? » Cela n’est guère rassurant. Si on devait répondre au mail, on dirait qu’il s’agit en fait d’une longue pause. On attend tout simplement la prochaine salve de jeux, en espérant qu’elle ne déçoive pas.

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Sony tease la PS6 : premières infos prometteuses sur les technologies à venir

Sony vient d’ouvrir le bal autour de la prochaine génération PlayStation, sans pour autant prononcer le nom officiel « PS6 ». Une vidéo technique récemment publiée met en lumière de nouvelles technologies — Neural Arrays, Radiance Cores, Universal Compression — laissant entrevoir ce que pourrait être la console de demain.
Un teasing méthodique plutôt qu’une annonce officielle
Dans cette vidéo, Sony invite Mark Cerny (architecte PlayStation) à dialoguer avec un expert d’AMD. Ensemble, ils dévoilent les technologies censées être au cœur d’un Project Amethyst, supposée feuille de route pour une console future. Mais à aucun moment le terme PlayStation 6 n’est mentionné : le constructeur joue la carte du teasing bien dosé pour susciter l’intérêt sans s’engager définitivement.
Les technologies qui font parler
- Neural Arrays : unités de calcul dédiées à l’intelligence artificielle, probablement utilisées pour l’upscaling et des traitements visuels avancés.
- Radiance Cores : cœurs logiques axés sur l’amélioration du ray tracing et de l’éclairage, voire du path tracing.
- Universal Compression : technologie pour optimiser la bande passante, réduire les temps de chargement et transférer rapidement de grandes quantités de données.
Ces noms techniques pourraient sembler marketing à première vue, mais ils posent les jalons d’innovations visuelles et de performances qui pourraient placer la prochaine PlayStation dans une nouvelle dimension.
Ce que cela laisse entrevoir
- Une rétrocompatibilité renforcée, notamment avec la série PS5, grâce à la continuité technique.
- Une console qui pourrait pousser le graphisme en temps réel, avec des effets de lumière et d’ombre très poussés.
- Une focalisation sur la fluidité, les temps de chargement réduits, et une meilleure circulation des données entre mémoire, disque et rendu.
- Des interrogations restent : quel sera le prix ? Une version sans lecteur physique est-elle envisageable ? La compatibilité avec les supports physiques sera-t-elle sacrifiée à l’ère du dématérialisé ?
Pourquoi cette opération de teasing est stratégique
Sony prépare le terrain avant l’annonce officielle. En publiant un contenu technique mais non définitif, la marque capte l’attention des passionnés, alimente les discussions médias, et installe une attente sans prendre de risque. La PS5 fêtera bientôt ses 5 ans : c’est le bon moment pour commencer à esquisser ce que pourrait offrir la suite.
Mon ressenti : l’ombre d’une PS6 déjà palpable
On n’a pas encore de confirmation officielle, mais ce teaser met en lumière une ambition claire : pousser les limites techniques et visuelles. Je suis intrigué — ces technologies, si elles se concrétisent, pourraient transformer l’expérience PlayStation.
Pour l’instant, c’est un jeu de patience et d’observations. Mais le décor est posé, les promesses sont là.
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Pourquoi le Game Pass a grandement augmenté ses prix?

Le prix du Game Pass a pris 50% en une annonce. C’est plus que l’inflation, non?
Mercredi dernier, coup de tonnerre pour tous les abonnés Game Pass : le prix de l’abonnement a augmenté. Ou plutôt explosé. Une hausse de 50%, ce n’est pas rien, et la barre des 20€/mois a largement été franchie. A quoi joue Microsoft ?
Quels sont désormais les avantages du Game Pass?
Oui, le prix du Game Pass a augmenté. Mais le service a avant tout évolué. Il se veut plus flexible —il introduit le Game Pass Premium— et il offre plus de choses dans son offre Ultimate.
Voici comment se décomposent désormais les offres :
- Le Game Pass Essential à 8,99€/mois
- jeu en ligne
- accès une cinquantaine de jeux
- Le Game Pass Premium à 12,99€/mois
- accès à 200 jeux, mais les productions Xbox Game Studios / Bethesda / Activision ne sont disponibles que dans les 12 mois de leur sortie, et Call Of Duty n’est pas inclus
- Le Game Pass Ultimate à 26,99€/mois
- accès à 400 jeux dont tous les titres Xbox Game Studios / Bethesda / Activision en Day 1, dont Call Of Duty
- Ajout de l’EA Play qui coûte séparément 5,99€/mois
- Ajout de l’Ubisoft+ Classics qui coûte séparément 7,99€/mois
- Ajout du Club Fortnite qui coûte séparément 11,99€/mois
A cela, il faut également ajouter le cloud gaming et des avantages sur les jeux Riot Games.
Sur le papier, l’offre Ultimate reste une affaire en or. Si on additionne l’EA Play, l’Ubisoft+ Classics et le Club Fortnite, on monte déjà à 26€. Les joueurs ne paieraient alors que 1€ pour accéder à 400 jeux dont Call Of Duty dès sa sortie dans le commerce.

Les choses sont toutefois plus compliquées. L’EA Play et désormais l’Ubisoft+ Classics et Club Fortnite doivent normalement agir comme des bonus. L’intérêt du Game Pass a toujours résidé dans son catalogue de jeux récents, dont les titres first party. Et désormais, pour profiter de cela, il faudra débourser 26,99€/mois contre 17,99€/mois auparavant. On passe la barre psychologique des 20€ et même des 25€.
Pourquoi une telle augmentation du Game Pass Ultimate ?
Selon Bloomberg, la branche Xbox est une nouvelle fois mise sous pression par Microsoft. A la suite de l’inclusion de Call Of Duty Black Ops 6 dans le Game Pass, les chiffres n’ont pas explosé —il n’y a pas eu une hausse significative des abonnés.
Au contraire, ce cadeau auprès des clients Game Pass aurait représenté un manque à gagner de près de 300 millions de dollars pour l’Américain ; les ventes de Black Ops 6 auraient chuté sur PC et Xbox, ne représentant que 18% du total. La direction de Microsoft aurait alors exigé à sa division Xbox de redresser la barre.
Et dans ces cas là, quand on ne réussit pas à attirer de nouveaux consommateurs, on fait davantage payer ceux existants. Comme le rappelle la newsletter Le Résumé Jeu Vidéo, cette stratégie est déjà appliquée par pas mal d’acteurs dont Sony. La manette DualSense Edge à 220€ et la PS5 Pro à 800€ s’adressent à une niche, mais une niche qui a des moyens pour sa passion et qui passe à la caisse.
Il en va de même pour le PlayStation Plus. Le nombre d’abonnés stagne autour des 40/45 millions, mais le chiffre d’affaires augmente. Comment ? A travers les nouvelles offres Extra et Premium qui confèrent différents avantages contre un prix bien plus élevé que celui du PS Plus Essential. Le Game Pass suit la même direction. Microsoft exige une meilleure rentabilité, Call Of Duty a échoué. Il faut alors trouver l’argent auprès des fans de la marque.
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Battlefield 6 : un trailer live action qui se moque de Call Of Duty

Electronic Arts s’attaque à Call Of Duty à travers la bande-annonce live action de Battlefield 6.
Quelques jours avant sa sortie, Battlefield 6 accélère sa campagne marketing avec la diffusion d’une nouvelle bande-annonce. Pas d’images du jeu cette fois-ci. Il s’agit en effet d’un live-action, un trailer en prise de vue réelle avec de vrais acteurs . Et ce sacré casting n’a qu’un seul but : parodier Call Of Duty.
Battlefield 6 se moque de Call Of Duty
Battlefield 6 ne tire pas à balles réelles sur Call Of Duty, mais l’intention y est. Il reprend le même principe, à savoir un joli cast composé de Paddy Pimblett, Zac Efron, Morgan Wallen et Jimmy Butler. Chacun porte une arme au skin plus ou moins discret, et prend la pose avec une certaine arrogance. C’est Hollywood, c’est Call Of Duty ; ce n’est pas Battlefield.
Après une explosion, ce petit groupe est rapidement remplacé par de vrais soldats qui font face à la vraie guerre. C’est brutal et violent ; les explosions laissent place à des nuages de poussière. On voit aussi différents accessoires qui se veulent réalistes et bien sûr, des tanks.
A travers ce trailer live-action, Battlefield 6 montre sa différence et entend jouer la carte du pseudo-réalisme face à Call Of Duty.
Battlefield 6 fait-il le poids face à Call Of Duty Black Ops 7 ?
Dans ce duel, Battlefield 6 n’est clairement pas le favori. Call Of Duty est un mastodonte du jeu vidéo et chaque épisode continue de se vendre à plusieurs dizaines de millions d’exemplaires.
Battlefield revient en plus de loin. Il reste sur deux échecs successifs —BF V et BF 2042— et a vu son studio DICE perdre de sa superbe comme le rappelle la Newsletter le Résumé du Jeu Vidéo.
Electronic Arts place beaucoup d’espoirs dans cet épisode. Disponible à partir du 10 octobre, Battlefield 6 doit réellement relancer la série. Le but à moyen terme serait de rivaliser pleinement avec Call Of Duty avec des jeux annuels et un Battle Royale —ce dernier pourrait prochainement être révélé.
Pour arriver à ses ambitions, Electronic Arts a débauché l’ancien directeur de la franchise Call Of Duty et a établi Battlefield Studios, une unité composée de différentes équipes, dont DICE.
La beta de BF6 cet été laissait entrevoir un jeu plutôt solide qui ne prenait aucun risque; c’était dans la veine d’un Battlefield 3, un épisode datant de 2011.
Quant à l’aspect réaliste, il ne faut pas s’attendre à du ArmA. En revanche, il a d’ores et déjà été annoncé que chaque skin proposé devra respecter l’univers Battlefield. Même son de cloche d’ailleurs du côté de Black Ops 7 où Activision affirme avoir refusé des collaborations avec de grosses marques.