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Test: Far Cry New Dawn – le spin-off de trop?
Test de Far Cry New Dawn sur PS4, PC et Xbox One. Notre avis sur cette suite de Far Cry 5 qui offre une vision post-apo de Hope County.

Un an après Far Cry 5 et trois mois après son annonce, Far Cry: New Dawn est là. C’est un titre qui se la joue Spin-Off dans un monde post-apocalyptique. Mais entre les apparences et la réalité, il y a parfois un monde.
Il n’y a aucun doute: Far Cry New Dawn est bien un Far Cry. C’est très joli, les flingues se manient bien, il y a des avant-postes à libérer… On retrouve aussi une IA pourrie, des véhicules, des hallucinations ou des compagnons dont Horatio, un magnifique Phacochère. Le monde de Far Cry New Dawn est quant à lui délicieusement ouvert avec quelques missions linéaires.

Donc oui, c’est bien un Far Cry. Dans le passé, Ubisoft nous avait pourtant habitués à des spin-off bien différents. Blood Dragon se la jouait un peu film de science fiction enchaînant tous les clichés du genre. Far Cry Primal nous plongeait quant à lui dans la pré-histoire; adieu flingues et mitrailleuses lourdes, il fallait sortir les lances pour chasser des mammouths.
Far Cry: RPG Edition
Far Cry New Dawn ne propose pas un tel dépaysement. C’est un jeu qui est clairement dans la lignée de Far Cry 5. On pourrait même considérer que c’est suite. Cela se déroule toujours à Hope County —dans une version bien plus réduite—, ça continue l’histoire de Joseph Seed et on a accès à un gameplay classique: flinguer tout ce qui bouge.

En fait, Far Cry New Dawn est vraiment une suite du 5, vendue à petit prix (environ 45€) sous la forme d’un stand-alone. Il y a néanmoins un twist: il ajoute une couche RPG. Cette composante jeu de rôle est liée aux affrontements. Les ennemis ont désormais des points de vie qui se font la mal à chaque dégât reçu. Lors des combats, on voit des nombres partout, transformant l’écran en un Borderlands-Like. Les armes ont aussi un niveau de rareté; celles en bas de l’échelle sont bien moins efficaces que celles au sommet.
Cela a deux conséquences sur Far Cry New Dawn. La première est cette impression d’avoir des armes inoffensives à mesure que l’on progresse. La seconde est l’obligation de « farmer » pour acquérir les ressources nécessaires permettant d’améliorer son équipement; plus on joue, plus on fait face à des adversaires résistants.
Far Cry New Dawn n’impose aucun ordre dans les missions à faire. On peut enchaîner les principales, avec des secondaires, des avant-postes ou des expéditions hors de Hope County… On est libre, mais pas tant que ça. Rapidement, on se rend compte qu’on ne peut rusher la campagne principale. Il est indispensable d’enchaîner les quêtes annexes pour acheter un meilleur matos.

On fait rapidement face à un pic de difficulté si on refuse de changer d’armes. Les premiers flingues deviennent vite inefficaces et font alors des dégâts ridicules. Sous prétexte que les ennemis enfilent un casque de moto, ils peuvent se manger des chargeurs complets dans la tronche sans moufter. En revanche, dès qu’on fait l’acquisition d’une arme plus rare, le combat s’équilibre.
Un Far Cry qui manque de personnalité
Avec Far Cry New Dawn, Ubisoft essaye presque de proposer une nouvelle formule. Ca fait un peu jeu de 2019. Il y a du loot à foison et on récupère tout ce qu’on trouve sans jamais faire attention —syndrome Tomb Raider. Les ennemis sont des sacs à PV. Les dégâts sont affichés. On peut recommencer de nombreuses missions en augmentant la difficulté (ennemis plus puissants, alarmes plus nombreuses…) pour de meilleures récompenses.
Sous ses faux-airs de spin off, Far Cry New Dawn intrigue. C’est une suite du 5. Il est donc destiné aux fans de la série. Pour les nouveaux venus, on leur conseillera de privilégier le 4 ou l’opus sorti l’an dernier. Far Cry New Dawn ne vise pas un nouveau public et sa nouvelle formule ne fera pas que des heureux. Il faut accepter cette couche RPG et cette nécessité de farmer un peu pour abattre des ennemis lambdas devenus sans raison extrêmement résistants.

Que les plus impatients se rassurent: les micro-transactions sont présentes pour aider chacun à aller plus vite. Cela dit, on peut facilement terminer la campagne sans débourser un centime. Il suffit simplement de refaire quelques missions et d’acheter des armes plus puissantes. C’est d’ailleurs l’un des problèmes du jeu: son petit prix implique une durée de vie plus faible. Pour un jeu aux accents RPG, cela restreint le sentiment de progression; il n’y a en fait que deux ou trois paliers à atteindre.
Far Cry New Dawn, un spin-off décevant?
Far Cry New Dawn ne tranche pas autant qu’un Primal ou Blood Dragon. L’aspect Post-Apo’ semble sous-utilisé. Les armes sont par exemple très classiques mis à part un lance-scies qui, malgré ses munitions, ne démembrent pas les ennemis. On note aussi, sans trop en dire, l’apparition de quelques compétences surnaturelles, mais tout cela reste bien timide.

C’est un jeu qui ressemble plus à un test de la part d’Ubisoft qu’à une nouvelle aventure. Là où le bât blesse, c’est que ce n’est clairement pas le meilleur des Far Cry. Il souffre de missions peu inspirées et d’une histoire guère passionnante —les méchants s’écoutent parler. La durée de vie est clairement honnête avec une petite douzaine d’heures pour voir la cinématique de fin et moins de 20h pour tout boucler. Ça reste sympa’, mais c’est vraiment loin d’être inoubliable. Comme dans le 5, du coop est aussi proposé et il est impossible de s’éloigner de son coéquipier… un peu à l’image de cet opus qui reste trop proche de Far Cry 5.
Far Cry New Dawn est édité et développé par Ubisoft. Jeu disponible le 15 février sur PC, PS4 et Xbox One. Ce test de Far Cry New Dawn a été fait sur une PS4 classique. PEGI 18.

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Le Xbox Game Pass a-t-il tué les studios internes de Microsoft ?

A la suite de la nouvelle vague de licenciements qui a touché les studios Xbox, des voix s’élèvent afin de désigner le Game Pass comme l’un des coupables.
Pour les consommateurs, le Xbox Game Pass est une merveilleux service. Contre dix-huit euros par mois, on a accès à un immense catalogue de jeux. Parmi eux, toutes les productions Microsoft, Activision, Blizzard et Bethesda, et ce, le jour même de leur sortie.
Pour les joueurs, c’est un vrai bonheur. Mais pour les studios, cela est-il vraiment intéressant ?
Le Game Pass montre ses limites
« Je pense que le Gamepass est un modèle intenable qui, depuis une décennie, nuit de plus en plus à l’industrie du jeu vidéo, subventionné par « l’argent illimité » de Microsoft, jusqu’à ce que la réalité nous rattrape. » Ces mots récents proviennent de Raphaël Colantonio. Le co-fondateur d’Arkane, désormais à la tête de WolfEye, n’a jamais été un grand fan du Game Pass, et il a profité de ces licenciements pour le rappeler.
En 2022, Phil Spencer déclarait pourtant que le Game Pass était rentable. En d’autres termes, il rapportait plus qu’il ne coûtait. S’il le dit, c’est que c’est vrai. Il y a toutefois une petite supercherie derrière cette affirmation. Dans ses résultats, la branche Game Pass oublie de prendre en compte les studios First Party. Cela signifie que les développement coûteux d’un Starfield, Call Of Duty ou Fable ne sont pas pris en charge. Si c’était le cas, le Game Pass serait-il toujours rentable ? Apparemment oui, mais les marges sont forcément plus faibles.
Avec ces restructurations et ces annulations de jeux, on se demande si « l’argent illimité » a atteint ses limites. Il serait logique que Microsoft exige que sa division Xbox génère de plus grands revenus, recherche la rentabilité et la croissance, surtout après les acquisitions de Bethesda et Activision qui s’approchent des 100 milliards de dollars.

Le problème est que, sur Xbox, le Game Pass cannibalise les ventes des jeux First-Party. Après l’avoir nié pendant un certain temps, Microsoft l’a admis. Selon Christopher Dring, on parle de 80% de ventes en moins. Pour trouver de l’argent, Microsoft est alors obligé d’envoyer ses propres productions chez la concurrence.
Par la force des choses, Microsoft est devenu un éditeur tiers : ses jeux sortent désormais sur PlayStation et Switch. Et cela concerne même les licences emblématiques de l’Americain. Forza Horizon 5 roule sur PS5 ; Gears of War débarquera en août ; Halo pourrait lui aussi atterrir sur la console de Sony.
Le constat que l’on peut faire est simple. Huit ans après sa mise en service, le Game Pass n’a pas aidé la Xbox à passer un cap. Et désormais, Microsoft s’adapte et oblige à se serrer la ceinture.
Le Game Pass assure de meilleures ventes
Pour un développeur tiers, le Game Pass a toutefois d’immenses avantages. Il y a tout d’abord une somme d’argent importante à la clé. Microsoft paye pour acquérir ces différents contenus. Avec le temps, ces chèques tendent toutefois à diminuer. « Il y a plusieurs années, les sommes proposées étaient assez grosses pour faire la différence. Mais de nos jours, à moins d’être un jeu issu d’une marque extrêmement connue, ce n’est plus autant » a ainsi déclaré Alex Hutchinson. Le fondateur de Raccoon Logic vient de sortir Revenge Of The Savage Planet, jeu disponible dès son lancement sur le Game Pass.
L’Australien assure que « Microsoft est un partenaire incroyable » et être « très heureux de travailler avec lui. » Il trouve néanmoins que le Game Pass tend à dévaluer les jeux. « Les gens sont de moins en moins enclin à payer » pour ces contenus. Selon lui, il faudrait que seuls les jeux d’un certain âge arrivent sur le Game Pass ou le PlayStation Plus. C’est d’ailleurs ce que fait déjà Sony. « Notre stratégie consiste à trouver 4 ou 5 indépendants qu’on aura le jour même de leur sortie, et de combiner ces contenus à des titres de plus d’un an » assure Nick Maguire, VP au sein de PlayStation.

Lancer son jeu sur le Game Pass offre néanmoins une belle visibilité. Au printemps, Rebellion a sorti Atomfall sur PC, PlayStation et Xbox, et a succombé aux sirènes du Game Pass. « L’un des grands défis pour un studio comme le nôtre est la ‘découverte’ » explique Jason Kingsley, fondateur et dirigeant de cette équipe anglaise. « Avec le Game Pass, les gens vont essayer votre jeu, ils vont l’aimer, et ils en parleront à leurs amis sur les réseaux sociaux. Certains d’entre eux ont déjà le Game Pass et y joueront. Mais d’autres ne l’ont pas et voudront faire partie de la conversation. Alors, ils l’achèteront. » C’est de la pub gratuite qui amène ensuite à des ventes.
Du côté de Clair Obscur : Expedition 33, le discours tourne aussi autour de l’exposition offerte. « Le Game Pass nous a ouvert les portes à de nombreuses opportunités, notamment celles du Xbox Showcase et du Xbox Developer Direct. » indique Pierre Sciama-Twardowski, directeur marketing au sein de Kepler Interactive.
Le Xbox Game Pass serait donc un excellent outil marketing pour les développeurs tiers. Outre engranger un chèque, il permettrait alors de générer davantage de ventes sur les autres plateformes. Microsoft a semble-t-il retenu la leçon puisque désormais, c’est ce qui devrait arriver pour ses anciennes exclusivités, elles-aussi soumises à un objectif de rentabilité.
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Marathon voit sa date de sortie repoussée à on ne sait quand

Marathon, le FPS de Bungie, ne sortira pas le 23 septembre 2025 comme prévu initialement.
Bungie a confirmé ce qui flottait dans l’air depuis quelques temps : le report de Marathon. Cet extraction-shooter n’a pas de nouvelle date de sortie ; pour le moment, on supposera que ce sera avant le 31 mars 2026, date de la fin d’année fiscale.
Pourquoi Marathon est-il repoussé ?
L’Alpha Test d’avril avait soulevé des interrogations, notamment sur son contenu jugé léger. Au cours de ces prochains mois, Bungie promet d’améliorer cela, notamment en ajoutant plus de profondeur à l’expérience Marathon.
Parmi les priorités du studio, on retrouve notamment une difficulté plus élevée pour des affrontements plus intenses et stratégiques, et de meilleurs loots et événements dynamiques.
Visuellement, Bungie entend aussi faire mieux, en plus de retravailler ses maps pour un meilleur storytelling à travers l’environnement. Enfin, le ton général de Marathon devrait être plus sombre afin de mieux coller aux jeux originaux.
Bref, un beau chantier attend Bungie afin de transformer Marathon en un cador du jeu-service. Pour rappel, Sony avait racheté ce studio en 2022 pour plus de 3 milliards de dollars. C’est beaucoup, et il faut forcément que derrière, ça suive.
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007 First Light: Premier trailer avec… Tom Cruise en James Bond ?

La première bande-annonce de gameplay de 007 First Light est tombée quelques jours avant le début du Summer Game Fest.
Tout au long de la semaine, éditeurs et développeurs enchaineront les annonces. Lundi, IO Interactive avait prévenu qu’il dévoilerait 007 First Light. Ce qu’il n’avait pas dit en revanche, c’est qu’on le verrait dès ce mercredi soir à travers le State Of Play de Sony.
Quand 007 est le sosie de Tom Cruise
Comme convenu, on jouera bien un James Bond plutôt jeune, ce qui est plutôt logique dans une origin-story. Ce qui est en revanche surprenant, c’est son visage. On ne parle pas de sa cicatrice sur la joue droite — cela vient des romans. Ce qui nous trouble, c’est que l’Agent 007 a les traits de Tom Cruise.
De toute évidence, ce n’est pas la star de Mission Impossible. Il faut toutefois admettre qu’il y a une véritable similarité entre l’acteur américain et l’agent britannique dans ce jeu vidéo.
Conçu par les équipes d’Hitman, 007 First Light sera un jeu d’action-infiltration fortement scénarisé. On y retrouvera des gadgets pour éliminer furtivement les gardes, du combat au corps à corps, pas mal de flingues, et des courses poursuites avec le volant à droite. Et bien sûr, une petite touche d’humour so british.
Le site officiel a également été mis à jour. On y apprend que James Bond sera amené à beaucoup voyager et qu’il sera possible de refaire les missions en y ajoutant différents modificateurs. De quoi assurer, sur le papier, une belle durée de vie.
007 First Light sortira en 2026 sur PC, PS5, Switch 2 et Xbox Series X|S. Aucune date précise n’a été annoncée, mais on suppose que ce sera bien après l’arrivée de GTA VI.