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Test: Resident Evil 3 n’est pas vraiment un remake

Les apparences sont souvent trompeuses. Resident Evil 3 n’est pas la suite du 2. Et Resident Evil 3 n’est pas le remake de RE3: Nemesis.
Un an après l’excellent remake de Resident Evil 2, Capcom récidive avec RE3. Ou plutôt, avec une nouvelle vision des aventures de Jill Valentine et Carlos Oliveira. Ce Resident Evil 3 (2020) est bien différent du jeu sorti il y a 20 ans. Difficile alors de parler d’un remake lorsque des lieux sont zappés et que l’histoire met l’accent sur certains personnages peu développés autrefois.
Resident Evil 3: un survival-horror qui se transforme en jeu d’action
Ce remake de Resident Evil 3 vit un peu sa propre vie. Il reprend les événements du jeu original, ceux qui vont mettre à feu et à sang Raccoon City. Jill Valentine est plongé au sein de cet horreur où zombies et monstres ont pris possession des lieux. C’est elle l’héroïne de cette aventure. Elle n’est toutefois pas l’unique personnage jouable. A plusieurs reprises, on dirige ainsi Carlos, un mercenaire lourdement armé. Il apporte un peu de variété dans ce périple et un penchant vers l’action. A partir du moment où son arme principale est un fusil d’assaut, il est évident qu’on quitte peu à peu le survival-horror.
Resident Evil 3 mélange les genres. Le début du jeu avec Jill mise sur l’épouvante. La membre des S.T.A.R.S. se retrouve seule au milieu des morts vivants. Ils sont agressifs, résistants et surtout nombreux tandis que les balles sont rares. Pour s’en sortir, il est alors préférable d’esquiver tous ces zombies ou de leur tirer dans les jambes. Puis, au fil du temps, on récupère un fusil à pompe et d’autres armes encore plus puissantes. On a beau faire attention aux munitions, on se sent moins en danger.
Un Nemesis surpuissant
Pour créer un sentiment de tension et dynamiser son aventure, Resident Evil 3 introduit fréquemment de nouveaux monstres. Ils sont effrayants, mortels et souvent vite abandonnés. Ces imposantes créatures sont dédiées à des lieux bien précis; ça permet de donner une ambiance unique aux environs. On les retrouve parfois à la toute fin du jeu, mais les affrontements n’ont plus la même saveur. On est alors armé jusqu’aux dents et en deux coups, on les élimine. Rien à voir avec les premiers tête à tête où c’était plutôt la panique.

Ce mélange d’action et de survival-horror tient la route. Resident Evil 3 reste un jeu bien ficelé et bien rythmé. Il ne faut pas oublier qu’il y a toute cette ambiance pesante et gore. Tenir dans les mains un fusil à pompe n’empêche pas de sursauter lors d’un jump scare. Et puis il y a le Nemesis. Pour ceux qui ne le connaissent pas mais qui ont joué à Resident Evil 2, c’est un Mr. X surboosté. C’est un grand gaillard capable de faire des bonds de géant, donner des coups surpuissants, et attraper à distance ses adversaires avec une sorte de tentacule.
Ça ne sert à rien d’attaquer le Nemesis, il est invincible. Quand il débarque en cassant tout sur son passage, il n’y a pas d’autre solution que de fuir. Ses arrivées sont spectaculaires mais tous ces passages sont très scriptés. En terme de tension, c’est à peu près équivalent au Mr. X. Il surprend les premières fois, puis on s’y fait. Et lors des combats de boss, le Nemesis perd de sa superbe, devenant bien moins agressif.
La concurrence (injuste?) du Remake de Resident Evil 2
Resident Evil 3 propose une expérience solide qui souffre hélas de la comparaison avec Resident Evil 2. Il n’y a pas cet effet de surprise. Il y a même un côté déjà-vu. Malgré l’ajout d’une esquive, le gameplay n’évolue pas. Les rues et les égouts de Raccoon City, ainsi que le commissariat, ont déjà été visités un an plus tôt. On se sent en territoire connu même si revenir dans ces lieux est important. Resident Evil 3 se déroule quelques heures avant le 2. On comprend mieux alors certains événements.
C’est peut-être injuste mais si Resident Evil 3 était sorti avant le 2, on encenserait davantage sa mise en scène spectaculaire, ses excellents graphismes, son travail sonore impeccable, ou ses zombies résistants. Il y a en revanche des points sur lequel il fera grincer des dents. Il diffère beaucoup du jeu original en se concentrant sur le personnage de Nicholai et en abandonnant certains lieux dont le beffroi. Les énigmes sont également absentes et l’aventure est courte. Comptez entre 7 et 8 heures pour découvrir la scène post-générique; 1 ou 2 heures de moins si vous êtes un habitué de la série.
RE3 > REsistance
Comme s’il souhaitait s’excuser de cette faible durée de vie, Resident Evil 3 est livré avec Resistance. C’est un titre multijoueur en 4v1. D’un côté, il y a des personnages qui essayent de s’échapper d’un Escape Game où tout le monde meurt à la fin du compte à rebours. Et de l’autre, un Mastermind qui place des pièges et des zombies à l’aide de caméras de surveillance.
RE: Resistance se révèle être une expérience originale bourrée de bonnes idées. Ce titre multijoueur n’est toutefois pas très accueillant. La maniabilité est moins agréable que dans RE3, il faut connaître chaque niveau sur le bout des doigts et les timings sont plutôt serrés. C’est au final un ajout appréciable qui aura cependant du mal à faire de l’ombre à Resident Evil 3. C’est bien lui la star de ce bundle. Oui, c’est plus une nouvelle vision qu’un remake. Oui, c’est assez court. Mais on retient surtout une aventure sans temps mort d’une redoutable efficacité.
Resident Evil 3 est développé et édité par Capcom. Jeu disponible sur PC, Xbox One et PlayStation 4. Ce test de Resident Evil 3 a été fait sur une PS4 normale. PEGI 18.

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Sony tease la PS6 : premières infos prometteuses sur les technologies à venir

Sony vient d’ouvrir le bal autour de la prochaine génération PlayStation, sans pour autant prononcer le nom officiel « PS6 ». Une vidéo technique récemment publiée met en lumière de nouvelles technologies — Neural Arrays, Radiance Cores, Universal Compression — laissant entrevoir ce que pourrait être la console de demain.
Un teasing méthodique plutôt qu’une annonce officielle
Dans cette vidéo, Sony invite Mark Cerny (architecte PlayStation) à dialoguer avec un expert d’AMD. Ensemble, ils dévoilent les technologies censées être au cœur d’un Project Amethyst, supposée feuille de route pour une console future. Mais à aucun moment le terme PlayStation 6 n’est mentionné : le constructeur joue la carte du teasing bien dosé pour susciter l’intérêt sans s’engager définitivement.
Les technologies qui font parler
- Neural Arrays : unités de calcul dédiées à l’intelligence artificielle, probablement utilisées pour l’upscaling et des traitements visuels avancés.
- Radiance Cores : cœurs logiques axés sur l’amélioration du ray tracing et de l’éclairage, voire du path tracing.
- Universal Compression : technologie pour optimiser la bande passante, réduire les temps de chargement et transférer rapidement de grandes quantités de données.
Ces noms techniques pourraient sembler marketing à première vue, mais ils posent les jalons d’innovations visuelles et de performances qui pourraient placer la prochaine PlayStation dans une nouvelle dimension.
Ce que cela laisse entrevoir
- Une rétrocompatibilité renforcée, notamment avec la série PS5, grâce à la continuité technique.
- Une console qui pourrait pousser le graphisme en temps réel, avec des effets de lumière et d’ombre très poussés.
- Une focalisation sur la fluidité, les temps de chargement réduits, et une meilleure circulation des données entre mémoire, disque et rendu.
- Des interrogations restent : quel sera le prix ? Une version sans lecteur physique est-elle envisageable ? La compatibilité avec les supports physiques sera-t-elle sacrifiée à l’ère du dématérialisé ?
Pourquoi cette opération de teasing est stratégique
Sony prépare le terrain avant l’annonce officielle. En publiant un contenu technique mais non définitif, la marque capte l’attention des passionnés, alimente les discussions médias, et installe une attente sans prendre de risque. La PS5 fêtera bientôt ses 5 ans : c’est le bon moment pour commencer à esquisser ce que pourrait offrir la suite.
Mon ressenti : l’ombre d’une PS6 déjà palpable
On n’a pas encore de confirmation officielle, mais ce teaser met en lumière une ambition claire : pousser les limites techniques et visuelles. Je suis intrigué — ces technologies, si elles se concrétisent, pourraient transformer l’expérience PlayStation.
Pour l’instant, c’est un jeu de patience et d’observations. Mais le décor est posé, les promesses sont là.
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Pourquoi le Game Pass a grandement augmenté ses prix?

Le prix du Game Pass a pris 50% en une annonce. C’est plus que l’inflation, non?
Mercredi dernier, coup de tonnerre pour tous les abonnés Game Pass : le prix de l’abonnement a augmenté. Ou plutôt explosé. Une hausse de 50%, ce n’est pas rien, et la barre des 20€/mois a largement été franchie. A quoi joue Microsoft ?
Quels sont désormais les avantages du Game Pass?
Oui, le prix du Game Pass a augmenté. Mais le service a avant tout évolué. Il se veut plus flexible —il introduit le Game Pass Premium— et il offre plus de choses dans son offre Ultimate.
Voici comment se décomposent désormais les offres :
- Le Game Pass Essential à 8,99€/mois
- jeu en ligne
- accès une cinquantaine de jeux
- Le Game Pass Premium à 12,99€/mois
- accès à 200 jeux, mais les productions Xbox Game Studios / Bethesda / Activision ne sont disponibles que dans les 12 mois de leur sortie, et Call Of Duty n’est pas inclus
- Le Game Pass Ultimate à 26,99€/mois
- accès à 400 jeux dont tous les titres Xbox Game Studios / Bethesda / Activision en Day 1, dont Call Of Duty
- Ajout de l’EA Play qui coûte séparément 5,99€/mois
- Ajout de l’Ubisoft+ Classics qui coûte séparément 7,99€/mois
- Ajout du Club Fortnite qui coûte séparément 11,99€/mois
A cela, il faut également ajouter le cloud gaming et des avantages sur les jeux Riot Games.
Sur le papier, l’offre Ultimate reste une affaire en or. Si on additionne l’EA Play, l’Ubisoft+ Classics et le Club Fortnite, on monte déjà à 26€. Les joueurs ne paieraient alors que 1€ pour accéder à 400 jeux dont Call Of Duty dès sa sortie dans le commerce.

Les choses sont toutefois plus compliquées. L’EA Play et désormais l’Ubisoft+ Classics et Club Fortnite doivent normalement agir comme des bonus. L’intérêt du Game Pass a toujours résidé dans son catalogue de jeux récents, dont les titres first party. Et désormais, pour profiter de cela, il faudra débourser 26,99€/mois contre 17,99€/mois auparavant. On passe la barre psychologique des 20€ et même des 25€.
Pourquoi une telle augmentation du Game Pass Ultimate ?
Selon Bloomberg, la branche Xbox est une nouvelle fois mise sous pression par Microsoft. A la suite de l’inclusion de Call Of Duty Black Ops 6 dans le Game Pass, les chiffres n’ont pas explosé —il n’y a pas eu une hausse significative des abonnés.
Au contraire, ce cadeau auprès des clients Game Pass aurait représenté un manque à gagner de près de 300 millions de dollars pour l’Américain ; les ventes de Black Ops 6 auraient chuté sur PC et Xbox, ne représentant que 18% du total. La direction de Microsoft aurait alors exigé à sa division Xbox de redresser la barre.
Et dans ces cas là, quand on ne réussit pas à attirer de nouveaux consommateurs, on fait davantage payer ceux existants. Comme le rappelle la newsletter Le Résumé Jeu Vidéo, cette stratégie est déjà appliquée par pas mal d’acteurs dont Sony. La manette DualSense Edge à 220€ et la PS5 Pro à 800€ s’adressent à une niche, mais une niche qui a des moyens pour sa passion et qui passe à la caisse.
Il en va de même pour le PlayStation Plus. Le nombre d’abonnés stagne autour des 40/45 millions, mais le chiffre d’affaires augmente. Comment ? A travers les nouvelles offres Extra et Premium qui confèrent différents avantages contre un prix bien plus élevé que celui du PS Plus Essential. Le Game Pass suit la même direction. Microsoft exige une meilleure rentabilité, Call Of Duty a échoué. Il faut alors trouver l’argent auprès des fans de la marque.
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Battlefield 6 : un trailer live action qui se moque de Call Of Duty

Electronic Arts s’attaque à Call Of Duty à travers la bande-annonce live action de Battlefield 6.
Quelques jours avant sa sortie, Battlefield 6 accélère sa campagne marketing avec la diffusion d’une nouvelle bande-annonce. Pas d’images du jeu cette fois-ci. Il s’agit en effet d’un live-action, un trailer en prise de vue réelle avec de vrais acteurs . Et ce sacré casting n’a qu’un seul but : parodier Call Of Duty.
Battlefield 6 se moque de Call Of Duty
Battlefield 6 ne tire pas à balles réelles sur Call Of Duty, mais l’intention y est. Il reprend le même principe, à savoir un joli cast composé de Paddy Pimblett, Zac Efron, Morgan Wallen et Jimmy Butler. Chacun porte une arme au skin plus ou moins discret, et prend la pose avec une certaine arrogance. C’est Hollywood, c’est Call Of Duty ; ce n’est pas Battlefield.
Après une explosion, ce petit groupe est rapidement remplacé par de vrais soldats qui font face à la vraie guerre. C’est brutal et violent ; les explosions laissent place à des nuages de poussière. On voit aussi différents accessoires qui se veulent réalistes et bien sûr, des tanks.
A travers ce trailer live-action, Battlefield 6 montre sa différence et entend jouer la carte du pseudo-réalisme face à Call Of Duty.
Battlefield 6 fait-il le poids face à Call Of Duty Black Ops 7 ?
Dans ce duel, Battlefield 6 n’est clairement pas le favori. Call Of Duty est un mastodonte du jeu vidéo et chaque épisode continue de se vendre à plusieurs dizaines de millions d’exemplaires.
Battlefield revient en plus de loin. Il reste sur deux échecs successifs —BF V et BF 2042— et a vu son studio DICE perdre de sa superbe comme le rappelle la Newsletter le Résumé du Jeu Vidéo.
Electronic Arts place beaucoup d’espoirs dans cet épisode. Disponible à partir du 10 octobre, Battlefield 6 doit réellement relancer la série. Le but à moyen terme serait de rivaliser pleinement avec Call Of Duty avec des jeux annuels et un Battle Royale —ce dernier pourrait prochainement être révélé.
Pour arriver à ses ambitions, Electronic Arts a débauché l’ancien directeur de la franchise Call Of Duty et a établi Battlefield Studios, une unité composée de différentes équipes, dont DICE.
La beta de BF6 cet été laissait entrevoir un jeu plutôt solide qui ne prenait aucun risque; c’était dans la veine d’un Battlefield 3, un épisode datant de 2011.
Quant à l’aspect réaliste, il ne faut pas s’attendre à du ArmA. En revanche, il a d’ores et déjà été annoncé que chaque skin proposé devra respecter l’univers Battlefield. Même son de cloche d’ailleurs du côté de Black Ops 7 où Activision affirme avoir refusé des collaborations avec de grosses marques.