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Xbox Scorpio: une console surpuissante mais dans quel but?

Officialisé l’an dernier, la Xbox Scorpio a été montrée il y a quelques jours à Eurogamer. On parle néanmoins uniquement des entrailles de la bête, un aperçu des différents composants de cette machine qui affichera bien d’excellentes performances, tout en étant mieux conçue que la Xbox One. Mais son positionnement de ‘console la plus puissante du marché’ ne signifie pas pour autant que la Microsoft va réussir à inverser la tendance et dépasser Sony au niveau des ventes mondiales de consoles. Il manque encore beaucoup trop d’éléments pour livrer de premiers pronostiques.
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C’est un choix malin de la part de Microsoft. En offrant un aperçu de sa Xbox Scorpio à la division Digital Foundry d’Eurogamer, il s’est épargné un long discours peu digeste pour le grand public lors du prochain E3, tout en s’assurant de s’entourer de journalistes compétents, capables d’expliquer, de comprendre et de tirer des conclusions sur la technologie embarquée par cette nouvelle console, attendue pour cette fin d’année 2017. Le prochain salon américain pourra ainsi être entièrement consacré à la présentation de jeux qui mettront en avant les solides performances de cette console qui, sans surprise, sera largement la plus puissante du marché, loin devant les différents modèles de PlayStation 4 ou de la Switch.
Il est intéressant de voir qu’avec la Scorpio, Microsoft semble avant tout s’adresser aux joueurs chevronnés, aux hardcore gamers. Si cela venait à se confirmer, ce serait donc un gros virage à 180° par rapport aux objectifs initiaux de la Xbox One, voire de toute la branche Xbox —sans même évoquer le Cloud Computing qui est ici en quelque sorte désavoué. Microsoft a toujours souhaité s’installer dans le salon de chaque habitation. La firme de Redmond voyait à l’époque Sony comme un sérieux concurrent capable de l’empêcher d’atteindre ce but. C’est pour cette raison que la Xbox première du nom a été conçue. En 2013, lors de la présentation de la Xbox One, Microsoft ne cachait pas cette intention en mettant l’accent sur les nombreuses fonctions multimédia de la console, sans oublier une caméra Kinect intelligente capable de rendre la navigation aussi simple qu’intuitive. Avec la Scorpio, tout cela semble avoir été mis au placard. C’est une console qui ne dispose même pas port pour accueillir Kinect et qui ne vise clairement pas le grand public, même s’il s’agit peut-être d’une machine taillée pour la Réalité Virtuelle et Augmentée. La Scorpio remplacera sans doute la Xbox One à moyen terme, mais cette dernière a encore un bel avenir devant elle.
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Car tout est une question de prix. D’après les analyses de Digital Foundry, la Scorpio pourrait tourner autour des 499€. Bien sûr, il ne s’agit là que d’une simple estimation et Microsoft refuse de commenter ces propos si ce n’est que cette console sera commercialisé à un « prix premium. » Bref, elle ne sera pas bradée et la Scorpio pourrait être aussi coûteuse à sa sortie que ne l’était la Xbox One en novembre 2013; cette dernière avait ensuite sacrifié Kinect pour baisser son tarif et s’aligner sur celui de la PS4.
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Le prix est une chose, les jeux en sont une autre. On n’achète pas une console uniquement parce qu’elle est puissante. Tout est une question de catalogue, ce qui peut alors pousser à faire un petit sacrifice financier. On se rappelle que dans le passé, les machines les plus performantes n’ont pas toujours gagné la guerre des consoles même si dernièrement, la PS4 fait la course seule en tête. Au niveau des exclusivités, Microsoft est à la peine. Sur ce début d’année 2017, Halo Wars 2 est par exemple passé inaperçu. Sur PlayStation 4, il y a eu Gravity Rush 2, NiOh, Persona 5, Horizon Zero Dawn ou encore Nier Automata; des jeux qui ont tous dépassé le million de ventes, sauf probablement Gravity Rush 2 dont la sortie a été très discrète. Dans les prochains mois, Sony sortira notamment de son chapeau God Of War ou Spiderman.
Avec sa Xbox One, Microsoft a eu beaucoup de difficulté à proposer de nouvelles choses. Fable Legends a ainsi été annulé après avoir englouti plusieurs millions de dollars. Scalebound a connu le même sort en début d’année. ReCore, en septembre 2016, n’a pas convaincu la presse (63/100). Finalement, comme sur 360, Microsoft s’appuie sur ses trois piliers: Forza (et son excellente déclinaison Horizon), Halo et Gears Of War. Il ne serait pas étonnant de voir débarquer en fin d’année, pour soutenir la Scorpio, un Forza Motorsport 7 et des grosses mises à jours d’Halo 5 et Gears Of War 4 qui permettront d’exploiter pleinement la puissance de cette console. Ce triptyque a forcément un air de déjà-vu, mais la Scorpio semble avant tout s’adresser aux fans de la marque Xbox et il s’agit de licences qui leur parlent. On n’est cependant pas à l’abri de petites surprises. Sea Of Thieves pourrait ainsi signer le grand retour de Rare avec un titre construit probablement autour de l’idée du « Game As A Service » , preuve finalement que Microsoft n’a pas totalement oublié ses objectifs de départ avec la Xbox One.

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Sony tease la PS6 : premières infos prometteuses sur les technologies à venir

Sony vient d’ouvrir le bal autour de la prochaine génération PlayStation, sans pour autant prononcer le nom officiel « PS6 ». Une vidéo technique récemment publiée met en lumière de nouvelles technologies — Neural Arrays, Radiance Cores, Universal Compression — laissant entrevoir ce que pourrait être la console de demain.
Un teasing méthodique plutôt qu’une annonce officielle
Dans cette vidéo, Sony invite Mark Cerny (architecte PlayStation) à dialoguer avec un expert d’AMD. Ensemble, ils dévoilent les technologies censées être au cœur d’un Project Amethyst, supposée feuille de route pour une console future. Mais à aucun moment le terme PlayStation 6 n’est mentionné : le constructeur joue la carte du teasing bien dosé pour susciter l’intérêt sans s’engager définitivement.
Les technologies qui font parler
- Neural Arrays : unités de calcul dédiées à l’intelligence artificielle, probablement utilisées pour l’upscaling et des traitements visuels avancés.
- Radiance Cores : cœurs logiques axés sur l’amélioration du ray tracing et de l’éclairage, voire du path tracing.
- Universal Compression : technologie pour optimiser la bande passante, réduire les temps de chargement et transférer rapidement de grandes quantités de données.
Ces noms techniques pourraient sembler marketing à première vue, mais ils posent les jalons d’innovations visuelles et de performances qui pourraient placer la prochaine PlayStation dans une nouvelle dimension.
Ce que cela laisse entrevoir
- Une rétrocompatibilité renforcée, notamment avec la série PS5, grâce à la continuité technique.
- Une console qui pourrait pousser le graphisme en temps réel, avec des effets de lumière et d’ombre très poussés.
- Une focalisation sur la fluidité, les temps de chargement réduits, et une meilleure circulation des données entre mémoire, disque et rendu.
- Des interrogations restent : quel sera le prix ? Une version sans lecteur physique est-elle envisageable ? La compatibilité avec les supports physiques sera-t-elle sacrifiée à l’ère du dématérialisé ?
Pourquoi cette opération de teasing est stratégique
Sony prépare le terrain avant l’annonce officielle. En publiant un contenu technique mais non définitif, la marque capte l’attention des passionnés, alimente les discussions médias, et installe une attente sans prendre de risque. La PS5 fêtera bientôt ses 5 ans : c’est le bon moment pour commencer à esquisser ce que pourrait offrir la suite.
Mon ressenti : l’ombre d’une PS6 déjà palpable
On n’a pas encore de confirmation officielle, mais ce teaser met en lumière une ambition claire : pousser les limites techniques et visuelles. Je suis intrigué — ces technologies, si elles se concrétisent, pourraient transformer l’expérience PlayStation.
Pour l’instant, c’est un jeu de patience et d’observations. Mais le décor est posé, les promesses sont là.
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Pourquoi le Game Pass a grandement augmenté ses prix?

Le prix du Game Pass a pris 50% en une annonce. C’est plus que l’inflation, non?
Mercredi dernier, coup de tonnerre pour tous les abonnés Game Pass : le prix de l’abonnement a augmenté. Ou plutôt explosé. Une hausse de 50%, ce n’est pas rien, et la barre des 20€/mois a largement été franchie. A quoi joue Microsoft ?
Quels sont désormais les avantages du Game Pass?
Oui, le prix du Game Pass a augmenté. Mais le service a avant tout évolué. Il se veut plus flexible —il introduit le Game Pass Premium— et il offre plus de choses dans son offre Ultimate.
Voici comment se décomposent désormais les offres :
- Le Game Pass Essential à 8,99€/mois
- jeu en ligne
- accès une cinquantaine de jeux
- Le Game Pass Premium à 12,99€/mois
- accès à 200 jeux, mais les productions Xbox Game Studios / Bethesda / Activision ne sont disponibles que dans les 12 mois de leur sortie, et Call Of Duty n’est pas inclus
- Le Game Pass Ultimate à 26,99€/mois
- accès à 400 jeux dont tous les titres Xbox Game Studios / Bethesda / Activision en Day 1, dont Call Of Duty
- Ajout de l’EA Play qui coûte séparément 5,99€/mois
- Ajout de l’Ubisoft+ Classics qui coûte séparément 7,99€/mois
- Ajout du Club Fortnite qui coûte séparément 11,99€/mois
A cela, il faut également ajouter le cloud gaming et des avantages sur les jeux Riot Games.
Sur le papier, l’offre Ultimate reste une affaire en or. Si on additionne l’EA Play, l’Ubisoft+ Classics et le Club Fortnite, on monte déjà à 26€. Les joueurs ne paieraient alors que 1€ pour accéder à 400 jeux dont Call Of Duty dès sa sortie dans le commerce.

Les choses sont toutefois plus compliquées. L’EA Play et désormais l’Ubisoft+ Classics et Club Fortnite doivent normalement agir comme des bonus. L’intérêt du Game Pass a toujours résidé dans son catalogue de jeux récents, dont les titres first party. Et désormais, pour profiter de cela, il faudra débourser 26,99€/mois contre 17,99€/mois auparavant. On passe la barre psychologique des 20€ et même des 25€.
Pourquoi une telle augmentation du Game Pass Ultimate ?
Selon Bloomberg, la branche Xbox est une nouvelle fois mise sous pression par Microsoft. A la suite de l’inclusion de Call Of Duty Black Ops 6 dans le Game Pass, les chiffres n’ont pas explosé —il n’y a pas eu une hausse significative des abonnés.
Au contraire, ce cadeau auprès des clients Game Pass aurait représenté un manque à gagner de près de 300 millions de dollars pour l’Américain ; les ventes de Black Ops 6 auraient chuté sur PC et Xbox, ne représentant que 18% du total. La direction de Microsoft aurait alors exigé à sa division Xbox de redresser la barre.
Et dans ces cas là, quand on ne réussit pas à attirer de nouveaux consommateurs, on fait davantage payer ceux existants. Comme le rappelle la newsletter Le Résumé Jeu Vidéo, cette stratégie est déjà appliquée par pas mal d’acteurs dont Sony. La manette DualSense Edge à 220€ et la PS5 Pro à 800€ s’adressent à une niche, mais une niche qui a des moyens pour sa passion et qui passe à la caisse.
Il en va de même pour le PlayStation Plus. Le nombre d’abonnés stagne autour des 40/45 millions, mais le chiffre d’affaires augmente. Comment ? A travers les nouvelles offres Extra et Premium qui confèrent différents avantages contre un prix bien plus élevé que celui du PS Plus Essential. Le Game Pass suit la même direction. Microsoft exige une meilleure rentabilité, Call Of Duty a échoué. Il faut alors trouver l’argent auprès des fans de la marque.
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Battlefield 6 : un trailer live action qui se moque de Call Of Duty

Electronic Arts s’attaque à Call Of Duty à travers la bande-annonce live action de Battlefield 6.
Quelques jours avant sa sortie, Battlefield 6 accélère sa campagne marketing avec la diffusion d’une nouvelle bande-annonce. Pas d’images du jeu cette fois-ci. Il s’agit en effet d’un live-action, un trailer en prise de vue réelle avec de vrais acteurs . Et ce sacré casting n’a qu’un seul but : parodier Call Of Duty.
Battlefield 6 se moque de Call Of Duty
Battlefield 6 ne tire pas à balles réelles sur Call Of Duty, mais l’intention y est. Il reprend le même principe, à savoir un joli cast composé de Paddy Pimblett, Zac Efron, Morgan Wallen et Jimmy Butler. Chacun porte une arme au skin plus ou moins discret, et prend la pose avec une certaine arrogance. C’est Hollywood, c’est Call Of Duty ; ce n’est pas Battlefield.
Après une explosion, ce petit groupe est rapidement remplacé par de vrais soldats qui font face à la vraie guerre. C’est brutal et violent ; les explosions laissent place à des nuages de poussière. On voit aussi différents accessoires qui se veulent réalistes et bien sûr, des tanks.
A travers ce trailer live-action, Battlefield 6 montre sa différence et entend jouer la carte du pseudo-réalisme face à Call Of Duty.
Battlefield 6 fait-il le poids face à Call Of Duty Black Ops 7 ?
Dans ce duel, Battlefield 6 n’est clairement pas le favori. Call Of Duty est un mastodonte du jeu vidéo et chaque épisode continue de se vendre à plusieurs dizaines de millions d’exemplaires.
Battlefield revient en plus de loin. Il reste sur deux échecs successifs —BF V et BF 2042— et a vu son studio DICE perdre de sa superbe comme le rappelle la Newsletter le Résumé du Jeu Vidéo.
Electronic Arts place beaucoup d’espoirs dans cet épisode. Disponible à partir du 10 octobre, Battlefield 6 doit réellement relancer la série. Le but à moyen terme serait de rivaliser pleinement avec Call Of Duty avec des jeux annuels et un Battle Royale —ce dernier pourrait prochainement être révélé.
Pour arriver à ses ambitions, Electronic Arts a débauché l’ancien directeur de la franchise Call Of Duty et a établi Battlefield Studios, une unité composée de différentes équipes, dont DICE.
La beta de BF6 cet été laissait entrevoir un jeu plutôt solide qui ne prenait aucun risque; c’était dans la veine d’un Battlefield 3, un épisode datant de 2011.
Quant à l’aspect réaliste, il ne faut pas s’attendre à du ArmA. En revanche, il a d’ores et déjà été annoncé que chaque skin proposé devra respecter l’univers Battlefield. Même son de cloche d’ailleurs du côté de Black Ops 7 où Activision affirme avoir refusé des collaborations avec de grosses marques.