Jeux Vidéo
inFamous : peut-on un jour espérer un retour sur PS5 et PC ?

La licence inFamous est en sommeil depuis plus de 10 ans. C’est long, c’est même trop long. Les chances de la revoir sont minces mais que voulez-vous, on s’accroche à ce qu’on peut.
A l’ère de la PS3, Sucker Punch sort inFamous (2009), un jeu de super-héros à une époque où le MCU ne fait que démarrer. Cinq année plus tard, en 2014, Sucker Punch publie inFamous Second Son sur PS4 et met à la retraite cette franchise.
Le studio de Seattle a alors les yeux rivés de l’autre côté du Pacifique. Il se tourne vers le Japon féodal et fait là encore figure de précurseur. Ghost Of Tsushima (2020) est un jeu génial, et sa suite —Ghost Of Yotei— semble être du même acabit. Les attentes paraissent toutefois moins grandes. Ce titre affiche de belles promesses mais il n’a pas le même effet de surprise. Car c’est une suite, forcément, et parce que le Japon féodal est désormais un terrain de jeu classique. Et nous, ça nous a rappelé qu’inFamous nous manquait terriblement.
inFamous : 3 jeux, 2 extensions et c’est tout
Après avoir oeuvré sur les Sly Raccoon, Sucker Punch décide de développer des jeux plus adultes. Il se met alors à l’action, au monde-ouvert, et au super-héros façon comic books. Le premier inFamous sort en 2009 sur PlayStation 3. Il est d’une grande laideur, avec notamment un flou immonde dès qu’on regarde à plus de 3 mètres. Mais manette en main, les sensations sont là. Les super-pouvoirs sont excellents ; les déplacements grisants ; l’histoire plaisante. inFamous est alors un très bon jeu d’action desservi par sa technique.
Deux ans plus tard, en 2011, Sucker Punch se fait racheter par Sony, et sort inFamous 2. La licence quitte Empire City pour New Marais. La première était inspirée de New-York, la seconde de la Nouvelle-Orléans. inFamous 2 est plutôt beau, il rend les combats plus profond en ajoutant pas mal de nouveaux pouvoirs, et donne plus d’importance au système de Karma —vos bonnes ou mauvaises actions ont plus d’incidence. Le Level Design est un peu plat mais qu’importe, c’est là encore un très bon jeu d’action. On n’est pas au niveau d’un Uncharted mais c’est un gros 7/10 : il y a de sacrées maladresses, la réalisation manque d’ambition, mais ça reste un réel plaisir. Et il en va de même pour son DLC Festival Of Blood.
Sucker Punch embraye ensuite sur PlayStation 4. Il n’est pas au lancement mais est présent dans la fenêtre de lancement. La priorité est donnée à Knack et Killzone Shadow Fall en novembre 2013. Quelques mois plus tard, en mars 2014, inFamous Second Son donne un petit coup de fouet à la PS4. Pour ça, Sucker Punch change de héros. Cole MacGrath laisse sa place à Delsin Rowe, sosie de son doubleur, Troy Baker (The Last Of Us). inFamous déménage également à Seattle, la ville de Sucker Punch, la ville de la Space Needle. Les pouvoirs électriques et de glace sont remplacés par la fumée, le néon ou la vidéo.
Ces capacités sont étranges, mais de manière générale, inFamous Second Son est le jeu le plus peaufiné de la série. Il a un joli degré de finition, son rendu est très flatteur, l’histoire est sympathique et comme toujours, ça reste un jeu à gameplay. Les combats et les déplacements sont à nouveau réussis mais sont légèrement en retrait par rapport aux premiers jeux.
Quelques semaines plus tard, un stand alone appelé First Light dédié à Fetch sort. C’est plein de défis sympathiques et c’est à petit prix. Et c’est ainsi que la série inFamous s’arrête sur une note positive.
inFamous a-t-il un avenir ? Sony va-t-il sortir un remaster de Second Son ?
Officiellement, inFamous n’a aucun avenir. Aucun projet lié au jeu n’a été annoncé, pas même une déclinaison en série ou film. Sucker Punch travaille désormais sur les Ghost Of. Tsushima a connu un très beau succès critique et commercial. Un film et un animé sont même en développement.
Ce ne serait pas la première fois que Sony laisse de côté une licence populaire. Sur la génération PS3, beaucoup ont été forcées de prendre leur retraite : Killzone, MotorStorm, Resistance… Récemment, Days Gone s’est vu refuser une suite. Quant à Uncharted, le dernier épisode remonte à 8 ans ; un remaster est toutefois sorti en 2022.
Après Ghost Of Yotei, on ignore de quoi sera fait l’avenir de Sucker Punch. Ce peut être une suite, une extension façon Legends ou une nouvelle licence. Après tout, cela fait plus de 10 ans que le studio travaille maintenant sur cette franchise.
Le prochain jeu de Sucker Punch sera peut-être sur PlayStation 6. Il faut désormais 4 à 6 ans pour faire un AAA et cela nous envoie à 2030. Cela explique pourquoi beaucoup de studios sortent des remasters. Ca ne coûte pas cher à produire et ça renfloue les caisses. Cela permet aussi d’offrir une seconde vie à des jeux. inFamous mérite un retour, mais ce n’est pas nous qui décidons de cela.
Quelque chose m’a interpellé récemment. Dans la liste des jeux quittant le PlayStation Plus Extra/Premium en mai 2025, on recense inFamous Second Son. C’est bizarre. Pourquoi Sony retirerait-il ce jeu ? A-t-il eu des difficultés à trouver un terrain d’entente avec l’éditeur qui n’est autre que lui-même ?
Dans le passé, Sony a déjà retiré ses propres jeux de son service. Parmi eux, il y avait Horizon Zero Dawn… réapparu six mois plus tard sous la forme d’un magnifique remaster.
Dans ces conditions, on a envie de croire au miracle : un remaster d’inFamous Second Son par un studio tiers. On rappelle que nous n’avons aucune information, qu’on n’est pas là pour balancer de fausses rumeurs ou fausses infos. Le fait est que le jeu quitte le PlayStation Plus Extra / Premium, et cela est étrange. Le reste n’est que supposition.
En fin d’année 2024, Sony révélait son intention de ressusciter d’anciennes licences. Il a depuis prêté à Bandai-Namco Freedom Wars, Everybody’s Golf et Patapon. Qui sait ce qui peut désormais arriver à inFamous… ou Resistance qui a lui aussi quitté le PlayStation Plus Extra / Premium. Mais à choisir, on préférerait inFamous.

Jeux Vidéo
Sony tease la PS6 : premières infos prometteuses sur les technologies à venir

Sony vient d’ouvrir le bal autour de la prochaine génération PlayStation, sans pour autant prononcer le nom officiel « PS6 ». Une vidéo technique récemment publiée met en lumière de nouvelles technologies — Neural Arrays, Radiance Cores, Universal Compression — laissant entrevoir ce que pourrait être la console de demain.
Un teasing méthodique plutôt qu’une annonce officielle
Dans cette vidéo, Sony invite Mark Cerny (architecte PlayStation) à dialoguer avec un expert d’AMD. Ensemble, ils dévoilent les technologies censées être au cœur d’un Project Amethyst, supposée feuille de route pour une console future. Mais à aucun moment le terme PlayStation 6 n’est mentionné : le constructeur joue la carte du teasing bien dosé pour susciter l’intérêt sans s’engager définitivement.
Les technologies qui font parler
- Neural Arrays : unités de calcul dédiées à l’intelligence artificielle, probablement utilisées pour l’upscaling et des traitements visuels avancés.
- Radiance Cores : cœurs logiques axés sur l’amélioration du ray tracing et de l’éclairage, voire du path tracing.
- Universal Compression : technologie pour optimiser la bande passante, réduire les temps de chargement et transférer rapidement de grandes quantités de données.
Ces noms techniques pourraient sembler marketing à première vue, mais ils posent les jalons d’innovations visuelles et de performances qui pourraient placer la prochaine PlayStation dans une nouvelle dimension.
Ce que cela laisse entrevoir
- Une rétrocompatibilité renforcée, notamment avec la série PS5, grâce à la continuité technique.
- Une console qui pourrait pousser le graphisme en temps réel, avec des effets de lumière et d’ombre très poussés.
- Une focalisation sur la fluidité, les temps de chargement réduits, et une meilleure circulation des données entre mémoire, disque et rendu.
- Des interrogations restent : quel sera le prix ? Une version sans lecteur physique est-elle envisageable ? La compatibilité avec les supports physiques sera-t-elle sacrifiée à l’ère du dématérialisé ?
Pourquoi cette opération de teasing est stratégique
Sony prépare le terrain avant l’annonce officielle. En publiant un contenu technique mais non définitif, la marque capte l’attention des passionnés, alimente les discussions médias, et installe une attente sans prendre de risque. La PS5 fêtera bientôt ses 5 ans : c’est le bon moment pour commencer à esquisser ce que pourrait offrir la suite.
Mon ressenti : l’ombre d’une PS6 déjà palpable
On n’a pas encore de confirmation officielle, mais ce teaser met en lumière une ambition claire : pousser les limites techniques et visuelles. Je suis intrigué — ces technologies, si elles se concrétisent, pourraient transformer l’expérience PlayStation.
Pour l’instant, c’est un jeu de patience et d’observations. Mais le décor est posé, les promesses sont là.
Jeux Vidéo
Pourquoi le Game Pass a grandement augmenté ses prix?

Le prix du Game Pass a pris 50% en une annonce. C’est plus que l’inflation, non?
Mercredi dernier, coup de tonnerre pour tous les abonnés Game Pass : le prix de l’abonnement a augmenté. Ou plutôt explosé. Une hausse de 50%, ce n’est pas rien, et la barre des 20€/mois a largement été franchie. A quoi joue Microsoft ?
Quels sont désormais les avantages du Game Pass?
Oui, le prix du Game Pass a augmenté. Mais le service a avant tout évolué. Il se veut plus flexible —il introduit le Game Pass Premium— et il offre plus de choses dans son offre Ultimate.
Voici comment se décomposent désormais les offres :
- Le Game Pass Essential à 8,99€/mois
- jeu en ligne
- accès une cinquantaine de jeux
- Le Game Pass Premium à 12,99€/mois
- accès à 200 jeux, mais les productions Xbox Game Studios / Bethesda / Activision ne sont disponibles que dans les 12 mois de leur sortie, et Call Of Duty n’est pas inclus
- Le Game Pass Ultimate à 26,99€/mois
- accès à 400 jeux dont tous les titres Xbox Game Studios / Bethesda / Activision en Day 1, dont Call Of Duty
- Ajout de l’EA Play qui coûte séparément 5,99€/mois
- Ajout de l’Ubisoft+ Classics qui coûte séparément 7,99€/mois
- Ajout du Club Fortnite qui coûte séparément 11,99€/mois
A cela, il faut également ajouter le cloud gaming et des avantages sur les jeux Riot Games.
Sur le papier, l’offre Ultimate reste une affaire en or. Si on additionne l’EA Play, l’Ubisoft+ Classics et le Club Fortnite, on monte déjà à 26€. Les joueurs ne paieraient alors que 1€ pour accéder à 400 jeux dont Call Of Duty dès sa sortie dans le commerce.

Les choses sont toutefois plus compliquées. L’EA Play et désormais l’Ubisoft+ Classics et Club Fortnite doivent normalement agir comme des bonus. L’intérêt du Game Pass a toujours résidé dans son catalogue de jeux récents, dont les titres first party. Et désormais, pour profiter de cela, il faudra débourser 26,99€/mois contre 17,99€/mois auparavant. On passe la barre psychologique des 20€ et même des 25€.
Pourquoi une telle augmentation du Game Pass Ultimate ?
Selon Bloomberg, la branche Xbox est une nouvelle fois mise sous pression par Microsoft. A la suite de l’inclusion de Call Of Duty Black Ops 6 dans le Game Pass, les chiffres n’ont pas explosé —il n’y a pas eu une hausse significative des abonnés.
Au contraire, ce cadeau auprès des clients Game Pass aurait représenté un manque à gagner de près de 300 millions de dollars pour l’Américain ; les ventes de Black Ops 6 auraient chuté sur PC et Xbox, ne représentant que 18% du total. La direction de Microsoft aurait alors exigé à sa division Xbox de redresser la barre.
Et dans ces cas là, quand on ne réussit pas à attirer de nouveaux consommateurs, on fait davantage payer ceux existants. Comme le rappelle la newsletter Le Résumé Jeu Vidéo, cette stratégie est déjà appliquée par pas mal d’acteurs dont Sony. La manette DualSense Edge à 220€ et la PS5 Pro à 800€ s’adressent à une niche, mais une niche qui a des moyens pour sa passion et qui passe à la caisse.
Il en va de même pour le PlayStation Plus. Le nombre d’abonnés stagne autour des 40/45 millions, mais le chiffre d’affaires augmente. Comment ? A travers les nouvelles offres Extra et Premium qui confèrent différents avantages contre un prix bien plus élevé que celui du PS Plus Essential. Le Game Pass suit la même direction. Microsoft exige une meilleure rentabilité, Call Of Duty a échoué. Il faut alors trouver l’argent auprès des fans de la marque.
Jeux Vidéo
Battlefield 6 : un trailer live action qui se moque de Call Of Duty

Electronic Arts s’attaque à Call Of Duty à travers la bande-annonce live action de Battlefield 6.
Quelques jours avant sa sortie, Battlefield 6 accélère sa campagne marketing avec la diffusion d’une nouvelle bande-annonce. Pas d’images du jeu cette fois-ci. Il s’agit en effet d’un live-action, un trailer en prise de vue réelle avec de vrais acteurs . Et ce sacré casting n’a qu’un seul but : parodier Call Of Duty.
Battlefield 6 se moque de Call Of Duty
Battlefield 6 ne tire pas à balles réelles sur Call Of Duty, mais l’intention y est. Il reprend le même principe, à savoir un joli cast composé de Paddy Pimblett, Zac Efron, Morgan Wallen et Jimmy Butler. Chacun porte une arme au skin plus ou moins discret, et prend la pose avec une certaine arrogance. C’est Hollywood, c’est Call Of Duty ; ce n’est pas Battlefield.
Après une explosion, ce petit groupe est rapidement remplacé par de vrais soldats qui font face à la vraie guerre. C’est brutal et violent ; les explosions laissent place à des nuages de poussière. On voit aussi différents accessoires qui se veulent réalistes et bien sûr, des tanks.
A travers ce trailer live-action, Battlefield 6 montre sa différence et entend jouer la carte du pseudo-réalisme face à Call Of Duty.
Battlefield 6 fait-il le poids face à Call Of Duty Black Ops 7 ?
Dans ce duel, Battlefield 6 n’est clairement pas le favori. Call Of Duty est un mastodonte du jeu vidéo et chaque épisode continue de se vendre à plusieurs dizaines de millions d’exemplaires.
Battlefield revient en plus de loin. Il reste sur deux échecs successifs —BF V et BF 2042— et a vu son studio DICE perdre de sa superbe comme le rappelle la Newsletter le Résumé du Jeu Vidéo.
Electronic Arts place beaucoup d’espoirs dans cet épisode. Disponible à partir du 10 octobre, Battlefield 6 doit réellement relancer la série. Le but à moyen terme serait de rivaliser pleinement avec Call Of Duty avec des jeux annuels et un Battle Royale —ce dernier pourrait prochainement être révélé.
Pour arriver à ses ambitions, Electronic Arts a débauché l’ancien directeur de la franchise Call Of Duty et a établi Battlefield Studios, une unité composée de différentes équipes, dont DICE.
La beta de BF6 cet été laissait entrevoir un jeu plutôt solide qui ne prenait aucun risque; c’était dans la veine d’un Battlefield 3, un épisode datant de 2011.
Quant à l’aspect réaliste, il ne faut pas s’attendre à du ArmA. En revanche, il a d’ores et déjà été annoncé que chaque skin proposé devra respecter l’univers Battlefield. Même son de cloche d’ailleurs du côté de Black Ops 7 où Activision affirme avoir refusé des collaborations avec de grosses marques.