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Patrice Desilets quitte à nouveau Ubisoft

Par la force des choses, Patrice Désilets a à nouveau rejoint UbiSoft en début d’année, une société qu’il avait préféré quitter en 2010, après 13 ans de bons et loyaux services. Aujourd’hui, cette histoire a pris une nouvelle tournure avec un divorce sans doute définitif à la clef. Petit rappel des faits.
Acte 1. Après avoir terminé ses études, Patrice Désilets intègre en 1997 les rangs d’UbiSoft. Il travaille alors sur Hype : The Time Quest, Donal Duck Couak Attack puis sur Prince Of Persia : Les Sables du Temps (2003), en tant que Creative Director.
Acte 2. Dès lors Patrice planche sur une nouvelle IP qui sortira 4 ans plus tard : Assassin’s Creed (2007). Patrice est une nouvelle fois crédité en tant que Creative Director. Deux ans plus tard, en 2009, il tient le même rôle dans Assassin’s Creed II.
Acte 3. Mai 2010, Patrice Désilets quitte UbiSoft. Les raisons de ce départ restent mystérieuses. Certains évoquent l’envie de faire une pause, d’autres un conflit avec son employeur qui souhaite annualiser Assassin’s Creed.
Acte 4. A la mi-octobre 2010, Patrice Désilets publie une lettre ouverte dans laquelle il indique avoir rejoint les rangs de THQ. A la tête de son propre studio et de sa propre équipe, le Canadien peut commencer à concevoir les premières ébauches de 1666 et Underdog, ses nouveaux projets. Cependant, officiellement, Patrice Désilets ne peut prendre les rênes de THQ Montreal qu’à partir de l’été 2011, sans doute pour une histoire de clause non-concurrentielle.
Acte 5. Dans une interview donnée à Joystiq en janvier 2011, Danny Bilson (THQ) affirme avoir recruté trois développeurs clefs de l’ancienne équipe de Désilets à UbiSoft. Toute cette histoire déplaît fortement à l’éditeur qui décide alors de saisir la justice mais perd son procès.
Acte 6. En janvier 2013, quelques semaines après avoir été déclaré en faillite, THQ voit ses actifs vendus aux enchères. UbiSoft rachète THQ Montreal et les deux IP qu’il concevait : 1666 et Underdog. Patrice Désilets réintègre de ce fait les rangs d’Ubi.
Acte 7. Kotaku affirme aujourd’hui que Patrice Désilets a maintenant quitté UbiSoft. Dans un communiqué, l’éditeur français annonce que son départ fait suite à un désaccord entre lui et la direction.
Unfortunately, since the acquisition, the good faith discussions between Patrice and Ubisoft aimed at aligning Patrice’s and the studio’s visions have been inconclusive. As a result, Patrice has left the studio.
Le désaccord en question n’est bien entendu pas évoqué et GameInforme déclare de son côté avoir appris qu’UbiSoft aurait tout simplement choisi d’annuler 1666 et Underdog, les deux projets sur lesquels travaillaient UbiSoft Montreal (ex-THQ Montreal).
Par le biais de Twitter et de Polygon, Patrice Désilets a évoqué une autre vision des faits. Il dit avoir été viré par Ubisoft après avoir reçu en personne une lettre de licenciement. Sans même avoir eu le temps de dire au revoir à ses collègues ou reprendre ses affaires, il a été escorté vers la sortie par deux vigiles. Cela n’était pas sa décision, et il entend se battre avec énergie contre UbiSoft pour ses droits, son équipe et son jeu.
Contrary to any statements made earlier today, this morning I was terminated by Ubisoft. I was notified of this termination in person, handed a termination notice and was unceremoniously escorted out of the building by two guards without being able to say goodbye to my team or collect my personal belongings. This was not my decision. Ubisoft’s actions are baseless and without merit. I intend to fight Ubisoft vigorously for my rights, for my team and for my game.
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Le Xbox Game Pass a-t-il tué les studios internes de Microsoft ?

A la suite de la nouvelle vague de licenciements qui a touché les studios Xbox, des voix s’élèvent afin de désigner le Game Pass comme l’un des coupables.
Pour les consommateurs, le Xbox Game Pass est une merveilleux service. Contre dix-huit euros par mois, on a accès à un immense catalogue de jeux. Parmi eux, toutes les productions Microsoft, Activision, Blizzard et Bethesda, et ce, le jour même de leur sortie.
Pour les joueurs, c’est un vrai bonheur. Mais pour les studios, cela est-il vraiment intéressant ?
Le Game Pass montre ses limites
« Je pense que le Gamepass est un modèle intenable qui, depuis une décennie, nuit de plus en plus à l’industrie du jeu vidéo, subventionné par « l’argent illimité » de Microsoft, jusqu’à ce que la réalité nous rattrape. » Ces mots récents proviennent de Raphaël Colantonio. Le co-fondateur d’Arkane, désormais à la tête de WolfEye, n’a jamais été un grand fan du Game Pass, et il a profité de ces licenciements pour le rappeler.
En 2022, Phil Spencer déclarait pourtant que le Game Pass était rentable. En d’autres termes, il rapportait plus qu’il ne coûtait. S’il le dit, c’est que c’est vrai. Il y a toutefois une petite supercherie derrière cette affirmation. Dans ses résultats, la branche Game Pass oublie de prendre en compte les studios First Party. Cela signifie que les développement coûteux d’un Starfield, Call Of Duty ou Fable ne sont pas pris en charge. Si c’était le cas, le Game Pass serait-il toujours rentable ? Apparemment oui, mais les marges sont forcément plus faibles.
Avec ces restructurations et ces annulations de jeux, on se demande si « l’argent illimité » a atteint ses limites. Il serait logique que Microsoft exige que sa division Xbox génère de plus grands revenus, recherche la rentabilité et la croissance, surtout après les acquisitions de Bethesda et Activision qui s’approchent des 100 milliards de dollars.

Le problème est que, sur Xbox, le Game Pass cannibalise les ventes des jeux First-Party. Après l’avoir nié pendant un certain temps, Microsoft l’a admis. Selon Christopher Dring, on parle de 80% de ventes en moins. Pour trouver de l’argent, Microsoft est alors obligé d’envoyer ses propres productions chez la concurrence.
Par la force des choses, Microsoft est devenu un éditeur tiers : ses jeux sortent désormais sur PlayStation et Switch. Et cela concerne même les licences emblématiques de l’Americain. Forza Horizon 5 roule sur PS5 ; Gears of War débarquera en août ; Halo pourrait lui aussi atterrir sur la console de Sony.
Le constat que l’on peut faire est simple. Huit ans après sa mise en service, le Game Pass n’a pas aidé la Xbox à passer un cap. Et désormais, Microsoft s’adapte et oblige à se serrer la ceinture.
Le Game Pass assure de meilleures ventes
Pour un développeur tiers, le Game Pass a toutefois d’immenses avantages. Il y a tout d’abord une somme d’argent importante à la clé. Microsoft paye pour acquérir ces différents contenus. Avec le temps, ces chèques tendent toutefois à diminuer. « Il y a plusieurs années, les sommes proposées étaient assez grosses pour faire la différence. Mais de nos jours, à moins d’être un jeu issu d’une marque extrêmement connue, ce n’est plus autant » a ainsi déclaré Alex Hutchinson. Le fondateur de Raccoon Logic vient de sortir Revenge Of The Savage Planet, jeu disponible dès son lancement sur le Game Pass.
L’Australien assure que « Microsoft est un partenaire incroyable » et être « très heureux de travailler avec lui. » Il trouve néanmoins que le Game Pass tend à dévaluer les jeux. « Les gens sont de moins en moins enclin à payer » pour ces contenus. Selon lui, il faudrait que seuls les jeux d’un certain âge arrivent sur le Game Pass ou le PlayStation Plus. C’est d’ailleurs ce que fait déjà Sony. « Notre stratégie consiste à trouver 4 ou 5 indépendants qu’on aura le jour même de leur sortie, et de combiner ces contenus à des titres de plus d’un an » assure Nick Maguire, VP au sein de PlayStation.

Lancer son jeu sur le Game Pass offre néanmoins une belle visibilité. Au printemps, Rebellion a sorti Atomfall sur PC, PlayStation et Xbox, et a succombé aux sirènes du Game Pass. « L’un des grands défis pour un studio comme le nôtre est la ‘découverte’ » explique Jason Kingsley, fondateur et dirigeant de cette équipe anglaise. « Avec le Game Pass, les gens vont essayer votre jeu, ils vont l’aimer, et ils en parleront à leurs amis sur les réseaux sociaux. Certains d’entre eux ont déjà le Game Pass et y joueront. Mais d’autres ne l’ont pas et voudront faire partie de la conversation. Alors, ils l’achèteront. » C’est de la pub gratuite qui amène ensuite à des ventes.
Du côté de Clair Obscur : Expedition 33, le discours tourne aussi autour de l’exposition offerte. « Le Game Pass nous a ouvert les portes à de nombreuses opportunités, notamment celles du Xbox Showcase et du Xbox Developer Direct. » indique Pierre Sciama-Twardowski, directeur marketing au sein de Kepler Interactive.
Le Xbox Game Pass serait donc un excellent outil marketing pour les développeurs tiers. Outre engranger un chèque, il permettrait alors de générer davantage de ventes sur les autres plateformes. Microsoft a semble-t-il retenu la leçon puisque désormais, c’est ce qui devrait arriver pour ses anciennes exclusivités, elles-aussi soumises à un objectif de rentabilité.
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Marathon voit sa date de sortie repoussée à on ne sait quand

Marathon, le FPS de Bungie, ne sortira pas le 23 septembre 2025 comme prévu initialement.
Bungie a confirmé ce qui flottait dans l’air depuis quelques temps : le report de Marathon. Cet extraction-shooter n’a pas de nouvelle date de sortie ; pour le moment, on supposera que ce sera avant le 31 mars 2026, date de la fin d’année fiscale.
Pourquoi Marathon est-il repoussé ?
L’Alpha Test d’avril avait soulevé des interrogations, notamment sur son contenu jugé léger. Au cours de ces prochains mois, Bungie promet d’améliorer cela, notamment en ajoutant plus de profondeur à l’expérience Marathon.
Parmi les priorités du studio, on retrouve notamment une difficulté plus élevée pour des affrontements plus intenses et stratégiques, et de meilleurs loots et événements dynamiques.
Visuellement, Bungie entend aussi faire mieux, en plus de retravailler ses maps pour un meilleur storytelling à travers l’environnement. Enfin, le ton général de Marathon devrait être plus sombre afin de mieux coller aux jeux originaux.
Bref, un beau chantier attend Bungie afin de transformer Marathon en un cador du jeu-service. Pour rappel, Sony avait racheté ce studio en 2022 pour plus de 3 milliards de dollars. C’est beaucoup, et il faut forcément que derrière, ça suive.
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007 First Light: Premier trailer avec… Tom Cruise en James Bond ?

La première bande-annonce de gameplay de 007 First Light est tombée quelques jours avant le début du Summer Game Fest.
Tout au long de la semaine, éditeurs et développeurs enchaineront les annonces. Lundi, IO Interactive avait prévenu qu’il dévoilerait 007 First Light. Ce qu’il n’avait pas dit en revanche, c’est qu’on le verrait dès ce mercredi soir à travers le State Of Play de Sony.
Quand 007 est le sosie de Tom Cruise
Comme convenu, on jouera bien un James Bond plutôt jeune, ce qui est plutôt logique dans une origin-story. Ce qui est en revanche surprenant, c’est son visage. On ne parle pas de sa cicatrice sur la joue droite — cela vient des romans. Ce qui nous trouble, c’est que l’Agent 007 a les traits de Tom Cruise.
De toute évidence, ce n’est pas la star de Mission Impossible. Il faut toutefois admettre qu’il y a une véritable similarité entre l’acteur américain et l’agent britannique dans ce jeu vidéo.
Conçu par les équipes d’Hitman, 007 First Light sera un jeu d’action-infiltration fortement scénarisé. On y retrouvera des gadgets pour éliminer furtivement les gardes, du combat au corps à corps, pas mal de flingues, et des courses poursuites avec le volant à droite. Et bien sûr, une petite touche d’humour so british.
Le site officiel a également été mis à jour. On y apprend que James Bond sera amené à beaucoup voyager et qu’il sera possible de refaire les missions en y ajoutant différents modificateurs. De quoi assurer, sur le papier, une belle durée de vie.
007 First Light sortira en 2026 sur PC, PS5, Switch 2 et Xbox Series X|S. Aucune date précise n’a été annoncée, mais on suppose que ce sera bien après l’arrivée de GTA VI.