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Avec Resident Evil 7, le PlayStation VR a trouvé sa killer-app
Lorsqu’une nouvelle console ou un nouveau périphérique est commercialisé, la question des jeux ressort tout le temps. Passé l’effet de nouveauté, est-ce que cela représente vraiment un intérêt? Ne faut-il pas plutôt attendre plusieurs mois histoire que le catalogue de jeux ne se remplisse? Dans le cas du PlayStation VR, le lancement de ce casque de réalité virtuelle a été accompagné par plusieurs dizaines de jeux. Mis à part quelques exceptions comme RIGS ou Driveclub VR, il s’agissait surtout d’expériences ou de mini-jeux montrant les bienfaits de la technologie. Mais depuis la fin janvier, les choses ont changé grâce à Resident Evil 7.
- Genre: Repas de famille qui tourne mal
- Intérêt de la VR: Elevé
- Gerbomètre: Faible
- Accessoire: Manette Dualshock 4
- Poids: 23Go
Resident Evil 7 est depuis le 24 janvier disponible sur PC, Xbox One et PlayStation 4. Le contenu du jeu sur chacune de ces plateformes est identique, mis à part le fait que Sony a réussi à obtenir une exclusivité temporaire de poids: seule la version PS4 est jouable en réalité virtuelle grâce au PSVR. Les joueurs PC et Xbox One (Scorpio) devront au minimum attendre 12 mois avant de véritablement vivre cette aventure.
Car c’est bien en enfilant ce casque que l’on obtient la meilleure des expériences Resident Evil 7. On n’est plus spectateur mais acteur. On est Ethan, ce jeune homme parti à la recherche de sa femme Mia. On souffre avec lui, on survit avec lui. Tout est une question d’immersion, et grâce à la Réalité Virtuelle, on a la sensation d’être à table avec les Baker, une famille peu recommandable. Et quand il s’agit d’affronter des monstres, ceux-ci mesurent 2 mètres de haut et non quelques centimètres sur notre téléviseur.
Tout est plus oppressant, sans même parler de cet excellent travail fait sur le son. Resident Evil 7 semble d’ailleurs avoir été conçu avec en tête la Réalité Virtuelle. Le joueur se fait ainsi souvent attaquer physiquement, les monstres aiment bien surgir de leur cachette subitement, il est souvent préférable de jeter un coup d’oeil en se penchant. . . C’est un titre qui se joue intelligemment des faiblesses du PlayStation VR en proposant un univers sombre (et même poisseux) où les petits couloirs se multiplient, limitant ainsi la distance d’affichage et créant un sentiment de peur supplémentaire, le joueur ne sachant jamais ce qui l’attend à chaque détour.
Les déplacements sont également lents afin de réduire tout effet de motion-sickness. Resident Evil 7 est d’ailleurs assez admirable de ce point de vue alors que d’autres FPS en VR ont affolé notre gerbomètre, comme Robinson The Journey ou Rise Of The Tomb Raider – Les Liens du Sang précédemment. Ce RE7 est d’ailleurs parfaitement jouable quand il s’agit d’affronter les ennemis tout en se déplaçant, ce qui laisse augurer de bonnes choses pour la suite en matière de jeu de tir à la première personne en réalité virtuelle. Mais le jeu de Capcom reste avant tout un joli retour aux sources, un titre qui mise sur l’horreur et la peur en limitant souvent (au début) les munitions. Toute la première partie du jeu est ainsi remarquable: la tension, la mise en scène, les situations, le face-à-face avec les Bakers. . . Du grand art sublimé par la réalité virtuelle.
Tout n’est cependant pas parfait. Les premières secondes de Resident Evil 7 se déroulent en plein jour, ce qui fait ressurgir les vieux démons du PSVR avec un rendu peu lisible. Le derniers tiers du jeu tend quant à lui beaucoup vers l’action, pas mal de questions se posent après avoir terminé le jeu, les ennemis sont peu variés, les énigmes sont d’une simplicité déconcertante. . . Capcom a également fait le choix de conserver certaines cinématiques telles quelles, ou de mettre un fondu au noir lors de quelques animations, ce qui nous sort un peu du jeu.
Savoir si Resident Evil 7 est un grand jeu ou bien un bon jeu est une autre question. La seule certitude est qu’il offre une véritable raison d’exister au PlayStation VR. La Réalité Virtuelle sur un jeu comme celui-ci offre presque un nouveau regard sur l’aventure. Bien sûr, le contenu est identique et les défauts du jeu restent les mêmes. Mais toutes les qualités de Resident Evil 7 sont décuplées et l’expérience transcendée. Une véritable baffe.
Petite précision: ce trailer de lancement de Resident Evil 7 contient beaucoup de spoilers.
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Sony tease la PS6 : premières infos prometteuses sur les technologies à venir
Sony vient d’ouvrir le bal autour de la prochaine génération PlayStation, sans pour autant prononcer le nom officiel « PS6 ». Une vidéo technique récemment publiée met en lumière de nouvelles technologies — Neural Arrays, Radiance Cores, Universal Compression — laissant entrevoir ce que pourrait être la console de demain.
Un teasing méthodique plutôt qu’une annonce officielle
Dans cette vidéo, Sony invite Mark Cerny (architecte PlayStation) à dialoguer avec un expert d’AMD. Ensemble, ils dévoilent les technologies censées être au cœur d’un Project Amethyst, supposée feuille de route pour une console future. Mais à aucun moment le terme PlayStation 6 n’est mentionné : le constructeur joue la carte du teasing bien dosé pour susciter l’intérêt sans s’engager définitivement.
Les technologies qui font parler
- Neural Arrays : unités de calcul dédiées à l’intelligence artificielle, probablement utilisées pour l’upscaling et des traitements visuels avancés.
- Radiance Cores : cœurs logiques axés sur l’amélioration du ray tracing et de l’éclairage, voire du path tracing.
- Universal Compression : technologie pour optimiser la bande passante, réduire les temps de chargement et transférer rapidement de grandes quantités de données.
Ces noms techniques pourraient sembler marketing à première vue, mais ils posent les jalons d’innovations visuelles et de performances qui pourraient placer la prochaine PlayStation dans une nouvelle dimension.
Ce que cela laisse entrevoir
- Une rétrocompatibilité renforcée, notamment avec la série PS5, grâce à la continuité technique.
- Une console qui pourrait pousser le graphisme en temps réel, avec des effets de lumière et d’ombre très poussés.
- Une focalisation sur la fluidité, les temps de chargement réduits, et une meilleure circulation des données entre mémoire, disque et rendu.
- Des interrogations restent : quel sera le prix ? Une version sans lecteur physique est-elle envisageable ? La compatibilité avec les supports physiques sera-t-elle sacrifiée à l’ère du dématérialisé ?
Pourquoi cette opération de teasing est stratégique
Sony prépare le terrain avant l’annonce officielle. En publiant un contenu technique mais non définitif, la marque capte l’attention des passionnés, alimente les discussions médias, et installe une attente sans prendre de risque. La PS5 fêtera bientôt ses 5 ans : c’est le bon moment pour commencer à esquisser ce que pourrait offrir la suite.
Mon ressenti : l’ombre d’une PS6 déjà palpable
On n’a pas encore de confirmation officielle, mais ce teaser met en lumière une ambition claire : pousser les limites techniques et visuelles. Je suis intrigué — ces technologies, si elles se concrétisent, pourraient transformer l’expérience PlayStation.
Pour l’instant, c’est un jeu de patience et d’observations. Mais le décor est posé, les promesses sont là.
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Pourquoi le Game Pass a grandement augmenté ses prix?
Le prix du Game Pass a pris 50% en une annonce. C’est plus que l’inflation, non?
Mercredi dernier, coup de tonnerre pour tous les abonnés Game Pass : le prix de l’abonnement a augmenté. Ou plutôt explosé. Une hausse de 50%, ce n’est pas rien, et la barre des 20€/mois a largement été franchie. A quoi joue Microsoft ?
Quels sont désormais les avantages du Game Pass?
Oui, le prix du Game Pass a augmenté. Mais le service a avant tout évolué. Il se veut plus flexible —il introduit le Game Pass Premium— et il offre plus de choses dans son offre Ultimate.
Voici comment se décomposent désormais les offres :
- Le Game Pass Essential à 8,99€/mois
- jeu en ligne
- accès une cinquantaine de jeux
- Le Game Pass Premium à 12,99€/mois
- accès à 200 jeux, mais les productions Xbox Game Studios / Bethesda / Activision ne sont disponibles que dans les 12 mois de leur sortie, et Call Of Duty n’est pas inclus
- Le Game Pass Ultimate à 26,99€/mois
- accès à 400 jeux dont tous les titres Xbox Game Studios / Bethesda / Activision en Day 1, dont Call Of Duty
- Ajout de l’EA Play qui coûte séparément 5,99€/mois
- Ajout de l’Ubisoft+ Classics qui coûte séparément 7,99€/mois
- Ajout du Club Fortnite qui coûte séparément 11,99€/mois
A cela, il faut également ajouter le cloud gaming et des avantages sur les jeux Riot Games.
Sur le papier, l’offre Ultimate reste une affaire en or. Si on additionne l’EA Play, l’Ubisoft+ Classics et le Club Fortnite, on monte déjà à 26€. Les joueurs ne paieraient alors que 1€ pour accéder à 400 jeux dont Call Of Duty dès sa sortie dans le commerce.

Les choses sont toutefois plus compliquées. L’EA Play et désormais l’Ubisoft+ Classics et Club Fortnite doivent normalement agir comme des bonus. L’intérêt du Game Pass a toujours résidé dans son catalogue de jeux récents, dont les titres first party. Et désormais, pour profiter de cela, il faudra débourser 26,99€/mois contre 17,99€/mois auparavant. On passe la barre psychologique des 20€ et même des 25€.
Pourquoi une telle augmentation du Game Pass Ultimate ?
Selon Bloomberg, la branche Xbox est une nouvelle fois mise sous pression par Microsoft. A la suite de l’inclusion de Call Of Duty Black Ops 6 dans le Game Pass, les chiffres n’ont pas explosé —il n’y a pas eu une hausse significative des abonnés.
Au contraire, ce cadeau auprès des clients Game Pass aurait représenté un manque à gagner de près de 300 millions de dollars pour l’Américain ; les ventes de Black Ops 6 auraient chuté sur PC et Xbox, ne représentant que 18% du total. La direction de Microsoft aurait alors exigé à sa division Xbox de redresser la barre.
Et dans ces cas là, quand on ne réussit pas à attirer de nouveaux consommateurs, on fait davantage payer ceux existants. Comme le rappelle la newsletter Le Résumé Jeu Vidéo, cette stratégie est déjà appliquée par pas mal d’acteurs dont Sony. La manette DualSense Edge à 220€ et la PS5 Pro à 800€ s’adressent à une niche, mais une niche qui a des moyens pour sa passion et qui passe à la caisse.
Il en va de même pour le PlayStation Plus. Le nombre d’abonnés stagne autour des 40/45 millions, mais le chiffre d’affaires augmente. Comment ? A travers les nouvelles offres Extra et Premium qui confèrent différents avantages contre un prix bien plus élevé que celui du PS Plus Essential. Le Game Pass suit la même direction. Microsoft exige une meilleure rentabilité, Call Of Duty a échoué. Il faut alors trouver l’argent auprès des fans de la marque.
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Battlefield 6 : un trailer live action qui se moque de Call Of Duty
Electronic Arts s’attaque à Call Of Duty à travers la bande-annonce live action de Battlefield 6.
Quelques jours avant sa sortie, Battlefield 6 accélère sa campagne marketing avec la diffusion d’une nouvelle bande-annonce. Pas d’images du jeu cette fois-ci. Il s’agit en effet d’un live-action, un trailer en prise de vue réelle avec de vrais acteurs . Et ce sacré casting n’a qu’un seul but : parodier Call Of Duty.
Battlefield 6 se moque de Call Of Duty
Battlefield 6 ne tire pas à balles réelles sur Call Of Duty, mais l’intention y est. Il reprend le même principe, à savoir un joli cast composé de Paddy Pimblett, Zac Efron, Morgan Wallen et Jimmy Butler. Chacun porte une arme au skin plus ou moins discret, et prend la pose avec une certaine arrogance. C’est Hollywood, c’est Call Of Duty ; ce n’est pas Battlefield.
Après une explosion, ce petit groupe est rapidement remplacé par de vrais soldats qui font face à la vraie guerre. C’est brutal et violent ; les explosions laissent place à des nuages de poussière. On voit aussi différents accessoires qui se veulent réalistes et bien sûr, des tanks.
A travers ce trailer live-action, Battlefield 6 montre sa différence et entend jouer la carte du pseudo-réalisme face à Call Of Duty.
Battlefield 6 fait-il le poids face à Call Of Duty Black Ops 7 ?
Dans ce duel, Battlefield 6 n’est clairement pas le favori. Call Of Duty est un mastodonte du jeu vidéo et chaque épisode continue de se vendre à plusieurs dizaines de millions d’exemplaires.
Battlefield revient en plus de loin. Il reste sur deux échecs successifs —BF V et BF 2042— et a vu son studio DICE perdre de sa superbe comme le rappelle la Newsletter le Résumé du Jeu Vidéo.
Electronic Arts place beaucoup d’espoirs dans cet épisode. Disponible à partir du 10 octobre, Battlefield 6 doit réellement relancer la série. Le but à moyen terme serait de rivaliser pleinement avec Call Of Duty avec des jeux annuels et un Battle Royale —ce dernier pourrait prochainement être révélé.
Pour arriver à ses ambitions, Electronic Arts a débauché l’ancien directeur de la franchise Call Of Duty et a établi Battlefield Studios, une unité composée de différentes équipes, dont DICE.
La beta de BF6 cet été laissait entrevoir un jeu plutôt solide qui ne prenait aucun risque; c’était dans la veine d’un Battlefield 3, un épisode datant de 2011.
Quant à l’aspect réaliste, il ne faut pas s’attendre à du ArmA. En revanche, il a d’ores et déjà été annoncé que chaque skin proposé devra respecter l’univers Battlefield. Même son de cloche d’ailleurs du côté de Black Ops 7 où Activision affirme avoir refusé des collaborations avec de grosses marques.
