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Hitman : Comment l’Agent 47 a failli tuer IO Interactive

Hitman 3 est l’une des sorties majeures de cette année. Certes, 2021 n’est pas très fournie, mais cela n’y change rien. Hitman 3 est un excellent jeu qui confirme une bonne fois pour toute le retour en force d’une série qui a bien failli disparaître.
La série des Hitman a fêté ses 20 ans en novembre dernier. Dans le monde du jeu vidéo, durer est une prouesse. A travers les générations, il faut savoir se réinventer. Et c’est bien ça qui était à deux doigts de tuer IO Interactive.
Absolution, l’épisode qui a flingué la série
Tout a débuté en novembre 2000 en Roumanie. Le chauve au code barre se réveille pour la première fois dans une sorte d’asile. C’est là qu’il apprend les bases du métier d’assassin. Hitman est à l’époque plutôt rigide, brut de décoffrage. Ses suites proposeront un peu plus de souplesses mais c’est avec Blood Money, en 2006, que la série se modernise. L’Agent 47 gagne en maniabilité et chacune des missions est une réussite. Elles sont à la fois spectaculaires, uniques, bourrées de vie, et proposent sans cesse une magnifique profondeur de jeu.
Hitman Blood Money, c’était le puzzle game mortel que tous les fans attendaient. Et pourtant, du côté de IO Interactive, on estime que la série a besoin d’évoluer. 47 doit passer un cap, et cela donne Hitman : Absolution, sorti en 2012.
C’est un bon jeu mais un mauvais Hitman. Et ça aurait pu être pire. IO Interactive n’est pas passé loin du naufrage, piégé par ses propres ambitions. Le développement de cet épisode s’est étalé sur sept longues années. Il a démarré à une époque où les jeux linéaires et scénarisés cartonnaient, pour se terminer quand les mondes ouverts se démocratisaient.

En cours de route, IO Interactive a dû revoir sa copie pour s’adapter aux tendances du moment. Des zones ont été élargies tant bien que mal, ce qui a semé la pagaille dans le studio. De même, à la suite de premières sessions test, des ajustements ont été opérés. Dans la version de base, Hitman Absolution ne proposait aucun assassinat; les cibles étaient alors éliminées dans les cinématiques.
Le développement a aussi piétiné à cause d’une technologie qui n’était pas prête. A l’ère de la HD, Hitman hérite d’un nouveau moteur : le Glacier Engine. Celui-ci a été conçu en parallèle du jeu. C’est comme construire une route alors qu’un véhicule est déjà lancé; à un moment, ça risque de coincer. Et en plus, ça augmente les coûts de production. Selon Simon Unger, Directeur des Animations, c’est l’une des raisons qui explique pourquoi ce titre n’a pas été rentable.
Fin mars 2013, Square Enix présente ses résultats financiers. Il révèle que Hitman : Absolution s’est vendu à 3,6 millions d’exemplaires, ce qui est inférieur à ses objectifs.
HITMAN (2016) : un reboot génial, des ventes abyssales
Janvier 2014. IO Interactive publie un message à destination de sa communauté. Il reconnait ses erreurs et promet que le prochain épisode sera plus proche de Blood Money avec des environnements ouverts. Le studio danois a alors pour ambition de mettre en place un World Of Assassination et assumer pleinement qu’Hitman est avant tout un immense bac à sable.
Tout ne se passe pas comme prévu, cependant. Ce reboot est victime de sérieux problèmes de communication. Hitman adopte un modèle épisodique mais refuse de le dire. A l’été 2015, IO Interactive parle d’un jeu qui sera, à sa sortie, « complet mais pas terminé« . Cette phrase ne veut pas dire grand chose et résume assez bien la situation à l’époque. Pour faire simple, Hitman aurait été vendu plein pot et aurait grossi son contenu à coup de mises à jour gratuites. Bref, il s’agissait ni plus ni moins qu’une sortie en accès anticipée, ce que réfutait toutefois IO.

En janvier 2016, le studio change son fusil d’épaule. Hitman assume pleinement son format épisodique avec une nouvelle map par mois contre 10€ à chaque fois. Le but est alors de proposer un prix d’entrée faible afin de toucher un large public. IO Interactive a confiance en son jeu. Il estime qu’après avoir essayé le premier épisode, beaucoup auront envie d’acheter ceux qui suivent.
Cette stratégie a échoué. Au lancement, environ 80% des acheteurs ont directement acheté le pack à 60€ avec tous les épisodes. Le grand public se désintéresse du jeu et cela se ressent sur les ventes. Hitman est un excellent titre mais il ne convainc que les quelques fans de la série, ce qui est loin d’être suffisant. Square Enix s’inquiète de ce départ raté, voire catastrophique, puis prend une décision radicale : se séparer de IO Interactive.
En coulisse, le géant japonais a d’autres priorités. Il a réussi à récupérer les droits des Avengers. Le budget alloué à ce jeu est colossal et il doit donc revoir certains de ses investissements.
Square Enix cherche alors un repreneur à IO Interactive et accepte finalement un rachat de l’entreprise par ses cadres (MBO). Le studio danois devient indépendant et obtient l’utilisation exclusive de la licence Hitman.
Quand l’Agent 47 affronte Arthur Morgan
Au printemps 2017, IO Interactive a sauvé sa peau, mais le temps joue contre lui. Le studio n’a que 3 mois de trésorerie. Il annule alors un projet annexe et licencie la moitié de ses effectifs, soit une centaine de personnes.
C’est dans ces conditions difficiles qu’il doit poursuivre le développement de Hitman 2. Les ambitions sont alors revus à la baisse avec des maps plus petites. Certaines d’entres elles —Colombia et Isle of Sgail— sont même confiées au studio anglais Sumo Digital. Et en parallèle, IO Interactive repousse plusieurs offres de rachat et convainc Warner Bros d’éditer cette suite.

Hitman 2 sort en fin d’année 2018 et ne fait pas la même erreur que son prédécesseur : c’est une aventure complète et terminée, avec directement tous les épisodes. Les tests sont élogieux mais en face, la concurrence est féroce : sortir en même temps que Read Dead Redemption 2, c’est forcément compliqué.
Aucun chiffre de ventes n’est partagé, mais Hitman 2 parvient tout de même à s’en sortir au fil des mois. Il faut dire qu’avec le temps, la série est parvenue à trouver son public. Le premier Hitman (2016), à travers différentes promotions et épisodes offerts, n’a cessé de recruter de nouveaux joueurs. Et parmi eux, beaucoup acceptent de payer pour la totalité de l’aventure.
Le Hitman de 2016 a toutefois mis 4 ans pour devenir rentable; c’est dire à quel point les premiers résultats étaient mauvais. Sa suite a fait mieux, sans qu’on ne sache combien de temps cela a pris. Et avec Hitman 3, ce fut la consécration. Il n’aura fallu qu’une semaine à IO Interactive afin de rentabiliser son investissement.
HITMAN 3 : l’espion qui m’a sauvé
Avec Hitman 3, les astres étaient cette fois-ci alignés. IO Interactive a été en mesure de s’auto-éditer et n’a pas connu de difficulté majeure. Le studio maitrise sa technologie sur le bout des doigts et n’a pas pris de grand risque avec cette suite. On est dans la continuité de ce que l’on connait mais tout de même, c’est une sacrée prouesse que de sortir un jeu sur 10 plateformes différentes, sans oublier une compatibilité VR.
En visant le mois de janvier, IO Interactive a vu juste. La période était creuse et le studio a su profiter de l’engouement pour la next-gen. Il a en fait visé le plus large possible : PC, PS4, Xbox One, PS5, Xbox Series X|S, Stadia et même Switch. Et puisqu’on évoquait 10 plateformes juste au dessus, rajoutez des optimisations pour Xbox One X et PS4 Pro, et le compte est bon.

Si Hitman a failli tuer IO Interactive, c’est bien cette série qui a sauvé le studio. En 2021, l’équipe danoise se porte mieux que jamais. On compte à nouveau 200 personnes dans l’entreprise, et désormais, elle ne cesse de recruter.
Il faut dire que les projets se multiplient. Outre Hitman, IO Interactive bosse désormais sur un jeu vidéo 007 qu’il éditera. Il entend même financer des projets soutenus par des développeurs indépendants, et ne cesse d’ouvrir de nouvelles antennes. Après Malmö et Copenhague, IO Interactive est désormais présent à Barcelone. D’ici les prochains mois, il compte accueillir plus de 400 développeurs. Il a d’ailleurs recruté ces derniers jours Rasmus Højengaard, passé par DICE et Rocksteady, et accessoirement ancien réalisateur de Hitman Blood Money. Il occupera à l’avenir le poste de Studio Design Director.
Andrzej Zawadzki a également rejoint les rangs de ce développeur. Son CV parle pour lui : il était autrefois à CD Projekt où il a oeuvré sur The Witcher 3 et Cyberpunk 2077 en tant que lead designer. Chez IO Interactive, il sera le Lead Gameplay Designer d’une nouvelle licence en chantier. Les rumeurs évoquent un jeu heroic-fantasy avec des dragons pour le compte de Xbox Game Studios. La preuve que si on ne vit que deux fois, alors le papa d’Hitman est prêt à tout pour profiter pleinement de cette seconde chance.


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Sony tease la PS6 : premières infos prometteuses sur les technologies à venir

Sony vient d’ouvrir le bal autour de la prochaine génération PlayStation, sans pour autant prononcer le nom officiel « PS6 ». Une vidéo technique récemment publiée met en lumière de nouvelles technologies — Neural Arrays, Radiance Cores, Universal Compression — laissant entrevoir ce que pourrait être la console de demain.
Un teasing méthodique plutôt qu’une annonce officielle
Dans cette vidéo, Sony invite Mark Cerny (architecte PlayStation) à dialoguer avec un expert d’AMD. Ensemble, ils dévoilent les technologies censées être au cœur d’un Project Amethyst, supposée feuille de route pour une console future. Mais à aucun moment le terme PlayStation 6 n’est mentionné : le constructeur joue la carte du teasing bien dosé pour susciter l’intérêt sans s’engager définitivement.
Les technologies qui font parler
- Neural Arrays : unités de calcul dédiées à l’intelligence artificielle, probablement utilisées pour l’upscaling et des traitements visuels avancés.
- Radiance Cores : cœurs logiques axés sur l’amélioration du ray tracing et de l’éclairage, voire du path tracing.
- Universal Compression : technologie pour optimiser la bande passante, réduire les temps de chargement et transférer rapidement de grandes quantités de données.
Ces noms techniques pourraient sembler marketing à première vue, mais ils posent les jalons d’innovations visuelles et de performances qui pourraient placer la prochaine PlayStation dans une nouvelle dimension.
Ce que cela laisse entrevoir
- Une rétrocompatibilité renforcée, notamment avec la série PS5, grâce à la continuité technique.
- Une console qui pourrait pousser le graphisme en temps réel, avec des effets de lumière et d’ombre très poussés.
- Une focalisation sur la fluidité, les temps de chargement réduits, et une meilleure circulation des données entre mémoire, disque et rendu.
- Des interrogations restent : quel sera le prix ? Une version sans lecteur physique est-elle envisageable ? La compatibilité avec les supports physiques sera-t-elle sacrifiée à l’ère du dématérialisé ?
Pourquoi cette opération de teasing est stratégique
Sony prépare le terrain avant l’annonce officielle. En publiant un contenu technique mais non définitif, la marque capte l’attention des passionnés, alimente les discussions médias, et installe une attente sans prendre de risque. La PS5 fêtera bientôt ses 5 ans : c’est le bon moment pour commencer à esquisser ce que pourrait offrir la suite.
Mon ressenti : l’ombre d’une PS6 déjà palpable
On n’a pas encore de confirmation officielle, mais ce teaser met en lumière une ambition claire : pousser les limites techniques et visuelles. Je suis intrigué — ces technologies, si elles se concrétisent, pourraient transformer l’expérience PlayStation.
Pour l’instant, c’est un jeu de patience et d’observations. Mais le décor est posé, les promesses sont là.
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Pourquoi le Game Pass a grandement augmenté ses prix?

Le prix du Game Pass a pris 50% en une annonce. C’est plus que l’inflation, non?
Mercredi dernier, coup de tonnerre pour tous les abonnés Game Pass : le prix de l’abonnement a augmenté. Ou plutôt explosé. Une hausse de 50%, ce n’est pas rien, et la barre des 20€/mois a largement été franchie. A quoi joue Microsoft ?
Quels sont désormais les avantages du Game Pass?
Oui, le prix du Game Pass a augmenté. Mais le service a avant tout évolué. Il se veut plus flexible —il introduit le Game Pass Premium— et il offre plus de choses dans son offre Ultimate.
Voici comment se décomposent désormais les offres :
- Le Game Pass Essential à 8,99€/mois
- jeu en ligne
- accès une cinquantaine de jeux
- Le Game Pass Premium à 12,99€/mois
- accès à 200 jeux, mais les productions Xbox Game Studios / Bethesda / Activision ne sont disponibles que dans les 12 mois de leur sortie, et Call Of Duty n’est pas inclus
- Le Game Pass Ultimate à 26,99€/mois
- accès à 400 jeux dont tous les titres Xbox Game Studios / Bethesda / Activision en Day 1, dont Call Of Duty
- Ajout de l’EA Play qui coûte séparément 5,99€/mois
- Ajout de l’Ubisoft+ Classics qui coûte séparément 7,99€/mois
- Ajout du Club Fortnite qui coûte séparément 11,99€/mois
A cela, il faut également ajouter le cloud gaming et des avantages sur les jeux Riot Games.
Sur le papier, l’offre Ultimate reste une affaire en or. Si on additionne l’EA Play, l’Ubisoft+ Classics et le Club Fortnite, on monte déjà à 26€. Les joueurs ne paieraient alors que 1€ pour accéder à 400 jeux dont Call Of Duty dès sa sortie dans le commerce.

Les choses sont toutefois plus compliquées. L’EA Play et désormais l’Ubisoft+ Classics et Club Fortnite doivent normalement agir comme des bonus. L’intérêt du Game Pass a toujours résidé dans son catalogue de jeux récents, dont les titres first party. Et désormais, pour profiter de cela, il faudra débourser 26,99€/mois contre 17,99€/mois auparavant. On passe la barre psychologique des 20€ et même des 25€.
Pourquoi une telle augmentation du Game Pass Ultimate ?
Selon Bloomberg, la branche Xbox est une nouvelle fois mise sous pression par Microsoft. A la suite de l’inclusion de Call Of Duty Black Ops 6 dans le Game Pass, les chiffres n’ont pas explosé —il n’y a pas eu une hausse significative des abonnés.
Au contraire, ce cadeau auprès des clients Game Pass aurait représenté un manque à gagner de près de 300 millions de dollars pour l’Américain ; les ventes de Black Ops 6 auraient chuté sur PC et Xbox, ne représentant que 18% du total. La direction de Microsoft aurait alors exigé à sa division Xbox de redresser la barre.
Et dans ces cas là, quand on ne réussit pas à attirer de nouveaux consommateurs, on fait davantage payer ceux existants. Comme le rappelle la newsletter Le Résumé Jeu Vidéo, cette stratégie est déjà appliquée par pas mal d’acteurs dont Sony. La manette DualSense Edge à 220€ et la PS5 Pro à 800€ s’adressent à une niche, mais une niche qui a des moyens pour sa passion et qui passe à la caisse.
Il en va de même pour le PlayStation Plus. Le nombre d’abonnés stagne autour des 40/45 millions, mais le chiffre d’affaires augmente. Comment ? A travers les nouvelles offres Extra et Premium qui confèrent différents avantages contre un prix bien plus élevé que celui du PS Plus Essential. Le Game Pass suit la même direction. Microsoft exige une meilleure rentabilité, Call Of Duty a échoué. Il faut alors trouver l’argent auprès des fans de la marque.
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Battlefield 6 : un trailer live action qui se moque de Call Of Duty

Electronic Arts s’attaque à Call Of Duty à travers la bande-annonce live action de Battlefield 6.
Quelques jours avant sa sortie, Battlefield 6 accélère sa campagne marketing avec la diffusion d’une nouvelle bande-annonce. Pas d’images du jeu cette fois-ci. Il s’agit en effet d’un live-action, un trailer en prise de vue réelle avec de vrais acteurs . Et ce sacré casting n’a qu’un seul but : parodier Call Of Duty.
Battlefield 6 se moque de Call Of Duty
Battlefield 6 ne tire pas à balles réelles sur Call Of Duty, mais l’intention y est. Il reprend le même principe, à savoir un joli cast composé de Paddy Pimblett, Zac Efron, Morgan Wallen et Jimmy Butler. Chacun porte une arme au skin plus ou moins discret, et prend la pose avec une certaine arrogance. C’est Hollywood, c’est Call Of Duty ; ce n’est pas Battlefield.
Après une explosion, ce petit groupe est rapidement remplacé par de vrais soldats qui font face à la vraie guerre. C’est brutal et violent ; les explosions laissent place à des nuages de poussière. On voit aussi différents accessoires qui se veulent réalistes et bien sûr, des tanks.
A travers ce trailer live-action, Battlefield 6 montre sa différence et entend jouer la carte du pseudo-réalisme face à Call Of Duty.
Battlefield 6 fait-il le poids face à Call Of Duty Black Ops 7 ?
Dans ce duel, Battlefield 6 n’est clairement pas le favori. Call Of Duty est un mastodonte du jeu vidéo et chaque épisode continue de se vendre à plusieurs dizaines de millions d’exemplaires.
Battlefield revient en plus de loin. Il reste sur deux échecs successifs —BF V et BF 2042— et a vu son studio DICE perdre de sa superbe comme le rappelle la Newsletter le Résumé du Jeu Vidéo.
Electronic Arts place beaucoup d’espoirs dans cet épisode. Disponible à partir du 10 octobre, Battlefield 6 doit réellement relancer la série. Le but à moyen terme serait de rivaliser pleinement avec Call Of Duty avec des jeux annuels et un Battle Royale —ce dernier pourrait prochainement être révélé.
Pour arriver à ses ambitions, Electronic Arts a débauché l’ancien directeur de la franchise Call Of Duty et a établi Battlefield Studios, une unité composée de différentes équipes, dont DICE.
La beta de BF6 cet été laissait entrevoir un jeu plutôt solide qui ne prenait aucun risque; c’était dans la veine d’un Battlefield 3, un épisode datant de 2011.
Quant à l’aspect réaliste, il ne faut pas s’attendre à du ArmA. En revanche, il a d’ores et déjà été annoncé que chaque skin proposé devra respecter l’univers Battlefield. Même son de cloche d’ailleurs du côté de Black Ops 7 où Activision affirme avoir refusé des collaborations avec de grosses marques.