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Sony rachète Insomniac, les développeurs de Spider-Man et Ratchet
Sony a fait l’acquisition d’Insomniac Games. Avec ce rachat, le Japonais met la main sur le studio de Ratchet & Clank et Spider-Man.
Sony a enfin officialisé le rachat d’Insomniac Games. A sa manière, le constructeur japonais répond à Microsoft qui ne cesse de s’offrir des studios ces derniers mois.
Il y a toujours eu une forme de confusion autour d’Insomniac Games. Beaucoup ont souvent pensé qu’il s’agissait d’un studio interne de Sony. C’est faux, ce n’a jamais été le cas.
La situation de ce studio a néanmoins évolué ce lundi 19 août : contre la somme de 229 millions de dollars, Insomniac Games a officiellement rejoint Sony et ses multiples équipes 1st Party : Naughty Dog, Sucker Punch, Sony Santa Monica…
L’annonce a été faite par un joli communiqué de presse alors qu’à Cologne se déroulait au moment même la cérémonie Gamescom 2019 Opening Night Live.
Insomniac Games, c’est Ratchet & Clank et Spider-Man, mais aussi des exclusivités Xbox et Oculus
On appelle 1st Party les équipes appartenant aux constructeurs. Naughty Dog est un studio 1st Party de Sony. 343 Industries (Halo) a le même statut chez Microsoft, par exemple. Les 2nd Party sont ceux qui sont indépendants mais collaborent (presque) exclusivement avec un seul constructeur. Pendant longtemps, Insomniac, via ses Ratchet & Clank, et Quantic Dream (Heavy Rain, Detroit) étaient appelés ainsi. Enfin, les studios 3rd Party sont ceux qui ne jurent que par le multiplateforme comme Electronic Arts, Ubisoft, Activision etc.
Comme le rappelle Ted Price, cela fait 20 ans que Insomniac Games travaille avec Sony. Pour le Japonais, il a conçu des exclusivités importantes comme la série des Spyro The Dragon, Ratchet & Clank ou Resistance. En septembre dernier, l’équipe californienne a sorti Marvel’s Spider-Man, son plus grand succès à date avec 13,2 millions de ventes au 28 juillet 2019.

Malgré cette forte proximité, cela n’a pas empêché Insomniac Games d’assumer pleinement son statut de studio indépendant et de travailler avec différents acteurs. Pour le compte d’Electronic Arts, il a ainsi sorti le vite oublié FUSE, son premier jeu multi-plateforme (PS3/360). En 2014, c’est Sunset Overdrive qui a vu le jour, une exclusivité Xbox One. Une suite était désirée par son développeur, mais du côté des éditeurs, ça bloquait.
Insomniac Games a également évolué sur le terrain des jeux mobiles, de la réalité augmenté (pour Magic Leap) et même de la Réalité Virtuelle. Pour Oculus, Insomniac a ainsi conçu Edge Of Nowhere, The Unspoken, Feral Rites et prochainement Stormland, sans doute en l’échange de quelques gros chèques. Jamais Insomniac Games n’a sorti de jeux en réalité virtuelle pour le PlayStation VR. Ce devrait bientôt changer.
Sony se renforce face à la menace Microsoft
Avec cette acquisition, Sony Interactive Entertainment renforce son Worldwide Studios, sa division consacrée aux équipes internes. La flotte principale du japonais est désormais constituée de:
- London Studio (Blood & Truth, SingStar)
- Guerrilla (Killzone, Horizon)
- MediaMolecule (LittleBigPlanet, Tearaway, Dreams)
- Naughty Dog (Uncharted, The Last Of Us)
- San Diego (MLB The Show)
- Santa Monica (God Of War)
- Insomniac Games (Ratchet & Clank, Marvel’s Spider-Man)
- Bend Studio (Days Gone)
- Sucker Punch (Sly, inFamous, Ghost Of Tsushima)
- Polyphony Digital (Gran Turismo)
- JapanStudio (The Last Guardian, Gravity Rush)
Insomniac a longtemps paru vouloir rester indépendant. Une chose d’autant plus facile que le studio californien, voisin de Naughty Dog, a connu de nombreux succès ces dernières années. On ne sait pas ce qui a poussé cette équipe à accepter l’offre de Sony. Peut-être était-ce une clause dans le contrat liée au développement de Marvel’s Spider-Man? Ou peut-être que cette proposition ne pouvait être refusée.

Sony était obligé de réagir. On se dirige vers la fin de la guerre des consoles et une nouvelle guerre des contenus arrive. Microsoft l’a compris. Pour son Xbox Game Pass, et bientôt son xCloud, il se montre très agressif. Il lui faut fréquemment du contenu frais. C’est ainsi que tous les jeux 1st Party intègrent le jour même de leur sortie le Game Pass tandis que les acquisitions de studios se multiplient.
Ces derniers mois, Microsoft a notamment racheté Ninja Theory (DmC, Hellblade), Playground Games (Forza Horizon), Obsidian (Fallout New Vegas, The Outer Worlds) et Double Fine Productions (Psychonauts). A ça, on ajoute la création de nouveaux studios, chose que Sony fait aussi, en catimini. Le Japonais a ainsi une nouvelle équipe sur la côte ouest américaine et en Angleterre (dédiée à la VR).
Qui sera le prochain studio à être racheté par Sony ou Microsoft?
Sony ne souhaitait sans doute pas prendre le risque de perdre Insomniac. Il serait d’ailleurs intéressant de savoir si Microsoft a, dans le passé, tenté une approche. De plus, le nombre de studios indépendants faiblit avec le temps. Outre Microsoft, Epic Games aime bien aussi s’offrir des équipes. Psyonix, les créateurs de Rocket League, ont ainsi rejoint le papa de Fortnite. On pourrait aussi évoquer l’appétit vorace de THQ Nordic.
Ces derniers temps, trois autres studios ont été l’objet de toutes sortes de rumeurs. Le premier est IO Interactive. Après son divorce avec Square-Enix, la compagnie danoise était au plus mal financièrement. Depuis, grâce aux ventes des deux derniers Hitman, elle a pu sortir la tête de l’eau. Le deuxième studio est Remedy, les parents de Alan Wake, Quantum Break, deux deux premiers Max Payne et bientôt Control. Enfin, le dernier est CD Projekt, les créateurs de The Witcher et Cyberpunk 2077. La rumeur CD Projekt est néanmoins assez difficile à croire… pour le moment.
Pour Insomniac, une nouvelle vie va débuter. Le studio californien ne travaillera désormais que sur les consoles PlayStation, même s’il devra dans un premier temps terminer les projets en cours, comme Stormland pour Oculus. Grâce à cette acquisition, Insomniac Games va bénéficier d’une sécurité financière, davantage de moyens et d’un partage des ressources entre toutes les équipes de Sony Worldwide Studios. Pour le Japonais, ce rachat permet de mettre définitivement la main sur une entreprise bénéficiant d’un immense savoir faire et d’une grande expérience.
C’est un studio capable de gérer plusieurs projets à la fois et en qui on peut faire confiance. Ses derniers jeux à destination de la PS4, c’est-à-dire Ratchet & Clank et Marvel’s Spider-Man, ont tous été salués par la critique et les joueurs. Ce qu’il faut retenir, c’est bien que Sony a fait ici l’acquisition de grands talents. Contrairement à Microsoft, il ne met pas la main sur de nouvelles licences puisque celles-ci ont toujours appartenus à leurs éditeurs respectifs. Pas de transfert d’IP donc, mais la volonté, pour Sony, de sécuriser un studio aussi prestigieux que talentueux.

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Le streaming dans le cloud débarque sur PlayStation Portal : une révolution pour les joueurs PS5
Dès le 6 novembre 2025, le streaming dans le cloud fait son entrée sur le PlayStation Portal, ouvrant une nouvelle ère pour les joueurs PlayStation Plus Premium.
Concrètement, il sera désormais possible de jouer à ses jeux PS5 directement depuis le cloud, sans passer par le Remote Play ni allumer sa console à la maison. Une avancée majeure pour le jeu nomade signé Sony.
Jouer à ses jeux PS5 partout, sans console allumée
Grâce à cette mise à jour, les abonnés PlayStation Plus Premium pourront profiter de leurs jeux PS5 en streaming, où qu’ils soient : à l’hôtel, dans un café ou chez un ami.
Le service permet de se connecter directement au cloud PlayStation pour lancer ses jeux, même si la PS5 est éteinte ou utilisée par un autre compte.
Des milliers de jeux compatibles dès le lancement
Dès le déploiement du service, les joueurs auront accès à une large sélection de titres compatibles avec le cloud gaming sur PS Portal, dont :
Astro Bot, Final Fantasy VII Rebirth, Fortnite, Resident Evil 4 ou encore GTA V.
Les abonnés au PlayStation Plus Game Catalog et au Classics Catalog retrouveront également plusieurs centaines de titres streamables, comme :
- Cyberpunk 2077
- God of War Ragnarök
- Hogwarts Legacy
- Sword of the Sea
- The Last of Us Part II Remastered
Une offre colossale qui rapproche encore un peu plus Sony du cloud gaming à grande échelle.
Une interface repensée pour le PlayStation Portal
Le PlayStation Portal profite aussi d’une interface modernisée articulée autour de trois onglets clairs :
- Remote Play : pour jouer aux jeux installés localement sur la PS5.
- Streaming dans le cloud : pour lancer instantanément les jeux compatibles.
- Recherche : pour trouver rapidement un titre et y accéder via QR code.
Les nouveautés à retenir
Cette mise à jour ne se limite pas au cloud. Sony ajoute aussi une série de fonctionnalités très attendues :
- Audio 3D sur les jeux compatibles (casques Pulse Explore & Pulse Elite)
- Verrouillage par mot de passe
- Écran d’état réseau pour surveiller la connexion
- Boutique intégrée pendant le streaming
- Options d’accessibilité (lecteur d’écran, taille du texte ajustable)
- Invitations en jeu directement accessibles depuis le menu rapide
Tout est pensé pour fluidifier l’expérience, du confort visuel à la sécurité.




Une sortie mondiale dès le 6 novembre
Le streaming cloud sur PlayStation Portal sera disponible en France et dans toutes les régions proposant PlayStation Plus Premium à partir du 6 novembre 2025, à 15h.
Les joueurs pourront alors découvrir une nouvelle façon de profiter de leur bibliothèque PlayStation, sans contrainte matérielle.
Sony franchit un cap historique avec l’arrivée du cloud gaming sur PlayStation Portal. Une avancée qui rapproche les joueurs d’un futur où la puissance de la PS5 tiendra littéralement dans la main — sans console, sans câble, et sans limite.
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Paranormal Activity: Threshold : le jeu qui ravive la peur façon found-footage
La célèbre franchise d’horreur revient… mais cette fois dans un jeu vidéo. Paranormal Activity: Threshold, développé par DarkStone Digital en collaboration avec DreadXP, offre un aperçu glaçant de ce à quoi ressemblera le passage du film au contrôle dans un univers interactif.
Une ambiance fidèlement horrifique
Le trailer suggère clairement l’atmosphère de la saga : caméra à la main, ombres menaçantes, couloirs étroits, objets qui bougent tout seuls… Le style found-footage est respecté, et l’on sent immédiatement le malaise monter. Chaque plan, chaque détail, renvoie aux moments marquants du film : ce n’est pas seulement un jeu d’horreur, c’est une expérience immersif de peur.
Gameplay et premières promesses
Dans le trailer on découvre que le joueur incarne un couple, Daniel et Jessica, qui documente une rénovation de maison… mais aussi la libération d’une présence malfaisante. Le gameplay semble mêler exploration, enquête, interactions avec des entités paranormales, et effets dynamiques :
- Le système « Paranormal Engine » promet de générer des événements imprévisibles à chaque partie.
- On devine une mécanique de caméra intégrée, d’objets déclencheurs, de tension psychologique accrue. Le tout sans date de sortie précise pour le moment, mais avec une attente forte pour 2026-2027.
Pourquoi ce jeu mérite l’attention
- Il s’appuie sur une licence culte de l’horreur, ce qui confère une légitimité immédiate.
- Le contexte « être témoin de l’horreur » permet un gameplay plus subtil que le simple « tuer ou fuir ».
- Pour les amateurs de frissons, ce jeu a le potentiel d’être un incontournable dans son genre.
- Le trailer montre que le studio veut dépasser la simple transposition : il veut provoquer la peur, d’une manière interactive.
Verdict
Paranormal Activity: Threshold s’annonce comme une adaptation ambitieuse. Il ne se contente pas de reprendre l’univers des films : il l’intègre dans un gameplay interactif qui pourrait faire mouche. Si tout est bien exécuté, ce jeu pourrait devenir une référence du genre horreur-found-footage. À suivre de très près, sortie prévue en 2026.
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Stone Simulator : vivre comme une pierre… désormais à plusieurs
Imagine un jeu où ton seul objectif est de ne rien faire. Et maintenant, imagine le faire avec des amis. Stone Simulator, développé sur Unreal Engine 5, propose exactement cela : incarner une pierre, observer le monde changer autour de toi… en mode solo et maintenant multijoueur jusqu’à 4 joueurs.
Key Takeaways
- Stone Simulator, développé sur Unreal Engine 5, te permet d’incarner une pierre, en solo ou en multijoueur jusqu’à 4 joueurs.
- Le jeu offre une expérience minimaliste et hypnotique, où l’immobilité devient fascinante grâce à des graphismes soignés.
- Le mode multijoueur permet de partager des moments absurdes avec des amis, rendant l’expérience encore plus amusante.
- Cependant, le gameplay est extrêmement minimaliste, ce qui peut dérouter ceux qui préfèrent l’action rapide.
- Stone Simulator est une curiosité à tester pour ceux qui cherchent une expérience zen et décalée.
Un concept minimaliste, mais singulièrement hypnotique
Sorti en août 2025, Stone Simulator t’invite à « juste être une roche ». Le temps passe, les saisons défilent, tu observes, sans bouger, avec une sérénité presque méditative. Le jeu se décrit comme une expérience zen… ou absurde, selon ton humeur.
Le rendu visuel, grâce à Unreal Engine 5, ajoute une vraie profondeur : l’eau, les montagnes, la végétation autour de ta pierre sont d’un soin esthétique qui rend l’immobilité fascinante.
Et maintenant… le multijoueur !
La grande nouveauté ? On ne reste plus seul dans sa roche : le mode multijoueur permet désormais à jusqu’à 4 joueurs de partager l’expérience. Tu peux créer un lobby privé ou rejoindre un public, et être une pierre avec des potes. Oui, c’est aussi drôle que ça en a l’air.
Tu peux même te téléporter, changer de position de repos et débloquer des succès absurdes (oui, “changer de place 10 fois pour un succès”, ça existe).
Pourquoi ce jeu vaut le détour
- Pour les amateurs d’expériences différentes : pas de grand affrontement, pas de rush, juste… le temps.
- Pour les streamers ou créateurs : un concept “meme” parfait : “Tu es une pierre”.
- Pour les communautés ou amis : le multijoueur repose sur un humour discret et l’absurde, mais ça fonctionne.
- Pour la technique : Unreal Engine 5 donne à ce jeu “assis dans une pierre” une vraie mise en scène.
Quelques bémols à noter
- Le gameplay est extrêmement minimaliste : si tu cherches de l’action non-stop, ce n’est pas ici.
- Le concept repose énormément sur l’humour ou l’absurdité : pour certains cela peut manquer de “substance”.
- Le côté contemplatif et lent peut être déroutant après des jeux hyper-dynamiques.
Verdict
Stone Simulator ne cherche pas à révolutionner le jeu vidéo traditionnel. Il revendique son statut d’expérience différente, légère et décalée. Le passage en multijoueur lui donne encore plus de charme : partager ce “être une pierre” avec d’autres rend l’immobilisme… communautaire.
Si tu es prêt à ralentir, à te poser, à observer… avec des potes, alors ce jeu est une belle curiosité à tester.
Ma note : 7/10
