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Xbox Series X: seul l’événement de juillet compte désormais

De premières images de jeux Xbox Series X ont été diffusées ce jeudi. Mais cet Inside Xbox est loin de faire l’unanimité. Les retours sont mitigés et beaucoup espéraient plus: plus de jeux, plus de gameplay, plus d’annonces… Pour ça, il faudra sans doute attendre le mois de juillet où Microsoft dévoilera les jeux Xbox Series X conçus par ses propres équipes. On a hâte.
La crise sanitaire liée au Covid-19 et l’annulation de tous les gros salons de jeu vidéo (E3, Gamescom, TGS et Paris Games Week) a totalement bouleversé les plans de Microsoft et de Sony. C’est d’autant plus gênant que 2020 marque l’arrivée des consoles de nouvelle génération: la Xbox Series X et la PlayStation 5.
Le constructeur japonais est extrêmement discret. Il laisse le champ libre à Microsoft qui ne s’en prive pas. La firme de Redmond multiplie les annonces et a révélé, avant hier, les premières images de jeux Xbox Series X. Ça aurait dû être un événement. Plusieurs centaines de milliers de joueurs étaient devant cet Inside Xbox. Mais cette émission n’a pas convaincu à 100%.
Inside Xbox: des choix surprenants
Cette émission Inside Xbox a eu le privilège de mettre en lumière de nouvelles licences. Combien seront oubliées d’ici quelques jours? Sur le papier, ce sont des jeux intéressants, intrigants, mais pas des titres qui vous vendent une console. Second Extinction et The Ascent ont tout l’air du jeu de tir très classique, très efficace… mais c’est tout. Scarlet Nexus semble lorgner du côté de Astral Chain, mais visuellement, c’était vraiment très loin d’être impressionnant.
Il y avait toutefois trois gros titres dans le lot: la suite de Vampire The Mascarade, DIRT 5 et Assassin’s Creed Valhalla. Ce sont des jeux multiplateformes. Ils seront donc à la fois disponibles sur PC, les consoles Xbox, et les machines PlayStation. Cela ne signifie pas pour autant que Microsoft a fait de la pub pour son concurrent. Il a tout simplement oublié de montrer ce qu’il avait de plus. Prenons par exemple DIRT 5. On sait qu’il permettra d’être affiché à 120FPS (!) à une résolution inconnue. Si cela est impossible sur PlayStation 5, il aurait sans doute été intéressant de le mentionner.
Enfin, on nous avait promis du gameplay, on a eu du in engine. Rares sont les jeux qui ont véritablement montré des phases de jeu. On a simplement eu un léger aperçu avec des trailers tellement clippés qu’on ne voyait pas grand chose en fin de compte. Et ce qui était montré était joli, voire très joli mais il n’y avait pas cet effet wow. On serait même tenté de dire que la veille, la diffusion du nouveau trailer de The Last Of Us: Part II a bien plus marqué les esprits.
Les exclusivités, le nerf de la guerre
Sur Xbox et PlayStation, les éditeurs tiers dominent. A l’époque, on l’avait bien souligné: les gens achetaient la Xbox One ou la PS4 pour jouer à FIFA, Watch Dogs, Call Of Duty, Destiny ou Battlefield; c’est-à-dire des titres disponibles sur chacune des machines. Les exclusivités jouent toutefois un rôle très important dans la guerre des consoles. Ce sont elles qui montrent les capacités de la machine. Les développeurs se concentrent pleinement sur une seule console; ils peuvent donc en tirer le meilleur.
Sur la génération actuelle, Microsoft a eu du mal à aligner de solides exclusivités chaque année. Halo et Gears Of War ont perdu de leur superbe. Forza Horizon est en revanche devenu une référence et même une killer-app capable de distancer un Forza Motorsport, beaucoup moins grand public.

Quand on compare le catalogue de jeux —parce qu’on achète avant tout une console pour ses jeux—, ce sont les exclusivités qui font la différence. Depuis quelques années, Microsoft a fait de gros efforts en rachetant à tour de bras des studios: inXile, Double Fine, Ninja Theory, Obsidian, Playground Games… On en compte désormais une quinzaine. Ces studios ont même parfois différentes équipes, histoire de développer plusieurs jeux en même temps.
En toute logique, Microsoft pourrait sortir 3 à 4 exclusivités chaque année; une par trimestre. On assisterait alors à une magnifique revanche de la part de Xbox Game Studios. On sait qu’un Halo: Infinite accompagnera la sortie de la Xbox Series X. Il sera sans doute suivi de Forza MotorSport 8. Un nouveau Fable est en rumeur, idem pour Perfect Dark… Microsoft a clairement les moyens d’en mettre plein la vue. Il faut juste espérer que la qualité des jeux suivent. Bleeding Edge est ainsi sorti fin mars… et qui s’en souvient? On espère également que Halo Infinite va bien. Perdre son directeur créatif et son producteur en milieu de développement n’est jamais bon signe.
Des jeux cross-gen qui risquent de gêner
Le problème est que Microsoft risque d’être freiné au début par ses choix stratégiques. Il a d’ores et déjà annoncé que ses exclusivités sortiraient à la fois sur Xbox One et Xbox Series X. En d’autres termes, ce sont des exclusivités aux machines Xbox, et non à la Xbox Series X. Ses futurs jeux, dont Halo Infinite, seront parfaitement optimisés pour cette console Next-Gen. On peut s’attendre à de la 4K, du 60FPS, du Ray Tracing, des temps de chargement plus court… Bref, ce sera plus beau et il y aura un meilleur confort de jeux.
Ce sera la même chose pour tous les jeux des éditeurs tiers. Dans leur cas, ça se comprend facilement. Ils auraient tort de tourner le dos à un parc de 150 millions de consoles (PS4 + Xbox One). Le rôle d’un constructeur est néanmoins de promouvoir sa nouvelle plateforme. Et c’est en sortant sur celle-ci des jeux exclusifs qu’il la pousse. Il montre ainsi que ces titres sont infaisables ailleurs. On se souvient qu’en 2013, Microsoft et Sony avaient notamment révélé Ryse: Son Of Rome et The Order 1886. Il s’agissait de deux énormes claques graphiques.
Il y a peu, Phil Spencer, déclarait fièrement sur Twitter que la Xbox Series X procurerait la même sensation que le passage de la 2D à la 3D. Mais si c’est jeux sont disponibles sur des consoles plus anciennes, difficile d’assister à une telle révolution. D’autant plus quand on a déjà lancé entre temps une nouvelle Xbox. Il en va de même pour Sony. En introduisant la Xbox One X et la PlayStation 4 Pro, Microsoft et Sony ont commencé à démocratiser la 4K. C’est forcément un petit argument en moins pour la Xbox Series X et la PS5 qui n’auront pas ce côté novateur.
Il en faudra plus pour admirer toute la puissance de la Xbox Series X. Ses spec’ sont incroyables et on demande à les voir à l’oeuvre. Le prochain show case de cette console sera important. En dégainant ses jeux 1st Party, Microsoft a la possibilité de montrer au monde entier que la Xbox Series X est vraiment next-gen. Car actuellement, tout ce que l’on a pu voir donne plus l’impression d’une « Xbox One X » X. Or, on sait très bien que ce n’est pas le cas.

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Sony tease la PS6 : premières infos prometteuses sur les technologies à venir

Sony vient d’ouvrir le bal autour de la prochaine génération PlayStation, sans pour autant prononcer le nom officiel « PS6 ». Une vidéo technique récemment publiée met en lumière de nouvelles technologies — Neural Arrays, Radiance Cores, Universal Compression — laissant entrevoir ce que pourrait être la console de demain.
Un teasing méthodique plutôt qu’une annonce officielle
Dans cette vidéo, Sony invite Mark Cerny (architecte PlayStation) à dialoguer avec un expert d’AMD. Ensemble, ils dévoilent les technologies censées être au cœur d’un Project Amethyst, supposée feuille de route pour une console future. Mais à aucun moment le terme PlayStation 6 n’est mentionné : le constructeur joue la carte du teasing bien dosé pour susciter l’intérêt sans s’engager définitivement.
Les technologies qui font parler
- Neural Arrays : unités de calcul dédiées à l’intelligence artificielle, probablement utilisées pour l’upscaling et des traitements visuels avancés.
- Radiance Cores : cœurs logiques axés sur l’amélioration du ray tracing et de l’éclairage, voire du path tracing.
- Universal Compression : technologie pour optimiser la bande passante, réduire les temps de chargement et transférer rapidement de grandes quantités de données.
Ces noms techniques pourraient sembler marketing à première vue, mais ils posent les jalons d’innovations visuelles et de performances qui pourraient placer la prochaine PlayStation dans une nouvelle dimension.
Ce que cela laisse entrevoir
- Une rétrocompatibilité renforcée, notamment avec la série PS5, grâce à la continuité technique.
- Une console qui pourrait pousser le graphisme en temps réel, avec des effets de lumière et d’ombre très poussés.
- Une focalisation sur la fluidité, les temps de chargement réduits, et une meilleure circulation des données entre mémoire, disque et rendu.
- Des interrogations restent : quel sera le prix ? Une version sans lecteur physique est-elle envisageable ? La compatibilité avec les supports physiques sera-t-elle sacrifiée à l’ère du dématérialisé ?
Pourquoi cette opération de teasing est stratégique
Sony prépare le terrain avant l’annonce officielle. En publiant un contenu technique mais non définitif, la marque capte l’attention des passionnés, alimente les discussions médias, et installe une attente sans prendre de risque. La PS5 fêtera bientôt ses 5 ans : c’est le bon moment pour commencer à esquisser ce que pourrait offrir la suite.
Mon ressenti : l’ombre d’une PS6 déjà palpable
On n’a pas encore de confirmation officielle, mais ce teaser met en lumière une ambition claire : pousser les limites techniques et visuelles. Je suis intrigué — ces technologies, si elles se concrétisent, pourraient transformer l’expérience PlayStation.
Pour l’instant, c’est un jeu de patience et d’observations. Mais le décor est posé, les promesses sont là.
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Pourquoi le Game Pass a grandement augmenté ses prix?

Le prix du Game Pass a pris 50% en une annonce. C’est plus que l’inflation, non?
Mercredi dernier, coup de tonnerre pour tous les abonnés Game Pass : le prix de l’abonnement a augmenté. Ou plutôt explosé. Une hausse de 50%, ce n’est pas rien, et la barre des 20€/mois a largement été franchie. A quoi joue Microsoft ?
Quels sont désormais les avantages du Game Pass?
Oui, le prix du Game Pass a augmenté. Mais le service a avant tout évolué. Il se veut plus flexible —il introduit le Game Pass Premium— et il offre plus de choses dans son offre Ultimate.
Voici comment se décomposent désormais les offres :
- Le Game Pass Essential à 8,99€/mois
- jeu en ligne
- accès une cinquantaine de jeux
- Le Game Pass Premium à 12,99€/mois
- accès à 200 jeux, mais les productions Xbox Game Studios / Bethesda / Activision ne sont disponibles que dans les 12 mois de leur sortie, et Call Of Duty n’est pas inclus
- Le Game Pass Ultimate à 26,99€/mois
- accès à 400 jeux dont tous les titres Xbox Game Studios / Bethesda / Activision en Day 1, dont Call Of Duty
- Ajout de l’EA Play qui coûte séparément 5,99€/mois
- Ajout de l’Ubisoft+ Classics qui coûte séparément 7,99€/mois
- Ajout du Club Fortnite qui coûte séparément 11,99€/mois
A cela, il faut également ajouter le cloud gaming et des avantages sur les jeux Riot Games.
Sur le papier, l’offre Ultimate reste une affaire en or. Si on additionne l’EA Play, l’Ubisoft+ Classics et le Club Fortnite, on monte déjà à 26€. Les joueurs ne paieraient alors que 1€ pour accéder à 400 jeux dont Call Of Duty dès sa sortie dans le commerce.

Les choses sont toutefois plus compliquées. L’EA Play et désormais l’Ubisoft+ Classics et Club Fortnite doivent normalement agir comme des bonus. L’intérêt du Game Pass a toujours résidé dans son catalogue de jeux récents, dont les titres first party. Et désormais, pour profiter de cela, il faudra débourser 26,99€/mois contre 17,99€/mois auparavant. On passe la barre psychologique des 20€ et même des 25€.
Pourquoi une telle augmentation du Game Pass Ultimate ?
Selon Bloomberg, la branche Xbox est une nouvelle fois mise sous pression par Microsoft. A la suite de l’inclusion de Call Of Duty Black Ops 6 dans le Game Pass, les chiffres n’ont pas explosé —il n’y a pas eu une hausse significative des abonnés.
Au contraire, ce cadeau auprès des clients Game Pass aurait représenté un manque à gagner de près de 300 millions de dollars pour l’Américain ; les ventes de Black Ops 6 auraient chuté sur PC et Xbox, ne représentant que 18% du total. La direction de Microsoft aurait alors exigé à sa division Xbox de redresser la barre.
Et dans ces cas là, quand on ne réussit pas à attirer de nouveaux consommateurs, on fait davantage payer ceux existants. Comme le rappelle la newsletter Le Résumé Jeu Vidéo, cette stratégie est déjà appliquée par pas mal d’acteurs dont Sony. La manette DualSense Edge à 220€ et la PS5 Pro à 800€ s’adressent à une niche, mais une niche qui a des moyens pour sa passion et qui passe à la caisse.
Il en va de même pour le PlayStation Plus. Le nombre d’abonnés stagne autour des 40/45 millions, mais le chiffre d’affaires augmente. Comment ? A travers les nouvelles offres Extra et Premium qui confèrent différents avantages contre un prix bien plus élevé que celui du PS Plus Essential. Le Game Pass suit la même direction. Microsoft exige une meilleure rentabilité, Call Of Duty a échoué. Il faut alors trouver l’argent auprès des fans de la marque.
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Battlefield 6 : un trailer live action qui se moque de Call Of Duty

Electronic Arts s’attaque à Call Of Duty à travers la bande-annonce live action de Battlefield 6.
Quelques jours avant sa sortie, Battlefield 6 accélère sa campagne marketing avec la diffusion d’une nouvelle bande-annonce. Pas d’images du jeu cette fois-ci. Il s’agit en effet d’un live-action, un trailer en prise de vue réelle avec de vrais acteurs . Et ce sacré casting n’a qu’un seul but : parodier Call Of Duty.
Battlefield 6 se moque de Call Of Duty
Battlefield 6 ne tire pas à balles réelles sur Call Of Duty, mais l’intention y est. Il reprend le même principe, à savoir un joli cast composé de Paddy Pimblett, Zac Efron, Morgan Wallen et Jimmy Butler. Chacun porte une arme au skin plus ou moins discret, et prend la pose avec une certaine arrogance. C’est Hollywood, c’est Call Of Duty ; ce n’est pas Battlefield.
Après une explosion, ce petit groupe est rapidement remplacé par de vrais soldats qui font face à la vraie guerre. C’est brutal et violent ; les explosions laissent place à des nuages de poussière. On voit aussi différents accessoires qui se veulent réalistes et bien sûr, des tanks.
A travers ce trailer live-action, Battlefield 6 montre sa différence et entend jouer la carte du pseudo-réalisme face à Call Of Duty.
Battlefield 6 fait-il le poids face à Call Of Duty Black Ops 7 ?
Dans ce duel, Battlefield 6 n’est clairement pas le favori. Call Of Duty est un mastodonte du jeu vidéo et chaque épisode continue de se vendre à plusieurs dizaines de millions d’exemplaires.
Battlefield revient en plus de loin. Il reste sur deux échecs successifs —BF V et BF 2042— et a vu son studio DICE perdre de sa superbe comme le rappelle la Newsletter le Résumé du Jeu Vidéo.
Electronic Arts place beaucoup d’espoirs dans cet épisode. Disponible à partir du 10 octobre, Battlefield 6 doit réellement relancer la série. Le but à moyen terme serait de rivaliser pleinement avec Call Of Duty avec des jeux annuels et un Battle Royale —ce dernier pourrait prochainement être révélé.
Pour arriver à ses ambitions, Electronic Arts a débauché l’ancien directeur de la franchise Call Of Duty et a établi Battlefield Studios, une unité composée de différentes équipes, dont DICE.
La beta de BF6 cet été laissait entrevoir un jeu plutôt solide qui ne prenait aucun risque; c’était dans la veine d’un Battlefield 3, un épisode datant de 2011.
Quant à l’aspect réaliste, il ne faut pas s’attendre à du ArmA. En revanche, il a d’ores et déjà été annoncé que chaque skin proposé devra respecter l’univers Battlefield. Même son de cloche d’ailleurs du côté de Black Ops 7 où Activision affirme avoir refusé des collaborations avec de grosses marques.