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Souvenirs : Quand Metal Gear Solid V et Kojima rataient leur mission finale
Clap de fin pour la PS4 et la Xbox One. Durant sept ans, il se sera passé beaucoup de choses. Plusieurs ont un lien étroit avec Hideo Kojima : Metal Gear Solid V, Silent Hills, Konami… Retour sur des histoires d’amours qui se sont toutes mal terminées.
Metal Gear Solid V : The Phantom Pain reposait sur une belle promesse : boucler la boucle, mettre fin à une immense saga du jeu vidéo. Que reste-t-il au final? Beaucoup de regrets. On a déjà écrit sur ce jeu désespérément inachevé. Oui, il propose un gameplay fabuleux. C’est un excellent jeu d’action-infiltration en monde ouvert. Il lui manque en revanche tout ce qui faisait la force des Metal Gear.
Metal Gear Solid V : The Phantom Pain, un chef d’oeuvre incomplet
On ne va pas revenir sur tout ce qui ne va pas dans MGS V : absence de boss marquants, fin cachée sur un DVD bonus… On pourrait aussi évoquer plusieurs scènes aperçues dans les trailers qui ne sont pas dans le jeu final.
Souvent, on est déçu car on a placé de trop grandes attentes dans un titre. Mais là, c’est différent. The Phantom Pain est un excellent jeu vidéo mais pas un bon Metal Gear. Il se rate sur ce qui devait être une évidence… en plus de ne pas réaliser ce qu’il avait promis initialement.
C’est un fait: Metal Gear Solid V The Phantom Pain est un jeu inachevé et ne parvient pas à conclure la saga. Cela témoigne sans doute d’un développement qui n’a pas été de tout repos. On évoque d’ailleurs un budget qui aurait complètement explosé. C’est sans doute l’un des éléments qui explique le divorce entre Hideo Kojima et Konami, alors que la société japonaise se disait être de plus en plus séduite par le jeu mobile. Cela peut se comprendre : les investissements sont beaucoup plus faibles dans ce secteur, tandis que les gains restent élevés.
Silent Hill, victime de la dispute entre Kojima et Konami
Hideo Kojima et Konami se sont quittés après 29 années ensemble. Leur séparation a fait une victime : Silent Hills. Le jeu a été officiellement annulé en avril 2015. Avec l’aide Norman Reedus, Guillermo del Toro et Junji Ito, Hideo Kojima prévoyait de sortir un reboot de cette saga, elle aussi mythique.

Tout avait pourtant bien débuté. Le jeu avait été annoncé à la surprise générale à la Gamescom 2014. Une démo, appelée P.T. pour Playable Teaser, avait été mise en ligne sur le PSN à l’issue de la conférence de Sony. Personne ne savait que ce serait un reboot de Silent Hill par Kojima. Et personne ne se doutait que le jeu ne verrait jamais le jour.
Hideo Kojima est passé à autre chose
Il faut se faire une raison : Metal Gear et Silent Hill, c’est fini. Du moins, pour le moment. Il y a sans cesse des rumeurs qui évoquent de nouveaux reboots ou remakes mais à l’heure actuelle, rien n’a été officialisé. On n’aura sans doute jamais ce MGS qui doit faire le lien entre Peace Walker et le premier épisode, datant de 1987. Et Silent Hill semble destiné à ne jamais revenir.
De son côté, Hideo Kojima rapidement tourné la page Konami. Il a trouvé refuge chez Sony qui a accepté, les yeux fermés, de financer Death Stranding en échange d’une exclusivité console. Ce jeu est sorti il y a tout juste un an et… on ne sait pas s’il a vraiment fonctionné. Il faut dire que c’est un jeu particulièrement étrange. On aime ou on déteste, mais il n’y a pas de juste milieu. Il faut accepter l’idée de marcher des heures au milieu de paysages magnifiques, tout en suivant un scénario qui part dans tous les sens.

Commercialement, on serait tenté de dire que Death Stranding n’a pas été un si grand succès. Sony n’a jamais communiqué de chiffres et le jeu a disparu des charts en un mois à peine. Sur Steam, où il est disponible depuis le 14 juillet 2020, il se classe tout de même parmi les jeux ayant généré le plus d’argent. Il est ainsi dans la catégorie Bronze aux côtés de Football Manager 2021 ou Marvel’s Avengers.
Quel avenir pour Hideo Kojima, Silent Hill et Metal Gear?
Depuis plusieurs mois, Hideo Kojima est redevenu discret sur ses réseaux sociaux. Il travaille sur son nouveau projet et son studio recrute activement. Difficile de dire de quoi il s’agira et qui éditera ce titre. Et lorsqu’on aura ces réponses, ce sera forcément un événement car Hideo Kojima est l’une des seules Rockstar du jeu vidéo.
Du côté de Konami, il y a eu une tentative de relancer Metal Gear en 2018 avec Survive. C’est un jeu intéressant qui, avec des ambitions très mesurées, essayait de surfer sur la vague des jeux de survie multijoueur. Mais le fait est que Konami ne croit plus aux AAA.
L’âge d’or de Metal Gear et de Silent Hill remonte finalement à la PS2. Peut-être que Konami, à sa manière, souhaite tirer un trait sur cette époque. Il a même décidé de changer de moteur pour PES, alors que ce celui-ci utilisait le FOX Engine, bâti pour MGS V.
Il se dit que si Metal Gear et Silent Hill devaient revenir, Konami ne serait pas à la baguette. A la place, l’éditeur japonais ne ferait que louer ces licences. Pour Silent Hill, beaucoup de studios seraient capables de lui offrir une seconde jeunesse. En revanche, Metal Gear peut-il connaître un épisode majeur inédit sans Hideo Kojima?
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Sony tease la PS6 : premières infos prometteuses sur les technologies à venir
Sony vient d’ouvrir le bal autour de la prochaine génération PlayStation, sans pour autant prononcer le nom officiel « PS6 ». Une vidéo technique récemment publiée met en lumière de nouvelles technologies — Neural Arrays, Radiance Cores, Universal Compression — laissant entrevoir ce que pourrait être la console de demain.
Un teasing méthodique plutôt qu’une annonce officielle
Dans cette vidéo, Sony invite Mark Cerny (architecte PlayStation) à dialoguer avec un expert d’AMD. Ensemble, ils dévoilent les technologies censées être au cœur d’un Project Amethyst, supposée feuille de route pour une console future. Mais à aucun moment le terme PlayStation 6 n’est mentionné : le constructeur joue la carte du teasing bien dosé pour susciter l’intérêt sans s’engager définitivement.
Les technologies qui font parler
- Neural Arrays : unités de calcul dédiées à l’intelligence artificielle, probablement utilisées pour l’upscaling et des traitements visuels avancés.
- Radiance Cores : cœurs logiques axés sur l’amélioration du ray tracing et de l’éclairage, voire du path tracing.
- Universal Compression : technologie pour optimiser la bande passante, réduire les temps de chargement et transférer rapidement de grandes quantités de données.
Ces noms techniques pourraient sembler marketing à première vue, mais ils posent les jalons d’innovations visuelles et de performances qui pourraient placer la prochaine PlayStation dans une nouvelle dimension.
Ce que cela laisse entrevoir
- Une rétrocompatibilité renforcée, notamment avec la série PS5, grâce à la continuité technique.
- Une console qui pourrait pousser le graphisme en temps réel, avec des effets de lumière et d’ombre très poussés.
- Une focalisation sur la fluidité, les temps de chargement réduits, et une meilleure circulation des données entre mémoire, disque et rendu.
- Des interrogations restent : quel sera le prix ? Une version sans lecteur physique est-elle envisageable ? La compatibilité avec les supports physiques sera-t-elle sacrifiée à l’ère du dématérialisé ?
Pourquoi cette opération de teasing est stratégique
Sony prépare le terrain avant l’annonce officielle. En publiant un contenu technique mais non définitif, la marque capte l’attention des passionnés, alimente les discussions médias, et installe une attente sans prendre de risque. La PS5 fêtera bientôt ses 5 ans : c’est le bon moment pour commencer à esquisser ce que pourrait offrir la suite.
Mon ressenti : l’ombre d’une PS6 déjà palpable
On n’a pas encore de confirmation officielle, mais ce teaser met en lumière une ambition claire : pousser les limites techniques et visuelles. Je suis intrigué — ces technologies, si elles se concrétisent, pourraient transformer l’expérience PlayStation.
Pour l’instant, c’est un jeu de patience et d’observations. Mais le décor est posé, les promesses sont là.
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Pourquoi le Game Pass a grandement augmenté ses prix?
Le prix du Game Pass a pris 50% en une annonce. C’est plus que l’inflation, non?
Mercredi dernier, coup de tonnerre pour tous les abonnés Game Pass : le prix de l’abonnement a augmenté. Ou plutôt explosé. Une hausse de 50%, ce n’est pas rien, et la barre des 20€/mois a largement été franchie. A quoi joue Microsoft ?
Quels sont désormais les avantages du Game Pass?
Oui, le prix du Game Pass a augmenté. Mais le service a avant tout évolué. Il se veut plus flexible —il introduit le Game Pass Premium— et il offre plus de choses dans son offre Ultimate.
Voici comment se décomposent désormais les offres :
- Le Game Pass Essential à 8,99€/mois
- jeu en ligne
- accès une cinquantaine de jeux
- Le Game Pass Premium à 12,99€/mois
- accès à 200 jeux, mais les productions Xbox Game Studios / Bethesda / Activision ne sont disponibles que dans les 12 mois de leur sortie, et Call Of Duty n’est pas inclus
- Le Game Pass Ultimate à 26,99€/mois
- accès à 400 jeux dont tous les titres Xbox Game Studios / Bethesda / Activision en Day 1, dont Call Of Duty
- Ajout de l’EA Play qui coûte séparément 5,99€/mois
- Ajout de l’Ubisoft+ Classics qui coûte séparément 7,99€/mois
- Ajout du Club Fortnite qui coûte séparément 11,99€/mois
A cela, il faut également ajouter le cloud gaming et des avantages sur les jeux Riot Games.
Sur le papier, l’offre Ultimate reste une affaire en or. Si on additionne l’EA Play, l’Ubisoft+ Classics et le Club Fortnite, on monte déjà à 26€. Les joueurs ne paieraient alors que 1€ pour accéder à 400 jeux dont Call Of Duty dès sa sortie dans le commerce.

Les choses sont toutefois plus compliquées. L’EA Play et désormais l’Ubisoft+ Classics et Club Fortnite doivent normalement agir comme des bonus. L’intérêt du Game Pass a toujours résidé dans son catalogue de jeux récents, dont les titres first party. Et désormais, pour profiter de cela, il faudra débourser 26,99€/mois contre 17,99€/mois auparavant. On passe la barre psychologique des 20€ et même des 25€.
Pourquoi une telle augmentation du Game Pass Ultimate ?
Selon Bloomberg, la branche Xbox est une nouvelle fois mise sous pression par Microsoft. A la suite de l’inclusion de Call Of Duty Black Ops 6 dans le Game Pass, les chiffres n’ont pas explosé —il n’y a pas eu une hausse significative des abonnés.
Au contraire, ce cadeau auprès des clients Game Pass aurait représenté un manque à gagner de près de 300 millions de dollars pour l’Américain ; les ventes de Black Ops 6 auraient chuté sur PC et Xbox, ne représentant que 18% du total. La direction de Microsoft aurait alors exigé à sa division Xbox de redresser la barre.
Et dans ces cas là, quand on ne réussit pas à attirer de nouveaux consommateurs, on fait davantage payer ceux existants. Comme le rappelle la newsletter Le Résumé Jeu Vidéo, cette stratégie est déjà appliquée par pas mal d’acteurs dont Sony. La manette DualSense Edge à 220€ et la PS5 Pro à 800€ s’adressent à une niche, mais une niche qui a des moyens pour sa passion et qui passe à la caisse.
Il en va de même pour le PlayStation Plus. Le nombre d’abonnés stagne autour des 40/45 millions, mais le chiffre d’affaires augmente. Comment ? A travers les nouvelles offres Extra et Premium qui confèrent différents avantages contre un prix bien plus élevé que celui du PS Plus Essential. Le Game Pass suit la même direction. Microsoft exige une meilleure rentabilité, Call Of Duty a échoué. Il faut alors trouver l’argent auprès des fans de la marque.
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Battlefield 6 : un trailer live action qui se moque de Call Of Duty
Electronic Arts s’attaque à Call Of Duty à travers la bande-annonce live action de Battlefield 6.
Quelques jours avant sa sortie, Battlefield 6 accélère sa campagne marketing avec la diffusion d’une nouvelle bande-annonce. Pas d’images du jeu cette fois-ci. Il s’agit en effet d’un live-action, un trailer en prise de vue réelle avec de vrais acteurs . Et ce sacré casting n’a qu’un seul but : parodier Call Of Duty.
Battlefield 6 se moque de Call Of Duty
Battlefield 6 ne tire pas à balles réelles sur Call Of Duty, mais l’intention y est. Il reprend le même principe, à savoir un joli cast composé de Paddy Pimblett, Zac Efron, Morgan Wallen et Jimmy Butler. Chacun porte une arme au skin plus ou moins discret, et prend la pose avec une certaine arrogance. C’est Hollywood, c’est Call Of Duty ; ce n’est pas Battlefield.
Après une explosion, ce petit groupe est rapidement remplacé par de vrais soldats qui font face à la vraie guerre. C’est brutal et violent ; les explosions laissent place à des nuages de poussière. On voit aussi différents accessoires qui se veulent réalistes et bien sûr, des tanks.
A travers ce trailer live-action, Battlefield 6 montre sa différence et entend jouer la carte du pseudo-réalisme face à Call Of Duty.
Battlefield 6 fait-il le poids face à Call Of Duty Black Ops 7 ?
Dans ce duel, Battlefield 6 n’est clairement pas le favori. Call Of Duty est un mastodonte du jeu vidéo et chaque épisode continue de se vendre à plusieurs dizaines de millions d’exemplaires.
Battlefield revient en plus de loin. Il reste sur deux échecs successifs —BF V et BF 2042— et a vu son studio DICE perdre de sa superbe comme le rappelle la Newsletter le Résumé du Jeu Vidéo.
Electronic Arts place beaucoup d’espoirs dans cet épisode. Disponible à partir du 10 octobre, Battlefield 6 doit réellement relancer la série. Le but à moyen terme serait de rivaliser pleinement avec Call Of Duty avec des jeux annuels et un Battle Royale —ce dernier pourrait prochainement être révélé.
Pour arriver à ses ambitions, Electronic Arts a débauché l’ancien directeur de la franchise Call Of Duty et a établi Battlefield Studios, une unité composée de différentes équipes, dont DICE.
La beta de BF6 cet été laissait entrevoir un jeu plutôt solide qui ne prenait aucun risque; c’était dans la veine d’un Battlefield 3, un épisode datant de 2011.
Quant à l’aspect réaliste, il ne faut pas s’attendre à du ArmA. En revanche, il a d’ores et déjà été annoncé que chaque skin proposé devra respecter l’univers Battlefield. Même son de cloche d’ailleurs du côté de Black Ops 7 où Activision affirme avoir refusé des collaborations avec de grosses marques.
