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Fortnite Battle Royale: un an après, tout a changé

C’était le 26 septembre 2017. Epic Games lançait le mode Battle Royale de Fortnite, seulement quelques jours après l’avoir annoncé. Il faut dire que le studio situé en Caroline du Nord n’avait aucune raison de perdre de temps. Pour concurrencer PUBG et son incroyable succès de l’époque, il fallait agir vite et bien.
A chaque fois qu’il est question d’évoquer des chiffres, ceux-ci donnent le tournis. Que ce soit pour parler du nombre de joueurs connectés ou bien d’argent amassé, Fortnite est un véritable champion. En août, ce sont près de 80 millions de personnes qui ont lancé au moins une fois le jeu. On estime aussi qu’il génère plusieurs millions de dollars chaque jour. A vrai dire, Fornite a réussi à devenir un phénomène en un clin d’oeil. Sur Twitch, il attire chaque jour plusieurs dizaines de milliers de spectateurs. Les journaux télévisés produisent des reportages à son sujet. Dans les écoles —et même ailleurs— beaucoup s’amusent à reproduire des danses popularisées par ce titre. On note aussi que Fortnite s’invite dans les tribunaux dans les motifs de divorce. Enfin, il a également son propre stand dans les salons, bien qu’il s’agisse d’un Free-To-Play disponible gratuitement sur toutes les plateformes du moment.
Fortnite, la victoire du Free-To-Play
Epic Games a su transformer Fortnite en une véritable machine de guerre. Il était pourtant difficile au début de prévoir un tel succès. Il y a un an, tout le monde n’avait d’yeux que pour PUBG. Fortnite est d’abord sorti au début de l’été, avec un mode coopératif mélangeant Minecraft et Tower Defense. En septembre 2017, lorsque le mode Battle Royale est arrivé, Fortnite n’était qu’un simple challenger de PUBG. Ces deux titres reposent sur les mêmes règles mais ils sont très différents: ils n’ont ni la même vue, ni la même direction artistique ni la même philosophie. L’un vise un semi-réalisme quand l’autre assume pleinement son côté arcade. Au final, Fortnite a triomphé grâce à son modèle économique et son suivi exemplaire.
Impossible en effet de dissocier Fortnite de son studio de développement, Epic Games, qui a une maitrise parfaite du Unreal Engine; il faut dire qu’il s’agit de son propre moteur. A ses débuts, Fortnite n’était pas très beau. Le rendu laissait clairement à désirer mais, avec le temps, Epic Games a procédé à de nombreuses améliorations visuelles, dont notamment le sacro-saint 60FPS.
Des nouveautés chaque semaine
Ces mises à jour techniques ont également été accompagnées par du nouveau contenu. De nombreuses armes supplémentaires ont été ajoutées au fil des semaines: pistolets, fusils, mitraillettes, lance-roquettes, grenades… De même, plusieurs objets ont fait leur apparition comme les Forts de Poche ou des Failles portatives. Cela a pour effet d’étoffer le gameplay et d’offrir une plus grande profondeur de jeu. Certaines de ces nouveautés sont également temporaires —les jetpacks!—, ce qui crée alors comme des événements au sein même de Fortnite. Bref, chaque semaine Epic Games est capable de renouveler l’expérience de jeu, sans pour autant la dénaturer.
On retrouve aussi une volonté de varier davantage les situations. Fortnite a ainsi par moment fait une croix sur le principe même du Battle Royale. Plusieurs modes de jeu additionnels ont été testés comme récemment un mode Braquage. Celui-ci a naturellement dû demander pas mal de travail de la part d’Epic Games et pourtant, il était lui aussi temporaire. Il en va de même avec Thanos, de l’Univers Marvel, qui s’est invité dans Fortnite. Notons également des modes spéciaux où deux équipes de 50 s’affrontent —on perd là encore le côté Battle Royale— ou bien lorsque seules certaines armes sont disponibles.
Une narration subtile et omniprésente
L’important pour tout Free-To-Play est de conserver une solide base de joueurs actifs. Ceux qui reviennent de manière régulière ont souvent tendance à dépenser leurs sous dans la boutique en ligne du jeu. Celle de Fornite est naturellement bien fournie avec des tarifs assez élevés —une dizaine d’euros le skin.
Les gens restent pour l’expérience de jeu, mais aussi pour découvrir ce monde en perpétuelle évolution. Il n’y a pas de cinématiques —si ce n’est en début de saison— et pourtant, on retrouve une narration. Elle est cachée dans cette map qui ne cesse de se métamorphoser.
Il y a notamment eu cette comète, d’abord visible dans le ciel, puis qui s’est écrasée au milieu de la carte. Les débris ont créé des cratères, des camions les ont évacués, les trous ont été rebouchés… On se souvient aussi de cette base secrète abritant un gigantesque missile. A une heure bien précise, il s’est envolé dans le ciel, surprenant tous ceux qui jouaient alors. Pour de mystérieuses raisons, il a créé des failles dans le ciel. Ces dernières ont éjecté, il y a quelques semaines, un cube qui a inscrit des runes au sol. Il n’existe pas de réponses à ces phénomènes, mais chacun y va de sa propre interprétation entre deux frags.
Fortnite doit maintenant réussir à durer dans le temps
Un an après son lancement, Fortnite est au sommet. Mais il vient sans doute d’atteindre là son pic de popularité. Il est désormais disponible sur toutes les plateformes et il a terminé son ascension, du moins en occident. Désormais, son objectif va être de se stabiliser. Petit à petit, il ne fera plus les grandes lignes, malgré une base de joueurs encore considérable. Il s’est passé la même chose avec Rocket League. Il reste encore très joué mais dans les médias, il se fait plus discret.
Fortnite sort d’une magnifique année, mais à partir de maintenant, les choses sérieuses débutent. Il va devoir faire face à une terrible concurrence. Il y a ceux qui l’attaquent en frontal, comme Battlefield et Call Of Duty: Blackout, et les grosses sorties comme Forza Horizon 4, Spider-Man, FIFA 19 et, prochainement, Red Dead Redemption 2. Certains diront qu’à partir de janvier 2019, on ne parlera plus de Fortnite. C’est sans doute exagéré. Il est en revanche probable qu’on en parle moins. Après avoir eu un puissant impact sur le marché global du jeu vidéo —les constructeurs de casque lui disent merci— il va petit à petit rentrer dans le rang, tout en perdant son statut de phénomène de société. Puis il y a aura cette question: qui réussira à le remplacer? Mystère. Il faudra sans doute attendre plusieurs longs mois (années?) avant de découvrir un titre capable de reproduire une telle trajectoire.

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Sony tease la PS6 : premières infos prometteuses sur les technologies à venir

Sony vient d’ouvrir le bal autour de la prochaine génération PlayStation, sans pour autant prononcer le nom officiel « PS6 ». Une vidéo technique récemment publiée met en lumière de nouvelles technologies — Neural Arrays, Radiance Cores, Universal Compression — laissant entrevoir ce que pourrait être la console de demain.
Un teasing méthodique plutôt qu’une annonce officielle
Dans cette vidéo, Sony invite Mark Cerny (architecte PlayStation) à dialoguer avec un expert d’AMD. Ensemble, ils dévoilent les technologies censées être au cœur d’un Project Amethyst, supposée feuille de route pour une console future. Mais à aucun moment le terme PlayStation 6 n’est mentionné : le constructeur joue la carte du teasing bien dosé pour susciter l’intérêt sans s’engager définitivement.
Les technologies qui font parler
- Neural Arrays : unités de calcul dédiées à l’intelligence artificielle, probablement utilisées pour l’upscaling et des traitements visuels avancés.
- Radiance Cores : cœurs logiques axés sur l’amélioration du ray tracing et de l’éclairage, voire du path tracing.
- Universal Compression : technologie pour optimiser la bande passante, réduire les temps de chargement et transférer rapidement de grandes quantités de données.
Ces noms techniques pourraient sembler marketing à première vue, mais ils posent les jalons d’innovations visuelles et de performances qui pourraient placer la prochaine PlayStation dans une nouvelle dimension.
Ce que cela laisse entrevoir
- Une rétrocompatibilité renforcée, notamment avec la série PS5, grâce à la continuité technique.
- Une console qui pourrait pousser le graphisme en temps réel, avec des effets de lumière et d’ombre très poussés.
- Une focalisation sur la fluidité, les temps de chargement réduits, et une meilleure circulation des données entre mémoire, disque et rendu.
- Des interrogations restent : quel sera le prix ? Une version sans lecteur physique est-elle envisageable ? La compatibilité avec les supports physiques sera-t-elle sacrifiée à l’ère du dématérialisé ?
Pourquoi cette opération de teasing est stratégique
Sony prépare le terrain avant l’annonce officielle. En publiant un contenu technique mais non définitif, la marque capte l’attention des passionnés, alimente les discussions médias, et installe une attente sans prendre de risque. La PS5 fêtera bientôt ses 5 ans : c’est le bon moment pour commencer à esquisser ce que pourrait offrir la suite.
Mon ressenti : l’ombre d’une PS6 déjà palpable
On n’a pas encore de confirmation officielle, mais ce teaser met en lumière une ambition claire : pousser les limites techniques et visuelles. Je suis intrigué — ces technologies, si elles se concrétisent, pourraient transformer l’expérience PlayStation.
Pour l’instant, c’est un jeu de patience et d’observations. Mais le décor est posé, les promesses sont là.
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Pourquoi le Game Pass a grandement augmenté ses prix?

Le prix du Game Pass a pris 50% en une annonce. C’est plus que l’inflation, non?
Mercredi dernier, coup de tonnerre pour tous les abonnés Game Pass : le prix de l’abonnement a augmenté. Ou plutôt explosé. Une hausse de 50%, ce n’est pas rien, et la barre des 20€/mois a largement été franchie. A quoi joue Microsoft ?
Quels sont désormais les avantages du Game Pass?
Oui, le prix du Game Pass a augmenté. Mais le service a avant tout évolué. Il se veut plus flexible —il introduit le Game Pass Premium— et il offre plus de choses dans son offre Ultimate.
Voici comment se décomposent désormais les offres :
- Le Game Pass Essential à 8,99€/mois
- jeu en ligne
- accès une cinquantaine de jeux
- Le Game Pass Premium à 12,99€/mois
- accès à 200 jeux, mais les productions Xbox Game Studios / Bethesda / Activision ne sont disponibles que dans les 12 mois de leur sortie, et Call Of Duty n’est pas inclus
- Le Game Pass Ultimate à 26,99€/mois
- accès à 400 jeux dont tous les titres Xbox Game Studios / Bethesda / Activision en Day 1, dont Call Of Duty
- Ajout de l’EA Play qui coûte séparément 5,99€/mois
- Ajout de l’Ubisoft+ Classics qui coûte séparément 7,99€/mois
- Ajout du Club Fortnite qui coûte séparément 11,99€/mois
A cela, il faut également ajouter le cloud gaming et des avantages sur les jeux Riot Games.
Sur le papier, l’offre Ultimate reste une affaire en or. Si on additionne l’EA Play, l’Ubisoft+ Classics et le Club Fortnite, on monte déjà à 26€. Les joueurs ne paieraient alors que 1€ pour accéder à 400 jeux dont Call Of Duty dès sa sortie dans le commerce.

Les choses sont toutefois plus compliquées. L’EA Play et désormais l’Ubisoft+ Classics et Club Fortnite doivent normalement agir comme des bonus. L’intérêt du Game Pass a toujours résidé dans son catalogue de jeux récents, dont les titres first party. Et désormais, pour profiter de cela, il faudra débourser 26,99€/mois contre 17,99€/mois auparavant. On passe la barre psychologique des 20€ et même des 25€.
Pourquoi une telle augmentation du Game Pass Ultimate ?
Selon Bloomberg, la branche Xbox est une nouvelle fois mise sous pression par Microsoft. A la suite de l’inclusion de Call Of Duty Black Ops 6 dans le Game Pass, les chiffres n’ont pas explosé —il n’y a pas eu une hausse significative des abonnés.
Au contraire, ce cadeau auprès des clients Game Pass aurait représenté un manque à gagner de près de 300 millions de dollars pour l’Américain ; les ventes de Black Ops 6 auraient chuté sur PC et Xbox, ne représentant que 18% du total. La direction de Microsoft aurait alors exigé à sa division Xbox de redresser la barre.
Et dans ces cas là, quand on ne réussit pas à attirer de nouveaux consommateurs, on fait davantage payer ceux existants. Comme le rappelle la newsletter Le Résumé Jeu Vidéo, cette stratégie est déjà appliquée par pas mal d’acteurs dont Sony. La manette DualSense Edge à 220€ et la PS5 Pro à 800€ s’adressent à une niche, mais une niche qui a des moyens pour sa passion et qui passe à la caisse.
Il en va de même pour le PlayStation Plus. Le nombre d’abonnés stagne autour des 40/45 millions, mais le chiffre d’affaires augmente. Comment ? A travers les nouvelles offres Extra et Premium qui confèrent différents avantages contre un prix bien plus élevé que celui du PS Plus Essential. Le Game Pass suit la même direction. Microsoft exige une meilleure rentabilité, Call Of Duty a échoué. Il faut alors trouver l’argent auprès des fans de la marque.
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Battlefield 6 : un trailer live action qui se moque de Call Of Duty

Electronic Arts s’attaque à Call Of Duty à travers la bande-annonce live action de Battlefield 6.
Quelques jours avant sa sortie, Battlefield 6 accélère sa campagne marketing avec la diffusion d’une nouvelle bande-annonce. Pas d’images du jeu cette fois-ci. Il s’agit en effet d’un live-action, un trailer en prise de vue réelle avec de vrais acteurs . Et ce sacré casting n’a qu’un seul but : parodier Call Of Duty.
Battlefield 6 se moque de Call Of Duty
Battlefield 6 ne tire pas à balles réelles sur Call Of Duty, mais l’intention y est. Il reprend le même principe, à savoir un joli cast composé de Paddy Pimblett, Zac Efron, Morgan Wallen et Jimmy Butler. Chacun porte une arme au skin plus ou moins discret, et prend la pose avec une certaine arrogance. C’est Hollywood, c’est Call Of Duty ; ce n’est pas Battlefield.
Après une explosion, ce petit groupe est rapidement remplacé par de vrais soldats qui font face à la vraie guerre. C’est brutal et violent ; les explosions laissent place à des nuages de poussière. On voit aussi différents accessoires qui se veulent réalistes et bien sûr, des tanks.
A travers ce trailer live-action, Battlefield 6 montre sa différence et entend jouer la carte du pseudo-réalisme face à Call Of Duty.
Battlefield 6 fait-il le poids face à Call Of Duty Black Ops 7 ?
Dans ce duel, Battlefield 6 n’est clairement pas le favori. Call Of Duty est un mastodonte du jeu vidéo et chaque épisode continue de se vendre à plusieurs dizaines de millions d’exemplaires.
Battlefield revient en plus de loin. Il reste sur deux échecs successifs —BF V et BF 2042— et a vu son studio DICE perdre de sa superbe comme le rappelle la Newsletter le Résumé du Jeu Vidéo.
Electronic Arts place beaucoup d’espoirs dans cet épisode. Disponible à partir du 10 octobre, Battlefield 6 doit réellement relancer la série. Le but à moyen terme serait de rivaliser pleinement avec Call Of Duty avec des jeux annuels et un Battle Royale —ce dernier pourrait prochainement être révélé.
Pour arriver à ses ambitions, Electronic Arts a débauché l’ancien directeur de la franchise Call Of Duty et a établi Battlefield Studios, une unité composée de différentes équipes, dont DICE.
La beta de BF6 cet été laissait entrevoir un jeu plutôt solide qui ne prenait aucun risque; c’était dans la veine d’un Battlefield 3, un épisode datant de 2011.
Quant à l’aspect réaliste, il ne faut pas s’attendre à du ArmA. En revanche, il a d’ores et déjà été annoncé que chaque skin proposé devra respecter l’univers Battlefield. Même son de cloche d’ailleurs du côté de Black Ops 7 où Activision affirme avoir refusé des collaborations avec de grosses marques.